"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 12 septembre 2020

Deux réflexions de saint Justin Popovitch sur l'Orthodoxie



"Etre orthodoxe signifie avoir le Christ, homme-Dieu, constamment dans son âme, vivre en Lui, penser en Lui, ressentir en Lui, agir en Lui. En d'autres termes, être orthodoxe signifie être un porteur du Christ et un porteur de l'Esprit".

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"Toutes les vérités de l'Orthodoxie émergent de l'unique Vérité et convergent vers l'unique Vérité, infinie et éternelle. 

Cette Vérité est le Christ Dieu-homme. 

Si vous expérimentez une quelconque vérité de l'Orthodoxie jusqu'à ses limites, vous découvrirez inévitablement que son noyau est le Christ Dieu-homme. 

En fait, toutes les vérités de l'Orthodoxie ne sont rien d'autre que des aspects différents de l'unique Vérité - l'homme-Dieu Jésus-Christ".

Version française Claude Lopez-Ginisty 

d'après

St. Symeon Orthodox Church



vendredi 11 septembre 2020

Archiprêtre Joseph F. Purpura : LES RELATIONS SEXUELLES PRÉ-MARITALES

Les Noces de Cana


[Extrait de son livre : Questions morales et éthiques : Confronting Orthodox Youth Across North America]

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Mes chers enfants spirituels en Christ, notre seul vrai Dieu et notre seul vrai sauveur,

LE CHRIST EST PARMI NOUS ! IL ÉTAIT, Il L’EST ET Il LE SERA TOUJOURS. Ο ΧΡΙΣΤΟΣ ΕΝ ΤΩ ΜΕΣΩ ΗΜΩΝ! ΚΑΙ ΗΝ ΚΑΙ ΕΣΤΙ ΚΑΙ ΕΣΤΑΙ.

 

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Il n'est pas surprenant qu'un adolescent sur quatre ne sache pas s'il est bien ou mal d'avoir des relations sexuelles avant le mariage, étant donné le nombre de messages et d'images à caractère sexuel qui inondent les adolescents dans leur vie quotidienne, à partir de la préadolescence. Le fait que seulement 5,57 % des adolescents interrogés pensent que les relations sexuelles avant le mariage sont justes est remarquable, compte tenu de l'exploitation généralisée des jeunes hommes et femmes dans les médias en tant qu'objets sexuels et de la représentation constante des relations sexuelles hors mariage comme étant normales et un événement quotidien sans conséquences.

 

Nous devons mieux équiper les adolescents [et les jeunes adultes]pour qu'ils puissent faire de bons choix en matière de sexualité et pour qu'ils puissent voir à travers la multitude de messages sexuels qu'ils reçoivent quotidiennement. Nous voulons que les adolescents se considèrent comme importants, précieux et sacrés, malgré les messages qu'ils reçoivent et qui ont tendance à avilir les hommes et les femmes. Le simple fait d'enseigner aux adolescents que le sexe est mauvais est insuffisant et tend à les rendre encore plus confus quant à la raison pour laquelle ils éprouvent les sentiments et les pulsions physiques et psychologiques qui accompagnent la puberté et la période qui suit. En fait, cette approche conduit généralement les adolescents à penser qu'ils sont eux-mêmes mauvais pour avoir ces sentiments et pour être attirés par des personnes du sexe opposé.

 

L'un de nos objectifs devrait être de développer dans les cœurs et les esprits que la virginité est quelque chose de très bien, quelque chose à rechercher jusqu'au mariage, et quelque chose qu'il ne faut pas avoir honte de posséder, mais qui est un accomplissement que l’on peut être fier de garder. Nous voulons qu'ils restent vierges jusqu'au mariage, non pas simplement parce qu'ils ont fait ce qu'on leur a demandé en n'ayant pas de relations sexuelles, mais parce qu'ils se valorisent eux-mêmes, la personne qu'ils vont épouser, leur relation avec Dieu et le sexe lui-même. Les adolescents doivent considérer le sexe comme quelque chose de très sacré, de bon et donc comme un acte qui n'est pas entrepris à la légère. D'ailleurs, nous voulons qu'ils comprennent que les conséquences d'une relation sexuelle sont quelque chose qu'ils portent en eux tout au long de leur vie. Ils ne l'oublient pas, ni la personne avec laquelle ils ont eu des rapports sexuels, parce qu'ils abandonnent à l'autre une part très spéciale d'eux-mêmes dans le lien qui se crée dans une relation sexuelle. Le lien créé en ayant des relations sexuelles avec une autre personne est très réel et ne disparaît pas simplement une fois la relation terminée...

 

"...Les parents peuvent vouloir envisager de décourager leurs adolescents de sortir avec d'autres jeunes gens au début de l'adolescence, car statistiquement, les adolescents les plus jeunes qui sortent avec d'autres jeunes sont beaucoup plus susceptibles d'avoir un comportement sexuel. Le nombre de fois qu'un jeune adolescent a eu des rendez-vous a également augmenté la probabilité qu'il soit sexuellement actif. Par exemple, 20 % des jeunes de 13 ans ont eu des relations sexuelles, 8 % des jeunes de 14 ans, 7 % des jeunes de 15 ans, 12 % des jeunes de 16 ans, 21 % des jeunes de 17 ans et 29 % des jeunes de 18 ans. On peut supposer que tous les jeunes de dix-huit ans n'ont pas eu de rapports sexuels uniquement lorsqu'ils avaient dix-huit ans, mais qu'ils ont peut-être eu des rapports sexuels à un âge plus précoce. Les adolescents qui ne sont pas sortis ensemble au cours des 12 derniers mois n'ont pas eu de rapports sexuels avant le mariage, à l'exception de sept adolescents, dont trois ont déclaré avoir été forcés à avoir des rapports sexuels. En bref, les adultes peuvent aider les adolescents à rester vierges, en dialoguant avec eux sur ce qui est approprié, en les soutenant pour qu'ils restent vierges, en envisageant de contrôler davantage les fréquentations et en leur offrant des occasions sûres d'interagir avec leurs pairs du sexe opposé, sans les pressions du sentiment qu'on attend d'eux qu'ils aient des relations sexuelles.

 

Le point de vue de l'Église sur les relations sexuelles prémaritales

 

La Sainte Écriture, les écrits des saints Pères de l'Église et les théologiens actuels sont tous d'accord pour dire que les relations sexuelles n'ont leur place que dans le cadre du mariage. Les relations sexuelles en dehors du mariage tentent d'exprimer une relation et une union qui n'existent pas, un fait qui finit par devenir évident pour toutes ces relations. Les relations sexuelles sont considérées comme quelque chose de bon et de nécessaire dans le cadre du mariage, comme l'expression d'une union (l'unité) et d'un engagement entre le mari et la femme, qui n'existent pas en dehors du mariage. Ce qui est écrit dans cette section concernant les relations sexuelles prémaritales s'applique certainement aux relations sexuelles en dehors de son propre mariage et, en fait, les relations extra-maritales ajoutent aux conséquences de la rupture de l'engagement et de l'unicité du mariage, une rupture qui est souvent irréparable.

 

Les Saintes Écritures regorgent d'interdictions contre les relations sexuelles prémaritales, non pas parce que, comme certains le disent, "Dieu ne veut pas que nous nous amusions", mais parce que Dieu nous aime, nous comprend et sait que de telles relations ne peuvent qu'apporter du mal, de la tristesse et de la rupture. [...]

 

Saint Paul écrit aux Galates :

 

"Mais moi, je dis : marchez selon l'Esprit, et ne comblez pas les désirs de la chair. Car les désirs de la chair sont contre l'Esprit, et les désirs de l'Esprit sont contre la chair ; car ils sont opposés les uns aux autres, pour vous empêcher de faire ce que vous voudriez. Mais si vous êtes conduits par l'Esprit, vous n'êtes pas sous la loi. Or, les œuvres de la chair sont évidentes : fornication, impureté, licence, idolâtrie, sorcellerie, inimitié, querelles, jalousie, colère, égoïsme, dissension, esprit de fête, envie, ivrognerie, carnage et autres. Je vous avertis, comme je vous ai déjà averti, que ceux qui font de telles choses n'hériteront pas du Royaume de Dieu. Mais le fruit de l'Esprit est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi ; contre de tels actes, il n'y a pas de loi. Et ceux qui appartiennent à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. "

 

Les enseignements bibliques et patristiques sur les relations sexuelles en dehors du mariage, qu'il s'agisse de sexe physique, de pornographie ou de la dernière mode du "cybersexe", se retrouvent systématiquement dans les écrits d'autres saints Pères de l'Église, comme saint Jean Chrysostome et saint Basile le Grand. À cet égard, saint Matthieu rapporte les paroles de Jésus : "Mais je vous dis que quiconque regarde une femme avec convoitise a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur…" Le Christ, l'Écriture et les Pères de l'Église enseignent constamment à garder ses paroles et ses pensées autant que ses actions, car les unes conduisent aux autres. En partageant des relations sexuelles, une personne devient une avec l'autre. Ce partage intime ne disparaît pas simplement lorsque l'on passe à la relation suivante. Lorsqu'une personne a des relations sexuelles, elle se donne entièrement à l'autre. Par les rapports sexuels, ils deviennent unis physiquement, émotionnellement et spirituellement. Si une personne a eu des relations sexuelles avant le mariage, elle apporte cette expérience et un "morceau" de l'autre dans son mariage. Les rapports sexuels ne deviennent plus le lien unique d'unité partagé uniquement avec le mari et la femme au sein du mariage, mais un autre facteur de complication s'est ajouté et a été placé entre les deux conjoints. À chaque relation sexuelle et à chaque rupture, on commence à mettre en place davantage de défenses et on devient plus fermé en tant que personne pensante et sensible, plaçant davantage de barrières au sein du lien du mariage, rendant ainsi la véritable intimité plus difficile et plus tendue. Les jeunes gens doivent être incités à rester vierges jusqu'au mariage afin de permettre un engagement matrimonial profond et accompli et une relation sexuelle plus intime avec leur conjoint.

 

"Car il a semblé à l'Esprit Saint et à nous de ne pas vous imposer un fardeau plus lourd que ces choses nécessaires ; que vous vous absteniez de ce qui a été sacrifié aux idoles et du sang, de ce qui est étouffé et de l'inviolabilité. Si vous vous abstenez de ces choses, vous ferez bien. Adieu" (Actes 15, 28-29).

 

"Fuyez l'immoralité. Tout autre péché qu'un homme commet est hors du corps ; mais l'homme immoral pèche contre son propre corps. Ne savez-vous pas que votre corps est un temple du Saint-Esprit en vous, que vous tenez de Dieu ? Vous n'êtes pas à vous ; vous avez été acheté avec un prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps" (1 Corinthiens 6:18-19).

 

Gloire à DIEU en toutes choses"

(Saint Jean Chrysostome)

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Avec amour sincère dans Sa Sainte Diaconie,


+Père George, pécheur et serviteur indigne de Dieu


Version française Claude Lopez-Ginisty 

d'après

Antiochian Diocese of North America


jeudi 10 septembre 2020

Olga Rojneva : ST. ANATOLE (POTAPOV) D'OPTINA

ST. ANATOLE (POTAPOV) D'OPTINA

(Commémoré le 30 juillet / 12 août)

 

Le père Anatole, par son apparence extérieure penchée, sa manière de se présenter aux gens sous un demi-manteau noir, et son attitude intense, joyeuse et humble envers les gens, rappelait saint Séraphin de Sarov.

 

Archiprêtre Serge Tchetverikov

 

Batiouchka Anatole était remarquablement simple et bon. Tous ceux qui venaient à lui connaissaient le bonheur d'être comme pris sous une pluie dorée et pleine de grâce. Le simple fait d'approcher ce staretz lui donnait déjà une sorte d'occasion miraculeuse de purification et de consolation.

 

Archimandrite Boris (Holchev)


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Le 12 août est la journée de commémoration du Vénérable Anatole (Potapov), l'un des derniers startsy d'Optina. Contrairement aux précédents saints d'Optina, il n'y avait plus personne pour composer la vie de ce staretz après la Révolution. Il ne restait que des souvenirs fragmentés de pèlerins, des notes d'enfants spirituels et des lettres du staretz, dans lesquelles les détails biographiques faisaient souvent défaut, mais dans lesquelles son image s'élève avec éclat et vivacité. Nous honorons la mémoire du staretz et nous nous en souvenons avec ces souvenirs.


Le Vénérable Anatole, comme le Vénérable Serge de Radonège, a parfaitement accompli le commandement de Dieu d'honorer ses parents, mettant de côté son désir d'entrer dans un monastère jusqu'à la mort de sa mère. Le futur staretz, nommé Alexandre avant la tonsure, entra au monastère d'Optina le 15 février 1885 - il avait trente ans. Il fut destiné à demeurer dans la skite [de saint Jean le Précurseur] en tant qu’assistant de cellule du staretz Ambroise, avec le moine Nectaire, qui, plus tard, deviendra lui aussi staretz.

 

Le novice Alexandre fut témoin des exploits spirituels [podvigs] du grand staretz Ambroise et des dernières années de son ministère prophétique, lorsque "toute la Russie" afflua vers son humble demeure dans la skite. De même qu'un cierge est allumé à partir d'un autre cierge, le père Anatole reçut du grand staretz la grâce du startchestvo [id est la grâce de devenir staretz]. Alors qu'il était encore son assistant de cellule, le novice affichait déjà les dons de clairvoyance et d'amour remplis de grâce.

 

L'archiprêtre Serge Tchetverikov, l'un des chroniqueurs d'Optina, s'en souvient : "Alors qu'il était encore hiérodiacre, en 1905, il attirait déjà l'attention et le cœur des pèlerins par son attention aimante pour leurs peines et leurs lamentations.

 

Les souvenirs des premiers pas du père Anatole sur la voie spirituelle de staretz ont été conservés par l'institutrice du village, Nina Vladimirovna :

 

"Un jour, nous avons invité notre connaissance, Olga Konstantinovna Kesareva, épouse d'un prêtre, à venir à Optina avec nous... Elle a accepté à contrecœur : "Eh bien, qu'avons-nous aujourd'hui à Optina ! Il y avait des startsy, mais plus maintenant"... 


Quelques jours plus tard, elle décida d'aller faire une promenade. Élégamment vêtue, avec un chapeau et une écharpe rouge, elle s'approcha de la skite et s'assit avec un livre sur les marches de la "hutte" du staretz. 


Le préposé à la cellule sortit avec un seau pour aller chercher de l'eau au puits. "D'où viens-tu, servante de Dieu ?" demanda-t-il humblement et tendrement. "Les voilà, les fameux moines, harcelés de questions", pensa la dame avec colère et elle se détourna dans un silence orgueilleux. Mais le moine Alexandre, après avoir recueilli de l'eau du puits, s'approcha à nouveau d'elle. Il se mit alors à raconter à la servante de Dieu qui elle était, d'où elle venait, et à lui rappeler des choses qu'elle aurait aimé oublier complètement. 


"Ah", pensa la dame, "cette pipelette de Maria Mikhailovna (sa compagne) a tout dit sur moi ici". Puis le père Alexandre commença à lui dire des choses que non seulement Maria Mikhailovna, mais même une autre âme vivante ne savait pas. C'est alors qu'Olga Konstantinovna réalisa que devant elle se tenait une personne extraordinaire. Elle tomba à genoux devant lui et s'exclama avec enthousiasme : "Vous êtes un saint ! À partir de ce moment, elle commença à avoir une attitude différente envers les moines d'Optina; elle se débarrassa de ses vêtements tape-à-l'œil, se couvrit la tête d'un foulard et est devint une disciple obéissante de Batiouchka".

 

Le 4 juillet 1908, dans les "Chroniques de la skite du monastère d'Optina", il est écrit ce qui suit…

 

"Aujourd'hui, après le repas du réfectoire, le hiéromoine de la skite, le père Anatole, fait ses adieux aux frères de la skite. Il a été transféré selon les ordres du Père Supérieur au monastère, désigné comme confesseur des laïcs qui viennent en pèlerinage à l'Ermitage d'Optina."

 

Ainsi, le Père Anatole se réinstalla au monastère, dans une cellule rattachée à l'église de l'icône de la Mère de Dieu. Batiouchka reçut tout sans limite de temps, malgré la fatigue sans fin, la douleur atroce d'une hernie étranglée, et la douleur de ses jambes qui saignaient.

 

Les confessions avec le staretz furent renouvelées et ravivées. "Avec concentration et respect, les moines s'approchaient du staretz l'un après l'autre. Ils s'agenouillaient, recevaient une bénédiction et échangeaient avec lui quelques mots brefs. Certains étaient rapides, mais d'autres prenaient plus de temps. 


On pouvait sentir que le staretz agissait avec amour paternel et autorité. Parfois, il utilisait des méthodes externes. Par exemple, il frappait parfois le front d'un moine courbé devant lui, repoussant probablement l'attaque des pensées intrusives. Tout le monde repartait apaisé, en paix, et consolé. Cela se passait deux fois par jour, le matin et le soir. En réalité, la "vie" à Optina était sans chagrin, et en effet, tous les moines étaient tendrement affectueux, joyeux, ou profondément immergés dans une concentration orante. Il faut voir de ses propres yeux les résultats de la révélation des pensées pour en comprendre la signification", écrivit I.M. Kontsevich.

 

Une multitude de cas témoignant de la clairvoyance du staretz sont connus. Pour beaucoup, il a prédit les événements futurs de leur vie. Pour un prêtre, il prédisit son futur lieu de service. À une religieuse, il prédit qu'elle irait en Italie. Une femme vint avec son fils Dimitry, et le staretz voulut le bénir avec une icône du grand martyr Dimitry de Thessalonique, mais tout à coup, il s'est dit : "Non, pas celui-là", et le bénit avec une icône de saint Dimitry du Don, dont le garçon portait le nom.

 

Un jour, un paysan qui était tombé dans une grave situation vint voir le staretz Anatole. Lui et sa famille n'avaient plus de toit et il n'avait que 50 roubles en poche. Il n'avait nulle part où aller pour obtenir de l'aide. Dans son chagrin, il tomba dans le désespoir ; il commença à s'apaiser comme ils le font dans les villages, se résolvant tout de suite à boire le reste de son argent, à quitter sa femme et ses enfants, et à aller à Moscou pour travailler comme simple ouvrier. Avant cela, il décida d'aller voir le staretz Anatole. Le staretz le bénit et lui dit : "Ne te décourage pas ; dans trois semaines, tu entreras dans ta propre maison". Et c'est ainsi que cela se passa. Grâce aux prières du staretz, le Seigneur l'aida à acheter une maison et à devenir une personne différente.

 

Comme tous les startsy d'Optina, le père Anatole avait le grand don de guérir, mais il le faisait secrètement, en envoyant les malades, en règle générale, à la source de Saint-Paphnuce de Borovsk, à la tombe du staretz Ambroise, ou à un autre endroit. 


Une fille spirituelle a raconté que Batiouchka lui avait un jour donné une poire pour qu'elle la donne à son frère. Elle se demandait pourquoi cette poire était envoyée à son jeune frère, mais quand elle arriva, elle vit que son petit frère était très malade et les médecins dirent qu'il y avait peu d'espoir. Il commença à manger la poire par petites bouchées et se remit rapidement. 


Une autre fille spirituelle a raconté comment elle se remit d'une maladie après s'être couverte d'une soutane que lui avait donnée Batiouchka.

 

Saint Anatole était destiné à devenir un témoin des effrayantes prophéties des startsy d'Optina. Le 23 janvier 1918, par le décret du Conseil des Commissaires du peuple, le monastère d'Optina fut officiellement fermé. Les moines furent exilés, arrêtés et humiliés. En 1919, le père supérieur du monastère d'Optina, le père Isaac II, fut arrêté pour la première fois. Chaque jour qui passait apportait des nouvelles de plus en plus troublantes et des rumeurs effrayantes. Le staretz garda néanmoins un calme étonnant, encourageant ainsi la fraternité monastique.

 

Lorsque ses enfants spirituels suggérèrent au staretz Anatole de quitter temporairement Optina, il répondit par un refus catégorique : "Quoi ? Quitter le saint monastère, à une telle heure ? Tout le monde me prendra pour un lâche et dira : "Quand la vie était bonne, il disait : supportez patiemment et Dieu ne vous abandonnera pas. Mais quand l'épreuve est arrivée, il a été le premier à s'enfuir". S'ils nous poursuivent, alors je quitterai le saint monastère, quand il ne restera plus personne. Je partirai en dernier ; je prierai et je vénérerai les reliques des saints startsy, puis je m'en irai."

 

Après la fermeture du monastère et sa réorganisation en ferme collective, le staretz fut arrêté. Sur le chemin de la prison, il tomba gravement malade, et prenant cela par erreur pour le typhus, ils lui coupèrent les cheveux et la barbe. Il rentra au monastère complètement épuisé, à peine vivant, mais avec un sourire éclatant et en rendant grâce au Seigneur. 


Lorsqu'ils virent Batiouchka rasé, beaucoup ne le  reconnurent pas, mais ils devinrent ensuite très tristes. Le joyeux Anatole entra dans sa cellule, se signa et a dit : "Gloire à toi, ô Dieu ! Gloire à toi, ô Dieu ! Gloire à toi, ô Dieu !" Puis, après avoir regardé tout le monde, il ajouta : "Regardez quel jeune homme je suis !"

  

Plus tard, il parla de son voyage à Kalouga : "Oh, comme c'est bien là-bas ! Quelles bonnes personnes ! Quand nous étions dans le train, je vomissais. Nous sommes arrivés à pied, et là Vladyka Micah, pour une raison quelconque, a commencé à exiger un cheval. Pourquoi a-t-il pensé à ça ? Tous les frères sont partis, mais nous étions assis dans la salle d'enquête. Les gens fumaient, c'était étouffant. Mes vomissements se sont aggravés et ils m'ont envoyé à l'hôpital, pensant que j'avais le typhus. Là-bas, ils m'ont coupé les cheveux, mais ce n'est rien, c'est tellement plus facile comme ça. Le médecin, un homme si gentil, a dit que par erreur il avait considéré que j'avais le typhus et a ordonné de me couper les cheveux, mais il s'est excusé. Quel homme gentil ! Et le gardien de l'hôpital était aussi très gentil... L'infirmière était aussi très gentille ; elle était allée voir le père Ambrose... Oui, de bonnes personnes, si bonnes...

 

Vous savez, celui qui m'a arrêté plus tard a dit qu'il m'avait arrêté par erreur, m'a demandé de lui pardonner, et m'a même embrassé la main. J'ai dit que ce n'était rien et que j'étais très heureux d'être allé à Kalouga". 


Le staretz décrivit son voyage en prison à Kalouga - accompagné par les gardes du KGB, les mauvais traitements et les souffrances pénibles - sans murmurer ni condamner, avec une bonté et une gentillesse enfantines.

 

Le 29 juillet 1922, la commission d'urgence arriva au monastère. Le staretz fut longuement interrogé et on voulut l'emmener. Batiouchka  conserva une disposition d'esprit pacifique et demanda humblement de reporter l'arrestation d'un jour afin qu'il puisse se préparer au voyage. Les tchékistes acceptèrent et menacèrent son assistant de cellule afin que le lendemain, le staretz soit définitivement prêt à partir. Après cela, saint Anatole se retira dans sa cellule et, dans la prière, il confia son âme à Dieu.


Le lendemain matin, la commission revint. 


Ils demandèrent à son assistant de cellule : "Le staretz est-il prêt ?" "Oui", répondit-il, "il est prêt", et il ouvrit aux visiteurs la porte de la cellule, où le corps du staretz défunt était déjà dans son cercueil. Ainsi, le Seigneur appela miraculeusement à Lui Son fidèle serviteur, qui avait gardé tous Ses commandements et préceptes, et Il se porta garant de lui lors de sa dernière nuit pour se préparer en prière à son dernier voyage, ne laissant aucun outrage se produire sur cet être qu'Il avait choisi.

 

Il fut accordé au staretz d'être enterré aux côtés de son grand maître, saint Ambroise, à l'endroit même où il voulait être enterré. Deux semaines avant son départ, il s'était longuement levé pour répéter : "Et voilà... pourquoi, il est tout à fait possible d'en placer encore un. Il y a de la place pour exactement une autre tombe. Oui, oui, exactement..."

 

Selon les témoignages des témoins oculaires, pendant quelques jours après l'enterrement, la tombe du staretz Anatole exhala un parfum ineffable.

 

Saint Père Anatole, prie Dieu pour nous !


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

ORTHOCHRISTIAN

 


mercredi 9 septembre 2020

La mission de l'Eglise est de produire des saints!

 

La plupart d'entre nous se contentent d'élever des enfants qui restent des croyants fidèles. Ce n'est pas toujours une chose facile et chaque parent qui a un tel enfant devrait se réjouir constamment. Il n'y a pas de méthode pour élever un enfant pour qu'il devienne un saint, car Dieu seul donne la Grâce qui résulte du mystère de vies si merveilleuses. Quoi qu'il en soit, je suis souvent frappé en lisant les écrits de saint Silouane par ses récits sur son père. Il semblerait que les leçons spirituelles les plus fondamentales ne soient pas celles qu'il a reçues d'un staretz, mais du simple paysan qu'était son père - mais un simple paysan avec la foi d'un saint. Un petit exemple :

Ne soyons pas affligés par la perte des biens de ce monde, de telles pertes sont une petite affaire. Mon propre père m'a appris cela très tôt dans la vie. 

Quand un malheur arrivait à la maison, il restait serein. Lorsque notre maison prenait feu et que les voisins disaient : "Ivan Petrovitch, ta maison est brûlée", il répondait : "Avec l'aide de Dieu, je la reconstruirai". 

Un jour, nous marchions le long de notre champ et j'ai dit : "Regarde, ils volent nos gerbes ! Il m'a répondu : "Oui, mon fils", et encore : "Le Seigneur nous a donné du blé et du blé de réserve, alors si quelqu'un le vole, c'est qu'il est dans le besoin. 

Un autre jour, je lui ai dit : "Tu donnes beaucoup aux œuvres de charité, alors que certains qui sont mieux lotis que nous donnent beaucoup moins. Il m'a répondu : "Oui, mon fils, le Seigneur pourvoira." Et le Seigneur n'a pas confondu son espoir.

(D'après saint Silouane du Mont Athos)

Il n'y a pas de meilleure façon d'enseigner le christianisme à un enfant que de le vivre soi-même réellement - vraiment et avec son cœur. On ne peut pas enseigner ce que l'on ne vit pas.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

Dormition of the Theotokos Orthodox Church


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mardi 8 septembre 2020

Saint Jean de Cronstadt: Victoire sur le monde matériel


"La matière du monde est comme le néant ; partout et en toutes choses, l'Esprit de Dieu qui donne la vie est plus élevé que tout... 

Si tu es toi-même libre de tout attachement aux choses matérielles, et que tu t'adonnes à la prière et au jeûne, alors même en toi l'esprit fera comme s'il avalait la chair, tu deviendras spirituel et tu contempleras l'Esprit Dieu partout dans la nature ; tandis qu'au contraire, ceux qui sont attachés aux choses terrestres, surtout à la nourriture et à la boisson, à l'argent, deviennent "sensuels, n'ayant pas l'Esprit" (Cf. Jude 1, 19). 

Et en toute chose, ils ne voient que la chair, ne contemplant pas l'esprit, et rejetant même le côté spirituel des choses".


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après My Life in Christ

Holy Trinity Monastery Press

Jordanville, 

USA

1984

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lundi 7 septembre 2020

Père John Moses: UN HOMME BIEN HABILLÉ

Pavle Patriarche de Serbie

Vous avez entendu dire que "l'habit fait le moine". Si c'est vrai, alors je suis faux. La mode et moi n'avons jamais été amis, même si j'ai parfois essayé de m'y habituer. Dans le passé, j'ai apprécié la sensation de vêtements neufs et bien faits, mais j'ai rarement eu quelque chose qui était très cher, du moins selon les normes du monde. Quelle que soit ma tentative pour être à la mode, je n'ai tout simplement pas pu maintenir l'élan. La règle de mon enfance était de me mettre en valeur avec ce que j'avais et si mes vêtements étaient pauvres, cela ne m'excusait pas pour vivre misérablement, avec mes vêtements sales ou froissés.

Pour moi, ce n'est plus un souci. Outre le fait que je vieillis et que ma vue baisse, je suis prêtre orthodoxe. Mon vêtement est soit noir, soit gris. Cela permet d'économiser beaucoup de temps et d'argent, et le processus de décision est assez simple. Bien sûr, je ne porte pas ma soutane tout le temps, mais mes autres vêtements sont loin des critères de GQ.

Je crois que les chrétiens ne devraient pas se préoccuper des modes du monde. Cela ne veut pas dire que nous devons vivre en sac ou nous promener pieds nus, mais nous ne devons pas être dominés par les règles de mode de notre époque. Nous devons cependant être bien habillés, et saint Paul est notre meilleur conseiller. Il a choisi une garde-robe pour vous et si vous la mettez, vous vous distinguerez de tous les autres.

Mettez de la tendresse et de la bonté.  Comme nous connaîtrons la miséricorde de la même manière que nous l'avons connue, nous devons faire preuve de miséricorde avec tendresse. La bonté est un beau vêtement à porter pour un cœur.  Une personne aimable commet des actes de bonté au hasard, sans plan ou programme caché. C'est juste ce qu'elle est et ce qu'elle fait.

Faites preuve d'humilité et de douceur. Ce sont des vêtements très inhabituels en ces temps de fierté et de vantardise. S'il est vrai que les doux hériteront de la terre, alors très peu d'entre eux hériteront de quoi que ce soit.

Mettez de la patience.  Personne n'a plus de patience. Nous courons au premier signe d'ennui, ou nous ne tenons pas très longtemps. Une personne d'une patience à toute épreuve est une âme rare.

Il existe un article qui relie toutes les pièces et qui fait de vous un homme ou une femme bien habillé.

Mettez l'amour qui est le lien de la perfection.  L'amour est comme une ceinture et sans elle, toutes les autres pièces tombent. Cela ne devrait pas nous surprendre, car c'est l'amour qui nous rend miséricordieux et bons ; c'est l'amour qui tue notre ego pour que nous puissions avoir de l'humilité et de la douceur ; c'est l'amour qui nous aide à continuer même lorsque le chemin qui nous attend est incertain.

Ces vêtements - tendresse, miséricorde, bonté, humilité, douceur et amour - vous font ressembler à Jésus. C'est un style très inhabituel et vous ne le trouverez pas sur les podiums de vêtements de Paris.

Oui, les chrétiens doivent être bien habillés. Malheureusement, je pense que j'ai l'air plutôt bien alors qu'en fait, je m'habille avec des chiffons sales.

Ma mère aurait honte de moi.

Ainsi donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, revêtez-vous d'entrailles de miséricorde, de bonté, d'humilité, de douceur, de patience.
Supportez-vous les uns les autres, et, si l'un a sujet de se plaindre de l'autre, pardonnez-vous réciproquement. De même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi.
Mais par-dessus toutes ces choses revêtez-vous de l'Amour, qui est le lien de la perfection. (Colossiens 3.12-14 )

Version Française Claude Lopez-Ginisty

d'après

ORTHOCHRISTIAN

dimanche 6 septembre 2020

Métropolite Anthony (Pakanitch): Une prière qui sauve de tout danger



Toute prière dite du fond du cœur parvient à Dieu, ce qui signifie que le Seigneur vient à la rescousse.

Mais l'aide peut se manifester de différentes manières - ce ne sera pas nécessairement une réponse directe à ce qui est demandé. Le Seigneur sait toujours mieux que quiconque ce dont nous avons besoin et quand nous en avons besoin.

Souvent, nous demandons certaines choses, sans y être préparés : quelqu'un veut une famille, sans tenir compte de ses forces et de la mesure de sa préparation, quelqu'un est avide d'un nouveau travail, parce qu'il n'apprécie pas l'ancien, tout en n'étant pas très pressé de travailler et de changer, et quelqu'un demande d'autres biens terrestres, sans se rendre compte qu'ils vont le ruiner ou l'écraser avec leur charge.

Peut-être que tout ce que nous demandons se produira dans notre vie, mais pas maintenant. Le bon moment devrait venir - id est la disponibilité de son âme pour un tel don. Le Seigneur est le seul à savoir quand cette heure viendra. Il nous y prépare.

Il y a aussi des prières irréalisables, c'est-à-dire des demandes nuisibles et malsaines pour nous. Dans notre myopie spirituelle, nous ne voyons pas nous-mêmes ce que telle ou telle demande peut devenir. Mais le Seigneur le voit. Il le voit et veille sur notre âme.

L'une des principales prières des croyants, qui nous protège dans toutes les circonstances difficiles, est la prière angélique, ou le Trisagion : "Saint Dieu, Saint Fort, Saint Immortel, aie pitié de nous."

Cette prière ne contient pas de demandes spécifiques, mais elle fait appel aux trois Personnes de la Sainte Trinité en même temps, comme à une seule personne - incompréhensible, belle et magnifique. Et c'est là une caractéristique étonnante de cette prière.

"Saint Dieu" est une expression de notre adoration du Créateur en tant que Dieu unique, nous nous tournons vers la première Personne de la Sainte Trinité - Dieu le Père ; "Saint Fort" - le très puissant, tout-puissant - nous appelons Dieu le Fils, qui a vaincu la mort ; "Saint Immortel" - jamais mourant, éternel - nous glorifions Dieu le Saint-Esprit, Qui a insufflé la vie à chaque créature vivante, notre maître infini.

La prière est lue trois fois en l'honneur des Trois Personnes de la Sainte Trinité.

Cette prière est appelée chant angélique, car elle est chantée par les anges dans le Ciel, sur le trône de Dieu.

Les chrétiens ont appris à connaître cette prière et ont commencé à l'utiliser 400 ans après la naissance du Christ. À Constantinople, un fort tremblement de terre s'est produit, qui détruisit des maisons, des villes entières et des villages. Le peuple, craignant une telle dévastation, ainsi que l'empereur Théodose demandèrent à Dieu, avec larmes, de leur venir en aide, de faire cesser les malheurs.

Au cours d'une prière commune, devant tout le monde, un jeune homme fut soudain élevé au ciel par une force invisible, puis a été remis à terre indemne.

En revenant d'un si merveilleux voyage, le jeune homme dit qu'il avait entendu les Anges chanter au Ciel : "Saint Dieu, Saint Fort, Saint Immortel".

Les gens qui virent et entendirent tout cela commencèrent à répéter les paroles  de cette prière avec émerveillement, en ajoutant "Aie pitié de nous." Et le tremblement de terre s'arrêta immédiatement.

Comptons la miséricorde illimitée de Dieu, en glorifiant constamment la Sainte Trinité - notre Dieu unique Qui nous a donné la vie.

Chantons hardiment avec les Anges ici sur terre, en glorifiant le Créateur par un chœur terrestre et céleste. Il n'y a pas de plus belles paroles au monde que ces exclamations angéliques :

" Saint Dieu, Saint Fort, Saint Immortel, aie pitié de nous."


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

PRAVMIR



LE MONASTERE SAINT NICOLAS D’ANDROS A TOUJOURS BESOIN DE VOTRE AIDE

Icône myrrhoblyte de la Racine de Jessé 

Monastère Saint Nicolas d'Andros

 

Les lecteurs de ce blog se souviendront peut-être de l’appel  lancé ici même le dimanche 16 février de cette année en faveur du monastère de Saint Nicolas à la suite du grave accident qui avait touché l’un des moines, le père Euthyme, et avait nécessité le recours à l’emprunt de sommes exorbitantes :

https://orthodoxologie.blogspot.com/2020/02/le-monastere-saint-nicolas-dandros.html

 

Grâce à Dieu, la santé du père Euthyme s’améliore progressivement, puisqu’il est en mesure actuellement de célébrer la sainte liturgie.

Toutefois, les épreuves ne s’éloignent pas du saint monastère : la période de confinement a tenu à distance la totalité des pèlerins et visiteurs, et de ce fait aucun apport financier n’est survenu par ce biais-là. De plus, le chauffe-eau du monastère est tombé hors d’usage, et requiert une réparation de plusieurs milliers d’euros. Enfin, difficulté ultime dans le contexte de la situation économique générale actuelle : le coût du chauffage, nécessaire à la conservation des reliques et des fresques (et non pour la commodité des moines, comme précisé dans l’appel précédent), d’un montant colossal que le monastère ne peut trouver par ses propres ressources, ne peut plus être pris en charge par les deux principaux donateurs qui l’assuraient jusqu’ici, comme ils l’ont annoncé le 15 août dernier.

 

C’est donc la survie du monastère et de sa mission qui est en jeu ici. Plus que jamais, il dépend de la bonne volonté des fidèles du monde entier.

Si vous souhaitez lui venir en aide, veuillez utiliser les coordonnées indiquées ci-après.

Que Dieu bénisse votre soutien !

 

Un don peut s’effectuer par versement bancaire à :

 

Fondation Héritage Orthodoxe (Geneva, Switzerland)

IBAN : CH8904835177686032001

SWIFT CRESCHZZ80A

Référence : Monastère de Saint Nicolas

 

(Les versements effectués depuis la Suisse peuvent obtenir une attestation de dons pour déduction fiscale)