"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

mardi 15 novembre 2011

Le Miracle du Saint Evangile qui saignait (27 avril 1989)



Lettre ouverte écrite par Père. Antoine Moschonas à Son Eminence l'Evêque Antoine de San Francisco(2004):

Votre Eminence, avec respect et révérence, je baise votre main droite. Christ est ressuscité! Avec grande humilité et crainte de Dieu, je vous écris pour vous confirmer notre conversation téléphonique du Vendredi Saint, concernant le miracle qui s'est produit dans notre église.

Dans la soirée du 27 avril, le Jeudi Saint, à 19h30, nous avons commencé l'office de la Sainte Passion (Office des "Douze Évangiles"). Avant de commencer la lecture des douze Evangiles, j'ai placé un lutrin aux Portes Royales et j'y ai posé le saint Evangile. L'Evangile est en deux langues, grec et anglais, et la couverture est en plaqué or, avec un petit émail. Selon la tradition sacrée de notre Eglise, un côté porte le crucifix de notre Seigneur Jésus-Christ, et  l'autre côté la Résurrection.

Pendant la lecture des passages prescrits du saint Evangile, je l'ai laissé aux Portes Royales, sur le lutrin. Le Père Antoine Sipsas, prêtre à la retraite, et  moi avons alterné la lecture des passages saints, un en anglais et un en grec. Quand j'ai terminé la lecture du cinquième Evangile, j'ai ramassé l'Evangéliaire pour le placer sur l'autel saint, tout en nous préparant pour la procession du Christ crucifié sur la Croix. Quand j'ai pris le saint Evangile, il est apparu plus lourd que d'habitude. Je n'y ai pas beaucoup prêté attention, pensant en moi-même que j'étais fatigué du travail de la journée. Avec le Père. Sipsas, les enfants de chœur, et le lecteur, nous avons commencé la procession du Christ crucifié en chantant l'hymne, "Aujourd'hui est suspendu à l'arbre, Lui qui a suspendu la terre au milieu des eaux".

Après avoir placé la Croix dans le centre de l'Eglise, sur la solea, nous sommes retournés à l'autel Saint pour continuer l'office. Comme je me tenais devant le saint autel, mes yeux se sont fixés sur l'icône du saint Evangile de la Crucifixion. Avec grand étonnement, j'ai clairement constaté du sang sur le corps sacré de notre Seigneur. La peur s'est emparée de moi. Après l'avoir regardé pendant longtemps, j'ai appelé le Père Sipsas et je lui ai demandé de me dire ce qu'il voyait. "Du sang, mon fils, du sang ... Je ne sais pas", répondit-il. Le sang était sur la sainte icône du Christ, sur le côté droit de Son corps, à l'endroit où Il a été transpercé. Un peu de sang est également apparu sur le côté gauche de Sa poitrine.

Pour la lecture du sixième Évangile, j'ai utilisé une autre Bible. Après que j'eus fini de lire l'Evangile, j'ai annoncé le miracle aux fidèles qui étaient présents. Lorsque les offices furent finis, j'ai appelé quelques hommes à entrer dans le sanctuaire pour constater ce phénomène. Quelques dames m'ont demandé si elles pouvaient réciter une prière au Dieu Tout-Puissant, pour que Son signe, ce miracle, soit de la meilleure utilisation possible pour le monde et pour Le remercier pour les grandes et merveilleuses choses qui sont arrivées parmi nous, serviteurs indignes et les pécheurs. C'était lors d'une telle prière, je me suis souvenu, que notre Seigneur est apparu aux Myrrhophores. Comme j'ai fini, avec beaucoup de crainte et tremblement, à cause de mon indignité, je me suis dirigé vers le saint autel. J'ai pris le saint Évangile et l'ai placé sur la solea pour que tous les gens qui étaient présents le louent et le vénérent.

Le lendemain, Vendredi Saint, avant la procession de l'Epitaphios, j'ai annoncé le miracle à la congrégation de nouveau. Après la procession, tous les fidèles s'approchèrent et le vénérèrent.

Le Saint Évangile reste sur le saint autel et dans l'avenir proche, nous allons le placer dans une châsse. Nous allons le mettre dans l'église pour la glorification de notre Dieu Tout-Puissant et pour le renforcement de la foi parmi son troupeau.

Demandant humblement et avec révérence que vous priiez pour moi, pécheur, et pour les fidèles de ma communauté, je souhaite que le Seigneur ressuscité vous donne la santé, bonheur et longue vie.

Votre Fils spirituel en Christ, Père Antoine Moschonas, 2 mai 1989

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Source: Orthodox Heritage, vol. 09, Numéro 09-10
cité par 
Mystagogy

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