"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

vendredi 10 avril 2009

La Confession, porte du pardon (2)



Je ne parle pas vraiment bien le russe, même si je me débrouille... Il fut un temps où mon russe était encore pire que maintenant, pour le décrire d'une manière appropriée, c'était un "russe de cuisine" que j'avais appris avec les babouchkas de la paroisse. Mais comme les offices étaient en slavon d'Eglise, équivalent russe du latin, je comprenais raisonnablement bien le slavon. Pendant des années, je lisais mieux le salvon d'Eglise que le russe.

Bref, un jour il arriva qu'il n'y avait pas de prêtre anglophone pour entendre ma confession, et mon russe était vraiment mauvais à l'époque. Mais je connaissais le prêtre et il me connaissait. Il lut pour moi les prières appropriées et il me demanda de lire le psaume 50 en slavon d'Eglise. "
Aie pitié de moi, ô Dieu, selon Ta grande miséricorde, et dans Ton immense compassion, efface mon péché..."

Puis il me demanda si je me souvenais du verset " Des péchés de ma jeunesse, Seigneur ne te souviens pas...". Je me souvenais en effet de ces paroles. Il me demanda si j'étais désolé pour tous mes péchés, et je répondis que je l'étais. Avec un sourire chaleureux et une main ferme mais aimante sur mon épaule, il prononça les paroles de la réconciliation. 

Je dois vous dire que ce fut la meilleure confession de ma vie, pourtant je n'offris rien que des regrets très généraux  pour les "péchés de ma jeunesse."

Version française Claude Lopez-Ginisty
 cité par Jim Forest
in Confession Doorway to Forgiveness
Orbis Books, New York, 
USA, 2004

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