13/26
janvier
31ème
dimanche après la Pentecôte, après la Théophanie
Après-fête de la Théophanie
Saints Hermyle et Stratonique, martyrs en
Serbie (vers 315) ; saint Hilaire, évêque de Poitiers (368) ; saint Jacques,
évêque de Nisibe (350) ; saint Pierre, martyr (309-310) ; saint Irénarque,
reclus à Rostov (1616) ; saint Eléazar, ermite dans l'île d'Anzersk (1656) ;
saint Maxime le Kavsocalyve, du Mt Athos (1365)
Lectures : dimanche après la
Théophanie : Éph. IV, 7-13, Matth. IV, 12-17 ; 31ème
dimanche : I Tim. I, 15-17, Math. XV, 21-28.
F
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ils d’un illustre patricien de la
région de Poitiers (né vers 320), saint Hilaire fut élevé dans le
paganisme ; mais son âme inquiète, sentant la nécessité d’un Dieu unique
et éternel, restait insatisfaite de tous les systèmes de pensée et opinions
qu’on lui proposait. Au cours de ses recherches et de ses lectures, il reçut
les premières lueurs de la Vérité en lisant dans l’Ancien Testament le
témoignage que Dieu se rend à Lui-même : Je suis celui qui suis (Ex
III, 14). Il progressa encore dans la connaissance de Dieu, en reconnaissant
que la beauté des créatures nous rend visible la beauté incompréhensible et
combien plus élevée du Créateur. Mais ce n’est qu’en apprenant que le Verbe et
Fils Unique de Dieu s’est fait chair pour nous libérer de la mort et que
« par le Verbe fait chair, la chair peut monter jusqu’à Dieu le
Verbe » que, parvenu au terme de sa recherche et débordant d’allégresse,
il embrassa la doctrine de la Sainte Trinité et reçut la nouvelle naissance par
le saint Baptême. Brûlant d’enthousiasme, il prêchait sans relâche la vraie
foi, exhortait les païens à devenir chrétiens et les chrétiens à devenir des
saints. Il convertit aussi son épouse, qui consentit à ne plus l’aimer que
comme une fille spirituelle quand il devint prêtre, et persuada sa fille de
préférer le mariage mystique avec le Christ à l’union terrestre. Vers 350,
lorsque l’évêque de Poitiers vint à mourir, les fidèles le choisirent
unanimement comme père et pasteur. Il menait son troupeau dans la vertu et la
vraie foi avec un zèle inlassable. Quand l’empereur arien Constance prétendit
imposer l’hérésie en Occident, Hilaire se dressa pour la défense de la vérité.
Se concertant avec d’autres évêques, il excommunia ceux qui avaient accepté la
déposition de saint Athanase et se rendit auprès de l’empereur, afin de lui
témoigner de l’attachement de la Gaule au Concile de Nicée. À la suite du
Concile de Béziers (356), au cours duquel Hilaire avait ardemment défendu
l’orthodoxie, le tyran punit son audace par le bannissement au fond de l’Asie
Mineure, en Phrygie. « On peut bien exiler les évêques, déclara le saint,
mais peut-on exiler la vérité ? » Dans son exil, il travailla
activement, non seulement à la confirmation de la foi en Occident, par ses
traités et sa correspondance, mais aussi à la réconciliation des Orientaux
douloureusement divisés. Dans son magistral traité Sur la Trinité, composé entre 356 et 359, il a le premier fait
entrer dans la langue latine les subtilités et les délicatesses de la pensée
grecque. De tous les Pères latins, saint Hilaire est certainement celui dont la
pensée est la plus proche de celle des Pères grecs. Il se rendit au concile de
Séleucie (359) et demanda d’affronter publiquement les évêques hérétiques. Les
ariens, effrayés de son influence, ne purent échapper à cette confrontation
qu’en demandant à l’empereur son retour en Gaule. C’est ainsi que, grâce aux
hérétiques d’Orient, Hilaire put regagner Poitiers, où la population lui
réserva un accueil triomphal, et il s’empressa de réparer les ravages causés
par l’arianisme dans son diocèse et dans toute la Gaule, en usant d’indulgence
et de miséricorde pour réconcilier avec l’Église ceux qui étaient tombés dans
l’hérésie. Il alla même jusqu’à Milan combattre l’évêque arien, Auxence, mais
les hérétiques parvinrent à l’en chasser. De retour à Poitiers, la paix
revenue, le saint guida avec sagesse son troupeau spirituel sur les voies du
Salut, en répandant en abondance la grâce de Dieu. Un jour, une femme vint se
jeter en larmes à ses pieds, en tenant dans ses bras son enfant mort sans
baptême. L’évêque, pris de compassion, se prosterna alors en prière, et bientôt
l’enfant ouvrit les yeux et revint à la vie. De temps à autre, saint Hilaire
aimait à passer quelques jours au monastère de son disciple saint Martin [11
nov.], à Ligugé. Il adoptait alors le mode de vie des moines et leur ascèse,
s’associait à leurs prières et les nourrissait du pain de sa doctrine. Il
s’endormit en paix le 13 janvier 368. Peu avant son trépas, une lumière
éblouissante avait rempli sa chambre, puis elle diminua progressivement et
disparut à l’instant même de sa mort. Un des plus grands Pères de l’Église
latine, saint Hilaire a été justement appelé l’« Athanase de
l’Occident ». Il a été particulièrement en honneur en France, où de
nombreuses églises lui sont dédiées et où quantité de lieux portent son nom.
Tropaire du dimanche du 6ème ton
Áнгельскія си́лы на гро́бѣ
Твое́мъ, и стрегу́щіи омертвѣ́ша : и стоя́ше Mapíя во гро́бѣ, и́щущи
пречи́стаго Тѣ́ла Tвоего́. Плѣни́лъ еси́ а́дъ, не искуси́вся отъ него́ ; срѣ́тилъ
еси́ Дѣ́ву, да́руяй живо́тъ. Bоскреcы́й изъ ме́ртвыхъ Го́споди, сла́ва Tебѣ́.
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Les puissances angéliques apparurent devant Ton
sépulcre, et ceux qui le gardaient furent comme frappés de mort. Marie se
tenait près du Tombeau, cherchant Ton corps immaculé. Tu as dépouillé
l’enfer, sans être éprouvé par lui ; Tu es allé à la rencontre de la Vierge en
donnant la Vie. Ressuscité d’entre les morts, Seigneur, gloire à Toi !
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Tropaire de la
Théophanie, ton 1
Во Іopда́нѣ кpeщáющуся Teбѣ́, Го́споди, Tpoйческое яви́ся поклоне́нie : Pоди́телевъ бо гла́съ cвидѣ́тельствоваше Teбѣ́, возлю́-бленнаго Tя́ Cы́на имену́я, и Дýxъ въ ви́дѣ голуби́нѣ, извѣ́ствоваше cлoвecé yтвepжде́нie. Явле́йся, Xpисте́ Бо́же и мípъ просвѣще́й, cла́ва Тебѣ́.
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Lors de Ton baptême dans le Jourdain,
Seigneur, fut manifestée l’adoration due à la Trinité : car la voix du
Père Te rendit témoignage en Te donnant le nom de Fils bien-aimé, et
l’Esprit, sous la forme d’une colombe, confirmait l’irréfragable vérité de
cette parole. Christ Dieu qui es apparu et qui as illuminé le monde, gloire à
Toi !
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Tropaire des saints Martyrs,
ton 4
Му́ченицы Твои́, Го́споди, во
страда́ніихъ свои́хъ вѣнцы́ прія́ша нетлѣ́нныя отъ Тебе́, Бо́га на́шего:
иму́ще бо крѣ́пость Твою́, мучи́телей низложи́ша, сокруши́ша и де́моновъ
немощны́я де́рзости. Тѣ́хъ моли́твами спаси́ ду́ши на́ша.
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Tes martyrs, Seigneur,
par leurs combats, ont reçu de Toi, notre Dieu, la couronne incorruptible.
Avec Ta force, ils ont renversé les tyrans et brisé même l’audace impuissante
des démons. Par leurs supplications, ô Christ Dieu, sauve nos âmes.
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Kondakion du dimanche du 6ème ton
Живонача́льною
дла́нію умéршыя отъ мра́чныхъ удо́лій Жизнода́вецъ воскреси́въ всѣ́хъ,
Христо́съ Бо́гъ, воскресéніе подадé человѣ́ческому pо́ду; éсть бо всѣ́xъ
Спаси́тель, воскресéніе и живо́тъ и Бо́гъ всѣ́хъ.
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Par Sa main vivifiante, le Donateur de Vie a ressuscité
tous les morts de leurs retraites ténébreuses, Lui, le Christ Dieu, qui a fait don de la résurrection à la
race des humains, car, de tous Il est le Sauveur, la Résurrection et la Vie
et le Dieu de l’univers.
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Кондак Богоявления, гл. 4
Яви́лся дне́сь вселе́ннѣй, и свѣ́тъ Tво́й Го́споди, зна́менася на́ на́cъ, въ páзyмѣ пою́щихъ Tя́ : прише́лъ ecи́, и яви́лся ecи́ свѣ́тъ непристу́пный.
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Tu es apparu au monde en ce
jour, Seigneur, et Ta Lumière s’est manifestée à nous qui, Te connaissant, Te
chantons : Tu es venu, Tu es apparu, Lumière inaccessible.
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Au lieu de «Il
est digne en vérité», ton 2
Велича́́й душе́ моя́, Честнѣ́йшую го́рнихъ во́инствъ, Дѣ́ву Пречи́стую Богоро́дицу.
Недоумѣ́етъ вся́къ язы́къ благохвали́ти по достоя́нію, изумѣва́етъ же у́мъ и
премі́рный пѣ́ти Tя, Богоро́дицe ; оба́че Блага́я cýщи, вѣ́py пріими́,
и́бо любо́вь вѣ́cи Боже́ственную на́шу ; Tы́ бо xристіа́нъ ecи́ Пpeдста́тельница,
Tя́ велича́емъ.
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Magnifie, mon âme,
Celle qui est plus vénérable que les armées célestes, la Très pure Vierge et
Mère de Dieu. Toute langue est embarrassée pour te chanter dignement, et même
un esprit de l’autre monde a le vertige au moment de te célébrer, Mère de
Dieu ; cependant, Tu es la bonté ; reçois donc notre foi, car Tu
sais notre désir inspiré de Dieu ; Tu es l’avocate des chrétiens, nous
Te magnifions.
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Hiéromoine
Grégoire de la Sainte Montagne
COMMENTAIRES
SUR LA DIVINE LITURGIE DE ST JEAN CHRYSOSTOME
Nous
rendons grâces à Dieu pour l’Eucharistie divine. Et après l’Eucharistie, Il
nous donne plus de grâce encore : « La reconnaissance de celui qui
reçoit incite le Donateur à faire de plus grands dons ». Et la chaîne
bénie continue : grâce – action de grâce – grâce… Nous devenons conscients
de la grâce qui nous inonde : car l’homme qui est reconnaissant à Son Créateur
« sera le réceptacle de Sa bonté et l’instrument de Sa
glorification » (St Isaac le Syrien). Nous rendons grâces et glorifions
Son saint Nom d’innombrables fois :
« Ô Dieu très-bon, dans ma
chute, Tu m’as pris en pitié,
Tu as daigné descendre jusqu’à
moi ;
et par Ta crucifixion, Tu m’as
relevé,
afin que je Te crie : Saint
le Seigneur de gloire,
incomparable en Sa bonté » (Octoèque).
Le prêtre
(à voix forte) : Entonnant l’hymne
de victoire, chantant, criant, clamant et disant :
Le
chœur : Saint, saint, saint est le
Seigneur Sabaoth (c’est-à-dire le Seigneur des Armées). Le ciel et la terre sont remplis de Ta gloire. Hosanna au plus haut
des cieux. Béni soit Celui qui vient au Nom du Seigneur. Hosanna au plus haut
des cieux.
L’hymne de victoire
Le sceau
que nous appliquons sur les prosphores,
le pain de l’oblation destiné à la divine Liturgie, porte les lettres IΣ XΣ ΝΙ
ΚΑ, signifiant « Jésus-Christ vainc » et annonce la victoire du
Christ. Et l’hymne que nous chantons en offrant la prosphore exalte aussi cette
victoire, et c’est pourquoi nous l’appelons l’hymne triomphale. C’est l’hymne
de triomphe et de profonde gratitude au Seigneur des pouvoirs angéliques, qui
est « l’incorruptibilité qui a conquis la mort » (St Méthode
d’Olympe)
LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN : Matines
: Jn. XXI, 1-14; Liturgie : I
Tim. IV, 9-15 ; Lc XIX, 1-10
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