"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

dimanche 7 décembre 2025

Appel pour le monastère Saint Nicolas d’Andros

Le monastère Saint Nicolas d’Andros demeure dans l’épreuve et sa survie dépend de votre aide 

 



Saint Nicolas

Icône miraculeuse [broderie] du monastère

de saint Nicolas d'Andros

 

 

 

Depuis plus de six ans, les fidèles lecteurs de ce blog connaissent l’existence du monastère de Saint Nicolas sur l’île d’Andros et les épreuves récurrentes auxquelles il doit faire face. 

 

(Tous les articles le concernant peuvent être consultés en tapant « monastère Saint Nicolas d’Andros » sur le moteur de recherche de ce blog.)

 

Aujourd’hui, à l’entrée de l’hiver, la situation demeure plus que jamais problématique. 

 

L’année passée, grâce à la vente de miel et d’huile d’olive auprès des fidèles de Suisse, les frais de chauffages ont providentiellement pu être assumés. Mais cette année, cette opération ne pourra matériellement pas s’effectuer.

 

Rappelons rapidement que le monastère ne reçoit aucune contribution de l’Etat et que, depuis la crise du covid qui a ravagé la société et l’économie grecques, les visites de fidèles qui pouvaient déposer une aumône ont pratiquement cessé. De plus, les contributions bienvenues qui venaient de Russie sont impossibles depuis quatre ans, puisque les transactions bancaires avec ce pays sont interdites.

 

Aujourd’hui, les deux moines âgés, atteints dans leur santé - l’higoumène Dorothée a plus de 80 ans -, n’arrivent plus à faire face de manière décente aux difficultés qui les accablent. Par manque d’argent, ils ne sont plus en mesure de se nourrir ni de recevoir des soins médicaux de façon satisfaisante et le chauffage, en conséquence, ne peut dépasser une température maximale de 17 degrés dans tous les bâtiments - alors qu’ils ont à leur charge l’entretien entier du monastère, comprenant, outre les communs, une église et plusieurs chapelles contenant des icônes miraculeuses et des reliques très précieuses nécessitant des soins constants pour les préserver de l’humidité corrosive de l’air marin.

 

Le Père Dorothée rappelle que les quatre mois à venir sont les plus difficiles à affronter pour le climat et accorde à tous sa bénédiction et ses remerciements à tous les généreux donateurs qui ont manifesté leur soutien durant les années passées, rappelant également que leurs noms sont quotidiennement mentionnés dans les offices, et qu'il est également possible d'envoyer des noms de personnes qui ont besoin de prière via la messagerie :

 

fondation.heritage.orthodoxe@gmail.com

 

Toute contribution, même minime, sera bienvenue.

 

 

Vue du monastère

 

 

Vous pouvez faire un don en utilisant les références ci-dessous :

 

 

Fondation Héritage Orthodoxe (Geneva, Switzerland)

Référence : Monastère de Saint Nicolas

 

Compte CHF : 0272-1776860-31 IBAN : CH53 0483 5177 6860 3100 0 Swift: CRESCHZZ12A

 

Compte EUR : 0272-1776860-32-1 IBAN : CH89 0483 5177 6860 3200 1 Swift : CRESCHZZ12A

 

Compte USD : 0272-1776860-32 Iban : CH19 0483 5177 6860 3200 0
Swift : CRESCHZZ12A

 

(Les versements effectués depuis la Suisse peuvent obtenir une attestation de dons pour déduction fiscale)

 

Que Dieu bénisse votre soutien !

 


 L’icône miraculeuse I Pandon Elpis (L'Espérance de tous), située sur le mur de l’exonarthex du monastère, exsudant du myrrhon. 

26ème DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE

Saint Mercure


Au
21ème siècle, nous avons de nombreuses commémorations et anniversaires. Cela s'est développé sur deux millénaires. Rien qu'aujourd'hui, plus d'une vingtaine de saints sont répertoriés et il y en a sans doute plus qui ne sont observés que localement en divers endroits. 

Dans l'Église primitive, cette coutume a commencé avec les commémorations des martyrs et l'observance des principaux événements bibliques de la vie du Christ, de la Mère de Dieu et des saints Apôtres. Un exemple est que la Nativité du Christ (Noël) et la Théophanie (baptême du Christ dans le Jourdain) furent célébrées ensemble le même jour. Ce n'est qu'au 4ème siècle que la coutume de les célébrer séparément (comme nous le faisons maintenant) fut établie.

L'entrée d'aujourd'hui dans le Calendrier des Saints nous donne deux luminaires, qui sont désignés comme “Grand Martyr”. Il s'agit de Sainte Catherine d'Alexandrie et, un peu moins connu, de saint Mercure (Merkurios) de Césarée en Cappadoce. Ces deux exemples de courage chrétien ont vécu alors que l'Empire romain était un bastion du paganisme.

St Mercure a vécu au milieu du 3ème siècle et il était militaire. Il était courageux, fort et habile commandant, qui était admiré à la fois politiquement et socialement. Secrètement, il était chrétien. Avant une bataille contre les hordes barbares, un ange apparut à Mercure et lui assura qu'il en sortirait victorieux. Cela se produisit effectivement et, à l'âge de vingt-cinq ans, il fut promu au grade de Général par l'empereur Dèce. 

La renommée eut une influence sinistre, et Mercure commença à se relâcher dans son devoir chrétien. L'ange lui apparut de nouveau, mais cette fois avec un avertissement. Dans un repentir abject, Mercure commença à se réconcilier. Son absence aux célébrations, en l'honneur des dieux païens, ne passa pas inaperçue. Un soldat, jaloux du jeune général, décida de le suivre. C'est ainsi que la foi chrétienne de Mercure fut découverte et rapportée à l'empereur, qui fut très mécontent. L'offre habituelle fut faite de retourner au paganisme, mais, pleinement conscient des conséquences, Mercure refusa de renier le Christ. Cela ne laissait à l'empereur aucune alternative. Mercure alla à sa récompense éternelle en ce jour de l'année 259.

Sainte Catherine

Sainte Catherine vécut un peu plus tard, au tournant du siècle. Son nom sera à jamais associé à la roue. Dans le langage courant, nous avons tendance à considérer l'invention de la roue comme un symbole positif de progrès, mais elle fut utilisée de manière beaucoup plus cruelle dans l'Antiquité. 

Dans notre monde moderne, nous avons tellement de moyens d'éducation et de divertissement, mais, dans les temps anciens, le forum public était un lieu de débat, où les orateurs les plus brillants affichaient leurs connaissances et leurs compétences. Cette arène était un endroit improbable pour trouver une jeune femme, qui était encore adolescente. Nous en savons peu sur elle jusqu'à ses dix-huit ans. C'est alors qu'elle fit ses débuts dans le forum public d'Alexandrie, défendant le christianisme. Le monde païen produisait de nombreux orateurs, dont les talents de débatteurs étaient légendaires, pour le plus grand plaisir de leur auditoire. Dans cet environnement, il était peu probable que la jeune Catherine soit prise au sérieux, mais le concours était une démonstration de foi et de courage de type David et Goliath. Le public était fasciné par sa brillante rhétorique et les orateurs païens furent plongés dans la confusion. Ils avaient espéré se moquer de cette jeune femme mais, avec l'aide du seul Dieu véritable, elle triompha de leur arrogance et de leur dépit. Les principaux païens se plaignirent à l'empereur Maxence, avec leur flatterie diabolique. Ils avaient été rendus stupides et voulaient se venger. La punition la plus sévère fut autorisée. Comme elle avait refusé de renier le Christ, Catherine fut considérée comme une ennemie de l'État et condamnée à une mort lente par la torture la plus douloureuse sur la roue diabolique ornée de pointes. C'est ainsi qu'elle abandonna son âme dans les bras du Seigneur. Ses restes mortels furent récupérés avec révérence par des chrétiens fidèles et plus tard enchâssés dans le monastère du Sinaï, qui est dédié en son honneur.

Monastère Ste Catherine du Sinaï

+
La lecture de l'Évangile du dimanche pour aujourd'hui est Luc 13: 10 – 17 et narree un autre des miracles du Christ. En tant que Dieu, le Christ voit et sait tout. Il connaissait la cause de la condition de la femme, car Il ditque Satan [l'avait] liée”. On nous dit que de telles punitions sont permises par Dieu et que le Malin est sans doute disposé à les obliger. Le Seigneur démontre Son pouvoir de libérer la femme de son infirmité, c'est-à-dire de son châtiment. Christ lui a imposé les mains afin que nous puissions tous comprendre que le pouvoir de guérir et de libérer des péchés vient de Lui.  

Guérison de la femme infirme

Cette action repoussa le pouvoir de Satan sur la femme et le Malin a montré sa vexation par la langue du chef de la synagogue. Cet homme, en tant que défenseur de la loi, a été inspiré à montrer du mépris par sa critique de la guérison de cette pauvre femme. Le Christ a ensuite exposé les doubles standards de Ses critiques, mais cela, et la joie générale du peuple, ont alimenté leur ressentiment qui couvait. De telles guérisons indiquent l'état de l'âme, qui peut être lié par une infirmité spirituelle lorsque nous nous éloignons de ce qui est agréable à Dieu. Ainsi, le Seigneur fit preuve de miséricorde et, ce faisant, Il enseigna que faire le bien le jour du sabbat ne contrevenait pas à la loi.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

in Mettingham. 

ENGLAND