"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 26 janvier 2013

VIE DU SAINT NOUVEAU–MARTYR PIERRE (Boïarski) [5]




Il compatissait sans mesure à la souffrance des autres. Un jour, alors qu’il avait 7 ans, il partit dans un autre village à 15 kilomètres de chez lui. Ses parents affolés, ne savaient où le chercher, et quand on leur ramena leur fils, le père le corrigea avec la ceinture. Pierre supporta la punition sans un mot ni une larme. Et, ce qui  étonna les  parents et voisins, c’est qu’il prit son harmonica, et il joua avec recueillement dans toute la cour. Et tous ont souri, et cette épreuve s’est terminée dans la paix.
Un autre fait est arrivé lorsque l’enfant était plus grand… Un nouveau voisin est arrivé –un médecin- et il commença à dire que Pierre avait cueilli toutes les prunes de son arbre, et il exigea que sa mère le punisse. L’enfant eut  juste le temps de dire : «  Maman, je n’ai rien cueilli ! ». Mais la mère croyant son voisin, n’écouta pas son enfant qui se défendait, et commença à le corriger en le frappant. L’enfant ne dit rien, il supporta les coups. Plus tard, il s’avéra que ce voisin allait chez tous ses voisins, exigeant qu’ils corrigent leurs enfants, mais plus personne ne l’écoutait. Ce médecin souffrait d’une haine pathologique envers tous. Pierre était innocent dans cette histoire, Nadièjda regardait avec honte les traces laissées par ses coups, mais lui, pas une seule fois ne lui fit de remarque, et jamais il ne dit mot de cette offense.
Si l’on voyait des larmes dans ses yeux, c’était seulement des larmes de compassion pour les autres, mais pas pour lui.
Ses parents remarquèrent chez lui une attitude étrange. Si quelqu’un commençait, à cause de sa faiblesse humaine, à parler de l’un ou de l’autre, il sortait de la pièce. En vérité, depuis sa naissance, il était un homme céleste et un ange terrestre. Ainsi vivait ce futur martyr dans ce monde de mensonge et d’hypocrisie, compatissant envers tous, et aimant tous. Ses voisins remarquant son caractère, disaient avec étonnement : «  Quel fils vous avez ! Que va-t-il devenir ?»
Quand Pierre grandit, des jeunes gens commencèrent à entrer chez lui et à l’inviter à boire de la bière et à aller dans les soirées. Mais lui allait une minute vers eux, disait quelques mots, et de nouveau il rentrait à la maison, dans son « ermitage », pour lire des livres et dessiner. Depuis son enfance, il fuyait les réjouissances et gardait son cœur des séductions de ce monde, c’est comme s’il était né moine.
Presque chaque semaine, il allait chercher des livres à la bibliothèque. Il semblerait qu’il les ait tous lus. A cette époque, il n’y avait pas de livres spirituels, et Pierre cherchait, à travers la sagesse du monde, des miettes de la sagesse divine. « Bienheureux ceux qui ont faim…car ils seront rassasiés. »
A force de lire, sa vue s’est affaiblie, et malgré ses visites chez l’occuliste, il n’a pu guérir sa vue (il portait des lunettes). Plus tard, quand Pierre est arrivé à la maison, pour lire sa longue règle de prière, sa mère s’est étonnée. « Pierre, tu lis sans lunettes, tes yeux ne te font pas mal ? » Et Pierre a répondu en murmurant : « Maman, si quelqu’un aime le Seigneur, quoiqu’il Lui demande, il le recevra. »


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Traduit du russe par Jeanne O.
d’après
Le texte publié avec la bénédiction de
(+) l’Archimandrite Zossime
et des parents du saint nouveau martyr
Pierre
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Haïjin Pravoslave (342)


Laisse tes pensées
Réunies aux pieds du Christ
Comme les enfants



上帝 的 朋友 (L'ami de Dieu)

BEL EXEMPLE D'HONNETETE JOURNALISTIQUE QUE LE MONDE NOUS ENVIE...



Jt France 2


On peut aimer ou ne pas aimer M. Vladimir Poutine, chacun est libre de ses opinions, mais mentir d'une manière éhontée pour donner plus de poids à ses arguments, ne paraît pas très conforme aux règles élémentaires de déontologie que les donneurs de leçons se targuent de respecter… 
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Le site OJIM montre une des dernières manipulations de nos "informateurs" habituels.


(Brigitte Bardot annonçant que si les deux éléphants Baby et Népal sont euthanasiés, elle quittera la France comme Gérard Depardieu et qu'elle demandera la nationalité russe, les journalistes tiennent absolument à la convaincre que M. Poutine n'est pas fréquentable, et , horresco referens, qu'il tue des animaux à la chasse!)

L’affaire fait grand bruit. Le soir même, Marie Drucker diffuse un reportage dans son JT de France 2 sur les rapports entre notre BB nationale et le président russe Vladimir Poutine. Au cours du reportage, une voix off explique notamment que Brigitte Bardot n’évoquerait jamais « la passion du dirigeant pour la chasse », tandis que des images de Poutine défilent brièvement à l’écran. Il est en treillis, un fusil à la main, et pose à côté d’un animal qui paraît mort et que l’on imagine tué par lui.

Mais 3 jours plus tard, le journal hebdomadaire La Voix de la Russie publie le reportage en entier, dont sont tirées les images diffusées sur France 2 (à partir de 18 mn) et là : stupeur ! Poutine pose en effet en treillis et fusil de chasse devant un tigre couché à ses pieds… sauf que le reportage permet de comprendre que le chef de l’État russe participe à un programme de sauvegarde des tigres de Sibérie, que son fusil est un fusil hypodermique et que le tigre à ses pieds vient d’être endormi avant d’être probablement bagué… Le reportage se termine du reste par le même tigre réveillé qui s’éloigne dans la taïga…  Un bel exemple de manipulation par l’image auquel, pour lors, France 2 n’a pas réagi.
Crédit photo : capture d’écran France 2

vendredi 25 janvier 2013

VIE DU SAINT NOUVEAU–MARTYR PIERRE (Boïarski) [4]



Tombe du saint martyr Pierre


Pierre aimait particulièrement les fleurs, il en prenait une dans sa main, la regardait attentivement et murmurait : « Quelle sagesse du Seigneur, quelle merveilleuse beauté. Ô maman, comme le Seigneur est bon, quelle miséricorde ! » Et partout où il allait dans les champs cueillir les fleurs, ou dans les bois ramasser les chanpignons, la nature pour lui était un trésor où il découvrait le Créateur, l’amour de Dieu pour les hommes, et dans son cœur brûlait un amour pur pour le Créateur.
Ne croyez pas que Pierre grandissait désœuvré, non ! Dès sa petite enfance, ses parents apprirent à leurs enfants à travailler, les élevant dans l’amour, mais aussi dans la sévérité. Pierre grandit dans l’obéissance à ses parents, les aidant en tout.
Un jour, quand il était dans les petites classes, il aidait sa mère au jardin. Sa mère voyant l’institutrice passer, avec fausse honte lui dit : «  Mon petit garçon, cours vite, voici ton institutrice qui arrive. » Il regarda sa mère attentivement, et répondit avec tristesse : « Maman, nous devons aimer la terre comme notre mère, et ne pas nous éloigner d’elle, elle nous nourrit. » Ô sainte désobéissance. Pierre obéissait en tout à ses parents, et accomplissait toute leur volonté. Mais quand les conseils de sa mère n’étaient pas à l’unisson avec sa conscience, avec cette voix intérieure du Seigneur, brièvement et avec amour, il répondait ce que le Seigneur lui dictait. Et là, à ce moment précis, sa mère eut honte que son petit garçon lui ait répondu de cette façon.
Quand ses parents eurent une vache, le petit garçon nettoyait toujours [l’étable] et trayait le lait. Sa mère parfois lui disait :  « Mon petit garçon, je vais le faire, va étudier et te reposer ». Le petit garçon répondait avec amour : «  Non maman, je vais le faire, vous avez tant travaillé, vous avez mal aux mains. » Tant d’amour, tant de chaleur et de compréhension reposent dans ces mots : « Vous avez mal aux mains… » C’est dans cette obéissance que grandit Pierre. Après avoir tiré le lait, il l’apportait à la maison et disait : «  Maman, regardez tout le lait que nous a donné le Seigneur. » Et en rapportant les œufs du poulailler : « Maman, c’est le Seigneur Qui nous l’a donné. » Il recueillait les oiseaux blessés, les soignait, les nourrissait, et si l’un d’eux mourrait, il pleurait longtemps.
Il s’efforçait toujours d’aider, et si cela n’allait pas, il souffrait beaucoup. Un jour, une SDF demanda à passer la nuit. La maison des Boïarski était très hospitalière, et recueillait toujours les sans abri, mais ce jour-là, il y avait des travaux, aussi Nadièjda a répondu : Nous serions heureux de vous accueillir, mais voyez vous-même, nous dormons par terre. Peut-être que quelqu’un d’autre vous recueillera… »
Après cela, Pierre insista auprès de ses parents : « Maman, est-il possible que chez nous nous n’aurions pu trouver une place pour cette femme ? »
« Ne te fais pas de souci mon petit garçon, quelqu’un d’autre la prendra, et elle sera mieux que chez nous, » lui dit sa mère pour le consoler. «  Mais pourquoi quelqu’un d’autre et pas nous ? » supplia l’enfant.
Et son père fut obligé de chercher la femme et ne l’ayant pas trouvée, toute la nuit Pierre pleura.



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Traduit du russe par Jeanne O.
d’après
Le texte publié avec la bénédiction de
(+) l’Archimandrite Zossime
et des parents du saint nouveau martyr
Pierre
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Miracle à Iviron pour la Théophanie en janvier 2013! Video



Malgré le mauvais temps et le manque de pèlerins en raison des routes bloquées cette année au Mont Athos pour la fête de la Théophanie, ainsi que à cause des protestations contre le Monastère d'Iviron, un miracle s'est quand même produit.

Lors de la cérémonie de labénédiction des eaux au monastère d'Iviron, qui a été présidée par le métropolite Cyrille d'Amarousiou, Kyfisias et Oropos, les témoins virent un miracle de la Très Sainte Mère de Dieu. Dans l'église centrale du monastère, la lampade d'argent qui pèse 3,5 kilos a commencé à se mouvoir, ce qui, selon la tradition du monastère est un événement joyeux.

Selon le Premier Président du Mont Athos, le Père Maximos d'Iviron, cette lampade suspend la loi de la gravité et se déplace en trois mouvements.

Selon la Tradition, qui est étayée par des faits historiques, lorsque cette lampade se déplace un jour de fête, cela prédit un événement joyeux, car on croit que la Toute Sainte fête dans l'église à ce moment avec les fidèles. Toutefois, si la lampade se déplace un jour ordinaire, on pense que cela prédit un événement indésirable.

A certains moments de l'histoire, cette lampade a oscillé parfois jusqu'à 40 jours d'affilée, mettant en garde contre des événements comme des incendies, tremblements de terre ou même l'invasion de Chypre. Parfois, elle oscille rapidement et parfois lentement. Mais les jours de fête, elle montre la présence de la Toute Sainte parmi les fidèles.

Il y a beaucoup de miracles associés à cette lampade. Selon son historique découvert par le Père Maximos, c'était autrefois la lampade de l'icône de Mère de Dieu Portaïtissa miraculeuse. Plus tard, en 1821, elle fut apportée à l'église centrale et placée au-dessus des Portes Royales. On a commencé à  observer que pendant les fêtes telles que Noël, Saint-Nicolas, la Dormition, et surtout pendant les Lamentations du Vendredi saint, la lampade oscillait d'elle-même.

Père Maximos raconte également qu'il y a quatre ans lors de la sanctification des eaux à la mer, quand la croix de bois fut jetée dans l'eau, la croix s'est perdue et n'a pas été récupérée en raison des fortes vagues. Cette attrista les pères. Quelques mois plus tard, un pêcheur de Thassos est venu au monastère et a apporté la croix de bois. Il a dit qu'il avait attrapé un poulpe tandis qu'il pêchait, et que le poulpe tenait la croix. Comme le nom d'Iviron était sur la croixsur la croix, il l'a rapportée.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après 

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Video du miracle!





Haïjin Pravoslave (341)


Passe pèlerin
Sur le chemin lumineux du Nom
Va vers le Royaume

上帝 的 朋友 (L'ami de Dieu)

jeudi 24 janvier 2013

VIE DU SAINT NOUVEAU–MARTYR PIERRE (Boïarski) [3]




Père Pierre ne grandit pas comme les autres enfants. Il était toujours pensif, parlait très peu, et ne riait presque jamais. Il fallait dire quelque chose de très amusant pour qu’il sourie. Il cherchait toujours la solitude : pendant des heures il disparaissait, et on ne savait où il était.
A 6 ou 7 ans, il apprit le « Notre Père » , « Vierge Marie, Mère de Dieu, réjouis-toi !» ; parfois il se couchait tout habillé sans manger, et la nuit il se réveillait soudain, faisait le signe de croix devant les icônes, priait et se recouchait, comme si quelqu’un le réveillait pour prier.
Quelquefois il prenait un foulard de sa mère [en guise d’orarion], ou autre chose, et dans toute la maison il disait « Seigneur prends pitié !» [Gospodi pomilouï]. A la maison, on était étonné et on disait en plaisantant : «  Notre Pierre sera prêtre ! »
Il souffrait beaucoup des injustices à l’école, et disait à sa mère « Maman, pourquoi tant de mensonges ? » Son cœur pur souffrait de toute injustice ou mensonge. Et Pierre cherchait les réponses dans les livres. Il lisait beaucoup.
Un jour en rentrant de l’école il dit «  Maman, je ne vivrai pas longtemps ». « Pourquoi mon petit garçon ? » lui demande sa mère angoissée. « Vous verrez… » ( il vouvoyait ses parents)

Puis cette phrase s’est renouvelée quand il était en classe (6ème et 8ème), et sa mère s’est énervée contre elle-même. Tous les enfants sont comme des enfants, ils jouent, se réjouissent, et ils pensent quand même à la mort. Et ce merveilleux enfant se cachait de ce monde qui se réjouit. Dans cette âme pure, il n’y avait de place que pour Dieu, et admirant la beauté de chaque fleur, dans chaque feuille il voyait l’étonnante intelligence du Créateur, et il chantait des chants de louanges et de remerciements.



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Traduit du russe par Jeanne O.
d’après
Le texte publié avec la bénédiction de
(+) l’Archimandrite Zossime
et des parents du saint nouveau martyr
Pierre
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Haïjin Pravoslave (340)


Ton amour pour Lui
N'est qu'une petite goutte
Dans Son grand Amour

上帝 的 朋友 (L'ami de Dieu)

Alexandre Latsa/Xavier Faure: "Pourquoi je souhaite devenir russe!"






Un autre regard sur la Russie" par Alexandre Latsa
Alors que l’affaire Depardieu n’en finit pas de faire des remous médiatiques, on peut cependant déjà tirer une conclusion de ce Buzz planétaire: la Russie pour des centaines de millions de gens apparaît comme un pays dans lequel on peut désormais envisager de s’installer.
On peut même imaginer que l’affaire Depardieu a fait plus pour l’image de la Russie que la plupart des grands cabinets de PR qui travaillent pour l’Etat! Depardieu n’est cependant pas le seul à vouloir devenir russe. Les lecteurs de RIA Novosti ont pu lire une nouvelle surprenante vendredi dernier affirmant qu’un pilote de Montgolfière français, du nom de Xavier Faure, souhaitait lui aussi devenir Russe!

Xavier Faure bonjour et merci de bien vouloir repondre a mes questions, tout d’abord, pourriez vous vous présenter?
J'ai 37 ans, célibataire, né à Reims en Champagne. J'ai étudié le Russe comme première langue étrangère au collège. Je n'étais pas un très bon élève mais j'ai toujours porté ce pays dans mon cœur. J'ai ensuite étudié dans le domaine technique et obtenu un brevet de technicien en électrochimie, avant de travailler dans diverses usines, de simple operateur jusqu'à chef d'équipe. J'ai ensuite travaillé comme équipier de montgolfière, un métier au contact du public et de la nature. Puis j'ai passé mon brevet en contrat de qualification. En 2006, je suis devenu pilote professionnel après 150 heures de vols et avoir piloté des montgolfières de gros volumes dans différentes grosses sociétés en France et à l'étranger. Du fait de la précarité et de la saisonnalité de cette activité, j'ai essayé en parallèle de trouver une activité stable qui me correspondrait.
J'ai donc passé un examen professionnel en sérigraphie en 2001, puis un BTS en agriculture Biologique en 2007 mais les belle promesses sur le Bio ne sont pas suivis de financement. Parallèlement donc j’ai travaillé sur d'autres sujets: l'eau sous tous ces aspects, des traitements naturels a la potabilisation, les médecines alternatives et quantiques et aussi sur les systèmes énergétiques innovants. Je suis en relation avec des chercheurs et expérimentateurs dans ces domaines et j'écris quelques articles dans des revues spécialisés. En gros je fais de la veille technologique.
Si j’ai bien compris vous résidez actuellement à Koungur, une petite ville dans l’Oblast (région) de Perm. Pourriez-vous nous présenter la ville, et ce que vous y faites? Comment y est la vie?
C'est une très petite ville de province, source de quelques moqueries de la part des habitants des grandes villes, mais c'est surtout une étape sur la voie du transsibérien. Elle est traversée par trois rivières. Le Héros Ermak y serait arrivé en Bateau et aurais fait étape avant de conquérir les territoires sibériens et battre les tatares. Les Armes de la ville sont la corne de l'abondance et les cristaux de l’Oural, ainsi que le bateau d’Ermak.
Koungur possède de nombreuses et magnifiques églises et il est possible de se baigner dans les rivières en été comme en hiver, c'est même le sport local préféré, me semble-t-il. Il y a une grotte très rare ou il y de la glace toute l'année, plusieurs usines et de la place tout autour pour se poser en montgolfière. Comme partout en Russie les femmes y sont très belles.
La nature est très riche avec les paysages typiques des contreforts de l’Oural, plats avec de la forêt trouée par de grandes étendues de champs peu cultivés et des vallées fluviale plus prononcés mais parfois encaissées. En France, cela pourrais ressembler à un mélange de régions entre Colmar au pied des Vosges et les Ardennes entre Charleville-Mézières et Gisors.
Il y a quelques usines comme "Маштаб" qui fabrique des camions et emploie entre 3.000 et 4.000 personnes, deux usines de transformation de viande dont la célèbre "Телец", deux usines de limonade "Пикон", le "Молокобинат" pour le lait, deux scieries et d'autres que je ne connais pas encore.
La vie y est dure et douce en même temps. Dure économiquement car il me semble qu’il faille au moins deux activités pour vivre correctement. Il y beaucoup de "débrouille" mais tous le monde se connaît et il y a une forte entraide et une importante solidarité que je ne connais pas chez nous en France, en tout cas pas à cette échelle. J'entends malgré tout, souvent, que c'est moins fort qu'il y a 10-15 ans en arrière. L'esprit de la surconsommation effrénée et l’hyper matérialisme me semble porter atteinte à l'âme des gens et ici comme ailleurs les mêmes causes produisent les mêmes effets. Mais il y encore de la marge avant d'arriver à la même situation qu'en France. Les habitants sont patriotes, ils aiment leur pays et l'affichent. La ferveur religieuse est aussi très présente et importante.
Les institutions locales et fédérales sont socialement très présentes surtout après des enfants, écoles, bibliothèques, maison des activités de l'enfance pour les petits, maison des jeunes et du tourisme, parcs pour les enfants et installations de jeux enfantins, le sport et les installations sportive, stades, piscine, salles d’entraînement etc. Il y a aussi des musées dont celui de la conquête spatial et enfin le collège des Artistes et son foyer ou j'habite et dont les conditions matérielles pourraient paraître spartiates pour un Européen normal. Il y partout de grands quartiers d'isbas traditionnelles et parfois un ensemble d'immeubles au milieu. On trouve des petits magasins partout et quelques hypermarchés de types super U, et il y a aussi un club très actif d'école de pilotes de montgolfière, dirigé par Andreï Vertiproxov, ancien pilote de Mig.
Mes occupations sont diverses. J'ai fait quelques interventions dans une école locale ou on y enseigne le Français en deuxième langue. L'administration issue de l'époque Eltsine pousse pour l'anglais en première langue et le français ainsi que l'allemand font de la résistance. Je suis sinon fort occupé par mes démarches administratives (pour obtenir un passeport Russe) et les nombreuses interviews que j’ai commencé à donner a ma grande surprise. Enfin et surtout j’apprends le russe.
Pourquoi avoir choisi une aussi petite ville, alors que généralement les étrangers s’installent plus généralement dans des grandes villes russes?
J'aime les petites villes car la nature est à porté de la main, c'est très important pour moi. Je ne supporte plus, en France comme ailleurs, l'absurdité de la vie dans les grandes villes. Passer sa précieuse vie dans les embouteillages à dépenser une énergie de plus en plus rare, tout ça pour un travail qui ne sert qu’à perpétuer un système moribond, me parait complètement aberrant.
Mais surtout, j'ai trouvé un endroit ou je me sens à ma place.
Grâce à Daria Gissot de l'association So!art qui représente la ville de Perm à Bruxelles,  j'ai cet été participé à "небесная ярмака", le festival de montgolfière annuelle de Koungur. Elle m'avait souvent parlé de sa Région natale et c'est un projet que nous avions depuis longtemps.
J'ai rencontré ici de nombreuses personnes avec qui je me suis profondément lié d'amitié, une équipe municipale dynamique et volontaire, ainsi qu'une population chaleureuse. Une sorte de liberté et de joie de vivre malgré les soucis quotidiens, règne ici. Une ville, belle, historique avec un potentiel de développement important. Bref, un petit morceau de paradis, comme il en existe beaucoup en Russie.
Comment arrive-t-on de France (Lille?) à Koungur? Je veux dire physiquement bien sûr mais aussi mentalement? Quelles sont les raisons ou motivations qui vous ont poussé à quitter la France?
Et bien en voiture déjà, car je suis parti avec ce qui me semblais essentiel à emporter et j'ai traversé toute l'Europe et le pays baltes. Après, moralement, je ne sais pas expliquer comment, c'est à l'intérieur que cela se joue et je n'ai pas les mots pour le dire, il faut le vivre. Comme ont dit en Russe "просто так" simplement comme ça! Quelques habits chauds, une volonté de fer de rester et d'y vivre et un forte envie de pleurer de joie tout les jours quand je me lève et que je regarde par la fenêtre et ce malgré les difficultés.
Les raisons sont diverses et nombreuses. D’abord je crois que fondamentalement j'ai toujours voulu habiter en Russie, donc c'est un rêve d'enfant que je devais réaliser avant d'être trop âgé.  Ensuite la situation en France est devenue intenable sur beaucoup de plan. La vie est excessivement chère, cela se dégrade chaque jours et ne va pas s'arranger de si tôt, je pense même que cela va fortement se dégrader cette année. La situation économique et sociale est exécrable. Je n'y ai plus de perspectives d'emploi. Les projets et idées que j'ai eues n'ont rencontré aucun écho. Je trouve que beaucoup de gens sont fermé d'esprit ne s'intéressent qu'a eux et sont vieux dans leur tête. Les politiques n'en ont que faire du peuple et ne vivent que pour eux et leurs petites magouilles personnelles. Il n'est pas possible ne montrer qu'on aime son pays, comme en Russie. Je ne me sentais plus de rester en France. C'est mon pays que j'aime, j’aime son histoire qui me rend fier, j’aime sa culture et sa cuisine, il a été grand, mais je n'arrive plus à m'y projeter dans le futur.
Aujourd'hui, la France est un pays en faillite qui ne peut plus payer ses militaires en opération depuis 8 mois et qui fait enlever les culasse des armes quand le président visite une caserne!
J'ai vécu une expérience intéressante l'hiver dernier qui m'a décidé à partir. En revenant d'Afrique, j'ai remarqué qu'en nous posant à Orly les même gens qui était joyeux dans l'avion devenait soudain apathique comme si un couvercle leur était tombé dessus. C'est là que j'ai réalisé qu'il y avait une atmosphère particulière qui planait sur la France. J'ai eu la confirmation de ce phénomène par beaucoup de personnes qui ont voyagé ainsi que sur le blog de Pierre Jovanovic : nombreux sont ceux qui ont ressentis la même chose. Personnellement, je suis de nature joyeuse mais c'était un effort de tous les instants de ne pas être contaminé par cet apathie générale et c'était très énergivore et fatiguant.
En Russie il y a beaucoup de problèmes à régler mais ma vie c'est transformé d'un mauvais film de série B en aventure de tous les instant. Il m'arrive ici des choses qui n’auraient pas été possible en France!
L’image de la Russie est mauvaise, tout le monde le sait. Vous habitez dans ce pays depuis quelques mois et dans des conditions normales (pas en tant qu’expatrié), quelle est votre opinion sur l’image de la Russie par rapport à ce qu’est la Russie en réalité? Ou du moins telle que vous la vivez?
La vision médiatique est complètement fausse et n'a pas grand chose à voir avec la réalité. Il règne ici une forme d’insouciance, un joyeux bazar organisé, (les russes disent всё нормално!) à tout bout de champs pour les choses un peu curieuse et il y a une envie de vivre que j'ai aussi rencontré en Afrique noire et qui à a mon avis disparu depuis longtemps de chez nous dans nos pays Européens.
Sinon c'est une démocratie représentative comme les autres, ni plus ni moins avec ses particularités propres, qui sont une administration parfois lente et lourde et des différences sociales très marqués, résultat sans doute de l'hyper-libéralisation de l'économie des années 90. Les Russes sont comme les autres humains, ils y en a des bons, des très bons, des mauvais et des très mauvais, mais heureusement ceux que je connais ont un cœur "grand comme ça".
Surtout, je m'y sens plus libre que ces dernières années en France. Il y plein de choses, aussi simple que de se baigner librement en rivière par exemple, qui ne sont plus possible en France. Gérard Depardieu à dit que: "La Russie est une grande démocratie". La Russie est une démocratie comme la France (qui d’ailleurs à été un modèle dans la rédaction de la constitution russe) et c'est un pays à l'échelle d'un continent donc oui, techniquement "c'est une grande démocratie".
Comparativement à la France et dans le cadre du quotidien vécu: quel est le plus grand atout de la Russie et aussi ce qu'il faut améliorer en priorité?
Le plus grand atout, c'est la solidarité. Les Russes sont tous différents mais se sentent tous Russes dans l'âme et sont prêt à vivre ensemble et à construire une grande Russie. L'immense espace territorial est aussi un grand atout car il recèle de nombreuses ressources naturelles qui assurent à la Russie son indépendance. Il y a ici de la place pour tous et pour tout faire.
J'entends très souvent autour de moi des plaintes envers l'état des routes et la précarité des rémunérations et du système des retraites. Une autre inquiétude est la dépendance économique basé principalement sur la ventes des ressources énergétiques, qui si celles-ci devaient se tarir, laisseraient la Russie exsangue. Je pense que la Russie devrait massivement investir dans les économies d'énergies et les ressources locales de productions énergétiques et alimentaires. Parallèlement développer un système de sécurité sociale fort sur le modèle Français, modèle envié dans le monde entier et qui a été un gage de prospérité économique pendant 40 ans, jusqu'aux attaques gouvernementales de ses dernières années.
Beaucoup de Français, depuis l’affaire Depardieu, affirment à haute voix vouloir un jour devenir russe, notamment sur ma page Facebook j’ai pu le constater. Tous ne connaissent pas la Russie, mais ce pays pour eux représente quelque chose, comme une sorte de forteresse? Etes-vous d’accord avec cela?
Oui en partie. Pour l'instant c'est un pays qui semble être sur une position non-aligné par rapport à l'axe du bien censé être le monde des démocraties occidentales. En tout cas, elle participe à l'élaboration d'un monde multipolaire favorisant l'entente des peuples et est donc gage de stabilité mondiale et de prospérité économique. Les valeurs qui ont permis aux humains de vivre ensemble y sont encore défendues.
Le même phénomène a eu lieu envers la France quand le Président Chirac avait refusé de participer à la deuxième guerre en Irak. La France s'était levé contre une injustice majeure et avait suscité l'intérêt et l'admiration à travers le monde. Partout les Alliances Françaises avaient été envahies par des personnes qui voulaient apprendre le français.
La Russie représente aujourd'hui un phare guidant les gens qui refusent la vision simpliste, marchande et unipolaire du monde, et qui recherchent un peu d'enthousiasme et de chaleur humaine. Elle retrouve un peu le statu qu'avait l'URSS face au modèle tout capitalisme libéral américain, mais dans un monde qui a évolué et où les repères et valeurs sont différents.
Vous avez parlé de prendre la nationalité russe? Vous êtes donc prêt à abandonner votre nationalité française comme le prévoit la loi russe?
Et bien, je ne suis pas un expert en droit international, mais je ne vois pas d'inconvénient à abandonner la nationalité française! Mes meilleurs amis en France sont Belges, Polonais, Russes, Géorgiens. La France est aujourd’hui vendue à l'idée européenne qui ne reconnaît pas les nations en tant qu'entités souveraines. 90% des lois françaises qui sont votées par le parlement sont des lois européennes transcrites en droit français. La Commission Européenne décide du budget de la France. Le drapeau français a disparu du site de l’Élysée et nos gouvernements privatisent le système des retraites et la sécurité sociale, soit le meilleur système de protection sociale que tout le monde nous envie.
La France en tant que tel pour moi n'existe plus donc quid? Où est le problème?
Vous sentez-vous proche de la mentalité russe, et si oui comment la définiriez vous ? En quoi diffère-t-elle de la mentalité française?
Oui, je me sens assez proche de la mentalité russe, qui est une forme de résignation joyeuse, "вот как мы живем" disent souvent mes amis. Voilà comment nous vivons, traduction. "C'est dur mais on est chez nous avec nos amis et cela nous plaît, que peut-on faire d'autre?". C'est un mélange de survie au jour le jour et de vie intense de chaque bon moment de la vie sans trop se poser de question sur l'avenir.  En tout cas en province c'est comme cela que je le ressens.
En France tous est contrôlé, aseptisé, propre, rangé, légiféré, organisé, fini! Il est difficile de trouver de l'aventure comme c'était possible jusque dans les années 1950. Il n'y a plus de grandes causes dans lesquelles s'identifier sinon celles proposées par le monde anglo-saxon. C'est d'ailleurs pourquoi beaucoup partent en vacances loin, dans des destinations exotiques et aventureuses. Moi qui est vécu une grande partie de ma vie à Reims puis suis parti pour mon travail aux 4 coins de la France: Angers, Saumur, Toulouse, Lille, j'ai ressenti partout le même malaise d'être jeune avec peu de débouché et de faire face a cette situation nouvelle en France: l'ennui dans des grandes villes désertées à partir de 20h00, les tensions avec les banlieues, l'incompréhension réciproque, etc.
Quels sont vos plans et objectifs aujourd’hui en Russie? Que pensez- vous que la Russie peut vous apporter?
Dans un premier temps, je vais travailler avec les élèves de l'école de français de Perm, le temps de mieux maîtriser le russe et d'étudier le fonctionnement des structures locales. Mon expérience dans l'émission d'Andreï Makarov sur la Première chaîne m'a donné envie de participer à des émissions où il est possible de débattre calmement des questions économiques et sociales et d'apporter mon expertise, car j'ai aussi étudié l'économie politique dans un parti politique pendant cinq ans. J'écris parallèlement des articles sur la vie en Russie et aussi sur les autres sujets auxquels je m’intéresse à destination de la France.
Par la suite, je souhaiterais partager l'expérience de mes divers domaines de compétences, montgolfières, tourisme et agriculture biologique avec la Russie et principalement à Koungur. J'aimerai aider Koungur à devenir une ville modèle dans le domaine des questions d'environnement et monter une association de promotion des techniques liées à la protection de l'environnement en Oural, voire créer une maison de l'environnement et du tourisme environnemental, comme il en existe en France, associant une découverte du terroir en Montgolfière. Un tel centre serait je crois un pôle d'excellence et d'attraction pour Koungur.
Il y a ici de nombreuses possibilités. Le président Poutine et le premier ministre Medvedev ont déclaré: "2013 année de l'environnement et de l'agriculture biologique en Russie", l'occasion d'agir dans ce sens est une chance dont Koungur pourrait se saisir. La ville est idéalement située dans ce cadre, au croisement de deux axes routiers importants, un axe Nord/Sud et l'autre faisant le lien entre la Russie européenne et asiatique. La ville est proche d'un aéroport et desservie par une ligne ferroviaire. De plus, son cadre naturel et historique la chaleur de sa population, sont tout autant d'atouts qui en font une ville attractive.
J'aimerai que la Russie m'apporte, que la France ne permet que difficilement d’obtenir, un travail, de la reconnaissance et un terrain pour construire une maison et une famille. Mais j'aimerai surtout que ma présence ici permette à la Russie ainsi qu'à la France, deux grand pays avec des histoires communes sur de nombreux points, de mieux se comprendre et de travailler ensemble en dépassant les conflits politiques.
Merci Xavier Faure pour vos réponses, les lecteurs souhaitant en savoir plus peuvent consulter votre blog, qui relate votre nouvelle vie en Russie.
L’opinion exprimée dans cet article ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction, l'auteur étant extérieur à RIA Novosti.
Alexandre Latsa est un journaliste français qui vit en Russie et anime le site DISSONANCE, destiné à donner un "autre regard sur la Russie".

mercredi 23 janvier 2013

VIE DU SAINT NOUVEAU–MARTYR PIERRE (Boïarski) [2]



Pendant l’année de son service pour Dieu, il changea dix fois de paroisse. C’était la volonté de Dieu pour que ce vase choisi, cette lumière du Christ soit vue par beaucoup. De partout les gens venaient pour dire au revoir à Batiouchka. Beaucoup de larmes  coulaient dans la main de ce juste.
Par son amour, il ressemblait au Christ, il était une icône vivante. Pour tous ceux qui s’approchaient de lui, il était le plus proche, le plus cher, c’est pourquoi sa disparition était une douleur qu’on ne pouvait mesurer. La nuit, les prêtres lurent l’Evangile à tour de rôle, et une chose étonnante arriva : beaucoup entendirent des chants d’anges, et l’Eglise se remplit de chants d’une grande beauté et d’harmonie, et ces chants continuèrent jusqu’au matin. Tous ne l’entendirent pas, seulement ceux qui étaient capables de l’accepter spirituellement…
Père Pierre naquit le 28 mai 1973, dans le village de Zagvora. Son enfance s’est passée à Zalochts, à mi-chemin entre Ternopol et Potchaïev, où ses parents ont construit eux-mêmes leur maison. Ce sont des gens simples et travailleurs.
Sa naissance fut très difficile, comme s’il ne voulait pas venir dans ce monde pécheur, sachant combien il lui faudrait souffrir. Il naquit en criant, et il n’arrêta pas de crier pendant plusieurs mois, disant au monde que naîtrait un prédicateur. Dès sa naissance il fut malade, avec maladie sur maladie, les unes plus difficiles que les autres. Quand il atteignit l’âge de 15 mois, le médecin dit à sa mère : «  Amenez-le où vous voulez, je ne peux en rien l’aider… » Et il lui conseilla d’aller voir une guérisseuse (une « babka »). Les parents ne sachant plus quoi faire l’emmenèrent chez une « babka », « de bons conseillers » lui en trouvèrent une. A la première visite, la babka les reçut très bien, en leur disant qu’elle guérirait leur enfant, mais qu’il fallait revenir plusieurs fois.
Quand, au bout d’un certain temps, les parents revinrent, le visage de la guérisseuse devint grimaçant, et une haine farouche apparut, et, en regardant tantôt les parents, tantôt l’enfant, elle hurla : « Reprenez cet enfant, que je ne le vois plus, je me suis sentie mal après votre visite, j’ai perdu toutes mes forces, et l’argent que vous m’avez donné, je ne peux le prendre dans les mains, il me brûle. Sortez de ma cour, et que je ne vous vois jamais plus. Qui m’avez vous emmené ? Je me sens très mal avec lui. Qui m’avez-vous emmené ?»
Nadièjda, la maman, partit en larmes avec son enfant et avec Michael le père. Et la babka hurla encore longtemps derrière eux, déversant sa haine sur eux et sur leur enfant.
La mère pleura tout le temps du retour, elle pensait que si la babka  ne les recevait pas, c’est parce que l’enfant devait mourir. Et elle comprit, seulement après la mort de Père Pierre, que la force de Dieu gardait le chemin de Père Pierre depuis son enfance, depuis sa naissance, il était un vase choisi.
Quand les parents ramenèrent l’enfant  à la maison, il devint encore plus malade. Sa mère le conduisit à l’hôpital (« méningite avec complications cérébrales ») et quand sa mère vit son enfant avec sa tête gonflée, elle pria en demandant à Dieu de le garder en vie au moins jusqu’à 20 ans, pour voir ce qu’il deviendrait. Elle oublia son audace devant Dieu, et seulement 20 ans après, quand Prêtre Pierre quitta cette terre de péchés, elle se souvint de sa prière. Les voies de Dieu sont impénétrables.

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Traduit du russe par Jeanne O.
d’après
Le texte publié avec la bénédiction de
(+) l’Archimandrite Zossime
et des parents du saint nouveau martyr
Pierre
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Дедо Добри, странник Христа ради/ Grand-Père Dobry, pèlerin du Christ [II] Video ( Bulgare/Italien



Il y a quatre ans, j'ai eu le plaisir de le rencontrer et de prendre tout de suite plaisir à sa gentillesse et sa simplicité innocente. Les gens de Sofia le connaissent comme le staretz Dobri Dobrev du village de Baylovo. C'est un staretz de 96 ans qui pouvait souvent être vu debout devant l'église de Saint-Alexandre Nevski ou de Méthode et Cyrille et de leurs cinq disciples avec sa tirelire en métal, mendiant de l'argent. Il donne l'argent collecté pour la rénovation des monastères et des églises ou aux pauvres.
Je l'ai rencontré à l'église Sainte Kyriaki, quand j'ai assisté à la Sainte Liturgie qui était dirigée par plusieurs évêques, en présence des reliques pleines de grâce du saint roi Etienne Miloutin. Simplement, il est entré par la porte de l'église, s'est tenu debout devant les reliques et comme un jeune garçon, a fait quelques prosternations. C'était une scène étonnante, surtout en raison du sentiment d'indignité, quand Dieu traverse notre chemin de vie avec un de Ses hommes justes.
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Haïjin Pravoslave (339)


Le Nom Ineffable
Prononcé avec ferveur
Bénit toutes choses

上帝 的 朋友 (L'ami de Dieu)

mardi 22 janvier 2013

VIE DU SAINT NOUVEAU–MARTYR PIERRE (Boïarski) [1]



« Il n’y a pas de plus grand bonheur que de donner sa vie pour Christ. » Prêtre Pierre, nouveau –martyr.
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[Vingt] années  se sont écoulées depuis la mort volontaire le 17 novembre 1993 du prêtre Pierre, ce jour-là, il y avait de gros nuages sombres et de la pluie. Bien que ce fût un lundi, jour de travail, il y avait pour honorer la mémoire du martyr 4.000 chrétiens venus d’Ukraine, de Russie, de Biélorussie et de Pologne, et 30 prêtres, sans compter les moines, les moniales et le chœur.
A la fin de la pannikhide, quand ont commencé les homélies sur la tombe, les nuages se sont éloignés, et le soleil au-dessus de la tombe s’est mis à jouer. Beaucoup ont dit : «  Quel soleil ! Je n’en ai jamais vu de semblable dans ma vie » et beaucoup pleuraient.
Père Pierre était comme un être purifié dès le sein de sa mère. Il aimait dire  « Il n’y a pas de plus grand bonheur que de donner sa vie pour Christ. ». Voilà l’amour qui brûlait pour le Seigneur dans son âme, et ces paroles témoignent de la grâce qu’il avait acquise en Dieu, Le prêtre Pierre est allé sur son Golgotha, et a pris sur lui la croix du martyre pour le Christ le 17 novembre 1993.
Comme il l’avait prédit, on n’a retrouvé son corps que le quatrième jour après sa mort. Il est terrible de voir avec quelle haine et méchanceté on s’est acharné sur lui. (Peu de temps après son ensevelissement, Père Pierre est apparu –en rêve- à un de ses enfants spirituels, et lui a raconté qu’on lui avait brûlé les yeux avec un appareil à brûler les soies des porcs, sans tenir compte de ses horribles souffrances. Père Pierre mourut en priant et toujours en faisant le signe de la croix : trois des doigts de sa main droite sont restés dans cette position. Après plusieurs essais , on a essayé de les réunir, les doigts se sont remis dans la même position pour glorifier le Père, le Fils et le Saint Esprit.
Toute la vie et la mort de Père Pierre furent une prière continuelle de louanges et de remerciements à la Sainte Trinité.
Quand, le 21 novembre 1993 on a déposé son cercueil, il y eut un bruit et une colonne de feu apparut dans l’église, et le soleil semblait jouer comme à Pâques. Et beaucoup de personnes en voyant cela, sanglotant et pleurant leurs péchés, devinrent croyantes, et elles louèrent Dieu.
Toute la journée et toute la nuit, il y eut des prières près du corps du martyr. Beaucoup vinrent pour avoir la chance de voir encore « Batiouchka ».


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Traduit du russe par Jeanne O.
d’après
Le texte publié avec la bénédiction de
(+) l’Archimandrite Zossime
et des parents du saint nouveau martyr
Pierre
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