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Voici le texte de présentation de mon nouveau blog: REJOUIS-TOI, EPOUSE INEPOUSEE! Icônes de la Mère de Dieu, blog dédié à toutes les icônes de la Mère de Dieu.
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La première icône de la Mère de Dieu qui nous fut donnée pour notre baptême, ou notre entrée dans l'Arche du Salut de l'Eglise, est toujours chère à notre cœur et à notre prière… Cette icône manifeste souvent une adoption spirituelle très subtile.
Cheminant sur la Voie orthodoxe, au fil des ans, nous rencontrons de nouvelles icônes de la Toute Pure. Certaines sont de belles bornes lumineuses sur le chemin de notre vie spirituelle. D'autres nous accompagnent plus discrètement, et nous ramènent doucement et maternellement au bercail de l'oraison par leur seule présence.
Lorsque nous avons la Grâce de vénérer des icônes miraculeuses de la Mère de notre Sauveur, le lien de prière se fait soudain plus fort, et la réalité de l'intercession de notre Souveraine devient véritablement tangible.
La visite dans nos paroisses en Europe de l'icône miraculeuse de la Mère de Dieu de Jérusalem, ou celle plus fréquente de celle de Koursk marque toujours nos âmes. C'est cette dernière qui guérit saint Séraphim de Sarov enfant, et il est très émouvant pour nous d'y penser en la vénérant. Par delà les siècles, nous accomplissons le même geste de piété que notre Père parmi les saints, et cette vénération nous agrège déjà à l'Eglise du Ciel, sur la terre des vivants.
La présence autrefois régulière de l'icône myrrhoblyte de la Portaïtissa qui venait vers nous avec son humble gardien, frère Joseph-Ambroise de bienheureuse mémoire, apportait toujours à nos communautés, une paix ineffable qui nous rétablissait dans le calme et la prière, et ancrait notre esprit dans le Royaume à venir.
Icône de Jérusalem
Icône de Koursk
Portaïtissa de Montréal
Lors de nos séjours en Grèce, au monastère Saint-Nicolas d'Andros, nous avons vénéré dans l'exonarthex la fresque de la Mère de Dieu "Plus vaste que les Cieux" [Πλατυτερα τον ουρανον/Platytéra ton Ouranon](*), qui pleure à chaque fois que le monde va connaître un malheur (guerre, tremblement de terre...).
Autour de la Toute Sainte, des branches séchées de lys sont accrochées, et quelques jours avant les fêtes de la Mère de Dieu, des boutons apparaissent qui fleurissent pleinement au jour exact de la fête.
Lorsque frère Joseph-Ambroise, gardien de la Portaïtissa de Montréal alla visiter le monastère, un moine ouvrit le catholicon et il en ressortit troublé: la fresque avait les yeux gonflés de larmes qui commençaient à couler, annonçant un événement tragique. Le lendemain, Joseph était martyrisé à Athènes.
La fresque en temps "normal"
Fresque "pleurant"
Dans le même monastère, sur l'iconostase du catholicon, se trouve l'icône myrrhoblyte de la Toute Pure connue sous le nom de Racine de Jessé, qui, lorsqu'elle est vénérée par les fidèles, oint leurs lèvres et quelquefois leur visage de cette onction fragrante du Ciel, rapprochant le cœur et la prière du Royaume, et incitant à une vie plus pieuse. Depuis des siècles, inlassablement, elle accomplit des miracles pour la gloire du Dieu Vivant et de Son Eglise.
Racine de Jessé
Dans ce blog débutant en Janvier, nous présentons les différentes icônes de la Mère de Dieu qui sont offertes à la vénération des fidèles orthodoxes tout au long de l'année liturgique. Lorsque nous le pouvons, nous donnons aussi l'acathiste ou l'office qui y sont associés.
Que la Toute Pure nous protège, nous bénisse et nous accompagne tous et toutes par ses saintes prières. Amen!
Claude Lopez-Ginisty
(*) Expression venant de l'hymne à la Mère de Dieu de la Liturgie de saint Basile le Grand: […] "De ton sein il a fait un trône, et l'a rendu plus vaste que les cieux…"