"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 20 mars 2010

Père Stephen: La théologie systématique de la Croix



L'extrait suivant [...] est tiré du livre de Richard Wurmbrand With God in Solitary Confinement. Wurmbrand, pasteur luthérien a été emprisonné sous le régime communiste en Roumanie, a toujours parlé en bien de l'Eglise orthodoxe qu'il a rencontrée dans ces lieux d'enfermement [...]

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"Un jour, j'ai essayé d'expliquer la "théologie systématique" à un prêtre russe de l'Eglise clandestine, qui n'avait jamais vu un Nouveau Testament en entier. Systématiquement, j'ai commencé à lui expliquer la doctrine de la Divinité, de Son unité en trois Personnes, la doctrine du péché originel, de la chute, du salut, de l'Eglise, des sacrements, de la Bible comme révélation infaillible.

Il a écouté attentivement. Quand j'ai eu fini, il m'a posé une question des plus surprenantes: "Les personnes qui ont pensé ces systèmes théologiques et les ont rédigés dans un tel ordre parfait ont-elles jamais porté une croix?" Il poursuivit: "Un homme ne peut pas penser systématiquement, même quand il a mal aux dents. Comment un homme qui porte une croix peut-il penser systématiquement? Mais un chrétien doit être plus que porteur d'une lourde croix, il partage la crucifixion du Christ. Les douleurs du Christ sont les siennes, et les douleurs de toute la création. Il n'y a pas de douleur, ni de souffrance dans le monde entier qui ne devraient l'affliger également. Si un homme est crucifié avec le Christ, comment peut-il penser de façon systématique? Peut-il y avoir ce genre de pensée sur une croix?"

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"Jésus Lui-même pensa de façon non systématique sur la croix. Il a commencé par le pardon, il parla d'un paradis où même un voleur avait sa place, puis Il se désespéra de qu'il n'y avait peut-être pas de place au paradis même pour Lui, le Fils de Dieu. Il se sentait abandonné. Sa soif était tellement insupportable qu'Il a demandé de l'eau. Puis Il rendit son âme dans les mains du Père. Mais la sérénité n'a pas suivi, il y eut seulement un grand cri. Merci pour ce que vous avez essayé de m'enseigner. J'ai l'impression que vous ne faisiez que répéter, sans beaucoup de conviction, ce que d'autres vous ont enseigné. "

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Cette histoire illustre toute la distance entre la théologie comme construction intellectuelle, voire la prétendue "interprétation rationnelle" de l'Écriture et ce que le staretz Sophrony a appelé un jour la "conscience dogmatique." Les Pères de l'Église ne nous offrent pas la théologie comme leur "meilleure hypothèse"ou comme le fruit de la raison supérieure. Ce que nous connaissons dans l'Eglise comme dogme, nous le connaissons parce qu'il est connu véritablement et par l'expérience. Cela est connu comme l'Écriture connaît Dieu et comme l'Église connaît les Ecritures.

Notre lutte de Carême est l'union quotidienne du corps et de l'âme dans l'Esprit du Christ. Dans une telle union, et l'ascèse qui lui est naturelle, il devient peu à peu possible de connaître Dieu et les choses qui appartiennent à Dieu. "Prends ta croix", est le commandement du Christ. Sans cette "prise", nous ne savons rien.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Hésychie (94)



Demande à la Mère de Dieu
Son insigne protection
Aux saints leur soutien
Et à Dieu le silence et la prière

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Monastères russes

vendredi 19 mars 2010

Un miracle de sainte Marina


Il y a quelques années, une famille de Lymassol, à Chypre, nommée Vassiliou a été bénéficiaire du miracle suivant. En Grèce, cette famille est bien connue à cause des demandes télévisées qu'elle a faites en vue de trouver un donneur pour leur jeune garçon Andrea, qui souffrait de leucémie. Le donateur a bien été trouvé et les parents ont commencé à préparer leur voyage au Texas (USA) où la greffe de moelle osseuse allait être exécutée. Entre-temps, ils ont aussi prié et supplié Jésus-Christ de sauver leur petit garçon. Avant leur départ pour les USA les parents ont entendu parler de miracles de sainte Marina et ils ont appelé le monastère de Sainte-Marina situé sur l'île d'Andros en Grèce pour demander sa bénédiction.

L'higoumène du monastère, le père archimandrite Cyprien a promis qu'il allait prier sainte Marina. Il a également dit aux parents qu'il souhaitait que sainte Marina soit avec Andrea dans la salle d'opération, pour l'aider. Avec la bénédiction de l'higoumène Cyprien et avec beaucoup de foi et la conviction que saint Marina aiderait en effet, la famille Vassiliou est partie aux USA.

Après les tests préparatoires nécessaires à l'opération qu'Andrea devait subir, il a été emmené à la salle d'opération. Peu de temps avant que l'opération ne commence, une femme vint voir le chirurgien qui aurait dû opérer Andrea. Elle a dit qu'elle était le médecin d'Andrea et a demandé à être autorisée à observer l'opération.

La conversation qui a suivi a prouvé que la femme était vraiment médecin. Toutefois, le chirurgien a répondu que "les médecins de l'extérieur" n'étaient pas autorisés à être présents dans la salle d'opération et que la politique de ses équipes médicales était qu'aucun médecin autre que ceux de l'équipe soit impliquée dans ces opérations délicates. L'insistance de la jeune femme a cependant, convaincu le chirurgien de la laisser être présente dans la salle d'opération. Mais avant, il lui a demandé de laisser ses coordonnées au bureau de l'administration. Le médecin inconnu a fait comme dit, et elle puis est entrée dans la salle d'opération avec le chirurgien.

Durant l'opération, elle a donné plusieurs indications concernant le progrès de la procédure. L'opération s'est bien passée et à la fin, le chirurgien a remercié la femme et a quitté la salle d'opération. Les parents d'Andrea sont venus immédiatement pour connaître les résultats de l'opération chirurgicale et le chirurgien a répondu que tout allait très bien, ajoutant qu'il ne pouvait pas comprendre pourquoi ils lui avaient amené Andrea alors qu'ils avaient une aussi bonne doctoresse.

Les parents ont été surpris et ont répondu qu'ils n'avaient pas amené de médecin avec eux. Le chirurgien a insisté cependant. Il leur a aussi dit que quand il était sorti de la salle d'opération, la doctoresse d'Andrea y était restée un peu plus de temps avec le reste de l'équipe chirurgicale et par conséquent, elle devait probablement encore être là. Il a recommandé qu'ils la cherchent.

La recherche s'est toutefois avérée inutile car "la femme«médecin" n'était nulle part. Le couple Vassiliou a ensuite conclu que ce devait être un médecin de Grèce ou de Chypre, qui avait décidé de venir aux USA et de participer à cette délicate opération.

Ils ont exprimé le désir de savoir qui elle était, afin de pouvoir être en mesure de la remercier, et sur recommandation du chirurgien, ils sont ensuite allés au bureau de l'administration pour demander ses coordonnées. C'est avec grande surprise qu'ils ont lu que la femme inconnue avait signé avec le nom de "Marina d'Andros". Des larmes de gratitude et de joie ont emplis leurs yeux alors qu'ils se sont rappelés que l'higoumène du monastère leur avait dit qu'il souhaitait pour Andrea que sainte Marina soit dans la salle d'opération pour l'aider.

Les parents d'Andrea ont partagé avec les médias leur joie à la fois pour la bonne issue de l'opération et la santé recouvrée d'Andrea et pour le miracle dont ils avaient été gratifiés. La famille Vassiliou a fait le vœu que toute la famille soit présente au monastère de la sainte, chaque année au jour de sa fête (le 17 juillet) et l'higoumène Cyprien rapporte que la famille a fait le voyage annuel de Lymassol à Andros chaque été pour remercier sainte Marina d'avoir sauvé Andrea.

Les miracles accomplis par les saints n'ont jamais cessé d'avoir lieu dans l'Église orthodoxe. Grâce à ces miracles, puisse notre Seigneur Jésus-Christ nous aider à bâtir notre foi.

Sainte Marina, souviens-toi de nous dans tes prières!
(Le serviteur de Dieu Stefan-Igor H.R.)

Version française Claude Lopez-ginisty
d'après

Святая Марина

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Hésychie (93)



Prie
Afin de rester
En mémoire de Dieu

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Grand Canon de Saint André de Crète/ Feuillets Liturgiques de la Cathédrale Russe de Genève (ERHF)

saint_andr_de_crte.jpg
En cette cinquième semaine du Grand Carême, à l'occasion de la lecture intégrale du Grand Canon de Saint André de Crète, nous en publions ici la version bilingue (slavon / français) proposée par les "Feuillets liturgiques de la Cathédrale de l'Exaltation de la Sainte Croix à Genève".

jeudi 18 mars 2010

Miracle de Saint-Nicolas à Kiev dans les années 1920


Saint Nicolas sauve un jeune homme du peloton d’exécution.
Il y a près d'un demi-siècle que j'ai entendu parler pour la première fois de ce miracle opéré par saint Nicolas. Jamais je n'avais lu quoi que ce soit à ce sujet dans les écrits de l'Église. Je ne voudrais pas que ce cas d'intervention du saint évêque parte avec moi dans la tombe.

Au milieu des années 1940 (je ne me rappelle pas la date exacte), j'ai dû passer la nuit dans la ville de Munich en Allemagne occidentale. La ville était en ruines après la guerre, et j’allais être forcé de passer la nuit dehors. Heureusement, il se trouva un "bon Samaritain" dans une église-maison de la ville, et on me donna son adresse.

Nous étions deux dans la pièce. Moi-même, et un homme inconnu de moi, âgé de 40 à 45 ans. Nous nous sommes présentés l’un à l'autre. Je ne me souviens ni de son prénom ni de son nom (et ils n'auraient probablement pas pu être «réels»), de toute façon. Nous devions dormir sur des bancs et chaises en bois. Alors, afin de passer la nuit plus vite, nous nous nous sommes mis à parler. Je ne me souviens pas pourquoi, mais mon interlocuteur, pour une raison ou pour une autre, me demanda si je connaissais le miracle de saint Nicolas qui avait eu lieu à Kiev en 1920. Je ne le connaissais pas, et il me raconta l'histoire suivante...

Dans Kiev, à Podol (la section nord de la ville), habitait une veuve âgée, avec son fils et sa fille. La vieille femme aimait beaucoup saint Nicolas et, dans tous les cas de difficulté, elle avait l’habitude d’aller dans son église pour prier devant l'icône du saint hiérarque, recevant toujours la consolation et l'adoucissement de son malheur. Son fils, apparemment étudiant, devint officier.

Les gouvernements de la ville changeaient fréquemment: blancs, rouges, un Hetman, un directoire, Polonais, Allemands, etc... Tous les anciens officiers avaient été arrêtés sur place, le fils de la vieille femme était parmi eux. Sa sœur se précipita d'un «ministère» de l'époque à l'autre. Elle épuisa ses jambes à courir, mais elle n’obtint rien.

Mais la vieille femme alla à l’église Saint-Nicolas. Elle pria longuement devant son icône, puis elle rentra chez elle, consolée - le saint évêque l’aiderait. Elle s'assit pour prendre un peu de thé, tandis que sa fille baissait les bras. Ô, malheur! son frère avait disparu!

Le fils rentra chez eux à l'aube du jour suivant. Affamé, battu, sale, fatigué. Selon lui, un groupe important d’officiers était envoyé sous bonne escorte à Petchersk. Cette section était la colline de la ville, en face de Podol, près des Grottes de la Laure de Kiev. Il y avait là un grand hippodrome, où les courses de chevaux avaient lieu. Au-delà, il y avait un bosquet, et des tranchées qui servaient de rempart, et qui avaient été creusées à l'époque de Pierre 1er, comme défense contre les Suédois.

C'est dans ce bosquet, près du rempart des tranchées, que les exécutions avaient lieu. Ils étaient arrivés à l'hippodrome, quand, soudain, un petit vieillard sortit du coin. Il s'approcha du commandant du convoi, et lui demanda: "Où les emmenez-vous?" Le commandant répondit brutalement: "Au Q.G. Doukhonine!" (ce qui signifiait, dans le jargon de l'époque, "être fusillé"). "Va-t'en, mon vieux"! Le vieil homme partit, mais, ce faisant, il prit le fils de la vieille femme par la main et dit: "Laissez-le partir. Je le connais."

Ni le commandant ni les gardes de l’escorte ne répondirent un seul mot, pas plus qu'ils ne l'empêchèrent de faire ce qu’il faisait. Le petit vieillard conduisit le jeune homme au loin et, lui disant: "Retourne chez ta mère", il disparut quelque part.

La vieille femme fut très joyeuse, et elle partit immédiatement remercier Saint Nicolas. Le fils, ne souhaitait que se coucher et dormir longtemps, mais sa mère l'a emmené avec elle à l'église. Il était probablement venu là à plusieurs reprises, mais n’avait pas prêté attention à quoi que ce soit.

La petite vieille le conduisit vers une immense icône du saint évêque. Le fils devint pâle comme de la cire et se mit à trembler. Il ne pouvait que murmurer: "Chère Maman, mais c'est ce même vieillard qui m'a conduit vers la liberté ..."

Admirable est Dieu dans Ses saints. Bien des détails de cette histoire étaient précis et animés. Qui était mon interlocuteur? Peut-être qu'il avait parlé de lui-même? Je ne sais pas ...


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
N.P.F. Californie, 1993

Hésychie (92)



Quand le monde s'agite
Dans la tempête
Jette l'ancre au port du cœur
Et garde la prière

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Lalibela ( Ethiopie)

mercredi 17 mars 2010

Miracle de saint Nicolas sur la Sainte Montagne de l'Athos



"Que fais-tu?" demanda le prêtre inconnu. "Est-ce là tout le blé que vous avez? Pas plus? "

Les Pères du monastère du Mont Athos répondirent que c'était tout ce qu'ils avaient en effet. On était en Décembre, et ils étaient incapables d'en acheter davantage en raison de l'occupation fasciste. Il convient de noter que le poids de 10.000 okas de blé couvrait les besoins d'une année pour la survie du monastère, et qu'ils ne pouvaient même pas acheter une oka (oka=1,24 kilogramme) de celui-ci.

Le prêtre inconnu a pris quelques grains de blé dans sa main, les a bénis et les a jetés par-dessus le reste du blé. Il a béni les quatre points de l'horizon, le monastère, et la mer, et puis il s'est apprêté à partir.

"D'où viens-tu?" lui ont demandé les pères . "Reste prendre un peu de pain et des olives".

"Je viens de très loin, de Myre en Lycie", dit-il et il partit.

L'un des frères avait entre-temps disparu pour chercher de la nourriture pour l'offrir au visiteur, mais le staretz, qui s'avéra être le protecteur du monastère, avait disparu. Les 150 okas de blé béni restants ont duré six mois, c'est-à-dire depuis le mois de Décembre quand saint Nicolas leur est apparu, jusques au mois de Juillet suivant lorsque la nouvelle récolte a été engrangée.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après le Gerontikon Athonite
cité par
http://www.orthodox.net/stnicholas/

Hésychie (91)



Les saints sont des amis
Charitables et doux
Qui connaissent tes peines
Et les portent vers Dieu

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mardi 16 mars 2010

Père Thomas Hopko: La Mère de Dieu, image de ceux qui sont sauvés


Dans l'Église orthodoxe la Vierge Marie est l'image de ceux qui sont sauvés. Si Jésus-Christ est le Sauveur, [Elle] est, par excellence, l'image de ceux qui sont sauvés. Elle est, dans tous les aspects de sa vie, non pas la grande exception, mais plutôt le grand exemple. Depuis sa conception jusques à sa Dormition, elle révèle à quel point tous les gens doivent être (quand ils sont véritablement sanctifiés par l'Esprit Saint) serviteurs de Dieu et imitateurs du Christ.

Dans la fête de l'Entrée de [la Mère de Dieu] au Temple, nous voyons comment la mère du Christ est constamment chantée dans des hymnes comme le "temple vivant de la sainte gloire du Christ notre Dieu." Elle est saluée comme "l'arche vivante qui contient le Verbe qui ne peut être contenu". Elle est glorifiée comme "le temple qui va contenir Dieu", consacrée par l'Esprit pour être la "demeure du Tout Puissant". "Elle entre dans le Saint des Saints pour devenir elle-même le "Saint des Saints animés", celui en qui le Christ est formé, faisant ainsi d'elle, et de tous ceux qui font un avec elle dans la foi, la "demeure du ciel."

Nous sommes tous faits pour être des temples vivants de Dieu. Nous sommes tous créés pour être des demeures de Sa gloire. Nous sommes tous façonnés à Son image et à Sa ressemblance pour être demeures de Sa présence.

Le premier martyr chrétien, le protodiacre Etienne dont la mémoire est célébrée le troisième jour après la Nativité, a été mis à mort pour proclamer cette merveille quand il a témoigné que "le Très Haut n'habite pas dans des maisons faites de mains d'hommes." Pour cela, comme Jésus lui-même, il a été accusé d'avoir planifié la destruction du temple terrestre à Jérusalem (Actes 7:48; 6:14 ).

L'apôtre Paul proclame cette même doctrine, clairement et sans équivoque quand il écrit aux Corinthiens et à nous-mêmes que "nous sommes ouvriers avec Dieu, vous êtes le champ de Dieu, l'édifice de Dieu" (I Cor. 3:9).

Ce même enseignement se trouve dans l'Epitre de l'apôtre aux Ephésiens, comme confirmation des paroles de Jésus dans l'Evangile enregistrées par saint Jean, selon lesquelles "si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole et mon Père l'aimera, et nous viendrons à lui et ferons notre demeure en lui "(Jn 13:23).

Jésus-Christ, le Fils, le Verbe et l'Image de Dieu, est physiquement et spirituellement formé dans le corps de [la Vierge] Marie, afin qu'Il puisse être formé en nous aussi (cf. Gal. 4:19). Tel est le sens de la Nativité, qui est le sens de la vie elle-même: le Christ en nous et nous en Christ, Dieu avec nous et nous avec Dieu. L'Esprit dans nos cœurs, afin que l'Esprit puisse s'écouler hors de nous, et sanctifier le monde autour de nous. Il ne s'agit pas de simple symbolisme, de langage exalté de la Liturgie et des Écritures. C'est quelque chose de très sérieux!


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Fr. Thomas Hopko:
"The Winter Pascha"( La Pâques d'hiver)
Light & Life Publishing
Icône:
Source:
used with permission.

Hésychie (90)



L'ascèse la plus grande
Est celle du pardon
Qui détruit les murs
Entre deux âmes et Dieu

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Vie du staretz Jean










Sur le Blog Cosaque Ami de Dieu:


lundi 15 mars 2010

Geronda Ephrem: Le soutien des frères et sœurs

Archimandrite Ephraim Philotheitis - Monastery of St. Anthony, Arizona, USA (3)

+

"Chacun doit porter les faiblesses des autres.

Qui est parfait?

Qui peut se vanter d'avoir gardé son cœur sans souillure?

Nous sommes donc tous malades,
et quiconque condamne son frère,
ne perçoit pas qu'il est lui-même malade,
parce qu'un malade,
ne condamne pas un autre malade."

Géronda Ephrem

+
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Crédit photo:

Hésychie (89)



La proximité des saints
Par leur intercession constante
Est l'assurance de la miséricorde
De notre Dieu et Sauveur

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Sur le blog de Maxime: Miraculeuse intervention de l'Ancien Joseph de Vatopedi à la radio de la Métropole de Limassol



Voici un témoignage récent qui permet non seulement d'appuyer notre foi en la vie au-delà mais également qui nous donne une idée de l'action possible des âmes des défunts, qui dit-on ne peuvent plus avoir de contacts avec le monde des vivants sur terre. Il est probable que quand une âme est avancée spirituellement elle n'erre pas entre deux mondes telle un 'fantôme' mais qu'elle désire manifester sa compassion pour les hommes comme un bon serviteur de la miséricorde divine, même dans l'au-delà. On dit bien qu'il n'y a personne qui vive et qui ne pèche pas, mais ne demande-t-on pas constamment l'intercession des saints ? Voici ce récit :


"L'événement suivant est arrivé à un ami de ma famille le 2 Juillet 2009, un jour après la Dormition de l'Ancien Joseph de Vatopedi.


A. est mariée depuis quelques années maintenant mais à la fin du mois de Mai dernier, son couple a eu à affronter une grande épreuve. Cette épreuve n’était pas sans rapport avec le comportement des parents de l'époux X. envers leur belle-fille A., mais aussi envers leur propre fils. En suscitant disputes, calomnies, et envie, ils ont indirectement essayé de séparer le couple, qui a quatre enfants dont un nouveau-né, par une coupable correspondance remplie d’amertume et de calomnie colportant des accusations si graves que la famille ne voulait plus d’eux. Le couple, placé sous la direction spirituelle du Père Ephraim, Higoumène du grand monastère de Vatopedi, n’avait toutefois pas d'autre solution, d’après le témoignage de mes propres amis, que de s'armer de patience et de s’efforcer d'endurer tout cela pour protéger leur famille.

Lire la suite ICI

La Toute Sainte Déipare
confiant le monastère de Vatopédi
à l'Ancien Joseph

Nostalgie de Constantinople

dimanche 14 mars 2010

Archiprêtre Paul Jannakos: A quoi sert la religion?


Aujourd'hui, les gens parlent de la religion d'une manière souvent ambiguë: pourquoi existe-t-elle en premier lieu, pourquoi prétend-elle faire au monde un si grand bien alors qu'en réalité elle fait tant de mal, pourquoi certains "croyants islamiques" montrent-ils leur engagement tous azimuts envers Dieu en se faisant exploser -avec d'autres-, et pourquoi ici, en Amérique, les médias ignorent-ils délibérément le fait que, au cours d'une semaine, plus de gens vont dans "une église ou une synagogue de leur choix" plutôt que d'assister à tous les matchs de football, de baseball, de basketball ou de hockey, tous jeux confondus et, enfin, pourquoi ce pays est-il, du moins statistiquement, le pays le plus religieux sur la surface de la terre en dépit de son sécularisme impie rampant et progressiste.

Tout cela soulève la question, la religion ici en Occident a-t-elle un avenir, comme Freud lui-même, se le demandait un jour? Ou bien, va-t-elle commencer à mourir d'une mort lente et misérable, comme beaucoup de ses antagonistes le croient, une fois que nous les humains auront appris à fonctionner avec le dieu de la "raison" au lieu de l'illusion de "fantasmes célestes projetés" (id est la religion). Les penseurs des Lumières étaient convaincus que tout ce qu'ils devaient faire afin d'améliorer leur monde, était de recentrer le centre du fonctionnement humain et de l'expérience du cœur vers l'intellect. La montée de la pensée juste, était la voie ouverte à la paix et à la prospérité futures, à un nouvel ordre mondial. Pourtant, si l'on considère les deux cent dernières années environ depuis l'âge de la Raison, (qui reste elle-même la grille philosophique sous-jacente du monde "post-moderne"), je pense que nous avons encore, hélas, un très long chemin à parcourir avant d'être capables de crier "Euréka !" pour avoir trouvé, ou même nous être rapprochés d'une utopie conçue par l'homme.

Un regard statistique, même au siècle dernier seulement, indique que quelque chose ne va pas dans la laïcité contemporaine. Au cours du vingtième siècle, plus de sang humain a été versé par les conflits armés que pendant tous les siècles réunis de l'histoire humaine précédente, et c'est une statistique impressionnante. Dans une période de vingt ans seulement, grâce à Joseph Staline, le socialisme "éclairé" de l'ancienne Union soviétique fut responsable de la mort d'environ vingt millions de ses propres citoyens. Peut-on aujourd'hui imaginer, disons l'anéantissement complet des populations collectives de Chicago et Los Angeles, qui disparaîtraient en une seule génération? Sûrement pas dans un million d'années. Mais qu'est-ce qui a poussé Staline et ses associés à faire une telle chose? Eh bien, tout le monde sait qu'il était athée-socialiste-marxiste, partisan de doctrines qui pour certaines, étrange coïncidence, continuent à être enseignées avec enthousiasme dans beaucoup, sinon la plupart, des universités publiques d'Amérique .

Certes, la religion est un mot effrayant, chargé, de nos jours. Pour la plupart d'entre nous Occidentaux, il fait l'objet tout le moins d'une association de désapprobation, comme quand quelqu'un dit: "Je suis très spirituel, mais je ne crois pas à une religion ou à une pratique organisée." En tant que phénomène en soi, la religion apporte à l'esprit la répétition insensée de vieux rituels vides qui ne communiquent plus du sens à la situation contemporaine. Elle suscite l'image d'une piété hypocrite, mécanique, de dévots stupides qui s'agenouillent et prient dans leurs églises le dimanche matin, mais vont le reste de la semaine se comporter comme si Dieu n'existait pas, (ce qui est souvent tout à fait vrai) ou de télévangélistes qui se jettent sur les gens comme des oiseaux de proie et ne sont que des opportunistes éhontés. (C'est, malheureusement vrai aussi). Pour d'autres encore, la religion n'est rien moins qu'un kaléidoscope d'horreurs, une catastrophe tourbillonnante d'absolutisme, d'oppression, de rigidité, d'intolérance, de sexisme, de cruauté, et de préjugés. Ceci, était essentiellement la critique marxiste, selon laquelle comme "opium du peuple," la religion donnait aux pauvres et aux opprimés une illusion de souffrance juste, et l'idée que la souffrance était leur sort divinement ordonné dans la vie et que s'ils la supportait avec patience et passivité, une vie beaucoup plus heureuse serait leur "récompense" dans l'au-delà.

En tant que chrétiens orthodoxes, nous adoptons une attitude neutre envers la religion, nous souvenant que ce fut la religion du temps même de Jésus qui le crucifia sur la Croix. Nous savons que le Christ est descendu du ciel sur la terre, non pas pour instituer une religion de plus, mais pour révéler au monde la plénitude de la Vie.

Malgré cela, peu importe les efforts que nous essayons de faire pour le nier, nous modernes, restons religieux à la base. Pourquoi donc? Parce que peu importe les efforts que nous faisons, nous ne pouvons pas ignorer complètement les appels de l'éternité. Quelque chose nous appelle à regarder au-delà de ce que nous ne pouvons voir avec nos sens physiques, et nous ne sommes pas vraiment humains jusqu'à ce que nous le fassions.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
What Good is Religion?
St. Mary Magdalene Orthodox Church
Vol 8, Number 12, December 2009

Source images:
used with permission

Hésychie (88)


Laisse ton vieil homme
Ensevelir le passé
Et avance sans crainte
Vers l'Eternité de Dieu

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Appel pour la mission saint Jean Chrysostome

Dieu, selon le proverbe, écrivant droit avec des lignes courbes, nous mettons en ligne cet appel de la Mission Saint Jean Chrysostome au Canada (OCA) en souhaitant que ces frères trouvent rapidement un lieu où célébrer la louange de notre Sauveur.

St-Jean-Chrysostome

Nous avons besoin de quatre murs...
La Mission orthodoxe St-Jean-Chrysostome est présentement à la recherche d'un local, soit un ancien presbytère, un petit local commercial ou un bureau, à coût très très minime.

Ce local servira durant la première phase de croissance de notre communauté à y établir notre première chapelle où nous allons pouvoir célébrer les vêpres du samedi soir tout comme la Divine liturgie du dimanche matin. Ce local doit être situé sur le territoire géographique de la pointe de Soulanges, préférablement à St-Clet, Coteau-du-Lac ou à la jonction des municipalités de Rigaud & Hudson ou Ste-Martine & St-Lazare. Question d'être le plus central que possible par rapport aux quatre coins de la région.

A toutes personnes ayant à cœur la constitution rapide d'une éventuelle paroisse orthodoxe dans la région de Soulanges, nous vous invitons à communiquer avec nous si vous voyez un local disponible et offert à très bas prix.

On peut nous joindre ici par courriel: orthodoxie.soulanges@gmail.com ou par téléphone au 450-217-0823

Merci d'avance de votre aide.


Sainte-Xénia-de-Saint-Petersbourg
Sainte Xenia
Intercède auprès du Seigneur
pour nous trouver un lieu
où établir notre première chapelle.

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Le blog d'Av Alexandr, prêtre orthodoxe (Israël)


Allez visiter le blog de Père Alexandr

Autobiographie de Père Alexandr:

Linguiste comparatif de formation; chercheur en langues juives et sémitiques; ai conservé les langues russe - ukrainienne, allemande, yiddish comme patrimoine vivant.
Ancien Directeur d’Études socio-culturelles et Conseil international (”besoin de sens”, “facteurs spirituels” dans l’évolution d’un société).
Aide spirituelle et sociale auprès des malades et handicapés [30 ans en divers contextes], des gens de la rue; des prisonniers; des prostitués des deux sexes;
Professeur de judaisme en instituts théologiques;
archiprêtre orthodoxe [marié, 2 enfants - dont 1 gravement handicapée], je suis aujourd’hui moine [mon épouse “moniale dans la ville”] selon la tradition des Églises d’Orient.
Chroniqueur religieux radio (France Inter, Radio Notre-Dame, Galey TSaHaL, diverses stations en langues russe et ukrainienne, hébreu).
Écriture plus aisée aujourd’hui en anglais, yiddish, hébreu, russe selon les circonstances.

Lisez la dernière chronique en ligne sur le blog d'Av Alexandr (Père Alexandr): Quand les chameaux passent par le chas d'une aiguille ICI