"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 27 avril 2013

Saint Jean de Cronstadt: La véracité de l'Ecriture Sainte




Lorsque vous doutez de la véracité de toute personne ou événement décrit dans la Sainte Écriture, alors n'oubliez pas que "Toute Écriture est inspirée de Dieu", comme le dit l'Apôtre et elle est donc vraie, et ne contient pas de personnages imaginaires, des fables et des contes, même si elle comprend des paraboles, où tout le monde peut voir que  ce sont pas de vrais récits, mais des écrits dans un langage figuratif. 
L'ensemble de la Parole de Dieu est la seule vérité, toute simple et  indivisible, et si vous admettez qu'un  récit, une phrase ou un mot est faux, alors vous péchez contre la vérité de l'ensemble de l'Écriture Sainte et contre sa vérité primordiale, qui est Dieu lui-même. "Je suis la vérité", dit le Seigneur; "Ta parole est la vérité", dit Jésus-Christ à Dieu le Père. 
Alors, considérez l'ensemble de l'Écriture Sainte comme étant la vérité, tout ce qui est dit dans elle, a eu lieu ou a lieu.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Saint John of Cronstadt
My Life in Christ
Holy Trinity Monastery
Jordanville 
N.Y. / USA
1984
Edition en langue anglaise contrôlée par Saint Jean


Haïjin Pravoslave (LXVII)


Que le monde parle
Si tu n'y perçois pas Dieu
Fais le donc entendre

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

vendredi 26 avril 2013

Père Georges Calciu: La science et la théologie





J'ai lu dans les journaux il y a quelques jours que le pape a fait une déclaration, l'avez-vous lue?

Il croit en la théorie de l'évolution.

Oui. Il a essayé de justifier son intervention en disant que seule l'âme de l'homme est faite par Dieu. Mais jusques à l'apparition de l'homme - que fit Dieu - a-t-il dormi? 
Quand a-t-il commencé à faire l'âme de l'homme et pourquoi? Si vous acceptez que le corps de l'homme et le corps des animaux ne sont pas créés par Dieu, qu'ils sont le résultat de l'évolution, alors pourquoi Dieu a-t-il commencé à faire l'âme de l'homme?…
 Et maintenant, il parle de l'évolution - limitant Dieu à un être qui pouvait faire une âme seulement de temps en temps. Je pense qu'il est dans les mains de la franc-maçonnerie. Je ne peux pas l'expliquer autrement. Soit ça, soit il a perdu l'esprit.

Il y avait un professeur d'apologétique au séminaire. Il a dit que le moment est venu pour que la science soit en accord avec la théologie - et non la théologie avec la science. Et c'est vrai! Nous avons découvert beaucoup de choses, et toutes ces choses nous ont amenés à accepter que l'énergie vient avant la matière - l'esprit avant la matière. Et le Pape a dit que Dieu ne joue aucun rôle dans la création du monde? Que la matière elle-même s'est créée elle-même sans avoir le cerveau pour organiser les lois de l'univers? Et maintenant, les êtres humains, qui ont un cerveau, sont incapables de découvrir les lois de l'univers faites par la matière sans cerveau? Et Dieu n'a créé que l'âme de l'homme? Si nous acceptons la théorie de l'évolution comme le pape dit que nous devrions le faire, cela signifierait accepter que, au début était une cellule, et seulement ensuite un homme. Quand donc Dieu a-t-il décidé de donner à l'homme une âme? A l'homme de Neandertal ou à l'homme moderne? Donc, il est absolument stupide pour un pape de dire une chose pareille.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Father George Calciu
Christ is calling you
St Herman Press


Haïjin Pravoslave (LXVI)


Ce n'est que la foi
Incarnée dans tes actions
Qui te rend crédible

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

jeudi 25 avril 2013

Saint Barsanuphe d'Optina: L'apport de Darwin à l'humanité




Le philosophe anglais Darwin a créé tout un système selon lequel la vie est une lutte pour l'existence, une lutte du fort contre le faible, où ceux qui sont conquis sont condamnés à la destruction et les vainqueurs sont triomphants. 

C'est déjà le début d'une philosophie bestiale, et ceux qui viennent à croire en elle n'hésiteraient pas à tuer un homme, agresser une femme, ou voler leur ami le plus proche - et ils feraient tout cela calmement, avec une pleine reconnaissance de leur droit de commettre ces crimes.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Elder Barsanuphius of Optina, 
St. Herman’s Press

Un portrait du staretz Thaddée pleure du myrrhon sur sa tombe!


Trois jours après le 10e anniversaire du repos en Christ du staretz Tadej (Thaddée) de Vitovnica (+ Avril 13, 2003), une peinture qui a été apportée à sa tombe a donné du myrrhon.

mercredi 24 avril 2013

Saint Moïse d'Optina: Dans le secret, Ton Père te voit… (R)




+

Si tu es miséricordieux envers quelqu'un, tu obtiendras pour cela miséricorde. Si tu souffres avec ceux qui souffrent, ce qui ne semble pas être grand chose, tu seras compté au nombre des martyrs.
Si tu pardonnes à quelqu'un qui t'a offensé, pour cela , non seulement tous tes péchés te seront pardonnés, mais tu deviendras [un enfant] du Père céleste.
Si tu pries avec ton cœur, même un petit peu seulement, pour ton salut, tu seras sauvé.
Si tu ne condamnes pas un pécheur, tu recevras pour cela le salut.
Si tu t'adresses devant Dieu des reproches pour les péchés que tu ressens en ta conscience, pour cela tu seras justifié.
Si tu confesses tes péchés devant Dieu, pour cela tu auras le pardon et une récompense.
Si tu t'affliges pour tes péchés, ou que tu ressens de la componction, ou que tu pleures, ou que tu soupires, alors tes soupirs ne sont pas cachés pour Lui, car Saint Syméon dit que pas même une larme, ni une partie de larme ne Lui sont cachées.
+

Le Seigneur se soucie du salut de ton âme plus que tu ne le penses. Il te sauvera si tu te tournes vers Lui avec humilité et espérance, même si tu le fais "petitement". Le Seigneur Dieu apprécie grandement cet effort même modeste, s'il est fait pour Lui.
+

Dans les difficultés, les malentendus, et toutes les situations, notre plus proche recours et le plus fiable consiste à nous tourner vers le Seigneur et à Lui soumettre tous nos chagrins et nos soucis. En même temps, il faudrait prier Dieu pour tous ceux qui sont impliqués dans ces épreuves, et tout tournera bien! Le Seigneur éclaire tout homme venu dans le monde et accorde à nos âmes la paix. Le découragement et la peine sont inutiles dans ce qui demande du courage.

+

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après Saint Moïse d'Optina 
in 
Living without Hypocrisy:
Spiritual counsels of the Holy Elders of Optina 
Holy Trinity Monastery, Jordanville
NY/USA /2005

Haïjin Pravoslave (LXIII)


Chaque instant qui passe
Est pas vers le Saint Royaume
Ou seuil de l'enfer

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mardi 23 avril 2013

Du Jeûne (5)


Préparation pour le banquet céleste

 Le jeûne n'est pas une option. Comme ne le sont pas le repentir, la prière, l'aumône, la préparation, l'ascétisme, le ministère auprès des moindres parmi nous, la sage gestion de notre temps et de nos talents et de nos  trésors, la lutte pour surmonter nos passions, et ainsi de suite. Ils sont tous liés, interconnectés, essentiels. Ainsi nous devons jeûner, dans la mesure où nous le pouvons, sans nous comparer aux autres. Encore moins devrions-nous nous engager dans des débats publics sans fin et spirituellement dangereux sur ce que nous avons abandonné ce Carême ou comment nous sommes devenus fatigués par le jeûne de ces choses (y compris, mais à peine limités à la nourriture) auxquelles nous avons permis à nous contrôler, bien que nous ayons la possibilité, avec l'aide de Dieu, de les maîtriser.
Nous devons jeûner, dans l'Esprit Saint plutôt que dans l'esprit des Pharisiens, et en secret, sans fanfare ni discussion. Et nous devons jeûner, non pas en nous délectant dans notre capacité à transformer un gâteau au chocolat en joie de Carême, mais en permettant à notre Seigneur de nous transformer comme nous nous réjouissons en goûtant et voyant à quel point Lui, le «pain qui est descendu du ciel», est vraiment Bon. Un tel jeûne non seulement nous prépare à la célébration de l'Incarnation ou de la résurrection, mais il nous prépare pour le banquet céleste et éternel, auquel il nous invite, dans Son Royaume.
(L'auteur, un prêtre de trente-quatre ans, est recteur d'une paroisse du diocèse du Midwest de l'Eglise orthodoxe en Amérique [OCA]).

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Haïjin Pravoslave (LXII)


Paix de l'oraison
Quand toutes les âmes chantent
D'une voix unique

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Jean-Claude LARCHET: Recension/ Archimandrite Placide Deseille, « Le monachisme orthodoxe : les principes et la pratique », suivi du « Typicon (Règle de vie) du monastère Saint-Antoine-le-Grand »

Le monachisme orthodoxe


Archimandrite Placide Deseille, « Le monachisme orthodoxe : les principes et la pratique », suivi du « Typicon (Règle de vie) du monastère Saint-Antoine-le-Grand », Éditions du Cerf, Paris, 2013, 206 p.



Ce livre du père Placide Deseille, qui paraît dans la collection « Orthodoxie » dirigée par le père Jivko Panev, est une excellente introduction à la vie monastique, écrite avec simplicité, et avec la pertinence et la profondeur d’une longue et riche expérience comme moine puis comme higoumène. Le père Placide totalise en effet actuellement soixante-et-onze ans de vie monastique ! Fondateur du monastère Saint-Antoine le Grand dans le Vercors  et du monastère féminin de Solan, deux métochia (dépendances) du monastère de Simonos-Pétra (Mont-Athos), il est bien connu, en France et dans tous les pays orthodoxes, par ses nombreuses conférences, interviews et publications.
La première partie de ce livre est une présentation de la vie monastique, dans ses différentes composantes. Une première partie, intitulée « La tradition monastique », présente le sens de la vie monastique et les caractéristiques du monachisme orthodoxe. Une deuxième partie est consacrée aux fondements théologiques de la vie spirituelle, avec un chapitre sur ce qui est son but : la divinisation, et un autre sur sa nature et son processus : la croissance de la vie dans le Christ. Une troisième partie, intitulée « Par la Croix à la résurrection », présente successivement : les grands renoncements caractéristiques de la vie monastique, le monastère comme école du service divin, l’ascèse corporelle, la garde du cœur, et la prière.
La seconde partie du livre donne le texte du typicon, c’est-à-dire la règle, qui gère l’organisation des deux monastères que le père Placide a fondés. Loin d’être un règlement, cette règle expose le mode de vie qui, dans l’idéal, devrait être celui des moines ou des moniales dans leurs rapports mutuels au sein de la communauté, dans leurs relations avec leur higoumène et leur père spirituel, et dans leur ascèse personnelle. Il définit, sous un mode spirituel, les droits et surtout les devoirs des moines et des moniales, mais aussi de l’higoumène lui-même. Il ne s’agit pas d’un traité de morale ni d’un recueil de lois, mais bien d’un exposé, simple et profond, du mode de vie chrétien qui doit être celui d’un moine. Malgré certains traits spécifiques, ce mode de vie est pour une grande part commun à celui qui devrait être celui de tous les chrétiens, le monachisme n'étant qu'une manière "maximaliste" et courte, par les exigences de ses renoncements radicaux (à l'argent et aux biens matériels, à la sexualité, à la volonté propre) de réaliser l'unique idéal chrétien. Loin de ne s’adresser qu’à des moines, cet ouvrage intéresse donc tous les fidèles soucieux de mener avec sérieux leur vie chrétienne. 

lundi 22 avril 2013

Du Jeûne (4)




Utiliser le gain de temps et d'argent ainsi économisé en œuvres

  Allons plus loin, cette approche légaliste du jeûne est totalement détachée de la prière et de l'aumône. Le temps économisé en ne s'inquiétant pas de ce que nous allons manger ou comment nous allons le préparer, en adaptant beaucoup moins de recettes pour les conformer à des règles de carême, pourrait être plus judicieusement dépensé dans la prière, dans l'adoration, la méditation et la lecture de l'Écriture ou des Saints Pères. Dans la mesure nous nous contentons d’aliments très simples et basiques et passons peu de temps dans la préparation des aliments pendant le jeûne, nous aurons le temps de réfléchir aux innombrables autres choses (notre colère, notre jalousie, notre égocentrisme, notre paresse, notre désespoir, notre soif de pouvoir, notre bavardage) qui sont sûrement sous notre contrôle, mais ce sont des choses à qui nous avons si souvent permis de nous contrôler.

  Et, pour aller encore un peu plus loin, l'argent économisé en achetant des aliments simples ne pourrait-il pas être utilisé plus sagement en donnant à ceux qui ont moins, ou rien? Ou bien tranquillement et anonymement en le donnant à un organisme qui aide les personnes qui sont sans travail ou sans-abri ou victimes de violence? Ne pourrions-nous pas consacrer une partie de notre temps à faire du bénévolat dans l'une de ces agences, qui donnent à manger aux personnes dans le besoin et dans un contact humain aimant et personnel qui révèle la Présence de Dieu dans ce monde?

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Haïjin Pravoslave (LXI)


Le chant comme encens
S'élève dans le silence
Et descend en Grâces

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

dimanche 21 avril 2013

Du Jeûne (3)

Le jeûne des Passions, pas des "aliments interdits"

  Pendant la première semaine du Grand Carême il nous est rappelé que, avec le jeûne de la nourriture, nous devons jeûner de nos passions, de la colère, du bavardage, de la jalousie, tout en intensifiant notre vigilance, notre vie de prière et notre ministère envers les autres, en particulier les plus petits parmi nous. Ainsi, le jeûne comme préparation est tout à fait à l'opposé des préparations du monde qui concentrent trop souvent notre célébration sur nous-mêmes, plutôt que sur notre Seigneur et sur les mystères joyeux qu’Il partage avec nous avec tant d’amour et qu’Il nous engage à célébrer.

  Bien sûr, le jeûne de la nourriture est au cœur même de la vie ascétique. La nourriture peut être une passion, une préoccupation qui peut facilement dominer nos vies. Nous nous inquiétons plus du fait de savoir quoi manger et quoi ne pas manger. Nous luttons avec les graisses saturées, le cholestérol, les glucides et les calories. Nous buvons de l’Ensure pour prendre du poids, puis nous nous inscrivons dans une clinique pour perdre du poids. En fait, nous disposons d'un réseau de télévision entièrement consacré à la nourriture! Trop souvent, nous avons cessé de «manger pour vivre» et nous « vivons plutôt pour manger. »

  Si le jeûne doit jamais devenir une vraie solution à cette préoccupation de la nourriture, nous devons reconnaître que le jeûne ne signifie pas simplement éviter certains aliments «interdits» tout en prenant d’autres qui sont «autorisés». Il y a quelques années, on m'a donné un livre de recettes de carême qui, dans la préface, offrait une explication très détaillée de la tradition du jeûne de l'Église. Comme il fallait s'y attendre, il notait que l'on doit s'abstenir de manger de la viande et des produits carnés, des produits laitiers, du poisson, du vin et de l'huile. Et aussi, comme il fallait s'y attendre, il indiquait que la consommation de fruits de mer (queue du homard, pattes de crabe, pétoncles, crevettes et salicoques, palourdes, etc.) ne viole pas le jeûne. Mais, curieusement, cette préface émettait un avertissement, en lettres soulignées en gras, disant que lors de la consommation de coquillages, il ne fallait pas utiliser de beurre fondu, mais de la margarine fondue, puisque le beurre est un produit laitier! Comme c’est ridicule, pensais-je. Nous vider de notre passion pour la cuisine consiste à réduire non seulement la quantité et ce que nous mangeons, mais aussi combien de temps nous passons à penser à la nourriture, à la préparation des aliments, à la lecture au sujet de la nourriture, à discuter de la nourriture et à la manipulation des aliments pour s'adapter à la tradition du jeûne de l'Église .

  Le même livre de recettes offrait une recette de gâteau au chocolat de Carême, avec à la fin ces mots, «Votre famille aimera tellement ce délicieux gâteau que vous aurez envie de le servir pendant toute l'année!" Considérez ceci: On pourrait concevoir un menu de semaine du Carême qui, tout en évitant entièrement la viande et les produits carnés, les produits laitiers, le poisson, le vin et l'huile, serait complètement ascétique : la queue de homard lundi, le gambas grillées mardi, les pattes de crabe royal d’Alaska mercredi, les crevettes marinées au citron, le jeudi, et le vendredi des pétoncles, le tout avec la margarine fondue de manière à éviter le beurre, bien sûr! Légalement, ceci remplit en effet les lois de jeûne, mais cela manque complètement de l'esprit du jeûne, tout comme le délicieux gâteau de Carême au chocolat ou les «saucisses» ou les «ailes de poulet»  au tofu italien qui sont garanties "avoir la saveur des vraies choses."

  Ce n'est que mon avis, mais en approchant le jeûne de cette manière: «ceci est autorisé, mais cela ne l'est pas," non seulement on rate le but du jeûne, mais cela peut devenir une tentation spirituellement dangereuse, la même tentation à laquelle les Pharisiens ont succombé en adhérant méticuleusement aux apparences de la loi tout en restant étrangers quant à son esprit interne. Cette approche peut facilement conduire à l'orgueil spirituel et à l'illusion, et à l'auto-satisfaction qui vient en soi assurant que "alors que je me régale de ce délicieux gâteau, je suis soulagé de savoir qu'il répond à toutes les exigences du carême car il n'y a pas une goutte de produit non carémique dedans." 
Ceci, me semble-t-il, n'est ni jeûne, ni ascèse, ni désir de se libérer de préoccupation de la nourriture. En fait, cela reflète le contraire, car plus de temps est employé à trouver comment donner au tofu le goût de la saucisse qu'il n'en faudrait pour simplement et bêtement faire frire un morceau de véritable saucisse.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Haïjin Pravoslave (LX)


Croix Arbre nouveau
De la Sainte Connaissance
Offerte aux fidèles

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Sur le blog de Maxime: Ste Marie d'Egypte...


Le cinquième dimanche du Grand Carême commémore la vie de sainte Marie l’Égyptienne, une sainte ascète bien connue qui a vécu à la fin du 5ème/début 6ème siècle. Voici une brève biographie de la sainte, avec des scènes de l'icône de sa vie .
Cette icône est une icône de la Sainte avec des scènes de sa vie figurée dans la bordure.

Scènes de la vie de Sainte Marie

De gauche à droite: Marie quitte sa maison ; sa vie à Alexandrie; Marie navigue vers Jérusalem.

suite
ICI

FEUILLETS LITURGIQUES DE LA CATHÉDRALE DE L’EXALTATION DE LA SAINTE CROIX


geneve.jpg

1/14 avril
 4ème dimanche de Carême – de St Jean Climaque Sainte Marie l'Egyptienne (522) ;
 saint Euthyme de Souzdal, thaumaturge (1404) ; saint Abraham le Bulgare, thaumaturge à Vladimir (1229) ; saint Géronte des Grottes de Kiev (XIV°) ; saint Macaire, abbé du monastère de Pélécète en Bithynie, confesseur (840) ; saint Macaire, évêque, confesseur (1944) ; saint Barsanuphe d’Optino. Liturgie de saint Basile le Grand

Lectures: Hébr.VI, 13-20; Éph. V, 8-19 /Мc. IX, 17-31; Matth. IV, 25 – V, 12
ST JEAN CLIMAQUE

La Sainte Église dédie l’office du quatrième dimanche de Carême à l’exemple élevé de vie ascétique que représente Saint Jean Climaque, auteur du livre « L’échelle » (des vertus), dont l’auteur tire son nom (en grec « climax » signifie « échelle). Selon la Tradition, Saint Jean naquit vers l’an 570, dans la famille des saints Xénophonte et Marie, dont la mémoire est fêtée le 26 janvier. A l’âge de seize ans, il entra au monastère du Sinaï, où, quatre ans après, il fut tonsuré moine. Durant dix-neuf ans, il se trouva sous la direction d’un ancien nommé Martyrius. Une fois, ils se rendirent chez l’ancien Jean le Sabbaïte, qui se leva, lava les pieds de Jean et baisa sa main. Après leur départ, le disciple de Saint Jean le Sabbaïte demanda à celui-ci pourquoi il avait agi ainsi. L’ancien lui répondit : « Crois-moi, mon enfant, je ne sais pas qui est ce jeune homme, mais j’ai reçu l’higoumène du Sinaï et j’ai lavé les pieds de l’higoumène ». Un autre ancien, du nom de Stratégius prédit que Jean serait un jour un grand luminaire spirituel. Les paroles des anciens se réalisèrent. A trente-cinq ans, Saint Jean partit comme ermite dans le désert, au pied du Mont Sinaï. Il y passa quarante ans, œuvrant avec humilité et douceur dans la prière. A l’âge de septante-cinq ans, il fut élu higoumène du monastère du Sinaï. A la demande de Jean, higoumène du monastère de Raïthou, il écrivit la célèbre « Échelle des vertus », où il décrit les trente degrés de l’ascension vers la perfection spirituelle. Le but de cette œuvre est de montrer que le salut exige de l’homme renonciation à soi-même et labeurs ascétiques renforcés. Les degrés de « L’échelle » constituent la voie de l’homme vers la perfection, qui, graduellement, et non subitement, peut être atteinte, et par laquelle il se rapproche du Royaume céleste.
Saint Jean fut higoumène durant quatre années, puis s’isola ensuite à nouveau dans le silence. Il s’endormit dans le Seigneur en 649. 

Tropaire du dimanche, 4ème ton
Свѣ́тлую воскресéнiя про́повѣдь отъ А́нгела yвѣ́дѣвша Гoспо́дни yчени́цы и пра́дѣднee осужде́нie отве́ргша, Áпостоломъ xва́лящася глаго́лаху : испрове́́pжеся cме́рть, воскре́сe Xpистócъ Бо́гъ, да́руяй мípoви ве́лiю ми́лость.

Les saintes femmes, disciples du Seigneur, ayant appris de l’Ange la radieuse nouvelle de la Résurrection, rejetèrent la condamnation des premiers parents, et, pleines de fierté, dirent aux Apôtres : « La mort a été dépouillée, le Christ est ressuscité, donnant au monde la grande miséricorde ! »
Tropaire de St Jean Climaque, ton 1
Пусты́нный жи́тель и въ тѣлecи́ а́нгелъ, и чудотво́рeцъ яви́лся ecи́ богоно́се О́тче на́шъ Iоа́ннe; посто́мъ, бдѣ́ніемъ, моли́твою небе́сная дapoва́нія прiи́мъ, исцѣля́еши неду́жныя, и ду́ши вѣ́рою притека́ющиxъ ти́. Cла́ва да́вшему тeбѣ́ крѣ́пость; cла́ва вѣнча́вшему тя́; cла́ва дѣ́йствующему тобо́ю всѣ́мъ исцѣле́нія.
Habitant du désert et ange dans le corps, tu fus thaumaturge, ô Jean, notre père théophore ; par le jeûne, les veilles et la prière, tu as reçu des dons célestes ; tu guéris les malades et les âmes de ceux qui accourent vers toi avec foi. Gloire à Celui qui t’a donné la force, gloire à Celui qui t’a couronné, gloire à Celui qui par toi accomplit pour tous des guérisons.
Kondakion de St Jean Climaque, ton 4
Нa выcoтѣ́ Го́сподь воздержа́нія и́стинна тя́ положи́, я́коже звѣзду́ нелécтную, cвѣтовoдя́вшую концы́, наста́вниче Iоа́ннe О́тче на́шъ.
En vérité, le Seigneur t’a placé au sommet de la tempérance, comme un astre fixe qui éclaire les confins de l’univers, ô Jean notre guide et notre père.
Kondakion du dimanche, 4ème ton
Спа́съ и изба́витель мо́й изъ гро́ба я́ко Бо́гъ воскреси́ отъ у́зъ земноро́дныя, и врата́ а́дова сокруши́, и я́ко Влады́ка воскре́ce тридне́венъ.
Mon Sauveur et mon Rédempteur, au sortir du Tombeau, a libéré les humains de leurs chaînes et a fracassé les portes de l’enfer ; en Maître, Il est ressuscité le troisième jour.
Au lieu de « Il est digne en vérité... », ton 8
О Teбѣ́  páдуeтся, Благода́тная, вся́кая твápь, Áнгельскій coбópъ и человѣ́ческiй póдъ, ocвяще́нный xpáме и paю́ слове́сный, дѣ́вственнaя пoxвaлó, изъ Heя́же Бо́гъ воплоти́cя, и Mладе́нецъ бы́́сть, пpéжде вѣ́къ сы́й Бо́гъ  нáшъ; Ложесна́ бо Tвоя́ пpecто́лъ coтвopи́, и чpéво Tвое́ простра́ннѣe небécъ coдѣ́лa. О Teбѣ́ páдуeтся Благода́тная, вся́кая твápь, cлáва Teбѣ́.
En Toi se réjouissent ô Pleine de Grâce, toute la création, le chœur des anges et le genre humain. Ô Temple sanctifié, ô paradis spirituel, ô Gloire virginale, c’est en Toi que Dieu s’est incarné, en Toi qu’est devenu petit enfant Celui qui est notre Dieu avant tous les siècles. De Ton sein, Il a fait un trône plus vaste que les cieux. Ô Pleine de Grâce, toute la création se réjouit en Toi. Gloire à Toi.
Hiéromoine Grégoire de la Sainte Montagne 
 COMMENTAIRES SUR LA DIVINE LITURGIE DE ST JEAN CHRYSOSTOME 
 L’ecténie de la proscomédie et le Credo Se tenant devant les Portes royales et face au sanctuaire, le diacre entonne l’ecténie : Accomplissons notre prière au Seigneur. Le chœur : Kyrie eleison. Et de même après chaque demande. Le diacre : Pour les précieux dons ici offerts, prions le Seigneur. Le chœur : Accorde-le, Seigneur (de même après chaque demande)- Pour cette sainte maison et pour ceux qui y pénètrent avec foi, piété et crainte de Dieu, prions le Seigneur. Pour que nous soyons délivrés de toute tribulation, colère, péril et nécessité, prions le Seigneur. Secours-nous, sauve-nous, aie pitié de nous, garde-nous ô Dieu, par Ta grâce. Demandons au Seigneur que toute cette journée soit parfaite, sainte, paisible et sans péché. La perfection sans fin La vie quotidienne, avec ses dangers, ses inquiétudes, ses différentes afflictions et épreuves, ne reste pas à l’extérieur de la Divine Liturgie. Dans l’espace spirituel, l’homme ne perd pas sa dimension matérielle : l’âme et le corps sont emplis de la paix de Dieu. Par les demandes que le célébrant commence maintenant à formuler, nous demandons au Seigneur que le jour présent soit paisible, que l’Ange gardien soit un ange de paix, que le monde entier jouisse de la paix et que la fin de notre vie soit paisible. Dans la Divine Liturgie, la paix de Dieu devient l’hymne que chantent les fidèles : « Paix bien-aimée ! Douce réalité et doux nom… Paix bien-aimée ! Objet de mes soins et de ma fierté ! « (St Grégoire le Théologien). *** La vie spirituelle est un cheminement continuel vers la perfection. Ce cheminement est réellement continuel parce que la vertu n’a pas de fin : « la vertu n’a qu’une limite, l’illimité ». Et le but ultime de la pratique des vertus, l’absence de passions, est la perfection qui n’a pas de fin. C’est « la parfaite perfection des parfaits toujours à parfaire » (St Grégoire de Nysse). Cette définition de la perfection est expliquée par St Ephrem : « Les impassibles, insatiablement tendus de tout leur être vers la cime du désirable, font de la perfection un état qui n’a pas de fin… L’impassibilité est parfaite, si l’on prend pour mesure la puissance humaine. Mais elle est inachevée, dès lors qu’elle se dépasse elle-même par ce qu’elle ajoute chaque jour, et qu’elle s’élève continuellement dans ses montées vers Dieu ». St Macaire d’Égypte se réfère à la perfection spirituelle et aux fruits qu’elle offre à l’homme : « Dès que l’âme est parvenue à la perfection spirituelle, c’est-à-dire dès qu’elle a été parfaitement purifiée de toutes les passions, unie par une communion ineffable et mêlée à l’Esprit Paraclet… elle devient toute lumière, tout œil, tout esprit, toute joie, toute suavité, toute allégresse, toute charité, toute compassion, toute bonté et toute douceur [cf. Gal. V, 22] ». Saint Jean Climaque AU SUJET DU DISCERNEMENT • Il y a trois causes générales à tous les combats que les démons nous livrent : la négligence, l’orgueil ou l’envie des démons. La première est déplorable, la seconde très misérable, mais la troisième est une bénédiction. • Dans toutes les actions que nous faisons selon Dieu, les démons nous creusent trois précipices : ils s’efforcent d’abord d’empêcher le bien de se faire ; en second lieu, après leur première défaite, ils essayent de faire qu’il ne soit pas selon Dieu. Mais quand ils ont échoué même en cela, ces larrons se présentent doucement à notre âme et nous félicitent de vivre en tout selon Dieu. Il faut combattre le premier par le zèle et la crainte de la mort ; le second, par la soumission et les humiliations ; et le troisième, en se condamnant soi-même sans relâche. Nous devons faire face à ce labeur jusqu’à ce que le feu divin pénètre dans notre sanctuaire ; alors, en effet, nous ne serons plus déterminés par les prédispositions mauvaises. « Notre Dieu est un feu qui consume » (Hébr. XII, 29) toute fièvre (de luxure), tout mouvement (de passion), toute prédisposition mauvaise, tout aveuglement et toute obscurité intérieure et extérieure, visible et invisible. • Nous devons faire preuve d’une grande sobriété spirituelle quand le corps est malade. Nous voyant étendus à terre et temporairement incapables de soutenir la lutte contre eux à cause de notre faiblesse, les démons s’efforcent alors de nous attaquer avec violence. Autour de ceux qui vivent dans le monde, rôdent, quand ils sont malades, le démon de la colère et quelquefois celui du blasphème ; quant à ceux qui vivent hors du monde, s’ils ont en abondance ce qui leur est nécessaire, le démon de la gourmandise et le démon de la luxure les attaquent ; mais ceux qui vivent dans les lieux ascétiques et privés de consolations, le démon tyrannique de l’acédie et de l’amertume leur tient compagnie. 

 LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN : Matines : Mc. XVI, 1-8 Liturgie : Hébr. IX, 11-14 ; Gal. III ,23-29 / Мc. X, 32-45 ; Lc. VII, 36-50