Le
couvent de la Transfiguration
En
Mars 1969, le staretz fut nommé père spirituel du couvent de la
Transfiguration près de Riga en Lettonie. Il y arriva avec un grand nombre de
femmes qui l'avaient suivi, beaucoup d'entre elles étaient moniales secrètement.
En moins de dix ans, qu’il devait y passer, ce couvent devint un lieu de
pèlerinage pour toute la Russie.
Là,
le staretz établit la coutume que tous les pèlerins au couvent devraient recevoir
la Communion tous les jours. Par conséquent, la nourriture était strictement carémique et très pauvre - soupe, gruau et thé, bien que cela ait été
administré trois fois par jour. Les moniales, d'autre part, ne recevaient pas la
Communion aussi souvent et donc elles mangeaient séparément.
Bien que de nombreux bâtiments dans le couvent avaient été construits par le père Tavrion, les conditions étaient très difficiles. Les pèlerins étaient mis dans de grandes salles où ils dormaient sur le sol, une quarantaine par pièce. Il n'y avait pas de chaises dans l'église et les offices étaient longs. La Liturgie commençait à 7h00, mais ceux qui devaient recevoir la Communion, lisaient la règle à 4h30 [prières avant la Communion] et il y avait ensuite la confession. Le staretz demandait que même les enfants viennent aussi tôt.
Bien que de nombreux bâtiments dans le couvent avaient été construits par le père Tavrion, les conditions étaient très difficiles. Les pèlerins étaient mis dans de grandes salles où ils dormaient sur le sol, une quarantaine par pièce. Il n'y avait pas de chaises dans l'église et les offices étaient longs. La Liturgie commençait à 7h00, mais ceux qui devaient recevoir la Communion, lisaient la règle à 4h30 [prières avant la Communion] et il y avait ensuite la confession. Le staretz demandait que même les enfants viennent aussi tôt.
Une pèlerine raconta ce qui suit qui se passa à la fin de sa première visite. «Il
m'a demandé gentiment. Eh bien, que dis-tu? Je lui ai dit: 'Père, j'ai sept
enfants.» Il était radieux. «Sept enfants! Quelle merveille! Ton époux doit t’aimer
beaucoup. » Et il sourit d'un sourire joyeux. J'ai dit: «Non, mon père, mon
mari m'a quitté. «Il t’a laissée! Eh bien, ce n'est pas grave. Les enfants sont
probablement bien ». Et il est devenu encore plus joyeux. J'ai soupiré: «Non,
mon Père. Mes enfants sont désobéissants ». Et le staretz m'a dit, avec encore plus
de joie: «Eh bien, c'est bien. Tout ira bien pour toi. Sept enfants – comme
c’est merveilleux!» Je me suis encouragée. «Est-il vrai, mon père, que
tout ira bien?» Il sourit et dit. «Eh bien, peut-être que non».
À
ces mots, je suis devenue encore plus joyeuse que quand il avait dit que tout
irait bien pour moi.
Puis, soudain, il m'a regardé (habituellement il parlait aux gens sans les regarder) et il a dit. «Veux-tu être sauvée? Je vois que tu veux être sauvée. Aime les enfants ! » Et il a répété à nouveau. «Veux-tu être sauvée? Aime les enfants. Dans la vie, tout ne semble pas équitable. C'est parce que tout le monde a pris l'habitude de regarder les choses du point de vue de la vie, et les gens oublient que ce n'est qu'une petite minute, non, juste une fraction de seconde, un instant, en comparaison avec la vie éternelle. » Plus tard, il m'a dit: «Ne pense pas que Dieu est cruel ou désire nous torturer. Dieu est un Père aimant, il fait tout pour notre salut. N'oublie pas que cette vie qui passe est si courte par rapport à la vie éternelle. »
Puis, soudain, il m'a regardé (habituellement il parlait aux gens sans les regarder) et il a dit. «Veux-tu être sauvée? Je vois que tu veux être sauvée. Aime les enfants ! » Et il a répété à nouveau. «Veux-tu être sauvée? Aime les enfants. Dans la vie, tout ne semble pas équitable. C'est parce que tout le monde a pris l'habitude de regarder les choses du point de vue de la vie, et les gens oublient que ce n'est qu'une petite minute, non, juste une fraction de seconde, un instant, en comparaison avec la vie éternelle. » Plus tard, il m'a dit: «Ne pense pas que Dieu est cruel ou désire nous torturer. Dieu est un Père aimant, il fait tout pour notre salut. N'oublie pas que cette vie qui passe est si courte par rapport à la vie éternelle. »
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après