"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

mardi 30 avril 2013

Staretz Sophrony de Maldon: De la volonté de Dieu...




De nos jours, l'homme instruit, par le développement de son approche critique, est incomparablement moins équipé pour l'exercice ascétique de l'obéissance que l'homme qui a un esprit simple, et qui n'est pas séduit par la curiosité intellectuelle. 
L'homme cultivé, épris de sa propre intelligence critique, habitué à la considérer comme sa principale dignité et la base solide de sa vie "personnelle", doit renoncer à cette richesse qui est sienne avant de devenir un novice(*), ou bien il sera difficile pour lui d'entrer dans le Royaume. Mais comment cela peut-il être fait? 
L'homme entre les mains duquel nous devons remettre notre volonté  n'est-il pas simplement un être humain comme nous - quelqu'un qui, en effet, parfois nous semble se tenir plus bas que nous ne le faisons? 
Le disciple commence à raisonner en lui-même: " Ce staretz est-il donc un oracle? Et comment connaît-il la volonté de Dieu? Dieu nous a donné notre raison et nous devons raisonner par nous-mêmes. Par exemple, ce que le staretz vient de me dire, n'a aucun sens. C'est complètement absurde." Et ainsi de suite. 
Ce genre d'attitude rend le novice dubitatif et hésitant au sujet de chaque parole de son père spirituel, de chacune de ses directives, et ainsi il oublie que la volonté de Dieu, lorsque ce dernier se manifeste à travers l'homme dans ce monde, s'exprime dans les mêmes formes extérieures qui servent à manifester à la fois la volonté naturelle de l'homme et la volonté démoniaque. 
Il juge par les apparences, à la manière de l'homme "raisonnant", et donc il n'a pas trouvé le chemin de la foi vivante…  
En présence de la vérité divine, le novice se retrouve profondément convaincu de l'imperfection de ses propres facultés de raisonnement. Ceci marque une étape importante dans sa vie ascétique. En se méfiant de son intelligence, le moine se libère du cauchemar dans lequel vit toute l'humanité... Par ce renoncement à sa volonté et à son jugement, pour accepter la volonté divine qui dépasse toute sagesse humaine, le novice ne renonce en fait à rien d'autre qu'à sa propre volonté, produit égocentrique des passions, et de son peu de faible intelligence, en montrant ainsi une vraie sagesse et une volonté supérieure. 
De cette manière, légèrement, le novice (et imperceptiblement pour lui-même) avance à une hauteur où les hommes de la plus haute culture intellectuelle ne peuvent atteindre, voire appréhender. Cette hauteur est la pureté de l'esprit en Dieu, comme nous l'avons dit plus tôt.




Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Staretz Sophrony de Maldon

Principles of Orthodox Asceticism,
in 
The Orthodox Ethos, 1964, 
pg. 273-274

(*): Il est expliqué plus tôt [dans le texte] que "novice" dans ce contexte, se réfère à tout chrétien qui se tourne vers un père spirituel pour qu'il le guide.



lundi 29 avril 2013

Saint Père Païssios de l'Athos: Philotimo




Père Païssios et saint Arsène de Cappadoce

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Un jour, un voisin nommé Kostas a dit à mon frère [en parlant de moi]. "Je vais lui faire changer sa façon de penser, jeter ces livres qu'il lit, et abandonner son jeûne et la prière" 
Il m'a trouvé - j'avais environ quinze ans alors - et il a commencé à me parler de la théorie de Darwin. Il a commencé à parler, et a continué encore et encore et m'a fait tourner la tête. 
Avec cette brume en moi, je me suis dirigé vers la forêt, à la chapelle de sainte Barbara. Je suis entré et j'ai commencé à prier le Christ: "Mon Christ, si Tu existes, révèle-Toi à moi d'une manière ou d'une autre." Je n'arrêtais pas de dire cela, sans cesser de faire des prosternations pendant une longue période. 

C'était l'été. La sueur coulait le long de mon corps, et j'étais trempé et complètement épuisé. Mais je n'ai pas entendu ou vu quoi que ce soit. Dieu ne m'a pas aidé de quelque manière que ce soit,  même par un petit signe, un son, un peu d'ombre, je n'étais qu'un enfant, après tout. 

Même si l'on devait examiner la situation d'un point de vue humain et logique, on pourrait dire: "Mon Dieu, quelle honte pour le pauvre enfant. A onze ans, il est monté sur les collines pour vivre dans l'ascèse. Cet homme lui a fait tourner la tête avec certaines théories insensées. À la maison, il a des difficultés avec son frère. Il a couru dans la forêt pour chercher de l'aide de Toi… Et pourtant, rien, rien, rien! 
Épuisé par les nombreuses prosternations, je me suis assis pendant un moment. Puis j'ai pensé: "Bon, quand j'ai demandé Kostas ce qu'il pensait de Christ, qu'est-ce qu'il m'a dit? Il m'a dit que le Christ était le meilleur des hommes, le plus vertueux, Qui a proclamé la justice et Il avait tellement offensé les pharisiens qu'ils L'ont crucifié par envie. 
Alors j'ai dit: " Si le Christ était un homme bon, si juste, et qu'aucun autre homme n'était jamais apparu comme Lui, et que d'autres l'ont tué par jalousie, alors il est juste de ma part de faire pour cet homme beaucoup plus que ce que j'ai fait, même de mourir pour lui. "Dès que j'ai vu les choses de cette façon, le Christ m'est apparu dans une grande lumière - la chapelle était pleine de lumière - et Il m'a dit: "Je suis la Résurrection et la Vie. Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra" (Jean 11:25-26). 
Ces mêmes paroles, je pouvais aussi les lire dans l'Évangile ouvert qu'Il tenait dans une main. Il y eut une telle transformation intérieure en moi que je me suis même dit constamment: "Viens ici maintenant, Kosta, pour discuter s'il y a ou il n' y a pas de Dieu." Vous voyez, pour que le Christ apparaisse, Il attendait ma réponse remplie de philotimo (φιλότιμο). Maintenant, si le Christ exige une telle réponse même d'un jeune enfant, pouvez-vous imaginer combien plus il serait en droit d'attendre d'un adulte.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Elder Païsios of Mount Athos
Epistles (Lettres)
Editions du monastère de Souroti, 
Thessalonique, Grèce

dimanche 28 avril 2013

Hiéromoine Vincent [Monastère Orthodoxe Saint Nicolas] Mémoire éternelle!


(Le village avec le catholicon du monastère à droite)

Le 24 avril 2013, le hiéromoine Vincent du monastère orthodoxe Saint Nicolas de la Dalmerie ( Hérault) est né au Ciel, rejoignant la véritable patrie spirituelle qui fut la sienne depuis son appel à la vie monastique.

Nous nous souvenons avec nostalgie de nos séjours au Monastère Saint Nicolas, du Père Abbé Benoît et de son accueil chaleureux (à présent Abbé Emérite, il séjourne au métochion du monastère à Béziers), de Père Marc de bienheureuse mémoire qui vint souvent visiter les amis du monastère en Suisse, et dont la bonne humeur et la gentillesse sont encore présents dans nos mémoires. 

Avec Père Vincent, nous avons souvent fait de longues randonnées dans les collines avec les chèvres du monastère, et nous avons beaucoup parlé avec lui de la foi. Nous avons encore sa bonne voix à l'esprit quand il répondait simplement et justement aux questions que nous lui posions sur l'Orthodoxie qui nous était chère. 

Nous nous souvenons aussi de son autorité efficace sur Orion l'immense bouc du troupeau, qui n'avait qu'une idée, nous faire dévaler d'un coup de tête puissant la pente sur laquelle nous nous tenions avec les chèvres!

Un certain nombre d'entre nous ont un autre lien envers Père Vincent: il fut notre maître en sculpture iconographique. Beaucoup d'entre nous en effet, ayant vu les sculptures qu'il réalisait, ont essayé, avec très souvent beaucoup moins de talent, de se mettre à sculpter des icônes. Puis ils ont appris à d'autres à le faire. Et ainsi, il y a à présent une véritable petite école de ses disciples dans les paroisses ou les monastères. Mais Père Vincent ne le savait pas…

C'était aussi un iconographe de talent. 

Nous gardons de Père Vincent le souvenir ému d'un moine humble et doux, et nous savons que sa bienveillance envers nous se poursuit dans la prière auprès du Père Céleste qu'il a rejoint à présent.

Père Vincent, mémoire éternelle!


Claude Lopez-Ginisty


Icône de mon saint patron Claude de Besançon, 
peinte par le hiéromoine Vincent

Le village dans les années 1970!


La petite chapelle


La ruelle


Les granges


L'hôtellerie

(Dessins de D. A.-L.)



Lettre du Patriarche d'Antioche

Le patriarche Jean X (Yazigi) d'Antioche a adressé une lettre à l'occasion de la clôture du Carême, à la veille du dimanche des Rameaux et de l'entrée dans la semaine sainte. Cette lettre, rédigée en arabe, a été traduite et diffusée en français, anglais, grec, allemand, italien et espagnol. Elle sera lue à la liturgie du dimanche des Rameaux dans toutes les églises du Patriarcat orthodoxe d'Antioche. Pour lire la traduction française, cliquez ici.

Haïjin Pravoslave (LXVIII)


Tu es responsable
De ta part de Paradis
Et de ton enfer

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Livres Orthodoxes à prix réduits





EGLISE ORTHODOXE SERBE
                 DIOCÈSE DE FRANCE ET D’EUROPE OCCIDENTALE
ЕПАРХИJЕ ЗАПАДНОЕВРОПСКE


Le monastère Saint Gény fait un 2ème déstockage de livres orthodoxes:
Cliquer sur le lien ci-dessous pour plus de renseignements

FEUILLETS LITURGIQUES DE LA CATHÉDRALE DE L’EXALTATION DE LA SAINTE CROIX


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15/28 avril 
 ENTREE DU SEIGNEUR A JERUSALEM (DIMANCHE DES RAMEAUX) 
 Saints Aristarque, Pudens et Trophime, apôtres (vers 67) ; St Mstislav-Théodore, prince de Kiev ; Saintes martyres Basilisse et Anastasie, martyres à Rome (vers 68) ; saint Soukhia et ses nombreux compagnons, martyrs en Arménie (100-130) ; saint martyr Sabbas le Goth (372). 
 Liturgie de Saint Jean Chrysostome Lectures : Philip. IV, 4 - 9 / Jn. XII, 1-18 

 SUR LA RÉSURRECTION DE LAZARE ET L’ENTRÉE DU CHRIST A JÉRUSALEM 
 En accomplissant la prophétie sur le doux Roi, le Roi de la paix et de l’humilité, Jésus, le Seigneur de l’univers, monte sur un ânon, tandis que les hommes Le glorifie comme Roi et thaumaturge de ce monde ; « Hosanna ! Béni soit… le Roi d’Israël ! ». Ce faisant, le Seigneur veut nous montrer que Son Royaume « n’est pas de ce monde », que Son œuvre n’a rien de politique (cf. Jn XI, 48), que Son royaume est : la vérité, l’immortalité, la vie éternelle. Mais personne ne le comprenait, pas même Ses disciples, jusqu’à ce que Jésus ressuscitât des morts. Le peuple a seulement ressenti dans la résurrection de Lazare la grandeur du miracle : « la foule vint au devant de Lui, parce qu’elle avait appris qu’Il avait fait ce miracle ». Les témoins oculaires attestent : « Tous ceux qui étaient avec Jésus, quand Il appela Lazare du sépulcre et le ressuscita des morts, Lui rendaient témoignage ». Et Lazare ? Comme un monument vivant de l’immortalité et de la Résurrection, il est là, parmi eux. Un témoignage si convaincant et si total ne peut exister. La nature humaine, la logique sceptique dépose-t-elle les armes ? Oui, elle les dépose. Mais la méchanceté humaine, la malice humaine, la jalousie humaine ne le peuvent. En voici une preuve : « Les pharisiens se dirent donc les uns aux autres : vous voyez que vous ne gagnez rien ; voici, le monde est allé après Lui ». « Le monde », tout le monde, pas seulement le peuple ou les hommes. Mais cependant, ils maintiennent leur décision : tuer Jésus. C’est encore une preuve du degré de la force du mal ennemi de Dieu dans l’homme. Vraiment, l’âme humaine est dans le délire et la folie à cause du péché. Il s’agit d’une maladie incurable, aucun remède humain ne peut aider ; il n’y a que ce remède : le Dieu-homme et Son œuvre dépassant l’entendement humain, qui sauve les hommes du péché, de la mort et du diable. C’est pourquoi le Verbe de Dieu s’est incarné, car Il pouvait seul sauver l’homme. Lui-seul, et personne d’autre parmi les anges ou les hommes. St Justin de Tchélié  

1er antiphone, ton 2
Возлюби́хъ, я́ко услы́шитъ Го́сподь
глácъ моле́нiя моего́.
J’aime, car le Seigneur écoutera la voix de ma prière.
(après chaque verset : Моли́твами Богopóдицы, Спáce спacи́ нácъ : par les prières de la Mère de Dieu, Sauveur, sauve-nous).

Я́ко приклони́ у́хо Cвое́ мнѣ́, и во дни́ моя́ призову́.
Car Il a incliné vers moi Son oreille, et je L’invoquerai tous les jours de ma vie.

Обя́ша мя́ болѣ́зни сме́ртныя, бѣды́
а́довы обрѣто́ша мя́.
Les douleurs de la mort m’ont environné, et les périls de l’enfer sont venus sur moi.
Ско́рбь и болѣ́знь обрѣто́хъ, и и́мя Госпо́дне призвáxъ.
L’angoisse et l’ennui me tenaient, j’appelai le nom du Seigneur.

2ème antiphone, ton 2
Bѣ́ровахъ, тѣ́́мже возглаго́лахъ: а́зъ же смиpи́xcя зѣ́ло.
J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé ; mais j’ai été humilié à l’excès.

Après chaque verset :

Спаси́ ны Сы́не Бо́жiй, возсѣ́ди на жребя́, пою́щыя ти́ : аллилу́ія
Sauve-nous Fils de Dieu, qui es monté sur un ânon, nous qui Te chantons : Alléluia
Что́ возда́мъ Го́сподеви о всѣ́хъ, я́же воздаде́ ми ?
Que rendrai-je au Seigneur, pour tout ce qu’Il m’a donné ?

Ча́шу спасе́нія пріиму́, и и́мя Госпо́дне призову́.
Je prendrai la coupe du salut, et j’invoquerai le nom du Seigneur.

Моли́твы моя́ Го́сподеви возда́мъ, предъ всѣ́ми людьми́ eго́.
J’acquitterai mes vœux au Seigneur devant tout Son peuple.
3ème antiphone ton 1
Исповѣ́дайтеся Го́сподеви я́ко бла́гъ, я́ко въ вѣ́къ ми́лость Его́.
Confessez le Seigneur, car Il est bon, car éternelle est Sa miséricorde.
(Après chaque verset, le tropaire « Avant Ta passion », cf. ci-dessous)
Да рече́тъ у́бо до́мъ Исраи́левъ: я́ко бла́гъ, я́ко въ вѣ́къ ми́лость Его́.
Que la maison d’Israël le dise : car Il est bon, car éternelle est Sa miséricorde.
Да рече́тъ у́бо до́мъ Aapóнь : я́ко бла́гъ, я́ко въ вѣ́къ ми́лость Его́.
Que la maison d’Aaron le dise : car Il est bon, car éternelle est Sa miséricorde.

Да peку́тъ у́бо вси́ боя́щіися Го́спода: я́ко бла́гъ, я́ко въ вѣ́къ ми́лость Его́.
Que ceux qui craignent le Seigneur le disent : car Il est bon, car éternelle est Sa miséricorde.
Благослове́нъ гряды́й во и́мя Госпо́дне, благослови́хомъ вы́ изъ до́му Госпо́дня, Бо́гъ Го́сподь, и яви́ся на́мъ.
Béni est Celui qui vient au nom du Seigneur, nous vous avons bénis de la maison du Seigneur. Le Seigneur est Dieu, et Il nous est apparu.
1er tropaire de la fête, ton 1
О́бщee вocкреніe пре́жде Tвоея́ стрácти увѣpя́я, изъ ме́ртвыхъ воздви́глъ ecи́ Ла́заря Xpисте́ Бо́же. Tѣ́мже и мы́ я́ко о́троцы побѣ́ды зна́менія нося́ще, Тебѣ́ побѣди́телю сме́рти вопіе́мъ: ocáнна въ вы́шныхъ, благослове́нъ гряды́й во и́мя Госпо́дне.
Avant Ta Passion Tu t’es fait le garant de notre commune Résurrection, en ressuscitant Lazare d’entre les morts, ô Christ Dieu. C’est pourquoi nous aussi comme les enfants portant les symboles de la victoire, nous Te chantons, à Toi le vainqueur de la mort : Hosanna au plus haut des cieux, béni est Celui qui vient au nom du Seigneur.
2ème tropaire de la fête, ton 4
Спогре́бшеся Тебѣ́ креще́ніемъ Xpиcте́ Бо́же на́шъ, безсме́ртныя жи́зни сподо́бихомся воскpecéніемъ Твои́мъ, и воспѣва́ющe зове́мъ: ocáнна въ вы́шныхъ, благослове́нъ гряды́й во и́мя Госпо́дне.
Ensevelis avec Toi par le baptême, ô Christ notre Dieu, nous avons été rendus dignes de la vie immortelle par Ta Résurrection  et nous Te clamons cette louange : Hosanna au plus haut des cieux, béni est Celui qui vient au nom du Seigneur.
Kondakion de la fête, ton 6
Нa престо́лѣ на нeбecи́, на жребя́ти нa земли́ носи́мый Xpиcте́ Бо́же, áнгеловъ xвале́нie, и дѣте́й воспѣва́нie прiя́лъ ecи́ зову́щихъ ти́: благослове́нъ ecи́ гряды́й Aда́ма воззва́ти.
Porté sur un trône dans le ciel et par un ânon sur la terre, ô Christ Dieu, Tu as reçu la louange des anges et le chant des enfants qui Te clament : bénis es-Tu, Toi qui viens rappeler Adam.
Au lieu de « Il est digne en vérité », ton 4
Бо́гъ Го́сподь и яви́ся на́мъ, соста́вите пра́здникъ и веселя́щеся пріиди́те, возвели́чимъ Xpиста́, cъ ва́iями и вѣ́твьми, пѣ́сньми зову́ще: благослове́нъ гряды́й во и́мя Го́сподa Cпа́са на́шего.
Le Seigneur est Dieu, Il nous est apparu. Organisez une fête et, pleins d’allégresse, allons magnifier le Christ avec des palmes et des rameaux, chantant cet hymne : « béni est Celui qui vient au nom du Seigneur, notre Sauveur ».


Hiéromoine Grégoire de la Sainte Montagne 
 COMMENTAIRES SUR LA DIVINE LITURGIE DE ST JEAN CHRYSOSTOME 
 Le diacre : Demandons au Seigneur un ange de paix, guide fidèle, gardien de nos âmes et de nos corps. L’ange gardien Depuis le moment de son baptême, chaque fidèle est protégé par un ange gardien. Le célébrant adresse au Seigneur cette supplication pour chaque baptisé : « Attelle à sa vie un ange de lumière » (4ème exorcisme). Le Seigneur même a parlé des anges gardiens lorsqu’Il a dit au sujet des petits enfants : « Leurs anges… voient continuellement la face de mon Père qui est dans les cieux » (Matth. XVIII, 10). Le prophète David nous assure que « L’ange du Seigneur établira son camp autour de ceux qui Le craignent et il les délivrera » (Ps. 33,8). Et St Basile interprète ainsi ce verset : « Auprès de chacun qui a cru dans le Seigneur, se trouve continuellement un ange, si nous ne le chassons pas par nos œuvres mauvaises. De même que la fumée éloigne les abeilles et qu’une mauvaise odeur chasse les colombes, le péché lamentable et fétide éloigne l’ange gardien de notre vie. Si tu as dans ton âme des œuvres dignes de la protection angélique… Dieu placera près de toi des protecteurs et des gardiens et t’entourera d’une garde angélique. Et sois attentif à la puissance de la nature angélique : un ange est semblable à un campement entier… Comme les murs des villes sont construits autour d’elles et empêchent les attaques ennemies de tous côtés, de la même façon l’ange te protège de tous les côtés comme un rempart ». Lorsque St Macaire vint à Constantinople, il rencontra un jour un noble jeune homme qui pleurait près d’une maison close. Il avait caché son visage avec ses deux mains et se lamentait de telle façon que l’on aurait pu croire que le ciel pleurait avec lui. St Macaire s’approcha et lui demanda de lui expliquer la cause de sa tristesse. Et celui-ci lui répondit : « Glorieux servant de Dieu, je suis par nature un ange. Comme chaque chrétien reçoit de Dieu un ange au moment de son baptême, la protection de cet homme m’a été confiée. Je suis très affligé cependant lorsque je le vois pécher, comme maintenant qu’il se trouve dans une maison close. Comment ne me lamenterais-je pas sur l’image de Dieu qui a été réduite à de telles ténèbres ? » Le saint lui dit : « Mais pourquoi ne l’admonestes-tu pas ? » L’ange lui répondit alors : « Je n’ai pas le droit de m’en approcher. Car depuis qu’il a commencé à pécher, il est l’esclave des démons, et je n’ai aucune autorité sur lui ». Par cette demande du célébrant, nous demandons donc au Seigneur que notre vie soit telle, qu’elle n’éloigne pas notre ange gardien. Car il est, après le Seigneur, l’espoir de notre salut. 
 LECTURES DU DIMANCHE DE PÂQUES : Actes I, 1-8 ; Jean XX, 19-25