"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

mercredi 10 décembre 2014

Le secret du Tzar


L’un fut tsar de toutes les Russies de 1801 à 1825, l’autre un humble ermite de Sibérie déporté dans la région de Tomsk. Quel lien existe entre ces deux Russes que tout semble opposer? Le documentaire «Le secret du tsar», diffusé mercredi 10 décembre sur KTO, se penche sur le sujet.
Plongé dans le mysticisme dans les dernières années de sa vie, hanté par le parricide auquel il avait participé, le tsar Alexandre Ier se désintéresse de la politique. Lors d’un voyage destiné à rejoindre un climat plus propice à la santé de l’impératrice, il attrape froid et s’éteint le 2 décembre 1825 à Taganrog, une ville portuaire de la mer d’Azog, au nord de la Russie.
Cette disparition dans une ville si éloignée de Saint-Pétersbourg fait naître de nombreuses spéculations: le corps inhumé dans un cercueil clos -contrairement à la tradition orthodoxe- dans la cathédrale Pierre-et-Paul de Saint Pétersbourg ne serait pas le sien mais celui d’un cosaque. Onze ans après la disparition de l’empereur, un religieux russe orthodoxe, Fiodor Kouzmitch, qui enseigne les Ecritures saintes dans la ville de Tomsk, est identifié par le marchand Khromov comme le tsar disparu. L’ermite vit au service de la population qu’il frappe par l’étendue de sa culture, par sa piété et ses manières raffinées. Lorsqu’il meurt, Khromov fait parvenir des icônes et un portrait de Fiodor au tsar Alexandre III qui, ébranlé par la ressemblance, fait ouvrir le cercueil d’Alexandre Ier. Celui-ci est vide.
La légende selon laquelle le tsar Alexandre Ier, vainqueur de Napoléon lors de la Campagne de Russie, aurait abandonné la charge du pouvoir afin d’expier ses fautes sous l’identité d’un saint ermite – Feodor Kouzmitch sera béatifié en 1984 par l’église orthodoxe – se propage et captive les écrivains dont Tolstoï, qui popularise l’affaire dans son roman Mémoires du starets Fiodor Kouzmitch. Elle reste l’une des plus mystérieuses énigmes de l’histoire russe.
Six ans après son documentaire La lumière du désert, consacré au monastère copte-orthodoxe Saint-Macaire dans le désert égyptien, Marc Jeanson se penche à nouveau sur le monde orthodoxe. Confrontant la légende populaire à l’analyse des faits historiques, il offre une trépidante enquête historique, spirituelle et scientifique, des steppes sibériennes aux canaux de Saint-Pétersbourg. La Russie des tsars, mystérieuse et mystique, fascinante et inattendue, se dévoile à travers sa caméra.
Une enquête à suivre sur KTO le mercredi 10 décembre à 20h40 (rediffusion : jeudi 11 décembre à 18h10, le dimanche 14 décembre à 8h05 et le mercredi 17 décembre 13h15). Coproduction DCX & KTO, 75 min.

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