"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

dimanche 24 juillet 2011

Un événement vrai, mais incroyable pour beaucoup (VI)


Une nuit, je me sentais particulièrement mal, je m'agitais à cause de la fièvre et ma respiration était extrêmement difficile pour moi, mais vers le matin, c'est soudainement devenu tellement plus facile, que je fus même capable de m'endormir. Réveillé, ma première pensée au souvenir de la souffrance de la nuit était: "Eh bien, ça devait être ça, la crise est passée et, enfin maintenant il y aura une fin à cette fièvre haletante et insupportable."

Et ayant vu un très jeune médecin assistant entrant dans une salle voisine, je l'ai appelé et j'ai demandé que l'on prenne ma température.

"Eh bien, monsieur, maintenant les choses ont pris une tournure pour le mieux", dit-il joyeusement, en enlevant le thermomètre au temps convenu. "Votre température est normale."

"Vraiment?" ai-je demandé avec joie.

"Jetez un oeil par vous-même:37 et un dixième. Et il semble que votre toux ne vous dérange pas autant."

J'ai seulement réalisé à ce moment que depuis minuit, je n'avais en fait pas toussé jusques à ce matin et que même si je m'étais tourné et retourné et que je buvais quelques gorgées de thé chaud, je ne toussais pas à cause de cela.

A neuf heures le médecin est venu. Je lui ai dit que je m'étais senti mal durant la nuit et j'émis l'hypothèse qu'évidemment cela devait avoir été la crise, et que maintenant je ne me sentais pas mal et avant le matin j'avais même été capable de dormir pendant quelques heures.

"Eh bien, voilà qui est certainement bien", dit-il, et il se dirigea vers la table et lut des sortes de tableaux ou de notes qui se trouvaient là.

"Voulez-vous prendre sa température?" lui demanda l'assistant du médecin. "Sa température est normale."

"Que voulez vous dire par normal?" lui demanda-t-il, levant rapidement la tête du tableau et en regardant l'assistant avec perplexité.

"C'est exactement ce que j'ai dit, je viens de la prendre."

Le médecin fit à nouveau prendre la température et cette fois encore il regarda pour voir si la température avait été prise correctement. Mais cette fois la température n'atteignait même pas 37: elle s'avérait être deux dixièmes de moins que 37.

Le médecin prit son propre thermomètre dans la poche latérale de sa veste, il le secoua, il le vérifia, et évidemment certain de sa justesse, il prit à nouveau ma température.

La seconde prise de température montra le même résultat que la première.

À ma grande surprise, le médecin ne manifesta aucun signe de bonheur pour ma condition, ne montrant pas, ainsi, par pure politesse la moindre expression de satisfaction, et, après avoir fait demi-tour d'une manière un peu agité, il a quitté la salle, - après une minute ou deux, j'ai entendu un téléphone  qui commençait à sonner dans la salle.

Version Française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Orthodox Life 
Vol. 26, No. 4 
Holy Trinity Monastery
Jordanville, N.Y.
USA

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