"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 4 août 2012

Sainte Matrona L'Aveugle de Moscou: Conseils (R)




Vous devez vous faire souvent le signe de la Croix sur vous, parce que cela vous préserve comme le fait un verrou sur votre porte. Sauvez-vous, et défendez-vous avec la puissance de l'honorable et vivifiante Croix.


Un démon est assis sur votre épaule gauche, un ange gardien sur votre épaule droite.

Chaque être a ses propres registres: dans l'un sont inscrits les péchés, dans l'autre les bonnes actions.

Si quelqu'un vous fait du mal, ou dit quelque chose de déprimant (Disons une personne âgée ou quelqu'un qui est malade, ou qui n'a pas tous ses esprits...), ne soyez pas déprimés. mais au contraire, aidez-les. Nous devons aider les malades de toutes nos forces et leur pardonner, quoi qu'ils disent, ou fassent.

Chaque maison devrait avoir une pièce face à l'Est ( comme une chapelle) et y avoir une table (comme un autel de Dieu pour la prière). Et on devrait ni manger, ni boire à cette table.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après La Juste Matrona de Moscou
in 
Heavenly Wisdom from God-illumined Teachers on Conquering Depression
Saint Herman of Alaska Brotherhood
Platina, California, 1998
Crédit Icône: 

vendredi 3 août 2012

CE QU'ON NE DOIT PAS DIRE EN CONFESSION (R)



Maintenant, je dois admettre que je ne puis vous dire ce que vous devriez dire en confession. Préparez-vous, et ce que vous devez dire sera clair pour vous. Je puis cependant vous dire ce que vous ne devriez pas dire si vous voulez faire une bonne confession.

1) Je n'ai pas de péché.

il est très frustrant pour un prêtre d'entendre ces paroles. Comment va-t-il absoudre en Christ, le péché de celui qui n'en a pas? Comment va-t-il donner à cette personne le Corps et le Sang du Christ "en rémission des péchés"? Mais c'est encore plus sérieux qu'il n'y paraît: dans le Nouveau Testament, il est écrit:" Si nous prétendons être sans péché, nous nous séduisons nous-mêmes et la vérité n'est point en nous... Si nous prétendons que nous n'avons pas péché, nous faisons [de Dieu] un menteur et Sa parole n'est point en nous." ( I Jean 1:8, 10)

Si c'est tout ce que nous pouvons dire en confession, des questions plus difficiles doivent être posées. A quel point prenons-nous au sérieux l'appel du Christ à la repentance? A quel point prenons-nous au sérieux le sacrement de confession? A quel point nous y préparons-nous sérieusement? Il est peut-être préférable de dire à notre prêtre: " Je ne sais pas quels sont mes péchés. Père, peux-tu m'aider?"

2) Je suis pécheur

Je ne veux point dire que vous ne devriez pas dire cela, mais nous ne devrions pas nous arrêter là. La confession ne doit pas devenir une formalité rituelle que nous faisons pour accomplir une obligation religieuse. Elle se doit d'être réelle et personnelle. Quand nous approchons de la confession, nous devrions être capables de faire écho aux paroles de David: " Mon sacrifice ô Dieu est un esprit brisé; Tu ne mépriseras pas un coeur brisé et contrit.( Psaume 50)

3) J'ai un problème

Trop souvent, nous faisons de la confession une séance de consultation où nous parlons à nos prêtres de nos problèmes et espérant avoir des conseils, de l'aide et des encouragements. Nous pouvons et devrions discuter de nos problèmes avec notre prêtre, mais l'endroit pour ce faire est lors d'une séance spécialement consacrée à ces "problèmes". La confession s'occupe des péchés. Il y a du vrai dans la notion selon laquelle la racine de tout problème est le péché: le nôtre et/ou celui des autres. C'est notre état de pécheur qui est à la base de nos problèmes. C'est ce que nous devons faire venir à la surface lors de notre préparation afin de l'apporter en confession.

4) Les excuses

Les excuses du type " Bien sûr que je bois, mon Père, mais si vous connaissiez ma femme!..." n'ont pas de place dans la confession. Nous venons à la confession pour être pardonnés, et non pour être excusés. C.S. Lewis explique la différence:
" Le pardon dit: " Oui, tu as fait cette chose mais j'accepte ta défense; je ne le retiendrai plus contre toi et tout entre nous sera exactement comme auparavant." Mais l'excuse dit: " Je puis voir que tu ne pouvais t'en empêcher ou que tu ne voulais pas faire cela; tu n'es en rien à blâmer." Si personne n'est blamable, alors il n'y a rien à pardonner...Dieu connaît toutes les excuses mieux que nous. S'il y a de véritables circonstances atténuantes, il n'est pas à craindre qu'Il les ignorera. 
Il excusera tout ce qui doit être excusé. Tout ce que nous avons à faire, c'est de Lui apporter cette partie inexcusable: le péché." ( C.S. Lewis, On forgiveness, in The Weight of Glory, N.Y. Macmillan 1980)

5) Les péchés du prochain

Les excuses du style: " Mon époux boit trop." ne sont pas de mise non plus. Nous devons confesser nos péchés, pas ceux de notre prochain, de nos amis ou de nos parents. Nous pouvons avoir besoin de confesser notre réaction pécheresse par rapport aux manquements de notre prochain. Sommes-nous devenus pharisaïques? juges? enclins à la vengeance? C'est seulement après nous être repentis de tels péchés que nous pouvons commencer à chercher une solution chrétienne aux problèmes créés pour nous par les péchés de nos frères. Nous sommes libres d'en discuter avec notre prêtre, hors confession, à un autre moment.

6) J'essaie d'être bon

Les prêtres trouvent ces paroles frustrantes aussi. Cela revient à dire: " Je n'ai tué personne". La réponse évidente à la déclaration faite plus haut est: "Réussis-tu à être bon?". Il est important de se souvenir que tout le monde est "bon", fait à l'image et à la ressemblance de Dieu. Mais les les gens qui sont bons disent, font, pensent et ressentent encore des choses pécheresses. Le prêtre sait aussi que si vous venez en confession, c'est que vous essayez d'être bon. La question est plutôt de savoir en quoi vous échouez dans votre tentative de l'être.

Finissons sur une notre positive. Il est une chose que vous pouvez dire: les mêmes péchés que vous avez confessés la dernière fois. N'ayez pas peur de vous répéter confession après confession.. Et ne devenez pas cyniques parce que vous semblez avoir toujours les mêmes vieux péchés à confesser! Pourquoi?
D'abord les Pères enseignent qu'il y a certains péchés et passions avec lesquels nous devrons lutter la plus grande partie de notre existence, si ce n'est toute notre vie. Et ensuite nous pouvons être encouragés de ce que nous veillons au moins à être conscients de nos manquements. Confesser pour la première fois que nous convoitons les biens de notre prochain et la seconde fois que nous l'avons cambriolé, n'indique pas un progrès spirituel, mais le comportement inverse pourrait bien être un signe de croissance spirituelle.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Joseph Letendre, 
Preparing for Confession, 
Light and Life Publishing Company, 1987 

jeudi 2 août 2012

L'Église russe défend les Britanniques ayant perdu leur emploi pour port de Croix






L'Eglise orthodoxe russe a décidé de soutenir deux femmes britanniques qui soumettent leur cas à la Cour européenne des droits de l'homme pour avoir été licenciées pour port de signes religieux au travail. 
L'employée de British Airways au check-in Naida Eweida, et l'infirmière Shirley Chaplin ont toutes deux perdu leur emploi après avoir porté une croix au travail.
Dans le cas d'Eweida, la compagnie aérienne a prétendu que la croix violait  son règlement concernant l'uniforme. En 2007, British Airways a reculé et a depuis permis le port de symboles religieux. Depuis lors, elle a fait campagne pour définir les droits des chrétiens de porter des insignes religieux.
Dans l'autre cas, Shirley Chaplin a été interdite de travail dans un hôpital  d'Exeter après avoir refusé de cacher sa croix.
Les deux femmes n'ont pas été entendues devant les tribunaux anglais qui ont statué sur le fait que le droit de porter des croix n'a pas été garanti par la loi européenne des droits de l'homme.
La décision du tribunal est "un jour sombre pour le christianisme" a dit Chaplin dans le Daily Mail en Avril.
La décision de la cour britannique était "alarmante" à la lumière du «rejet de l'Europe de leur identité indigène» en particulier parce que ces interdictions ne s'étendent pas à d'autres confessions, dit le porte-parole de l'Eglise orthodoxe russe.
A présent, l'Église orthodoxe a soumis le port du crucifix à l'étude de la Cour européenne des droits de l'homme qui considèrera le cas de ces femmes en Septembre.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
citant
Source: TV-Novosti

mercredi 1 août 2012

La Confession, un remède oublié! (R)




Dans son livre sur la Confession intitulé LE REMEDE OUBLIE, l’Archimandrite Séraphim ALEXIEV de bienheureuse mémoire (1912-1993)[1], examine soigneusement tous les obstacles que le Malin dresse devant l’âme qui désire retourner vers Dieu et se purifier.
Il explique comment ce remède oublié, qui est pourtant à notre portée chaque jour dans l’Eglise, est ignoré,délaissé par les chrétiens de nos jours. Il expose aussi les changements miraculeux qui interviennent dans la vie de ceux qui entrent dans le mystère de la repentance. 
Après la repentance vient la réception des saints mystères. Les Théophores parlaient de la communion comme du Pharmacon ( remède)… 
Un Père ne l’a-t-il pas exprimé simplement : nous nous plaignons d’être malades et nous sommes devant les remèdes : confession, communion,offices de l'Eglise, prières, secours des saints… Nous apostrophons Dieu en Lui demandant de nous guérir, alors que les remèdes sont là, sous nos yeux…Il nous en a fait don depuis l’origine de l’Eglise. Et nous restons immobiles à nous lamenter. 
Le premier de ces remèdes est la confession qui nous ramène à Dieu. Et Dieu nous attend sans se lasser, comme le père attendait le Fils prodigue, dans une inquiétude aimante et éternelle.
Le Malin nous fait croire que c'est un juge sévère, voire impitoyable que nous trouverons devant nous. Et l'imagination et le remords exagèrent alors la séparation d'avec cet Amour Qui est la source de notre vie pour en faire un abîme infranchissable. 
Il nous semble alors que notre péché est irrémissible, que Dieu S'est éloigné de nous à jamais -alors que nous sommes partis!- et nous sommes paralysés par une peur déraisonnable. Mais Il est là, et nous ne Le voyons plus. Notre conscience nous condamne et le remords est devenu poignant entre les mains du Malin qui fouaille notre âme et la met à la torture.
Pourtant il suffit de simplement reconnaître notre péché et nous recouvrons alors notre innocence première et la conscience plus vive de la présence d'un Dieu Qui toujours était à nos côtés. 
C'est une cécité spirituelle bien grave que celle qui nous entraîne dans les ténèbres alors que nous sommes dans le clair soleil de la foi. Dieu est sans cesse à nos côtés si proche de nous, que l'aveu même de nos manquements à son égard, au lieu de l'éloigner de nous, comme nous le suggère le Malin, manifeste vivement Sa présence dans la joie tangible de la délivrance qu'il nous accorde immédiatement. 
Claude Lopez-Ginisty

[1] Pasteur exceptionnel, écrivain spirituel et théologien bulgare contemporain, Le Père Séraphim Alexiev fut parmi les disciples du Bienheureux Archevêque Seraphim SOBOLEV ( †1950). Dans les années noires du communisme , devant la tombe de ce dernier, confesseur de la foi, les fidèles venaient demander sa prière et brûler des cierges pour implorer sa sainte intercession. Son livre est traduit en Anglais sous le titre Confession, Forgotten Medecine, The Mystery of Repentance, St Herman of Alaska Brotherhood.

mardi 31 juillet 2012

CHRONIQUE DE SAINT SERAPHIM DE SAROV (R)




Notre Père parmi les saints Séraphim de Sarov avait promis à ses moniales qu’elles pourraient venir vers lui après sa dormition et lui parler comme s’il était vivant. Les saints sont toujours vivants, plus vivants que nous puisqu’ils ont rejoint la Vie. On sait que saint Jean de Changhaï, qui fut aussi archevêque de Bruxelles apparut après son natalice à quelqu’un pour lui dire, « je suis toujours vivant ! ». Dans les récits qui suivent, saint Séraphim continue l’œuvre de bienfaisance et de guérison qu’il avait entreprise lors de son passage béni sur la terre des vivants. Que ces récits nous donnent la ferveur de suivre ses pas sur le chemin du Royaume…
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N.B. : Il m'a souvent été demandé si j'avais plus de détails sur cette apparition de saint Séraphim de Sarov en Alsace dont parle une partie de cette chronique. Hélas, je n'ai que ce qu'a publié le site dont les références sont au bas de l'article…
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Le manteau

Un jour, alors  que j'étais en visite au monastère de Sarov, ils m'ont donné le manteau du Père Séraphim, celui qu'il portait durant sa vie, pour me couvrir pendant la nuit. 

Toute la nuit je ne pus dormir, parce que j'entendais un chant céleste. Au matin, j'ai dit à un moine que je n'avais pas pu dormir et que j'avais entendu un chant céleste remarquable. 

Le moine m'a dit: "Peu importe à qui que nous le donnons, ce manteau provoque toujours ce même effet que vous avez connu. " 

"Bois de l'eau de ma source!" 

Au cours de l'année 1950, j'ai eu une grave maladie du foie. Une ou deux fois par année, j'ai eu des crises aiguës à cause de calculs. L'année 1953 a été la plus difficile: j'ai eu des attaques quotidiennes de douleur. Il me fut difficile de travailler 8 heures par jour dans un poste où j'avais beaucoup de responsabilités. 

Je ne pouvais même pas penser à une pension d'invalidité, parce que je devais m'occuper de ma mère malade, qui vivait dans la banlieue. Les fréquentes visites avec de lourdes valises que je lui rendais, ne faisaient qu'augmenter mes douleurs. 

Enfin, ce fut l'été, et le moment de prendre mes vacances tant attendues. Mais juste avant, j'ai eu un moment d'inquiétude, et dès le début une attaque a commencé, qui a duré 5 jours. Je me suis retrouvé sans aucune assistance médicale et sans analgésiques. Les pierres sont sorties, et une inflammation du foie a commencé. J'étais si faible, que je ne pouvais guère prendre soin de ma mère malade. 

Le soir, couché dans le lit, j'aimais à lire mon livre préféré, "La vie du Saint Père Séraphim de Sarov." Une fois, à la lecture d'une de ses nombreuses guérisons, je me suis adressé au saint dans mes pensées avec approximativement ces paroles: " Tu as guéri beaucoup de gens, pourquoi ne pas me guérir moi, car tu vois combien je souffre, mais je dois travailler pour les autres. " 

À ce moment-là, j'ai vu saint Séraphim debout à côté de moi, avec mon regard intérieur. Il a appuyé sa grande croix de cuivre contre mon foie malade, et j'ai entendu sa voix, en moi: "Maintenant, bois l'eau bénite de ma source, et ensuite tu seras complètement rétabli." 

J'avais l'habitude d'analyser mes expériences spirituelles, de manière à ne pas tomber dans la tentation, c'est pourquoi j'ai pensé que cela ne pouvait être que le produit de mon imagination, en raison de l'influence de ce que je venais de lire. Les derniers mots, "bois de l'eau de ma source» m'ont troublé plus que tout. D'où pourrais-je obtenir de l'eau, si j'étais à Moscou, et que je savais qu'il était interdit d'approcher de la source? 

Mais les paroles du staretz sont devenues réalité merveilleuse le jour suivant: j'ai reçu une bouteille d'eau bénite, apportée ce jour-là de Sarov. Les gens qui me l'ont donnée avaient obtenu cette eau complètement par hasard. " 

En un mot, j'ai vécu un miracle, j'ai bu l'eau et, depuis lors, je n'ai pas de douleurs et je ne cesse de remercier le cher staretz pour cette guérison miraculeuse.

Le Miracle du pain
Une vieille moniale de la Skite de monastère de saint Séraphim-Diviyevo m'a raconté cette histoire. 

- Nous n'avons pas de moyens de transport, et personne ne vient à nous au cours de l'hiver. Parfois, il n'y a pas de voitures pendant des mois, toutes les routes sont enfouies dans une neige profonde. Une fois nous avions mangé tout notre pain, et nous ne mangions que des biscottes depuis longtemps. Alors j'ai dit au père (elles appellent toutes saint Séraphim "Père" ou "Père Séraphim"): "Père Séraphim, si tu pouvais seulement nous envoyer un peu de pain, les jeunes filles sont fatiguées des biscottes" (presque toutes les moniales de la skite sont de très jeunes filles). 

Quelques heures plus tard, une voiture arriva, pleine de pain, une personne bien connue de Diviyevo en sortit et vint vers cette même moniale: 

- Mère, accepte le pain! 

Il semblait inquiet, ses mains tremblaient presque et il dit: "Je venais à Diviyevo, pour apporter du pain à ... (Et il a nommé une autre Skite). Puis j'ai entendu une voix disant: "Porte-le à ..." (et il mentionna la Skite des moniales). J'ai demandé au chauffeur: "As-tu entendu quelque chose?" Il a dit, "Non" 

Quelque temps plus tard, la voix répèta les mêmes mots, mais plus sévèrement. Il a demandé à nouveau au chauffeur: "Comment cela se peut-il, que je l'entende, et toi pas? 

Un peu plus de temps passa. Père Séraphim cria cette fois d'une voix très sévère, de sorte qu'il fit faire demi-tour au chauffeur, et ils sont venus porter le pain.

Apparition en Alsace

Un de mes amis m'a envoyé une lettre en français, dans laquelle une dame d'Alsace lui demandait de lui envoyer quelque chose sur l'Église orthodoxe russe: un livre de prières, ou quelque chose de similaire. En réponse, ils ont envoyé quelque chose, et l'affaire s'est terminée. 

Ensuite, je suis allé en Alsace et j'ai rendu visite à cette femme pour faire connaissance, mais à ce moment-là elle n'était pas là. J'ai rencontré sa belle-mère, femme âgée et chrétienne au cœur pur d'une grande miséricorde. 

Elle m'a dit ce qui suit... Leur famille était d'une ancienne lignée noble d'Alsace, de confession protestante. Il faut dire que dans cette région d'Alsace les habitants sont divisés selon les deux fois: il y a une moitié catholique, et une moitié protestante. Ils ont en commun l'église, où ils célèbrent les offices à tour de rôle. Au fond de cette église, il y a un autel romain, avec toutes les statues et les choses nécessaires, mais, quand les protestants officient, ils tirent un rideau devant tout cela, ils mettent leur table au milieu et ils prient. 

Récemment, des protestants d'Alsace ont lancé un mouvement en faveur de la vénération des saints. Cela s'est produit après la lecture du livre de Sabbatier à propos du saint catholique François d'Assise. Etant protestant lui-même, l'auteur a été impressionné par le mode de vie de cet homme juste lors de la visite d'Assise. La famille de mes amis  fut également sous l'influence de ce livre. Bien que restant protestants, ils ressentaient encore un certaine insatisfaction. Ils souhaitaient vénérer les saints et participer aux sacrements. Quand le pasteur les a enseignés, ils lui ont demandé de ne pas fermer le rideau sur l'autel catholique, afin qu'ils puissent au moins voir les statues des saints. Leurs pensées étaient à la recherche de la véritable Église. 

Et ainsi, un jour, cette jeune femme, qui était malade, était assise dans le jardin et lisait la vie de François d'Assise. Le jardin était tout en fleurs. Il y avait un grand silence dans la campagne ... Toujours lisant, elle s'est légèrement endormie. "Je ne sais pas comment c'est arrivé", dit-elle ensuite. François lui-même s'est approché de moi, avec un un homme âgé voûté et lumineux, comme un patriarche. Il était tout en blanc. J'ai eu peur. Mais François s'est approché de moi et m'a dit: "Ma fille! Tu es à la recherche de la véritable Église - elle est là, où il est lui! [...]

Le vieil homme blanc garda le silence et il sourit en acquiesçant aux paroles de François. La vision s'est terminée. Elle se réveilla. Et pour une raison quelconque, sa pensée lui suggéra: "Ceci est lié à l'Église russe". Et la paix descendit sur son âme. 

C'est après cette vision, qu'elle a écrit la lettre, mentionnée au début de cette histoire. Deux mois plus tard, je leur ai à nouveau rendu visite, et alors elle m'a dit elle-même ce qui suit. Ils ont embauché un travailleur russe. Voulant savoir s'il était bien installé, l'hôtesse est venue dans sa chambre et a vu une icône dans le coin, sur le mur, et elle a reconnu la même personne âgée, qu'elle avait vue dans la vision de François. Surprise et effrayée, elle a demandé: "Qui est ce vieillard? "C'est saint Séraphim, notre saint orthodoxe," a déclaré le travailleur. Et puis elle s'est rendu compte seulement alors du sens des paroles de François disant que la vérité est dans l'Église Orthodoxe.

Père! dis-je, nous voulons tous savoir depuis longtemps, de quelle la façon Dieu t'a conduit au monachisme, mais d'une certaine façon,  personne d'entre nous n'a eu le courage de te poser une question à ce sujet. 

Chacun de nous savait, certes, que Père Nicolas avait été marin, commandant de l'un des cuirassés de la flotte russe; un brillant avenir l'attendait, le Souverain lui-même le connaissait en personne. Son oncle, Akimov, était président du Conseil d'État. De très graves raisons, mais apparemment inconnues, avaient fait que Père Nicolas avait changé sa vie et était devenu moine. 

Naturellement, les circonstances de ce changement nous intéressaient au plus haut point. 

Le Père n'a pas répondu tout de suite. 

- Bien que j'ai été élevé dans une famille orthodoxe, j'étais loin de l'Église et de sa doctrine. La vie séculière avec ses tentations constantes et son vide, étouffèrent le peu de spiritualité qui avait été laissé par l'enfance. 

Au cours de ma première croisière autour du monde, j'avais fait beaucoup de nouvelles connaissances. J'étais aussi devenu familier de ce que l'on appelle les enseignements ésotériques secrets de l'Orient. Je ne vais pas dire où et quand cela est arrivé. Je vais seulement dire, qu'à partir de là, ma vie prit une direction totalement différente. J'ai commencé à rencontrer des gens en qui j'avais totalement confiance en tant que porteurs de la connaissance suprême, et dont les paroles furent pour moi une loi absolue. C'était comme si l'un des principaux postulats de l'ésotérisme était justifié: "Quand l'élève est prêt, le maître apparaît toujours." 

De toute mon âme, j'aspirais sincèrement à être porteur de bonté, dont, comme il me le semblait alors, j'étais un serviteur éprouvé. Et Dieu, moi le grand pécheur, maintenant j'en suis fermement convaincu, voyant ma sincérité et ne voulant pas ma mort spirituelle, m'a  miraculeusement sauvé. Cela s'est passé ainsi... 

Un jour, j'ai reçu de manière inattendue une demande pressante de venir, au Ministère de la Marine. La conversation a été brève. 

- Vous avez été désigné, m'ont-ils dit, pour une tâche extrêmement difficile. Il est absolument nécessaire pour nous de livrer une cargaison de mines à l'un des ports de l'Extrême-Orient. La cargaison est totalement secrète. Toutes les mesures ont été prises afin que les États intéressés, en particulier l'Angleterre, ne puisse pas découvrir ce qu'il en est. Cette fois, vous commanderez un bateau chargé de bois en guise de camouflage. Vous apprendrez l'itinéraire et le nom des ports, où vous aurez le droit d'entrer seulement pour le chargement de charbon, lorsque vous serez en mer... Vous comprenez, bien sûr, combien nous avons confiance en vous, et vous en tirerez les conclusions qui s'imposent. 

En deux semaines, tout était prêt pour le départ. Mes préparatifs personnels furent courts. 

La plupart des choses nécessaires ont été emballées, et j'ai seulement demandé à ma gouvernante d'emballer les livres que j'avais choisis moi-même, surtout sur des sujets qui m'intéressaient à l'époque. 

Et ainsi, nous sommes partis en mer. Nous avons passé la Baltique en sécurité et nous sommes entrés dans le vaste espace ouvert de l'océan. Et là, cela a commencé ... 

A cet ce point de l'histoire, la voix du Père Nicholas a commencé à trembler, et nous avons ressenti une anxiété grandissante, qui s'emparait de nous involontairement. 

- L'océan, continua le Père, nous accueillit avec une tempête, de celles que nous, les marins, en voyons rarement. Pendant deux jours, nous avons lutté avec les éléments, tendus de toutes nos forces dans cette lutte, mais la tempête n'a pas faibli. 

Épuisé, je suis descendu dans ma cabine pour me réchauffer avec une tasse de thé. Ma cabine était en grand désordre, parce que beaucoup de choses, y compris les livres, étaient tombées à cause du roulis, et toutes ces choses étaient en mouvement chaotique dans ce lieu. 

À peine capable de garder mon équilibre, j'ai automatiquement ramassé le premier livre gisant sous mes pieds, il s'est ouvert et j'ai immédiatement vu le portrait de quelque staretz en habit monastique et le titre du livre: "La vie et les exploits ascétiques (Podvig) du staretz du monastère de Sarov, le hiéromoine Séraphim." Comment ce livre était arrivé là, je n'y pensais pas du tout à ce moment-là. L'apparition du staretz courbé attira en quelque sorte mon attention. Je n'avais jamais entendu parler du hiéromoine Séraphim auparavant. En fait, je savais très peu de choses sur nos ascètes. 

Installé de façon précaire sur le lit, j'ai commencé à lire. Un monde spirituel intérieur nouveau et jusqu'alors  totalement inconnu me fut révélé. 

La lumière calme et la paix spirituelle, que j'avais cherchées et que je n’avais pas pu trouver, envahissaient maintenant  mystérieusement  mon âme avec une inexprimable douceur. 

J'ai terminé la lecture, et une fois de plus j'ai regardé le portrait du staretz et j'ai embrassé involontairement son image. Pour la première fois depuis de nombreuses années, des larmes ont coulé de mes yeux ... 

La tempête semblait se calmer. Je me suis mis à somnoler, puis tout à coup quelqu'un a commencé à me réveiller avec précaution. C'était mon assistant. Pâle et inquiet, il a murmuré: "Nous sommes en grande difficulté. Une mine s'est arraché de son habitacle et elle est ballottée dans la cale". 

Nous avons couru en bas. Lors de chaque rouleau du navire, on pouvait clairement entendre le bruit sourd de la mine arrachée de son nid par les vagues, en mouvement contre les côtés. 

Une explosion pouvait suivre à tout instant et détruire le navire avec sa cargaison meurtrière et tout son équipage, qui ne réalisait pas pleinement encore le danger. Qu'étions-nous supposés faire? Le navire était chargé de bois, il était complètement impossible de parvenir à la cale du navire, notamment dans ces mauvaises conditions météorologiques. Si un miracle avait lieu et que le navire n'était pas détruit, nous aurions toujours besoin d'aller dans le port le plus proche, qui ne pouvait être qu'anglais, mais il était strictement interdit d'y entrer, en fonction de l'ordre confidentiel. J'ai pris la seule décision possible: désobéir à l'ordre et aller dans le port, afin de sauver des vies. Même maintenant, il m'est douloureux de me souvenir de mes scrupules, mais qu'en était-il alors? 

Le Père Séraphim était le seul rayon de lumière. Je savais trop bien, que rien ne se passe dans le monde par accident, et qu'à ce moment-là, Dieu m'a envoyé Son protecteur céleste, en la personne du Père Séraphim. J'ai mis toutes mes forces dans ma faible prière, demandant au saint de Dieu de nous sauver de la mort certaine. 

Et véritablement un grand miracle s'est produit. Nous avons atteint en sécurité l'un des ports anglais les plus proches, et là encore, la miséricorde de Dieu et les prières de Saint Séraphim nous ont miraculeusement protégés. 

En dépit de la plus minutieuse enquête sur notre navire par les autorités du port, rien n'a été trouvé. Inutile de dire qu'après l'enquête, nous avons enlevé le bois d'au-dessus de notre cargaison mortelle, et je vis par moi-même, combien le danger était grand: nos vies étaient à un rien de la mort. Je ne serais pas là à parler avec vous maintenant, si Saint Séraphim ne nous avait pas aidés.

Le Miracle de la Source du saint

La désormais défunte Lydia Nikolaevna m'a raconté à la fin des années 1920, son voyage à Sarov, peu de temps après la canonisation de saint Séraphim. 

Son mari, le professeur Ilya Mikhailovich, était une personne profondément religieuse. Il est mort archiprêtre. Il a honoré Saint Séraphim longtemps avant sa glorification. L'idée d'un voyage à Sarov et Diviyevo était la sienne. L.N. elle, était indifférente à cette prochaine sortie, et particulièrement puisque son mari devait se rendre à Munich en voyage d'affaires. 

Ils devaient partir à Sarov au début du mois de juin. La veille, L.N. se sentit malade: elle avait des maux de tête et une douleur à la gorge, sa température était montée à 39 degrés. Elle avait souvent des angines avec abcès, et ces attaques  de la maladie étaient toujours graves. 

Mais L.N. décida de cacher sa maladie à son mari, afin de ne pas retarder le voyage. 

Sur le chemin, L.N. a commencé à se sentir très mal: elle ne pouvait même pas avaler de l'eau et elle a commencé à s'étouffer. 

De la gare, ils ont voyagé jusques au monastère en voiture à chevaux. En raison de l'air frais, il a été plus facile de respirer, mais la douleur à la gorge est progressivement devenue pire et plus forte. 

Ils sont arrivés un peu avant les Vigiles et se sont arrêtés à l'hôtellerie du monastère. I.M. parla au moine en charge de l'hôtellerie, tandis que L.N. est allée dans leur chambre et a décidé qu'elle n'irait pas  aux Vigiles, mais qu'elle irait se coucher. 

I.M. est revenu et a dit qu'avant d'aller à cet office, ils devaient faire une visite à la source du saint et y prendre un bain. Dès lors, a dit L.N., tout a été fait sans elle, comme si tout se produisait en dehors de sa présence. 

Ils sont arrivés à la source, L.N. est entrée dans la moitié réservée aux femmes, et la première chose qu'elle a entendu a été: "L'eau est froide comme de la glace, elle brûle." Elle a pensé: "C'est de la folie d'aller dans de l'eau froide glacée avec une forte température." Mais elle s'est déshabillée, s'est signée et elle a plongé dans l'eau. L'eau l'a réellement "brûlée". L.N. s'est habillée rapidement et a quitté le bain. I.M. est resté derrière. En l'attendant, L.N. regardé autour d'elle. C'est alors seulement  qu'elle a eu le sentiment de l'inexplicable béatitude qui régnait dans l'endroit. I.M. a dit qu'il s'arrêterait à l'hôtellerie, et a suggéré que LN marche lentement vers la cathédrale et qu'elle l'attende. Elle est arrivée à la cathédrale et a rencontré I.M.à la porte. Ils sont entrés dans l'église, ont acheté des cierges, et ils ont vénéré le cercueil du saint. L'office a commencé. 

- Restons plus près de la sortie, a demandé à L.N. , de cette façon, je pourrai sortir si je suis fatiguée. 

C'était comme si L.N. avait été dans un demi-sommeil, elle ne se rappelait pas du début de l'office et a été surprise, lorsque I.M., lors de la lecture de l'Hexapsalme lui a demandé: 

- Es-tu fatiguée, peut-être que tu devrais aller t'asseoir au grand  l'air? 

- Non, je ne suis pas fatiguée du tout. 

Elle réalisa seulement, au cours de la lecture du Canon des Matines, que sa gorge ne lui faisait pas mal et qu'elle ressentait une vigueur et une légèreté inhabituelles dans tout son corps. «J'ai probablement une forte fièvre, c'est pourquoi je ne suis pas faible, mais pourquoi ma gorge ne me fait-elle pas mal? pensait-elle. 

Après la Grande Doxologie I.M. proposa à nouveau: 

- Allons à l'hôtellerie, l'office est long, tu dois être fatiguée. 

- Non, non, je me sens bien, nous allons rester jusqu'à la fin. 

Les Vigiles se sont terminées. Les fidèles ont commencé à partir, ils sont également partis. À l'hôtel, ils ont servi le thé, et L.N. pour la première fois depuis le début de la maladie, non seulement a pris une tasse de thé, mais elle a mangé du pain du monastère. 

En secret de son mari, elle a pris sa température: elle était normale. Elle a dormi comme une souche pendant la nuit. Dans la matinée, avant que la Liturgie n'ait commencé, elle parlé à son mari de sa maladie et de sa guérison. Tous deux ont prié avec ferveur devant le cercueil de Saint Séraphim. Les quelques jours passés dans Sarov, furent pleins d'une béatitude inexplicable pour L.N. Elle a conservé une petite icône en mémoire de la guérison. L'icône représente Saint Séraphim priant sur la pierre (c'était la coupure d'un magazine du début du 20ème siècle).  I.M. a collé l'icône sur un morceau de carton, et le saint les a accompagnés partout où les difficultés de la vie les ont amenés.

Kolya

Un prêtre avait un fils nommé Nicolas qui, après l'entrée à l'université, avait commencé à perdre la foi, avait cessé de prier et d'assister à des services religieux. La veille de Noël est arrivée. 

- Kolya, tu dois te rendre à l'agrypnie: demain est un grand jour de fête, lui a dit sa mère. Ton père, et moi nous serions si heureux si tu allais à l'église. 

Le fils a répondu d'un ton irrité: 

- Je t'ai déjà dit plusieurs fois qu'il n'y a rien là pour moi ... Que puis-je obtenir d'être dans une telle foule et dans cet air confiné? 

- Attention, Kolya, que Dieu ne te punisse pas pour ces paroles, a dit tristement sa mère . 

Le soir même, ce qui suit arriva au fils: il a tendu le bras pour prendre quelque chose à partir de l'étagère, et a crié de douleur. Il était impossible de bouger le bras à cause de la douleur dans l'aisselle. 

La douleur est devenue plus forte, et un gonflement a commencé à croître rapidement dans l'aisselle. 

Le médecin qui a été demandé dans la matinée a diagnostiqué une maladie grave, l'hidradenitis. Le médecin a dit qu'il était nécessaire d'attendre que l'enflure cesse, et alors seulement il serait possible d'opérer. 

Pour Kolia, cela a été le début de graves tourments et de nuits blanches. Toutefois, Kolya n'avait pas oublié, que la maladie avait commencé après que sa mère lui avait prédit les châtiments de Dieu. Il n'avait pas tout à fait perdu la foi, et cela avait réveillé sa conscience. 

Il avait remarqué, dans la chambre de sa mère, une nouvelle icône de Saint Séraphim, qui venait d'être glorifié. Ce soir-là, il a demandé à sa mère: 

- Donne-moi l'icône de Saint Séraphim pour la nuit. 

Cette nuit-là,  le cri de Kolia a réveillé la mère. Courant  à sa chambre, elle a vu Kolya assis sur le lit. Le lit et le sol en face de lui étaient couverts de pus. 

Kolya était agité et parlait confusément: "Saint Séraphim était ici il y a un instant, et il a dit que si je ne me repentais et que je ne changeais pas ma vie, j'allais périr. Puis le Saint a touché mon bras malade, et l'enflure a  immédiatement éclaté. Maintenant, mon bras est en bonne santé. 

Cette expérience a changé l'âme et la vie de Kolia . Il a quitté l'université et est entré au Séminaire de Théologie, puis il est entré à l'Académie de Théologie. Après avoir obtenu son diplôme, il est devenu moine sous le nom de Séraphim, et est ensuite devenu l'évêque de Dmitrovsk, un des êtres les plus justes de notre temps. Il a été surnommé "Le staretz de la Mère de Dieu" pour sa vénération de la Mère de Dieu. 

Le Miracle de l’Enfant

J'ai entendu cette histoire de feue Olympiada Ivanovna. Quand elle l'a racontée, elle a été agitée, et le fils, dont il est question dans l'histoire, était assis à côté d'elle et hochait la tête affirmativement, quand elle se tournait vers lui pour confirmation. Voici ce que qu'elle a raconté...

- Vanya avait 7 ans. Il était très vif, intelligent et malicieux. Nous vivions à Moscou, dans le bâtiment de la Banque, et le parrain de Vanya habitait en face de chez nous, dans une maison de cinq étages. 

Un soir, j'ai envoyé le petit Vanya chez son parrain, pour l'inviter à prendre le thé. Vanya a traversé la route, s'est rendu au troisième étage, et comme il ne pouvait pas atteindre la sonnette de la porte, il a grimpé sur la rampe et il était sur le point de mettre la main sur la cloche, lorsque ses pieds ont glissé et qu'il  est tombé dans la cage d'escalier. 

Le vieux portier, assis en bas, a vu comment Vanya est tombé comme un sac sur le sol de ciment. Le vieil homme connaissait bien la famille et a couru vers nous, en criant: 

- Ton fils est mort! 

Nous sommes allés en hâte vers Vanya, mais lorsque nous nous sommes approchés de la maison, nous avons vu qu'il marchait lentement vers nous. 

- Petit Vanya, très cher, tu es encore en vie? 

Je l'ai pris dans mes bras.

 - Est-ce que tu es blessé? 

- Rien ne me fait mal. J'ai seulement couru vers parrain et j'ai voulu tirer la sonnette, mais je suis tombé. Puis un vieil homme m'a abordé, celui qui est sur l'image dans votre chambre. Il m'a soulevé, il m'a remis sur mes pieds très fermement, et il m'a dit: "Alors, mon garçon, tiens toi debout fermement, ne tombe pas!" Je me suis remis à marcher, mais je ne pouvais plus me rappeler pourquoi tu m'avais envoyé vers mon parrain. 

Après l'accident, mon petit Vanya a très bien dormi pendant 24 heures, et, quand il se réveilla, il était tout à fait indemne. 

Dans ma chambre, il y avait une grande icône de Saint Séraphim de Sarov.
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Par les prières de notre père parmi les saints Séraphim de Sarov, Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous !
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Version française de Claude Lopez-Ginisty
d'après

lundi 30 juillet 2012

Persécutions religieuse des chrétiens dans le monde de l'Islam




Communiqué de l'Association des Théologiens de Crête

Ces dernières années, à la fois le peuple grec, mais aussi tous ceux qui ont accès aux médias d'information, sont fréquemment informés des incidents sans cesse croissant de violence religieuse qui se traduisent par la torture, le meurtre, ou l'expulsion forcée de ces hommes qui, venant de l'islam se convertissent au christianisme.

De tels actes rappellent les époques sombres du passé, dont nous avons tous espéré qu'elles avaient disparu depuis longtemps, pour ne jamais revenir. Malheureusement, en dehors de toutes les conséquences sociales et psychologiques horribles pour les sociétés où ils sont infligés, il y a aussi des répercussions exceptionnellement négatives sur l'image de ces pays qui commettent de tels actes et les favorisent, y compris l'image de leur civilisation et de leur religion, aux yeux du monde entier.

Pendant toute la durée de son histoire, l'Eglise orthodoxe a subi la violence des persécutions d'innombrables fois. Avec horreur, nous nous rappelons les martyres atroces des martyrs orthodoxes au cours de 400 ans d'occupation turque de la Grèce, qui sont malheureusement très semblables aux événements actuels mentionnés ci-dessus. Même au cours du 20e siècle, il y a eu des milliers de martyrs - en particulier dans les régimes anti-chrétiens - qui ont donné leur vie par amour pour le Christ et ont orné le Livre des Saints de l'Orthodoxie avec leur héroïsme et l'offrande de leur sang.

Il convient de noter, que le fondateur et le seul chef de l'Eglise - l'Homme-Dieu Jésus-Christ Lui-même - avait donné sa vie comme victime innocente, afin d'unir la race humaine avec Dieu. Il nous avait ainsi montré le chemin que nous devrions suivre, avec son exemple d'amour et de sacrifice.

C'est pour ces raisons que nous voulons parler du fond de nos cœurs et dire ce qui suit à nos frères chrétiens qui souffrent pour leur foi:

Frères chrétiens, ayez du courage. Le Seigneur Jésus-Christ, le premier martyr, vous donnera la force de résister à la violence humaine, de rester avec Lui et de recevoir la couronne lumineuse et incorruptible de Son Royaume. Nous prions pour vous. En outre, Il fut celui qui a dit: "Je vous envoie comme des brebis parmi les loups", "celui qui tient bon jusques à la fin, sera sauvé"; "quiconque Me confessera devant les hommes, Je le confesserai aussi devant mon Père dans les cieux" et "ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais qui ne peuvent tuer l'âme, " et " pas un seul cheveu de votre tête ne se perd "(Matth. 10:16-36, Luc 21:12-19).

Nous tenons également à demander aux groupes internationaux humanitaires et pacifistes d'intervenir autant que possible, afin d'éviter ce bain de sang insensé, avant qu'il ne se transforme en un fléau plus incurable sur le corpus de l'humanité, et en particulier sur les peuples qui souffrent depuis longtemps dans les pays dits du "Tiers Monde". 

Enfin, nous appelons les citoyens et les territoires où ces actes sont commis, à contempler que Dieu est le Dieu de l'Amour, Qui ne désire pas la mort de Ses créations (mais seulement leur salut), et que l'effusion du sang humain ne lui est pas agréable. Nous leur demandons de suivre l'exemple de saint Longin (le chef de la garnison romaine qui avait crucifié Jésus-Christ), qui, en voyant les ténèbres et le tremblement de terre qui eut lieu au cours de la Crucifixion, n'hésita pas à confesser la divinité du Christ (Matth. 24: 57, Marc 15:39), devint lui-même chrétien et fut jugé digne de la sainteté. Puis il y a aussi les exemples de saint Hermogène (le potentat qui avait torturé saint Ménas à la douce voix), et aussi le bienheureux centurion Porphyre (geôlier de sainte Catherine), les saints Stratonique, Codrate et Acace (qui avaient torturé les saints martyrs Paul et Julianne en 270 après J.-C.) et une foule d'autres qui, étant témoin de la bravoure et de l'amour de ceux qui étaient martyrisés, trouvèrent la paix dans leurs propres cœurs, se repentirent, ouvrirent leurs cœurs au Christ et offrirent même leurs propres vies, gagnant ainsi l'éternité pour eux-mêmes.

Version Française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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