"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 10 novembre 2012

Père Victor POTAPOV: Images sacrées de l'Unité (6)




Le gardien de l'icône myrrhoblyte de Montréal-Iviron, a été enterré treize jours après avoir été torturé et assassiné. Son service funèbre devait avoir lieu au monastère de la Sainte-Trinité à Jordanville, dans l’État de New York devant un cercueil fermé, avec les restes de Joseph dans un sac en plastique scellé. Cependant, Dieu a décidé autrement. Le cercueil fut ouvert, le sac recouvrant le corps déchiré, et toutes les personnes présentes à l’office de funérailles purent voir les nombreuses traces de tortures qu'il avait endurées, seul, en cette nuit fatidique à Athènes, mettant un terme sur terre, à 15 ans de service à la Mère de Dieu et à l'Église.
Lorsque son cercueil fut ouvert, il n'y avait aucune odeur ou signe de corruption. Le regretté M. Peter Murianka (père de l’Archimandrite et higoumène Luc de Jordanville), entrepreneur professionnel de pompes funèbres,  confirma ce fait lorsque, par la Providence de Dieu et avec la bénédiction de l'archevêque Laure, il ouvrit le cercueil et révéla le corps de Joseph. Plus tard, nous avons appris que le corps de Joseph n'avait même pas été embaumé ...
Sentant sa mort prochaine, Joseph avait dit un jour:

"... Les croyants doivent être prêts à mourir pour la vérité, et ne pas oublier que dans l'acquisition d’ennemis ici-bas, nous acquérons le Royaume des Cieux. Celui qui est fidèle dans les petites choses, sera fidèle dans les grandes choses, lorsque cela est nécessaire pour lui. Compte tenu de la possibilité de devenir confesseurs, nous ne devrions pas perdre cette occasion. En perdant la vie terrestre, nous acquérons la patrie céleste. Nous ne devrions pas craindre la mort pour l'amour du Christ. "

Après la mort de frère de Joseph, une note manuscrite en français a été retrouvée dans ses papiers. Écrite en 1985, la note met en lumière l'état de son âme, et nous montre combien il était difficile pour lui de supporter son obéissance de gardien de l’Icône miraculeuse de la Mère de Dieu et combien, longtemps avant sa mort en martyr, il voyait comment il allait mourir.

«Ô Seigneur Jésus-Christ, Qui est venu dans le monde pour l'amour de notre salut et fut volontairement cloué sur la Croix, et a souffert la passion pour nos péchés, permets-moi de porter mes souffrances, que je ne reçois pas de mes ennemis, mais de mon frère. Seigneur! Ne le lui impute pas comme péché! "

Une personne de Russie qui «par hasard» est arrivés pour assister aux funérailles de Frère Joseph, a commenté: "... J'ai eu la sensation que je ne participais pas à des funérailles et à un office de sépulture, mais au rite du Triomphe de l'Orthodoxie. J'ai réalisé, de façon claire et distinctement, que même si, pendant ces minutes, nous devions être conduits hors de l'église pour être exécutés par un peloton d'exécution, nous aurions néanmoins été victorieux! "
Il y eut un certain nombre de signes célestes après la mort en martyr du Gardien de l'icône de Montréal que je voudrais vous raconter.
Le lecteur Daniel Olsen voyagea en voiture de Washington à Holy Trinity Monastery à Jordanville, pour prier sur la tombe de Joseph Muñoz-Cortes, à l'occasion du quarantième jour après sa mort. Il arriva au monastère et apprit à son grand regret que la version "officielle" de la pannikhide avait déjà été faite la veille de la date effective des 40 jours de son repos en Christ.
Feu le hiéromoine Averky offrit de servir une autre pannikhide le lendemain et Daniel invita ma Matouchka et notre paroissienne Maria Rae, qui étaient au monastère, pour se joindre à lui pour prier pour Joseph nouvellement décédé.
À l'heure dite, Matouchka, Maria et Daniel partirent avec Père Averky sur la tombe de Joseph. La neige était tombée, il faisait froid et il y avait du vent. Cinq cierges ordinaires - deux grands et trois petits avaient déjà été plantés dans le sol de la tombe. Les femmes avaient essayé d'allumer tous les cierges qui étaient sur la tombe, mais en vain, le vent l’empêchait - phénomène courant au cimetière du monastère, qui est situé sur une colline. Le lecteur Daniel essaya également d'allumer les cierges, mais sans succès. Le jour était si venteux que Daniel ne pouvait pas allumer une allumette en plein air pour allumer le charbon de bois pour l'encensoir. Père Averky lui conseilla d'aller à l'automobile, où le vent n’agirait pas, et d’y préparer l'encensoir.
Alors que Daniel était occupé avec l'encensoir, le Père Averky raconta à Matouchka et Maria le remarquable incident suivant, lié à l'enterrement de Joseph. Le hiéromoine Averky souffrait d'un mal de dos et devait avoir recours à la chirurgie, et de ce fait, il n'était pas présent à l'enterrement et ne pouvait venir à l'église pour un temps bref et dire adieu au corps du martyr Joseph. La cellule de Père Averky est située au rez-de-chaussée du clocher du monastère. Après l'enterrement, quand le cercueil de Joseph fut emporté hors de l'église et commença à être porté en procession vers le cimetière, Père Averky sortit de sa cellule afin d'observer le cortège funèbre à distance. A ce moment, il sentit une puissante odeur de myrrhon.
Pendant le récit de Père Averky, au grand étonnement de ma Matouchka et de Maria Rae, les cinq cierges sur la sépulture de Joseph s’enflammèrent en un instant. Les pèlerines furent tellement bouleversées par ce qu'elles avaient vu, qu'elles ne pouvaient pas prononcer un seul mot. Tous les cinq cierges brûlèrent pendant au moins quinze minutes, après quoi les trois petits cierges s’éteignirent, tandis que les deux grands cierges continuèrent à vaciller au cours de toute la pannikhide. Le vent soufflait fort, et il semblait parfois que les grands cierges allumés qui restaient allaient également être éteints à tout moment, mais la flamme revenait encore et encore.
Après la pannikhide, qui avait commencé à onze heures quinze, Matouchka et Maria sont allées à la trapeza (Réfectoire monastique). À une heure, les femmes sont retournées au tombeau de Joseph. Les cierges continuaient de brûler! Un sentiment de consolation, de grâce et de gratitude envers Dieu vint sur elles. Une heure plus tard, ils sont retournées à la tombe et ont revu les cierges allumés. Elles ont pris plusieurs photos des cierges qui brillaient dans la neige.
Avant que les pèlerins ne partent pour Washington, ils informèrent le Père Luc des cierges allumées.
Le soir même, le Père Luc alla au cimetière et vit que les cierges brûlaient encore - sept heures après s’être allumés par eux-mêmes. Il faisait sombre. Père Luc rapporta que, lors de sa visite à la tombe de Joseph, les cierges avaient atteint la taille de deux pouces, mais ils brûlaient encore - la flamme était en dessous du niveau de la neige.
Le lendemain, le Père Luc visita à nouveau la tombe de Frère Joseph et rapporta que les cierges avaient brûlé jusqu'à la fin.
Les fidèles en Russie ont répondu au martyre de Joseph par une effusion extraordinaire d'amour, de vénération et de prière. Des livres et des films ont été produits à son sujet et des acathistes bouleversants ont été écrits à la louange de l'Icône de Montréal et de Joseph. Les fidèles en Russie se demandaient en permanence: «Quand sera-t-il canonisé?"
Pendant l'été 1999, ma Matouchka fit un pèlerinage à l'ermitage d'Optina. Le hiéromoine Michel, un des moines en charge de la skite extérieure du monastère, où les anciens d'Optina résidaient, l’attendait apparemment. Père Michel accueillit Matouchka, puis il disparut soudain dans sa cellule, en disant: «Attendez-moi ici, s'il te plaît. Je reviens tout de suite."
Il revint bientôt, rayonnant de joie, portant une icône de scintillante d'or. «C'est la première icône écrite du martyr Joseph!" proclama-t-il triomphalement. Et plus tard, ayant béni Matouchka avec l'icône, il dit, "Ma chère, cette icône est un cadeau pour votre paroisse, pour votre amour envers le frère Joseph!"
Matouchka était abasourdie...
Père Michel expliqua:
«Joseph, bien sûr, est l'un des nôtres. Il est d'Optina. Il a pris le nom monastique de saint Ambroise, en l'honneur de notre staretz. Et ainsi nous avons écrit cette icône, il est le quatrième de nos martyrs contemporains..."
Joseph est représenté sur un fond d'or, en costume blanc de neige d'un martyr, avec une croix dans sa main droite et l'icône de Montréal dans sa main gauche.
... Ce même soir, Matouchka et le moine qui l'accompagnait ont rencontré un groupe de moines âgés d’Optina, pour voir une nouvelle vidéo sur le Frère Joseph. Les frères mirent en place le visionnage du film dans la cellule où saint Ignace (Briantchaninov) avait séjourné. Après le visionnement, il fut proposé que ceux qui étaient rassemblés chantent « Mémoire éternelle» pour le frère Joseph. Et tout à coup quelque chose de complètement inattendu se produisit : les frères chantèrent triomphalement un tropaire et un mégalinaire pour Joseph!


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Archiprêtre Victor Potapov
Washington, DC
8 octobre 2012

Haïjin Pravoslave (266)


Instant éternel
Dans l'écrin de l'hésychie
Mon ême est en paix


上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

vendredi 9 novembre 2012

Père Victor POTAPOV: Images Sacrées de l'Unité (5)



Après la mort violente de Frère Joseph et la disparition de l'icône de Montréal beaucoup ont commencé à se poser des questions, - l'icône reviendra-t-elle jamais? La réponse simple à cette question est : elle est revenue, sous la forme de l'icône hawaïenne!
Peu de temps après que cette icône ait été révélé, le lecteur Nectaire Yangson, gardien de l'icône de Hawaï, a déclaré ce qui suit:

«La Très Sainte Mère de Dieu ne nous a pas oubliés. Elle ne nous a pas abandonnés. Elle ne nous abandonnera pas! (...) Dieu nous a montré qu'Il ne nous a pas oublié! Et c'est tout ce qui est nécessaire. Dieu nous dit qu'Il est réel! Oserons-nous ignorer cette révélation? Oserons-nous tourner le dos à ce grand miracle? Oserons-nous oublier le Christ? Que Dieu nous pardonne si nous le faisons! "

Nectaire manifeste souvent qu'il croit fermement que l'apparition de l'icône d’Hawaï est voulue par la Mère de Dieu pour glorifier la mémoire et le podvig (exploit spirituel) de son élu, le Frère Joseph.
Je voudrais consacrer le reste de mon temps de parole à Frère Joseph, et surtout à la signification de sa mort en martyr et ce qu'il signifie pour nous tous dans l'Église russe.
Dans sa première interview ["Russie orthodoxe", 1983, n os 17, 18, 20], Frère Joseph a répondu à la question: «Pourquoi le Seigneur vous a-t-Il choisi pour ce miracle?" Joseph répondit:

"... Je reconnais mes fautes et confesser mon insignifiance, mais je pense que Dieu n'en est pas moins que Dieu m'utilise pour Ses desseins. Dieu Lui-même est souvent connu à travers les moindres des hommes, mais je suis l'un des moindres dans l'Église orthodoxe: je ne suis pas russe, mais Dieu qui convertit, m’a un jour appelé à la vraie foi. Et selon Sa miséricorde, Il m’a maintenant choisi moi une seconde fois. Mais le Seigneur me permet de sentir que je ne suis rien. De plus en plus, chaque jour, je suis conscient de mon insignifiance, je ne suis qu'un instrument, et un instrument impur et pécheur entre les mains de Dieu : J'ai remarqué que certaines personnes me posent cette même question. Pourquoi avez-vous été choisi par Dieu ? Pourquoi ceci arrive-t-il à vous ? Je réponds que j'ai toujours prié la Vierge Très Sainte, et je n'ai jamais demandé un miracle. Je n'ai jamais demandé de la Vierge Très Sainte qu'Elle me donne quelques preuves, je crois en la Mère de Dieu, comme je l'ai appris par ma mère quand j'étais enfant. Je crois que la Vierge Très Sainte se révèle à qui elle veut. "

Il est presque impossible de comprendre la croix de l'obéissance à la Mère de Dieu que Joseph portait. Combien de personnes dans des flux sans fin et de partout vinrent à lui avec les demandes les plus diverses, des prières, des requêtes.
Pendant l'été 1996, Joseph s'est rendu au Mont Athos, afin de dire adieu à son père spirituel, l'higoumène mégaloschème mourant Clément, qui en 1982, lui avait confié l'icône miraculeuse. C'est alors que le Père Clément prédit à Joseph que l'année 1997 serait une année décisive pour le gardien de l'Icône, que des événements terribles adviendraient, et que, lui dit-il «tu seras l'objet de calomnies terribles."
Le 29 Octobre 1997, littéralement à la veille de sa mort en martyr, Joseph et le père Alexandre Iwascewicz (prêtre d'Argentine), alors en pèlerinage en Grèce, visitèrent l'ancien monastère de Saint-Nicolas, sur l'île d'Andros, afin de pouvoir vénérer ses trésors sacrés. En entrant dans le narthex de l'église principale, un moine fut très surpris de voir que d'une fresque murale de la Mère de Dieu du 17ème siècle, avait commencé à pleurer. L’Archimandrite Dorothée, higoumène du monastère, expliqua que l'icône pleure seulement quand de terribles événements sont sur le point de se produire, ou lors de tels événements. Ceux qui ont vu ce signe, dont Joseph, crurent que cela avait une certaine signification pour notre Église à l'étranger. Ce signe de la Mère de Dieu fit une impression profonde sur Joseph, qui dit à maintes reprises à Père Alexandre: «Père, je sens que très bientôt quelque chose de terrible va se passer. Je ne sais pas quoi exactement, mais je sens quelque chose." Le jour même de sa mort, pendant le petit déjeuner, Joseph encore une fois partagea avec le père Alexandre et son ami grec Manolis Argiris son sentiment que quelque chose de terrible allait arriver.
«Ce quelque chose de terrible» est arrivé à Athènes, dans la nuit du 31 octobre, 1997... Jose a été torturé et sauvagement assassiné par plusieurs individus, dans une chambre d'hôtel à Athènes. Il avait prévu de rentrer au Canada le 5 novembre, pour être présent avec l'icône pour la célébration du quinzième anniversaire de l'apparition miraculeuse du myrrhon sur l'icône. L'affaire n'a jamais été résolue, bien que plusieurs individus aient été soupçonnés du crime. Un groupe d'entre nous de Washington a assisté au procès. Une description de la procédure judiciaire avec le rapport du médecin légiste et d'autres matériaux peuvent être trouvés sur le site de ma paroisse dans une section spéciale consacrée à Frère Joseph.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Archiprêtre Victor Potapov
Washington, DC
8 octobre 2012


Haïjin Pravoslave (265)


Le silence orant 
Avec la foule des saints
Présents parmi nous

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

jeudi 8 novembre 2012

Père Victor POTAPOV: Images de l'Unité (4)





Au IVème Concile de Toute la Diaspora, un prêtre  clairvoyant, Père Nicolas Karipoff (de Melbourne, Australie), résuma ainsi la situation de l’ERHF:

"Les meilleurs des émigrés ont d'abord vu leur exil comme une punition de Dieu pour leurs péchés. Après la Seconde Guerre mondiale, cependant, nous voyons une perception différente. Rendant grâces à Dieu pour la délivrance de l’enfer communiste, ceci fit place à un sentiment d’élection : nous avions été sauvés parce que nous avions une mission spéciale. Dès la seconde moitié des années 1960 et après cela fut la cause pour laquelle la direction de l'Eglise russe à l'étranger se prononça pour un changement de direction...
 La perte de l'esprit de repentance des premières décennies a conduit à une perte de clarté de l'auto-évaluation. C'est pourquoi nous avons commencé à nous percevoir comme des intercesseurs, non seulement pour l'Eglise de Russie, mais nous avons aussi pensé avoir le droit d'enseigner aux autres et nous mêler des affaires des autres Églises locales et de penser que peut-être nous pouvions même constituer l'unique Église Catholique (Orthodoxe): nous avons tout et n’avons pas besoin de quoi que ce soit de l'extérieur... nous sommes uniques. "
C'est là que réside l'une des principales causes de la disparition de chez nous de l’Icône myrrhoblyte de Montréal. Ce sentiment faux « d’élection » nous a rendus à l’ERHF indignes d'avoir l'icône Montréal en notre présence. Nous sommes devenus trop confiants, peut-être même indifférents à la présence de l'icône au milieu de nous.
Frère Joseph aborda cette question dans la dernière interview avant sa mort:

«Nous ne devons jamais prendre l'habitude de miracles. Si cela se produit, le miracle ne sera plus un miracle. L'homme qui comprend ce que la sainteté et un objet sacré sont, ne peut jamais s'habituer à un miracle. Son attitude envers le mystère ne sera pas celle que l’on a vis-à-vis d’une une boîte de magicien avec ses tours de magie, mais comme l’attitude que l’on a envers quelque chose d'incompréhensible, qui évoque la crainte et l'amour envers le Créateur. "

En 2001, après l'élection du Métropolite Laure, bien sûr l’ERHF a eu un changement radical pour le mieux. Les négociations sur l'unification furent bientôt ouvertes entre le Patriarcat de Moscou et de l'ERHF.
En 2002, deux ans après l'élection du Métropolite Laure comme premier hiérarque, le Synode des évêques de l’ERHF lança un appel important à son troupeau à l'occasion du 20e anniversaire de l’Icône myrrhoblyte de la Mère de Dieu la d’Iviron-Montréal". Il déclarait notamment:

«Depuis 15 ans, cette Icône, qui exsudait en abondance un myrrhon miraculeux, réconforta notre Église Orthodoxe Russe Hors Frontières en étant un signe visible et palpable de la nature et de l'intercession miséricordieuse de la Mère de Dieu, pour nous, pauvres pécheurs... Avons-nous utilisé cette visitation de la Mère de notre Seigneur pour le bien de nos âmes? N'est-ce pas notre péché commun, le refroidissement de zèle envers la Sainte Icône envers la prière, envers les actes de piété et le témoignage de la foi qui est devenu la raison pour laquelle Dieu a permis à la Sainte Icône de nous être enlevée?
... Frères et Sœurs! Avec nos remerciements et avec enthousiasme, rappelons-nous dans la prière, la présence de cette merveilleuse Icône myrrhoblyte dans notre Église, et par le repentir, prions la Vierge Marie Très Sainte que nos péchés soient pardonnés, et que la paix entre dans notre église orthodoxe... "
Cet appel des évêques de l'ERHF demeure pertinent pour nous à ce jour, alors que nous célébrons le 30e anniversaire de l'icône de Montréal, la 15e année depuis la disparition de cette icône et la mort en martyr de son gardien Joseph, le cinquième anniversaire de l'apparition de l'icône hawaïenne. et la signature de l'acte de réconciliation.



Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Archiprêtre Victor Potapov
Washington, DC
8 octobre 2012

Haïjin Pravoslave (264)


Volute d'encens
Colonne de l'hésychie
Qui monte vers Dieu

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mercredi 7 novembre 2012

Père Victor POTAPOV: Images sacrées de l'Unité (3)



Bientôt l'ERHF commença à ouvrir ses paroisses en Russie, au mépris de l'opinion, et même les protestations des observateurs avisés de la vie de l'Eglise en Russie, à la fois dans la patrie et dans la Diaspora. Le Métropolite Vitaly ignora des invitations ouvertes du Patriarche Alexis II de se joindre aux discussions mutuelles pour affronter et surmonter les différences qui, pendant trop longtemps empêchèrent les deux branches de l'Eglise russe d'atteindre une unité eucharistique bénie. Le Métropolite Vitaly alla jusqu'à nier la présence de la Grâce de Dieu dans le Patriarcat de Moscou. Dans son épître pascale de 1998, ainsi que dans son encyclique de la même année "L'Eglise orthodoxe russe (Sa signification contemporaine)" Le Métropolite Vitaly déclara: «L'administration du Patriarcat de Moscou est tout simplement une institution de l'Etat, sans la grâce, et ses membres de simples fonctionnaires en soutanes ».
En 1997, en l'espace de sept mois, le Seigneur, dans sa miséricorde indicible, envoyé aux fidèles de l’ERHF un certain nombre de signes étonnants pour que nous passions de la confrontation à l'union.
Le premier fut la perte du monastère de la Sainte Trinite, à Hébron, événement de nature incontestablement mystique. Après avoir fait un siège pour empêcher le Patriarche de Moscou, (qui à cette époque était en pèlerinage en Terre Sainte) de venir là-bas, un de nos évêques interdit l'exécution de l’office de la Sainte Liturgie du Jour de l'Esprit Saint - jour de la fête du monastère. Dans toutes les décennies précédentes où ce site sacré avait été en charge de l’ERHF, une telle omission terrible n'avait jamais eu lieu. En fait, l’ERHF perdit un site sacré dont elle  avait eu la garde pendant huit décennies.
Le deuxième signe est la mort en martyr de l'élu de la Mère de Dieu, Joseph Muñoz-Cortes, et la disparition de l'icône myrrhoblyte de Montréal-Iviron, exactement 15 ans après qu'elle ait été révélée.
Dans un premier temps le Métropolite Vitaly refusa de donner sa bénédiction pour servir des pannikhides pour Frère Joseph. Le Métropolite Vitaly m’a même appelé chez moi et m’a dit: "Ne vous pressez pas pour glorifier Joseph." Il alla même jusqu'à dire: "La mort de Joseph était une punition de la Mère de Dieu pour son manque d'obéissance envers moi." Deux mois plus tard, en janvier 1998, la cathédrale du Métropolite Vitaly, à Montréal, brûla jusqu’à terre. Tout dans l'église fut détruit, à l'exception d'une icône de saint Nicolas, qui était accrochée à l'entrée de la cathédrale. C’était un troisième signe.
Le quatrième est venu le 24 novembre 1998, le jour de la fête de l’Icône de la Mère de Dieu myrrhoblyte de Montréal. Ce jour-là sur un trottoir à l'extérieur du bâtiment de Synode de l’ERHF à New York, le Métropolite Vitaly fit une mauvaise chute sur le dos. Après cette chute, il ne fut jamais plus en mesure de reprendre le contrôle de ses facultés et ne fut plus jamais en mesure de servir seul la Liturgie.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Archiprêtre Victor Potapov
Washington, DC
8 octobre 2012

Haïjin Pravoslave (263)


La nuit est bien longue
Mais tu espère l'aurore
D'un jour éternel

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mardi 6 novembre 2012

Père Victor POTAPOV: Images sacrées de l'Unité (2)


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L'Icône hawaïenne sacrée est inextricablement liée à la Sainte Icône myrrhoblyte d’Iviron et à son gardien fidèle, Frère Joseph Muñoz-Cortes. En effet, l'icône hawaïenne est une reproduction de l'icône de Montréal de petit format sur papier, fabriquée en Russie et son gardien, le lecteur Nectaire Yangson est membre de notre paroisse de l’ERHF à Honolulu dédiée à l'icône originale de la Mère de Dieu de Montréal-Iviron.
En 1982, il y a exactement trente ans, le Seigneur a appelé Joseph, cet Espagnol orthodoxe choisi par la Mère de Dieu, à entreprendre un type particulier de podvig (exploit spirituel). En vérité, le podvig unique de Joseph a commencé quand il lui a été confié par Clément, staretz de la skite de la Nativité sur le Mont Athos une copie de la célèbre Icône de la Mère de Dieu « Portaitissa » [Gardienne du Portail] qui, par des moyens insondables pour l'esprit humain, a commencé à exsuder du myrrhon dans la nuit du 24 novembre, 1982... Il y a quinze ans, le 31 octobre 1997, Joseph a scellé ses 15 ans de service à la Mère de Dieu et à notre Église par sa mort en martyr.
Joseph croyait fermement que l'apparition de l'icône de Montréal était inextricablement liée à l'Orthodoxie russe, car ce fut principalement le peuple russe qui, au cours des mille ans avait entouré la Mère de Dieu avec tant de respect et d'amour que la Russie est devenu connue comme «La Maison de la Mère de Dieu. "
Joseph était également certain que le miracle de l'écoulement du myrrhon était tout à fait lié avec la glorification des Nouveaux Martyrs et Confesseurs de Russie. Il estima également que ce n'était pas par hasard que l'icône était apparue dans le sein de l'Eglise Orthodoxe Russe à l’Etranger, car ce fut cette Eglise même qui, en 1981, - un an avant la révélation de l'Icône de Montréal, avait glorifié les saints nouveaux martyrs et confesseurs de Russie. Leur sang précieux mit en mouvement les forces spirituelles du réveil qui, à leur tour firent finalement tomber le système soviétique, qui avait façonné tant de destructions pour les peuples de cette terre et, finalement, elles amenèrent l'unité de l'Eglise russe.
Joseph parlait sans ambages: «Sans aucun doute, cette icône apparue dans notre Église à l'étranger non pas parce que nous avons été particulièrement agréables au Seigneur, mais à cause du sang des nouveaux martyrs de la Russie... Malheureusement, il me semble souvent que, lorsque nous parlons de la repentance du peuple russe, on distingue ceux qui sont restés en Russie de ceux qui vivent en dehors de ses frontières. Comme si seulement eux devaient se repentir, alors que tout est en ordre chez nous. Agissant en conséquence, nous détruisons notre unité spirituelle. Il est tout aussi regrettable que beaucoup se méprennent complètement sur l'importance de l'apparition de l'icône miraculeuse dans l'Église Russe Hors Frontières. Ils pensent qu'elle apparaît dans le but de montrer au Patriarcat de Moscou que le Seigneur est ici, avec nous... Non, l'icône apparaît dans un pays libre, de sorte que le monde entier peut apprendre de ce miracle... Voici comment une jeune dame très pieuse m’a expliqué ceci, poursuit Joseph: «Les femmes porteuses de myrrhe sont venues pour oindre le corps du Christ avant sa résurrection De la même manière, la Mère de Dieu aujourd'hui fait l'onction du peuple russe en prévision de la résurrection de la Russie. "
À la fin des années 1980 et 1990, nous avons tous été témoins d'une renaissance étonnante de la vie ecclésiale en Russie. Les lieux de culte et les reliques des saints et des icônes historiques ont été retournés à l'église, des centaines de milliers de gens ont afflué vers les temples nouvellement ouverts, cherchant le baptême pour eux-mêmes et leurs enfants, et le processus de glorification des nouveaux martyrs et confesseurs de Russie a commencé. Le 18 Juillet 1993, le Patriarcat de Moscou a publié une remarquable épître pénitentielle concernant l'assassinat de la famille royale. En 1991, Sa Sainteté le Patriarche Alexis II s’était publiquement repenti concernant la Déclaration de 1927 du Métropolite Serge et pour beaucoup de ses conséquences.
En même temps la vie dans ERHF allait dans une direction différente, jusqu'à ce que finalement la stagnation s’installe. En 1986, peu après le repos en Christ du Métropolite Philarète (Voznesensky), l’archevêque Vitaly (Oustinov) de Montréal et du Canada, connu pour son intolérance extrême envers le Patriarcat de Moscou, fut élu premier hiérarque.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Archiprêtre Victor Potapov
Washington, DC
8 octobre 2012


Haïjin Pravoslave (262)


Ce n'est pas le rêve
Mais l'ineffable réel
Où réside le Christ

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

lundi 5 novembre 2012

Père Victor POTAPOV: Images sacrées de l'Unité (1)


IMAGES SACREES DE L’UNITE
+
L’icône myrrhoblyte de la Mère de Dieu d’Iviron 
et Frère Joseph Muñoz-Cortes

Frère José/Ambroise

J'ai été chargé de la tâche de vous parler de l'une des icônes contemporaines miraculeuses les plus sacrées de l'Eglise russe : l'icône myrrhoblyte de la Mère de Dieu d’Iviron de Hawaï et de sa place dans la glorieuse réconciliation de l’Église Russe Orthodoxe.
L'icône hawaïenne est parfois désignée sous le nom d’icône de l'unité, car elle a été providentiellement révélée aux fidèles il y a cinq ans, en 2007, le 6 octobre (jour de fête de la Conception de saint Jean-Baptiste), - la même année mémorable où, Sa Sainteté le Patriarche Alexis de Moscou et de Son Eminence le Métropolite Laure, premier hiérarque de l'Eglise Orthodoxe Russe à l’Etranger, tous deux de bienheureuse mémoire, ont signé l'Acte historique de réconciliation et ainsi provoqué l'unité dans l'Eglise orthodoxe russe dans la patrie et dans la Diaspora.
Cet heureux événement qui a eu lieu le 17 mai 2007 dans la cathédrale du Christ Sauveur à Moscou, est important comme signe de la Providence de Dieu. La cathédrale du Christ Sauveur à Moscou a été détruite par les Soviétiques, et après 80 ans de communisme athée, a été reconstruite par la volonté de Dieu, et c'est dans ce saint temple que notre unité ecclésiale reconstruite, a été scellée par la signature de ces deux grands hiérarques.
Faut-il en dire plus? Eh bien, oui, parce que je dispose de 30 minutes, et je vais essayer d'utiliser mon temps à la gloire de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ et de Sa Sainte Mère et pour votre édification.
Depuis cinq ans, depuis que l'unité ecclésiale a été accomplie, l'icône hawaïenne, cette icône précieuse, a voyagé dans les paroisses des deux parties de l'Eglise russe et dans de nombreuses autres Églises orthodoxes réparties dans de nombreuses villes d'Amérique et du Canada, exsudant une grande quantité de myrrhon céleste, en convertissant beaucoup à une vie en Christ et en attirant des milliers d'autres au repentir et à s’unir à nous dans la prière commune.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Archiprêtre Victor Potapov
Washington, DC
8 octobre 2012

Haïjin Pravoslave (261)


Lorsque ton cœur bat
Au rythme du Très Saint Nom
La Vie coule en toi

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Jean-Claude LARCHET / Recension : Une nouvelle édition de la liturgie de saint Jean Chrysostome par l’archiprêtre André Fortounatto


« Sainte et divine liturgie de notre père parmi les saints Jean Chrysostome, archevêque de Constantinople », éditée avec les rubriques et annotée par l’archiprêtre André Fortounatto, préface de S. E. l’archevêque Gabriel de Comane, édition de l’Union directrice des associations orthodoxes russes, 12 rue Daru, Paris, 2011, 163 pages en deux volumes.
L’archiprêtre André Fortounatto propose, dans une très belle présentation en deux volumes, une nouvelle édition du texte de la liturgie de saint Jean Chrystostome.
La traduction reprend celle de la « Fraternité orthodoxe » bénie par l’Assemblée des évêques orthodoxes de France, en lui apportant quelques modifications tenant compte de l’usage propre à l’Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale (rue Daru) car, explique Mgr Gabriel dans sa préface, si « l’édition faite par la Fraternité bénie par l’A.E.O.F. s’adresse à l’ensemble des orthodoxes en France et dans les pays francophones, soit roumain, grec ou russe, ce qui est tout à fait légitime, (…) une telle superposition de traditions ne simplifie pas la tâche des membres du clergé lors des célébrations ». Cette remarque vaut aussi et surtout pour les rubriques qui accompagnent le texte.
Ce sont ces rubriques qui constituent l’intérêt principal de cette édition : rudimentaires dans les précédentes éditions de la liturgie en français, elles sont ici très détaillées et, peut-on dire, complètes, bénéficiant en outre, dans un second volume, de notes qui apportent des précisions supplémentaires, des éclairages ou encore des solutions à des cas particuliers que présente le typikon, notamment lors de certaines fêtes (p. 185-123). À ces notes s’ajoutent des commentaires concernant des situations spéciales que peut rencontrer le prêtre (cas d’altération du pain ou du vin avant la consécration, présence d’un corps étranger après celle-ci, façon de préparer et de conserver les saints dons destinés aux malades…) (p. 124-126), et les rubriques propres aux concélébrations sans évêque et avec un évêque (p. 127-151).
Avant de proposer un petit lexique qui termine le second volume l’auteur, dans une postface, explique qu’il a commencé à servir au sanctuaire à l’âge de cinq ans en 1945, et que ce travail est donc le fruit d’une expérience ecclésiale personnelle de près de soixante-dix ans.
Comme  l'indiquent le préfacier et l'auteur, cette édition s’adresse au clergé de l’Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale, dont elle reflète l'esprit et les usages particuliers (y compris quelques réformes apparues au cours des dernières décennies du XXe siècle). Cependant les prêtres et les diacres, mais aussi les sous-diacres, lecteurs et céroféraires des autres juridictions y trouveront aussi – moyennant quelques corrections pour adapter certaines rubriques aux pratiques de leur propre Église –, un instrument précieux, dont il n’existait pas jusqu’à présent l’équivalent en langue française. Tous les fidèles pourront aussi le lire avec profit pour mieux comprendre, dans tous ses détails, le déroulement de la liturgie et le sens de certains de ses rites. On doit donc remercier le père André Fortounatto pour ce travail fort utile.
Les deux volumes sont vendus ensemble, pour un prix modique, à la librairie Saint-Serge.
Jean-Claude Larchet.

dimanche 4 novembre 2012

Saint Père Jean de Cronstadt: L'image de Dieu en l'homme

Image illustrative de l'article Jean de Cronstadt

Ne confondez pas la personne, formée à l'image de Dieu, avec le mal qui est en elle; car le mal est une infortune du hasard, une maladie, une rêverie diabolique.
Mais l'essence-même de la personne est l'image de Dieu, et celle-ci demeure en dépit de toute déformation.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Saint Jean de Cronstaadt
cité par 
Rev. A. James Bernstein
Surprised by Christ
Conciliar Press Ministries
Ben Lomond, California,
USA
2008


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Haïjin Pravoslave (260)


Contentement vrai
De la quiétude du Nom
Posé sur le souffle

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

FEUILLETS LITURGIQUES DE LA CATHÉDRALE DE L’EXALTATION DE LA SAINTE CROIX


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22 octobre / 4 novembre 
22ème dimanche après la Pentecôte 

 Fête de l’icône miraculeuse de N.D de Kazan; Saint Abercius, évêque d'Hiérapolis, thaumaturge, égal aux apôtres (vers 167) ; les 7 jeunes d'Ephèse : Maximilien, Jamblique, Martinien, Jean, Denis, Exacustodien (Constantine) et Antonin (vers 208 ; 408-450) ; saint Alexandre, évêque, saint Héraclius, soldat, saintes Anne, Elisabeth, Théodotie et Glycérie, martyrs (II-IIIème s.). 

 Lectures : Gal. VI, 11-18; Phil. II, 5-11; Lc. XVI, 19-31; Lc. X, 38-42, XI, 27-28

COMMÉMORATION DE L’ICÔNE DE N.D. DE KAZAN 
L’icône de la Mère de Dieu de Kazan est l’une des plus vénérées en Russie et est apparue à Kazan en 1579. La date de sa fête, le 22 octobre selon l’ancien calendrier, a été fixée au XVIIème siècle, en mémoire de la libération de Moscou et, par voie de conséquence, de la Russie, de l’invasion polonaise et ce le 22 novembre 1612. En 1579, une fillette du nom de Matrone, dont la maison familiale avait brûlé au cours de l’incendie de Kazan, vit en songe l’icône de la Mère de Dieu et entendit une voix qui lui ordonnait de chercher la sainte icône, dissimulée dans les cendres de la maison sinistrée. La sainte icône fut trouvée enveloppée dans un vieux tissu sous le poêle, où elle avait probablement été enterrée du temps de l’invasion des Tatares à Kazan. On amena solennellement l’icône à l’église paroissiale, dont le recteur était St Hermogène, le futur patriarche qui périt au temps des troubles. En ces jours difficiles où Moscou était occupée par les Polonais, le saint patriarche Hermogène, se trouvant sous surveillance, réussit à faire acheminer secrètement un appel à Nijni-Novgorod : « Écrivez à Kazan au métropolite Éphrem qu’il envoie aux boyards et à l’armée cosaque un message, afin qu’ils défendent fermement la Foi, qu’ils mettent fin au pillage, qu’ils gardent l’esprit fraternel et que comme ils l’ont promis ils donnent leur vie pour la maison de la Mère de Dieu (i.e. la Russie) et pour la Foi. Écrivez à toutes les villes... Parlez partout en mon nom». Les habitants de Novgorod répondirent à l’appel du patriarche. A l’armée dirigée par le prince Dimitri Pojarsky se joignirent les régiments de Cosaques qui avaient apporté avec eux une copie de l’icône miraculeuse de Kazan. Dans le froid de l’automne, l’armée russe se précipita à l’assaut de Moscou qui était occupée par les Polonais. Le jeûne de trois jours et la prière fervente devant l’icône de la Mère de Dieu de Kazan firent que le Seigneur eut miséricorde de son peuple. Dans le Kremlin assiégé par les armées russes se trouvait l’archevêque Arsène d’Élassona qui était venu de Grèce et était tombé malade du fait du choc et des émotions. La nuit, la cellule du hiérarque se remplit soudain de lumière et il vit St Serge de Radonège qui lui dit : « Arsène, nos prières ont été entendues ; par l’intercession de la Mère de Dieu le jugement de Dieu à l’encontre de la patrie est changé en miséricorde. Demain, Moscou sera dans les mains de ceux qui l’assiègent et la Russie sera sauvée ». La confirmation de la véracité de cette prophétie fut en quelque sorte la guérison de l’archevêque. Le jour suivant, le 22 octobre 1612, les armées russes remportèrent la victoire et prirent Kitaï-Gorod, et deux jours après, le Kremlin. Le dimanche 25 octobre, les escadrons russes entrèrent au Kremlin solennellement, portant l’icône de Kazan. En mémoire de la libération de Moscou fut instituée la fête en l’honneur de l’icône de Kazan le 22 octobre.

Tropaire du dimanche du 5ème ton 
 Fidèles, chantons et adorons le Verbe coéternel au Père et à l’Esprit, né d’une Vierge pour notre salut: car il Lui a plu, en Sa chair, de monter sur la Croix, de subir la mort et de relever les défunts par Sa glorieuse Résurrection ! 

Tropaire de l’icône de N.D. de Kazan, ton 4 
Toi qui nous protèges de tout cœur, Mère du Seigneur tout puissant, intercède auprès de ton Fils, le Christ notre Dieu en faveur de nous tous, et fais que nous trouvions le salut, nous qui accourons sous ta puissante protection. Dame souveraine, protège-nous tous, nous qui, dans le malheur l'affliction, la maladie et sous le poids de tant de péchés, avec tendresse te prions devant ton icône immaculée, avec larmes, le cœur contrit, fais reposer notre irréversible espérance sur toi: accorde- nous la délivrance de tout mal, et tout ce qui nous est utile et sauve-nous, Vierge Mère de Dieu, car tu es pour tes serviteurs la divine protection.

Kondakion du dimanche du 5ème ton 
 Ô mon Sauveur, Tu es descendu aux enfers, brisant ses portes comme Tout- Puissant ; et avec Toi, Créateur, Tu ressuscitas les morts, brisant l’aiguillon de la mort et libérant Adam de la malédiction, ô Ami des hommes! Aussi, tous nous Te clamons : Seigneur, sauve- nous! 

 Kondakion de l’icône de N.D. de Kazan, ton 8 
Accourons, fidèles, vers ce havre de sérénité, la protection de la Vierge, son aide empressée, le prompt salut qu'elle nous offre avec ardeur. Hâtons-nous vers la prière, empressons-nous vers le repentir, car la très Sainte Mère de Dieu fait jaillir sur nous la miséricorde qui ne tarit pas, avec prévenance, elle vient à notre secours, elle délivre de grands malheurs et d'immenses calamités ses serviteurs qui bien lui plaisent et cultivent la crainte de Dieu. 
 Hiéromoine Grégoire de la Sainte Montagne 
COMMENTAIRES SUR LA DIVINE LITURGIE DE ST JEAN CHRYSOSTOME 
L’ecténie des catéchumènes Le diacre : Catéchumènes, priez le Seigneur. Le chœur après chaque demande : Kyrie eleison. Le diacre : Fidèles, prions pour les catéchumènes. Afin que le Seigneur leur fasse miséricorde. Qu’Il leur enseigne la Parole de Vérité. Qu’Il leur révèle l’Évangile de justice. Qu’Il les unisse à Son Église sainte, catholique et apostolique. Sauve-les, aie pitié d’eux, secours-les et garde-les, ô Dieu, par Ta grâce. Catéchumènes, inclinez la tête devant le Seigneur. Le chœur : Devant Toi, Seigneur. Le prêtre dit cette prière à voix basse : Seigneur notre Dieu, Toi qui demeures dans les hauteurs et regardes ce qui est humble, Toi qui, pour le salut du genre humain, as envoyé Ton Fils unique, notre Dieu et Seigneur Jésus-Christ, jette les yeux sur Tes serviteurs les catéchumènes qui inclinent la tête devant Toi, et rends-les dignes, au temps convenable, du bain de la nouvelle naissance, du pardon de leurs péchés et du vêtement de l’incorruptibilité ; unis-les à Ton Église sainte, catholique et apostolique, et compte-les parmi le troupeau que Tu as élu. À voix forte : Afin qu’eux aussi glorifient avec nous Ton Nom très glorieux et magnifique, Père, Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Les catéchumènes Sont appelés ainsi ceux qui ont entendu parler du Christ et ont exprimé le désir d’être baptisés. Lors de la période qui précède le saint baptême, l’Église, par un enseignement approprié, prépare les catéchumènes pour devenir ses membres. Cet enseignement s’appelle catéchèse et celui qui le dispense, catéchète. Lors des temps apostoliques, la catéchèse était très brève. Il ne s’agissait habituellement que d’une homélie (comme celle de l’apôtre Pierre le jour de la Pentecôte). La catéchèse systématique des néophytes avait lieu alors après le saint baptême. Après les temps apostoliques, la catéchèse durait un certain temps. Les Constitutions Apostoliques mentionnent une catéchèse de trois années : « Celui qui doit être baptisé, qu’il le soit durant trois années. Si cependant il manifeste du zèle et éprouve un grand désir du saint baptême, qu’il soit reçu (plus tôt). Car ce qui a de l’importance n’est pas le temps, mais la manière » avec laquelle le catéchumène s’approche du saint baptême. La Tradition Apostolique mentionne également une catéchèse de trois années. Les catéchumènes n’ont pas encore la liberté d’approche de Dieu. Ils ont besoin de l’assistance et de l’intermédiaire des fidèles. Pour cette raison, le célébrant demande que l’on prie pour les catéchumènes. L’Église, telle une mère aimante « exhorte toute l’assemblée des fidèles à prier pour les catéchumènes, bien que ceux-ci soient encore étrangers ; ils n’appartiennent pas encore au Corps du Christ, ils ne participent pas aux Saints Mystères, ils sont encore séparés du troupeau spirituel... Ils se tiennent hors des demeures royales, loin de l’enceinte sacrée. Aussi les éloigne-t-on, quand arrive le moment des redoutables prières [de la sainte Anaphore]. Je t’exhorte donc à prier pour eux, afin qu’ils deviennent tes membres et qu’ils cessent d’être des étrangers et des profanes » (St Jean Chrysostome). 

LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN : Matines : Matth. XXVIII, 16-20 ; Liturgie : Eph. II, 4-10 ; Lc. VIII, 26-39