"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

jeudi 30 novembre 2017

Sur le blog de Maxime

On croit toujours avoir touché le fond, mais on se trompe lourdement! CLG
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L'Eglise de Suède, pour être plus inclusi.f.ve,  abandonne officiellement les termes 'Seigneur', 'Il', pour appeler Dieu…

par Virginia Hale  (source)
23 nov. 2017


PONTUS LUNDAHL/AFP/Getty Images

Malgré de fortes critiques de la part d'organisations telles que l'Académie Royale Suédoise, l'église a approuvé jeudi le nouveau manuel avec une large majorité.
Le manuel de l'église, qui a été mis à jour en 1986, explique comment les services, les baptêmes, les mariages et les funérailles doivent être menés dans la langue, la liturgie, la théologie et la musique.

Selon les médias locaux, de nombreux prêtres se sont opposés aux orientations du nouveau manuel concernant la langue, qui ont été ajoutées dans le but de rendre l'église "plus inclusive".

Cela inclut d'instruire le clergé à se référer à Dieu d'une manière neutre, sans "utiliser" inutilement le pronom masculin "Il", ou des termes comme "Seigneur".

Dans certaines prières, Dieu devrait être appelé «Mère» et «Père», selon les directives du manuel, qui donne comme exemple:

"Dieu, Sainte Trinité, Père et Mère, Fils - Soeur et Frère, et Esprit - Sauveteur et Inspirateur, conduis-nous à tes profondeurs de richesse, de sagesse et de connaissance".





Sofia Camnerin, vice-présidente de l'Eglise Suédoise Œcuménique, a défendu le «langage inclusif» dans l'église, déclarant que le besoin se fait sentir désormais de «se fonder sur une prise de conscience des différents types de discrimination et d'inégalité dans notre société».

"Se référer à Dieu en tant que" Seigneur "consolide les hiérarchies [de genre] et la subordination des femmes dans un contexte blanc et féministe occidental", a-t-elle soutenu dans un blog.

«Les théologiens de la libération, de même que les théologiens féministes et postcoloniaux, ont joué un rôle crucial dans l'identification de la façon dont la légitimation des hiérarchies mène à la violence et à la subordination», a-t-elle déclaré.

Mais la prêtresse Helena Edlund, qui a accusé l'église d'avoir montré "une réticence totale à écouter la critique", a exprimé son inquiétude face aux nouvelles directives linguistiques.
"Le risque est que nous ne remarquons pas les petits changements et que progressivement, nous nous trouvons face à des changements drastiques que nous n'aurions jamais acceptés s'ils nous étaient présentés immédiatement", a-t-elle confié à Världen Idag l'année dernière.

"Est-il improbable, par exemple, que dans cinq ans nous prions" Notre Mère qui est au Ciel ... "dans nos églises? Il y a quelques années, cela eut été considéré comme une impossibilité, mais la proposition du manuel de l'église le rend possible. "

Mikael Löwegren, commissaire de l'église de Småland Ljungby, a déclaré après le vote pour adopter le nouveau manuel que la décision signifie que l'Église suédoise a «cessé d'exister en tant que communauté spirituelle cohérente».

"Sous le couvert de la" diversité ", la société est divisée en différents groupes", a-t-il dit, affirmant qu'il y avait "tant d'alternatives et de variantes optionnelles" dans le nouveau manuel qu'il serait difficile de prétendre qu'il s'agit de la même église d'une paroisse à l'autre ".

Soulignant les lignes directrices linguistiques recommandant que Dieu soit présenté de manière neutre, Löwegren a également averti que le nouveau manuel «éloignerait davantage l'église de Suède des grandes églises au lieu de la rapprocher d'elles».
"La doctrine la plus fondamentale du christianisme soutient qu'il y a un Dieu trine - le Père, le Fils et le Saint-Esprit", a-t-il souligné, ajoutant que le nouveau guide "met à la poubelle le progrès accompli par l'église par un dialogue œcuménique approfondi, et introduit un nouveau système de culte à la fois anti-œcuménique et anti-science. "

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Note du traducteur :
Vivement qu'on communie tous ensemble  youpi !

mercredi 29 novembre 2017

Les startsy invisibles du Mont Athos


Il y a une multitude de témoignages sur les miracles qui se produisent sur la Sainte Montagne de l'Athos, avec des gens recevant la guérison et l'illumination et acquérant la foi. L'archimandrite Ephrem, higoumène du monastère athonite de Vatopaidi, a récemment parlé de la façon dont les moines athonites rayonnent souvent la lumière incréée de Dieu et pourquoi il n'est pas d'usage de parler beaucoup des startsy invisibles sur le Mont Athos, comme le rapporte http://athos-ukraine.com/.

"Il n'y a pas de plus grande bénédiction dans ce monde, que de vivre et d'expérimenter la grâce", a déclaré l'higoumène Ephrem. "Nous avons connu des gens vertueux sur Athos qui vivaient par grâce, parce qu'ils aimaient le Christ. Nous les voyions souvent dans la lumière incréée, et nous fûmes souvent témoins de la façon dont ils voyaient l'avenir", a-t-il ajouté.

Dans la théologie orthodoxe, la Lumière Incréée est l'énergie et la Grâce de Dieu, par lesquelles les chrétiens orthodoxes peuvent Le connaître autant que possible, sans jamais connaître Son essence. Les apôtres ont vu la Lumière Incréée sur le Mont Thabor à la Transfiguration du Seigneur, et saint Paul l'a vue aussi pendant son expérience de conversion de la route de Damas.

"Nous avons souvent rencontré des gens qui nous ont raconté des choses incroyables sur les moines athonites, mais ce qui nous a particulièrement étonnés, et nous étonne encore aujourd'hui, c'est la douce expression de leurs visages. Cette expression, reflète le monde de leurs cœurs et le silence de leur personne intérieure. Ils vivaient dans une joie constante, et comme l'a dit l'apôtre Paul, ils sont ceux qui n'avaient rien, mais qui en même temps possédaient tout", remarqua le staretz athonite.

L'un des miracles les plus étonnants de la Sainte Montagne est la tradition des startsy-ascètes invisibles qui ont reçu de Dieu le don de devenir invisibles. A propos des startsy invisibles, l'archimandrite Achille Tsoutsouras dit: "Il y en a beaucoup. Certains disent neuf, d'autres sept, d'autres dix, et d'autres douze. Ils demeurent dans les zones les plus isolées de l'Athos et sont invisibles à nos yeux. Ils apparaissent ici et là à qui ils veulent, généralement des moines qui ont purifié leur cœur, mais parfois ils font sentir leur présence à des pèlerins bénis qui mènent une vie chrétienne pure. "

Il y a beaucoup de témoignages des apparitions de ces startsy invisibles, choisis par Dieu. Père Ephrem a parlé d'une de ces apparitions:

"Que les startsy invisibles existent est un fait. Il y a quelques années, un staretz révéré, le père Gérasime de la Skite de la Petite Sainte Anne, reposa en Christ sur le Mont Athos. Il nous a dit que certaines personnes entreraient dans sa cellule à minuit, puis partiraient. Un de ces hommes s'approcherait du staretz pour prendre la Communion et partirait silencieusement.

"Père Gérasime s'est rendu compte que cet homme qui lui apparaissait était l'un des startsy invisibles. Mais un jour, il n'a pu résister et en a parlé à un de ses frères. Cet homme n'avait rien vu ou entendu, mais après cela, le staretz invisible n'est plus venu vers Père Gérasime. "

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

mardi 28 novembre 2017

Le staretz Jacob d'Eubée, glorifié par le Patriarcat de Constantinople.


Staretz Jacob d'Eubée
avec l'icône de saint David

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Le staretz Jacob [Tsalikis] était parmi les startsy les plus sacrés qui aient vécu en Grèce au cours des dernières décennies. Sa sainteté est reconnue par presque tous les Grecs et par des milliers de fidèles du reste du monde. Sa vie sainte entière et les miracles qu'il a faits et qu'il continue de faire aujourd'hui le placent parmi les plus grands saints récents de la religion chrétienne orthodoxe.

Il évitait tous les plaisirs matériels, cherchant avec ferveur la joie spirituelle. Et Dieu lui a accordé cette joie par de saintes expériences la nuit, mais aussi à travers les pèlerins. L'un d'eux était alors métropolite de Chalcédoine et maintenant patriarche œcuménique Bartholomée.

Le 10 février 1989, il a visité le monastère et a servi la Divine Liturgie. Le staretz était particulièrement heureux et il lui "prophétisa" avec certitude (quand le patriarche Demetrios était encore en bonne santé!): "Tu deviendras patriarche! Tu vas guider l'Église du Christ. Je prie pour que tu visites le monastère de saint David en tant que patriarche. 

"Le staretz lui offrit une icône et lui donna aussi une branche de basilic pour le Patriarche Demetrios avec la demande de" prier pour notre monastère." 

Deux ans plus tard, l'humble Demetrios s'est endormi, la question d'un nouveau Patriarche a surgi. 

En octobre 1991, le staretz a été informé par un prêtre en visite que le gouvernement turc envisageait de retirer les noms des métropolites synodaux de la liste des candidats. Le staretz descendit dans le temple, pria saint David et revint vers le prêtre: "Père, j'ai prié saint David. Saint David, lui ai-je dit, tu m'as certainement accordé toutes mes demandes jusqu'à présent. Maintenant, je ne sais pas comment, mais va seulement en Turquie, embrouille les Turcs et leurs papiers, et veille à ce que le Père Bartholomée soit élu patriarche!"

Quand il apprendra plus tard que Bartholomée était bien élu patriarche, il se leva rayonnant de joie, fit le signe de la croix et répéta trois fois: "Gloire à toi, ô Dieu!"

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
MONASTIRIAKA
et diverses sources grecques pour les icônes

* Voir aussi:

http://orthodoxologie.blogspot.ch/2016/05/saint-paissios-et-le-staretz-jacques.html



Icône du saint

lundi 27 novembre 2017

Jean-Claude LARCHET: Recension/ Évagre le Pontique, « Chapitres sur la prière


Évagre le Pontique, Chapitres sur la prière. Édition du texte grec, introduction, traduction, notes et index par Paul Géhin. « Sources chrétiennes » n° 589, Éditions du Cerf, Paris, 2017, 470 p.
Les Chapitres sur la prière d’Évagre le Pontique (345-399) est avec le Traité pratique son œuvre spirituelle majeure. Après la condamnation de l’origénisme où il était impliqué du fait surtout de ses Chapitres gnostiques, ses œuvres furent officiellement détruites. Mais la plupart d’entre elles étaient insoupçonnables, leur qualité spirituelle était évidente, et elles avaient joué un rôle majeur dans la structuration de la spiritualité orientale. Elles furent donc officieusement préservées sous un autre nom, celui de saint Nil d’Ancyre (encore appelé l’Ascète), et ce n’est qu’en 1934 qu’elles ont pu être restituées à leur véritable auteur.
Les Chapitres sur la prière ont marqué de grands auteurs comme saint Jean Cassien, saint Maxime le Confesseur, saint Jean Climaque ou saint Grégoire Palamas. À partir du XVIIIe sicèle, ils ont connu une large diffusion en Orient du fait de leur intégration à la Philocalie des Pères neptiques, florilège des textes majeurs de la spiritualité orthodoxe réalisé au XVIIIe siècle par saint Nicodème l’Hagiorite et saint Macaire de Corinthe, et devenu un grand classique, popularisé notamment par les célèbres Récits d’un pèlerin russe.
Cette œuvre d’Évagre, en raison de son importance a déjà fait l’objet de plusieurs traductions françaises: par J. Touraille dans la Philocalie (tome 8, Abbaye de Bellefontaine, 1987 et ses diverses rééditions), par M.-O. Goudet dans Évagre. De la prière à la perfection (collection « Les Pères dans la foi », Migne,1992), et surtout, avant cela, par le père Irénée Hausherr, dans son livre Les leçons d’un contemplatif. Le Traité de l’Oraison d’Évagre le Pontique (Beauchesne, 1960), où l’œuvre est présentée avec un excellent commentaire.
La présente traduction est due à Paul Géhin, Directeur de recherche émérite au CNRS, qui, pour publier les œuvres d’Évagre dans la collection « Sources chrétiennes » a pris le relais du regretté Antoine Guillaumont, le meilleur spécialiste mondial du Pontique (auteur d’une remarquable présentation de sa spiritualité dans sa vaste introduction au Traité pratique, « Sources chrétiennes » n° 170, et d’une non moins remarquable synthèse dans Un philosophe au désert. Évagre le Pontique, Vrin, 2004).
Cette traduction a l’avantage de se fonder sur l’édition critique établie avec soin par P. G., sur la base d’une tradition manuscrite abondante qu’il expose en une centaine de pages. Dans le premier chapitre de son introduction, P. G. analyse le contenu de l’œuvre, dont le destinataire reste inconnu, mais à qui sont exposés les formes, la nature et les conditions de la prière véritable, qui doit devenir un état permanent. La prière attentive, continue et pure exige un long exercice et un rude combat contre les passions et les démons qui cherchent à la troubler, à la ralentir ou à l’éteindre par différentes stratégies qu’Évagre expose avec finesse. Ces obstacles se manifestant ordinairement à l’âme par des pensées (au sens large – pensées, proprement dites, imaginations, désirs…) qu’il s’agit d’écarter systématiquement, même quand elles ne sont pas mauvaises. Les démons peuvent aussi agir sur le corps selon des formes qu’il faut également connaître et qu’Évagre précise aussi. Devenue permanente et pure, la prière amène l’intellect à la connaissance/vision de Dieu dans la Lumière (un thème que saint Syméon le Nouveau Théologie illustrera, et que saint Grégoire Palamas développera).
Le texte et la traduction sont abondamment annotés par l’éditeur/traducteur, mais les notes ont pour la plupart un caractère philologique. Pour un commentaire de fond, on pourra se reporter à l’édition Hausherr précédemment citée, ou encore à l’ouvrage récent du père Gabriel Bunge, En esprit et vérité: Études sur le traité « Sur la prière » d’Évagre le Pontique, Bellefontaine, 2016. Des explications sont en effet souvent nécessaires, car les 153 chapitres de l’œuvre ont pour la plupart une forme elliptique et supposent souvent quelques prérequis pour être bien compris. Le chapitre 37 en est un bon exemple : « Si tu désires prier, renonce à tout afin d’hériter le tout ». La conception d’Évagre a souvent une apparence intellectualiste que saint Maxime le Confesseur avait jugé bon de rectifier, et qu’il faut tout au moins expliquer (ce que par exemple s’est attaché à faire de manière positive le père Gabriel Bunge dans ses travaux sur Évagre, en particulier Paternité spirituelle: la gnose chrétienne chez Evagre le Pontique, Bellefontaine, 1994). Ainsi l’affirmation: « La prière sans distraction est la plus haute intellection de l’intellect » (ch. 35), exige une compréhension correcte de la notion d’intellect et de la notion d’intellection pour pouvoir être reçue. Beaucoup de chapitres sont plus abordables. Citons-en quelques-uns:
— Ne doute pas si tu n’obtiens pas immédiatement de Dieu ce que tu demandes, car il veut te faire plus de bien si tu persévères auprès de lui dans la prière. Qu’y a-t-il en effet de plus haut que de s’entretenir avec Dieu et d’être attiré dans ne relation intime avec lui ? (ch. 34)
— Que tu pries avec des frères ou en privé, efforce-toi de prier non par habitude, mais avec sentiment. (ch. 42)
— Celui qui aime Dieu s’entretient toujours avec lui comme avec un père, en se détournant de toute représentation passionnée. (ch. 55)
— Si tu es théologien, tu prieras vraiment, et si tu pries vraiment, tu seras théologien. (ch. 61)
— Ne te figure pas la divinité en toi quand tu pries et ne laisse pas ton intellect être impressionné par quelque forme, mais va immatériel à l’immatériel, et ut comprendras (ch. 67)
— Tu ne pourras prier avec pureté si tu es embarrassé de choses matérielles et agité de soucis continuels, car la prière est rejet des représentations (ch. 71)
— La prière est l’activité qui convient à la dignité de l’intellect, c’est-à-dire son activité et utilisation la meilleure et la plus pure (ch. 84)
— Si tu n’as pas encore reçu la grâce de la prière et de la psalmodie, insiste, et tu recevras (ch. 87)
— De même que le pain est une nourriture pour le corps et la vertu pour l’âme, de même la prières spirituelle constitue la nourriture de l’intellect (ch. 101)
— Bienheureux le moine qui considère tous les hommes comme dieu après Dieu (ch. 122)
— Le moine est celui qui est séparé de tous et en accord avec tous (ch. 124)
— Le moine est celui qui pense ne faire qu’un avec tous, parce qu’il croit se voir lui-même indéfectiblement en chacun (ch. 125)
— De même que la vue est le meilleur de tous les sens, de même la prière est la plus haute des vertus (ch. 150)
Jean-Claude Larchet

La joie véritable

Nesterov: Sainte Elisabeth de Russie

La joie vient de la relation et de l'union avec Dieu. L'humanité a été créée pour être joyeuse, et non pour être triste. Lorsque l'on aime de mauvaises choses, on va inévitablement payer en retour pour tout ce plaisir que l'on a eu. Mais la joie de Dieu ne demande aucun remboursement. Par exemple, moi qui ne possède rien en ce monde, je ne puis pas payer pour le bonheur que j'ai. Je ne suis pas le seul à proclamer cette vérité. Mes frères moines, qui n'ont aussi rien d'autre en dehors de Dieu, sont remplis de joie. Je me suis vidé pour l'amour du Christ. Je n'ai que mon Seigneur - et la joie. La pauvreté est belle car elle vous rend libres. On devrait se vider pour faire de la place au Christ pour qu'Il entre dans notre cœur. Quand le Seigneur est avec moi, mon bonheur y est aussi. Dans chaque grotte ascétique vous trouverez la joie spirituelle.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après le Patéricon Athonite
cité par

dimanche 26 novembre 2017

FEUILLETS LITURGIQUES DE LA CATHÉDRALE DE L’EXALTATION DE LA SAINTE CROIX

13/26 novembre
25ème dimanche après la Pentecôte

Saint Jean Chrysostome, archevêque de Constantinople (407) ; saints martyrs Antonin, Nicéphore et Germain,  sainte martyre Manathas,  à Césarée de Palestine (vers 308) ; saint moine et néo-martyr Damascène de Constantinople (1681).
Lectures : Éph. IV, 1–6. Lc. X, 25–37. Hébr. VII, 26 – VIII, 2. Jn. X, 9–16.

SAINT JEAN CHRYSOSTOME



S
aint Jean Chrysostome  naquit vers 344-347 à Antioche de Syrie ; son père Secundus était général d’armée, et sa mère Anthuse une femme admirable de piété et de foi. Il parcourut rapidement tout le cycle des lettres profanes et chrétiennes. Baptisé en 369 par Mélèce archevêque d’Antioche, il mérita par sa piété de recevoir aussi de lui la cléricature. Vers 374-375, il se retira dans les solitudes des environs d’Antioche. Il fut ordonné diacre en 381 par Mélèce, et prêtre en 386 par Flavien. Il exhorta le peuple par ses discours, et commenta devant lui la Sainte Ecriture. À la mort de Nectaire, archevêque de Constantinople, survenue en 397, il fut transféré d’Antioche à Constantinople, par le vote des évêques et sur l’ordre de l’empereur Arcadius, et sacré archevêque de la ville impériale en 398. Dans sa lutte contre la cupidité, il s’attaqua à l’Impératrice Eudoxie. Il fut injustement exilé en 403 par ordre d’Arcadius et d’Eudoxie mais rappelé sur son siège presque aussitôt. Exilé une seconde fois en 404, il eut beaucoup à souffrir durant son exil de trois ans, transféré sans cesse d’un endroit à un autre. Il mourut durant l’un de ces transferts à Comanes en 407. Son éloquence lui valut le titre de Chrysostome qui signifie « bouche d’or ».

Tropaire du dimanche du 8ème ton
Съ высоты́ снизше́лъ еси́, Благоyтpóбне, погребе́нiе прiя́лъ ecи́ тридне́вное, да на́съ свободи́ши страсте́й, животе́ и воскресе́нiе на́ше, Го́споди, сла́ва Teбѣ́ !
Du haut des cieux, Tu es descendu, ô Miséricordieux ! Tu as accepté les trois jours au Tombeau afin de nous libérer des passions : ô notre Vie et notre Résurrection, Seigneur, gloire à Toi !

Tropaire de saint Jean Chrysostome, ton 8
Устъ твои́хъ, я́коже свѣ́тлость огня́ возсія́вши, благода́ть вселе́нную просвѣти́: не сребролю́бія мíрови сокро́вища сниска́, высоту́ на́мъ смиренному́дрія показа́, но, твои́ми словесы́ наказу́я, о́тче Іоа́нне Златоу́сте, моли́ Сло́ва Христа́ Бо́га спасти́ся душа́мъ на́шимъ.
La grâce de ta bouche, comme un flambeau, a illuminé l’univers, révélant au monde des trésors où l'avarice n'a point de part et nous montrant la grandeur de l’humilité. En nous instruisant par tes paroles, ô Jean Chrysostome notre Père, prie le Verbe, le Christ Dieu, de sauver nos âmes.

Kondakion de saint Jean Chrysostome, ton 6
Отъ небе́съ прія́лъ еси́ Боже́ственную благода́ть и твои́ми устна́ми вся́ учи́ши покланя́тися въ Тро́ицѣ еди́ному Бо́гу, Іоа́нне Златоу́сте, всеблаже́нне преподо́бне, досто́йно хва́лимъ тя́: еси́ бо наста́вникъ, я́ко боже́ственная явля́я.
Tu as reçu des cieux la grâce divine, et de tes lèvres tu as enseigné à tous à adorer le Dieu unique en la Trinité ; ô Jean Chrysostome, vénérable Père bienheureux, nous t'acclamons dignement car tu es notre maître, éclairant pour nous les choses divines.

Kondakion du dimanche, ton 8
Воскpécъ изъ гро́ба, уме́ршыя воз-дви́глъ ecи́ и Aда́ма воскреси́лъ ecи́, и Éва лику́етъ вo Tвое́мъ воскресе́нiи, и мipcтíи концы́ торжеству́ютъ е́же изъ ме́ртвыхъ воста́нieмъ Tвои́мъ Mногоми́лостивe.
Ressuscité du tombeau, Tu as relevé les morts et ressuscité Adam ; Ève aussi exulte en Ta Résurrection, et les confins du monde célèbrent Ton réveil d’entre les morts, ô Très-miséricordieux !

ST JEAN CHRYSOSTOME

« LA SEULE CHOSE QU'IL FAILLE REDOUTER, LA SEULE TRIBULATION QUI SOIT À CRAINDRE, C'EST LE PÉCHÉ »

Nous publions ci-dessous des extraits de la première lettre de saint Jean Chrysostome à la diaconesse Olympiade. Le saint, après avoir été reclus dans son évêché à la demande de l’empereur, fut exilé par celui-ci. Des évêques avaient participé à cette iniquité, tandis que les amis du saint étaient persécutés. La diaconesse Olympiade avait été accusée d’avoir mis feu à la basilique de Sainte-Sophie... De son exil, à Cucuse, saint Jean Chrysostome adressa des lettres de consolation à la diaconesse Olympiade, qui était fort affligée du sort réservé au saint.

… Je vais donc essayer d'adoucir la plaie de votre tristesse et de dissiper ces pensées qui ont amoncelé dans votre âme de si épais nuages. Pourquoi êtes-vous troublée? Pourquoi tant d'affliction et de douleur?... J'ai beau chercher quelque image des maux présents; ils sont au-dessus de toute expression, et je me sens vaincu par leur immensité. Au reste, malgré tant d'horreur, je ne perds pas l'espoir d'un meilleur avenir, quand je songe à cette Providence… Elle ne se hâte point, il est vrai, le plus souvent, au contraire, elle ne dissipe point sur-le-champ les maux qui se produisent; elle les laisse s'accroître, et quand ils ont atteint leur développement, quand tout espoir de salut disparaît, elle se révèle par un miracle qui frappe d'étonnement… Ne vous laissez donc pas abattre, ô Olympiade ! 

La seule chose qu'il faille redouter, la seule tribulation qui soit à craindre, c'est le péché. N'est-ce pas là ce que je n'ai cessé de vous dire? Tout le reste, embûches, inimitiés, fraudes, calomnies, outrages, accusations, confiscations, exils, glaives acérés, flots soulevés par la tempête, assauts livrés par l'univers conjuré, tout cela ne mérite pas qu'on s'en inquiète. Mais, direz-vous, l'adversité est un lourd, un insupportable fardeau. Entendez cette autre comparaison, bien capable à son tour de vous faire mépriser l'adversité. Le prophète compare les injures, les outrages, les opprobres, les railleries, les pièges auxquels nous sommes exposés de la part de nos ennemis à un vêtement usé, à la laine rongée par les vers. Voici ses expressions : Ne craignez pas les outrages des hommes; ni leurs mépris. Les vers les dévoreront, comme un vêtement; et la teigne les rongera, comme elle ronge la laine, (Isaïe LI, 7, 8) 

Ne vous troublez donc point des maux qui surviennent ; n'allez pas implorer celui-ci ou celui-là, ne poursuivez pas des ombres fugitives (c'est une ombre en effet que l'appui d'un homme) ; mais ne vous lassez pas de prier Jésus que vous adorez; qu'Il fasse un signe, et à l'instant toutes vos craintes seront dissipées. Vous avez prié, et cependant les maux n'ont point cessé. Ainsi que je le disais tout à l'heure, c'est la conduite ordinaire de la Providence, de ne pas dissiper sur-le-champ les maux qui nous accablent. Elle les laisse s'amonceler autour de nous, et quand nos ennemis ont, pour ainsi dire, consommé toute leur malice, soudain, il ramène un calme et un ordre auxquels on était loin de s'attendre. Non content de nous envoyer les biens que nous attendons et que nous espérons, il se plaît à nous en envoyer de plus nombreux et de plus grands, et c'est pourquoi saint Paul disait : À celui qui peut nous faire du bien avec surabondance, et nous accorder plus que nous ne lui demandons ou que nous ne pouvons espérer. (Eph. III, 20.)

Ne pouvait-Il pas préserver les trois jeunes Hébreux [les trois jeunes gens dans la fournaise] de la tentation? Il ne le fit pas, afin de leur ménager de grandes récompenses. Et c'est pourquoi Il les laissa tomber aux mains des barbares; c'est pourquoi Il permit qu'on allumât pour eux cette fournaise d'une horrible profondeur, et que dans l'âme du roi s'allumât aussi une colère plus ardente que le feu de la fournaise; qu'on leur liât ensuite les mains et les pieds, et qu'on les précipitât au milieu des flammes. Mais, lorsque tous les spectateurs les croyaient réduits en cendres, on vit éclater soudain et contre toute attente la merveilleuse puissance du Dieu très-haut : le feu était enchaîné, et ceux qui avaient été chargés de fers se voyaient délivrés; la fournaise était devenue un temple, une fontaine rafraîchissante; nul palais n'offre tant de magnificence et de splendeur. Cet élément destructeur, plus puissant que le fer ou la pierre, des cheveux en avaient triomphé !... 

Mais, quand leurs ennemis eurent assouvi leur rage (que pouvaient-ils entreprendre, après avoir essayé de les faire mourir?), quand les athlètes eurent déployé toute leur vigueur, quand ils eurent mérité la couronne et les autres récompenses, quand rien ne manqua plus à leur gloire, alors tous les dangers disparurent, et le prince qui avait allumé la fournaise pour les y précipiter se prit à célébrer la gloire des généreux athlètes, à publier le miracle accompli par Dieu, à envoyer par tout l'univers le récit de ces événements, proclamant avec enthousiasme les merveilles du Très-Haut… 

Ne voyez-vous pas tout ce qu'il y a en Lui de miséricorde et de bonté? Ne vous effrayez donc point, ne vous troublez point; en toute circonstance, remerciez-Le, louez-Le, priez-Le, conjurez-Le. Eussiez-vous devant les yeux le plus horrible tumulte, les plus affreux bouleversements, ne vous inquiétez point. Le Seigneur, en effet, n'est jamais réduit à l'impuissance, quelque funeste que soit la situation, quelque grands que soient les dangers. Il peut relever ceux qui tombent, ramener dans le chemin ceux qui s'égarent, redresser ceux qui chancellent, délivrer ceux qui sont plongés dans un abîme de péchés et les rendre justes; Il peut ressusciter les morts, restaurer un édifice et en accroître la splendeur, rajeunir ce que la vieillesse a terni de son souffle. 

Ne fait-il pas sortir la créature du néant? Ne communique-t-Il pas l'être à ce qui ne l'avait point? À plus forte raison rétablira-t-il ce qui existait déjà, ce qui était l'œuvre de Sa puissance. — Mais combien il en est qui périssent! Combien d'autres sont scandalisés! - Que de fois n'a-t-on pas vu de semblables malheurs, auxquels le Seigneur ensuite appliqua le remède capable de les guérir! Si, une fois le danger passé, plusieurs s'obstinèrent, c'est à eux qu'il faut reprocher la persistance de leur mal. Pourquoi vous troubler, pourquoi vous désoler de voir l'un repoussé et l'autre introduit? On menait le Christ au supplice, on demandait la liberté pour Barabbas, et un peuple corrompu s'écriait qu'il fallait préférer un homicide au Sauveur des hommes, à l'auteur de tant de bienfaits…

UNE PRIERE DE SAINT JEAN CHRYSOSTOME

Accorde-nous, Seigneur, d'observer cette règle de vie : vouloir ce que Tu veux. Viens en aide aux pauvres résolutions de notre volonté. Elle a le désir d'accomplir ce que Tu ordonnes, mais la faiblesse du corps l'entrave. 

Tends la main à ceux qui voudraient courir mais qui ne font que boiter. 

Notre âme a des ailes, mais la chair l'attire en bas ; elle est prompte à tendre vers les réalités d'en-haut, mais elle est alourdie, elle est inclinée vers les réalités de la terre. 

Que Ton secours nous vienne en aide ; ce qui paraissait impossible deviendra alors aisé. Amen!

samedi 25 novembre 2017

Saint Nectaire d'Egine, prie pour nous!




Aujourd'hui [8/21 novembre] est le jour de la fête de saint Nectaire d'Egine, comme la plupart d'entre vous le savent probablement déjà. 
Pourquoi est-ce que je mentionne ceci? Pour deux raisons. Comme vous le savez, ce blog n'est pas personnel (pour cela j'ai une page Facebook). Au lieu de cela, j'ai essayé de commenter principalement des questions d'actualité importantes. Des choses comme la religion, la politique et la culture. Je me suis efforcé puissamment de ne jamais en parler avec seulement des mentions péremptoires d'expériences personnelles. C'est en partie parce que ma mère nous a élevés à ne pas attirer l'attention sur nous-mêmes mais à mettre les autres en premier. Fondamentalement, je suis mal à l'aise de parler de moi.
Aujourd'hui cependant, je fais une exception et j'espère que vous me pardonnerez.
Le 9 novembre 1969 fut un dimanche lumineux et chaud. J'avais dix ans. Ma sœur et moi jouions à l'extérieur et j'ai trébuché et je suis tombé à plat sur le béton, fracturant le côté droit de mon crâne. Je suis revenu à moi, mais environ 30 minutes plus tard tout le côté gauche de mon corps a commencé à devenir engourdi. Je ne me souviens pas vraiment de ce qui s'est passé plus tard, mais je me souviens vaguement d'être dans une ambulance. Bref, j'ai été transporté en chirurgie et je me suis réveillé de l'anesthésie le lendemain.
Quelque temps plus tard, ma mère m'a dit que pendant mon opération, quelqu'un lui avait dit que ce jour était le jour de la fête de saint Nectaire. (À l'époque, il était sur le calendrier mais ce n'était pas un jour mentionné en lettres rouges, donc je ne suis pas sûr que mes parents avaient tous entendu parler de lui.) Quoi qu'il en soit, pendant mon opération, elle et mon père ont prié lui pour demander son intercession. Ils lui ont fait un tama [ταμα] (terme difficile à traduire en français, mais essentiellement un vœu/une promesse) que si je survivais, ils feraient un pèlerinage à sa tombe à Egine. Je m’en suis sorti, un peu amoché sans doute. Après beaucoup de sacrifices financiers, nous sommes allés en Grèce deux ans plus tard pour honorer leur promesse.
Bref ! Il y a là une image plus large, qui reflète assez négativement notre culture aujourd'hui. Ce n'est pas en rapport avec le saint lui-même sinon par le fait que ce jour a changé ma vie. Laissez-moi expliquer.
À cause de ma blessure, je n'avais pas le droit de participer à la gymnastique quotidienne ou à des sports de quelque sorte que ce soit pendant au moins un an. Il a été décidé que plutôt que de m'asseoir et de me morfondre en regardant les autres enfants faire de l'exercice et jouer, je passerais plutôt du temps avec le gardien de notre école, M. Bill Owens.
On pourrait penser que ce serait une sorte de punition. Au lieu de cela, c'était l'un des meilleurs moments de ma vie si je peux le dire. M. Owens avait un petit bureau - un coin en réalité - qui mesurait environ 1,20 m de large et 2,4 m de profondeur, juste à côté du bureau du directeur. Il avait un petit bureau avec une chaise et plein d'outils et de gadgets. Les murs en étaient remplis.
Quant à M. Owens lui-même, c’était un homme impressionnant. Il m'a parlé de son passé dans la Troisième Armée de Patton et de la façon dont il s'était approché de lui à quelque 3 m pendant sa traversée de la France. Quelque temps plus tard, mon père et mon oncle m'avaient emmené voir le film (avec George C. Scott) et le lendemain quand je me suis présenté à son bureau, je me suis mis au garde-à-vous parce que j'avais l'impression d'être en présence d'un demi-dieu.
M. Owens m'a appris beaucoup de choses: comment épisser les fils électriques, comment réajuster les portes, comment savoir quand utiliser un marteau et un clou ou utiliser un tournevis. Trucs du métier; des choses comme comment utiliser des cales, quand utiliser une scie à métaux, et ainsi de suite. Pour tout ce qui devait être réparé, il m'a emmené avec lui. C'était une culture masculine; sans le vouloir. Obtenez ceci: il fumerait ses L & M (ou était-ce des Pall Malls?) dans le bureau quand il n'y avait rien à faire et il me parlait du monde en général.
Avec le temps, je connaissais la routine et je l'aidais à ramasser les ordures, balayer les déchets et remplacer les ampoules. Avec le temps, je fis ces tournées tout seul. 
Maintenant, imaginez si vous voulez, est ce scénario qui peut être joué dans la culture hautement sexualisée d'aujourd'hui? Aucune chance.
Il n'y avait aucune indication de quoi que ce soit qui indiquerait n'importe quel abus sexuel. Une telle chose était au-delà de l’inimaginable. Mes parents n'ont jamais passé une seconde à penser que quelque chose de fâcheux pouvait arriver. Le principal Smith, sa secrétaire, les autres enseignants, ou quelqu'un d'autre, associé d’une manière lointaine à Riverview Elementary School non plus d'ailleurs...
Même aujourd'hui, au moment où j'écris ces mots (avec des larmes coulant de mes yeux), pas même la moindre insinuation ou rien ne me vient à l'esprit pendant un instant. Mes souvenirs de M. Owens sont pleins de tendresse, pas simplement parce qu'il m'a traité avec gentillesse mais pour toutes les choses qu'il m'a enseignées. Des choses que j'ai mises à profit lorsque ma femme et moi avons acheté notre première maison, une "maison à retaper" si vous voyez ce que je veux dire. (Mon père m'a aussi appris beaucoup dans le domaine mécanique, étant un touche-à-tout, mais c'était plus tard, quand j'étais adolescent.)
Qu'avons-nous perdu? Eh bien, d'une part, le concept de mentor et d’apprenti. La civilisation occidentale a été construite sur ce concept dans une large mesure. Je pense que nous le savons et c'est peut-être une des raisons pour lesquelles le légendaire Star Wars est si populaire. Je crois fermement que grâce à la promiscuité rampante, une telle chose est impossible maintenant. Le freudisme a ordonné que nous cédions à nos sentiments, sinon nous serions «refoulés». Et ce n'est pas bon, en tous cas on nous le dit. Implacablement. Et le marxisme culturel nous dit que si vous dites le contraire, vous êtes un type de "phobe."
Je parierais que toute personne de moins de quarante ans qui lit ces mots pense que je décris la vie sur une autre planète. Pas du tout ! Reviendrons-nous à cet endroit vers 1969? J'en doute plutôt. Et pour cela, nous pouvons remercier tous les libérateurs. Dans le monde d'aujourd'hui, les histoires à faire pleurer dans les chaumières sont à la pelle et, par conséquent, la force motrice pour «l'améliorer» exige que toute notre civilisation soit réorganisée pour s'adapter à tous les caprices du moment.
La vertu -Αρετήe-a été perdue. Pour être remplacé par … quoi exactement? Un monde plus juste et équitable? Un monde plus heureux? Si vous le croyez, j'ai un pont à Brooklyn à vous vendre.

Saint Nectaire d'Egine, prie pour nous !

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après