"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 24 octobre 2009

Un saint Fol-en-Christ au cœur d'Athènes (3)


Il a sauvé une femme du péché mortel de l'adultère ...

Nicoletta prit ensuite une grande gorgée de café et se mit à raconter son histoire avec Jean le Fou...

"Un soir," dit-elle "il y a peut-être dix ans ou plus, j'ai vu un jeune homme errant sans but dans notre quartier. Je l'ai regardé avec insistance, parce que je pensais que c'était un cambrioleur. Soudain, j'ai remarqué que Jean le Fou sortait en hâte de son immeuble et marchait rapidement dans la direction de la seule maison sans étage du quartier, où une famille de quatre personnes vivait comme locataires.

Le fou s'assit carrément sur les marches de devant, et se mit à chanter les hymnes à la Toute Sainte [Mère de Dieu] à haute voix. Il aimait surtout chanter "O Vierge pure ...."

Deux heures passèrent, mais le fou continuait à chanter des hymnes. Je suis sortie et lui a dit d'arrêter. Puis j'ai remarqué que le jeune homme s'enfuyait rapidement à pied. Le fou se leva et alla dans la maison. Je le suivis, par curiosité, pour voir ce qui se passait. Je dois avouer que mon esprit était sombre. J'ai sonné à la porte et une jeune femme a ouvert la porte.

Jean le Fou était assis à la table de la cuisine, mangeant quelque chose que la jeune femme lui avait servi. A côté de lui se tenaient son fils de cinq ans. Se tournant vers l'enfant, le fou se mit à lui dire que l'un des dix commandements de Dieu est celui qui dit: "Tu ne commettras pas d'adultère".

"Tu sais Georgie, l'adultère n'est pas quelque chose que Dieu aime. L'adultère ouvre une large porte à Satan, qui entre alors dans la maison et fait des ravages. C'est alors que la famille se désagrège, et les maladies et la douleur et la haine entrent par les fenêtres et chassent la bénédiction de Dieu qui a été donnée par le sacrement du mariage. L'homme et la femme, comme ton papa et ta maman, deviennent une seule chair par le mariage cher Georgie, un seul corps. L'adultère, c'est comme se couper le bras.

Je dois admettre que je me sentais très en colère ....

"Qu'est-ce que tu dis à ce pauvre enfant, misérable créature?" dis-je. La jeune femme éclata en larmes et dit entre deux sanglots "Il parle de moi, laisse-le, ne le gronde pas..."

Mais aussitôt, Jean le Fou se leva et partit. La jeune femme avoua alors qu'elle avait projeté de tromper son mari avec un jeune homme qu'elle avait rencontré dans une cafétéria, où elle était allée avec une de ses amies pour prendre un café. Elle lui dit que le jeune homme était supposé la rencontrer chez elle, tirant ainsi parti de l'absence de son mari, tandis il était hors de la ville pour affaires, mais Dieu l'avait protégée, et le jeune homme n'était pas venu.

"J'ai échappé de peu à une énorme catastrophe, chère Nicoletta. J'aurais brisé ma famille et mon mariage. Quand Jean le Fou frappa à la porte, je pensais que c'était ce jeune homme, et je n'aurais pas eu la force de le renvoyer. Heureusement que Dieu m'a empêchée de commettre un péché terrible..."

"C'était le fou qui t'a sauvée," lui dis-je, "parce que le jeune homme était en effet parvenu jusqu'ici, mais le fou était resté assis à ta porte à l'extérieur pendant des heures, chantant sans cesse, tandis que le jeune homme faisait les cent pas à l'extérieur. N'as-tu pas entendu? Lui ai-je demandé...
+

"J'avais entendu", interrompit le boulanger, "que Jean voulait devenir prêtre, depuis qu'il était enfant. Mais alors, il y eut l'occupation allemande, puis la guerre civile, il n'a jamais réussi à terminer sa scolarité. Il a seulement réussi à apprendre à lire et à écrire un peu. Ainsi, alors qu'il était encore relativement jeune, il est allé chez l'évêque et lui a demandé de l'ordonner prêtre, l'évêque l'avait dissuadé, et lui avait recommandé d'aller plutôt d'abord à l'école.

Mais maintenant, avec toutes ces choses qui se disent au sujet de Jean, et avec tout ce que je sais personnellement de lui, je peux dire avec certitude qu'il se peut que Dieu n'ait pas fait de lui un prêtre, mais Il l'a indubitablement sacré évêque dans notre quartier. Ces derniers mots de Monsieur Apostoly ont été noyés dans ses sanglots et ses larmes ....


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Prier (313)



Le Royaume est en toi
Tu en franchis le seuil
En priant dans ton cœur

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Le Goulag de Piteshti/Video (Anglais)

vendredi 23 octobre 2009

Un saint Fol-en-Christ au cœur d'Athènes (2)


Un jour, Jean le Fou n'est pas allé au travail. Monsieur Apostoly, le boulanger était inquiet. Il n'avait jamais été absent du travail. Alors il a envoyé quelqu'un à son appartement. Avant d'arriver à l'appartement, il a vu le fou tenant une pelle, qui nettoyait les collecteurs d'eaux pluviales dans la rue et les vidait de la saleté et des détritus qui les bloquaient.

"Hé toi! As-tu vraiment perdu la tête?" cria-t-il. "Monsieur Apostoly t'attend à la boulangerie et tu nettoies les collecteurs d'eaux pluviales? Penses-tu que le Conseil de la ville va t'engager de cette façon?"

A quoi il répondit:

"J'essaie de trouver deux pièces de monnaie que j'ai perdues, depuis ce matin. Mais je ne me souviens plus dans lequel des cinq drains elles sont tombées, alors je les ai ouverts tous les cinq. Et, comme je les avais ouverts, j'ai pensé que je pourrais aussi bien nettoyer les saletés pendant que j'y étais, dit en riant "l'insensé". "Alors, retourne vers Monsieur Apostoly et dis-lui que je travaillerai plus demain, pour compenser les heures où j'étais absent aujourd'hui. Hé, c'étaient deux pièces ensemble... ce n'est pas une petite somme" ajouta-t-il.

On peut seulement imaginer l'exaspération du boulanger. Dès qu'il a appris la farce de fou, il menaça de le licencier. Cinq heures plus tard, Jean le Fou avait achevé sa mission et il rentra chez lui, très content.

"Eh bien, as-tu trouvé tes pièces? Lui a demandé l'épicier un air moqueur. "Tu devrais aller voir le maire et les lui demander, pour avoir nettoyé les égouts, dit-il en se moquant de lui.

Mais, plus tard cet après-midi-là, le ciel commença à s'assombrir. Des nuages noirs menaçants s'assemblèrent, suivis par la foudre et le tonnerre et une violente averse. Les rues se transformèrent rapidement en rivières, balayant tout sur leur passage - y compris les voitures dans la rue. De nombreuses catastrophes furent enregistrées dans la commune: maisons, magasins, entrepôts furent inondés. Des biens furent perdus. Le Service d'incendie ne pouvait pas traiter l'ensemble des appels d'urgence pour les sauvetages ...

Le lendemain, pour évaluer personnellement les dégâts, le maire visita les régions touchées de sa juridiction. Tous les citoyens de sa municipalité l'interpellèrent au sujet de la tempête qui avait bloqué les égouts. Il est finalement allé dans le quartier de Jean le Fou. Là, il n'y avait pas des dommages à cause de l'inondation. L'épicier qui avait repéré le maire, s'approcha de lui et lui dit:

"Monsieur le Maire, vous devriez aller remercier Jean le Fou qui a fait le nettoyage de ces collecteurs d'eaux pluviales ce matin. La folie du fou nous a sauvés, grâce à sa recherche obstinée de ses deux pièces perdues!

Mais le boulanger a également dit les mêmes choses au maire:

"Il est heureux, Monsieur le Maire que le fou ait nettoyé les égouts pluviaux, sinon on se serait noyés après une pluie comme ça. Sa folie nous a sauvés d'un sort pire encore."

"Il semble que les fous puissent être nécessaires aussi", a dit le maire avec un sourire.

+

John le Fol-en-Christ, avait l'habitude de porter des vêtements très usés. Nombreux sont ceux qui avaient pitié de lui, le voyant en cet état, et ils lui donnaient de l'argent. "Tiens, prends ça toi le fou, et achète-toi un pantalon et une chemise décente." Il les remerciait et prenait l'argent. Il plaçait ensuite l'argent dans une enveloppe, y ajoutait un peu plus d'argent tiré de son propre salaire, puis allait en cachette et glissait l'enveloppe sous la porte de ceux dont il savait qu'ils étaient dans le besoin.

Chaque fois qu'il allait dans un supermarché, il achetait des choses très inhabituelles. Il mettait même différents articles pour femmes par exemple dans le panier d'achat, et cela faisait rire les caissières. Le propriétaire du supermarché était désolé pour lui, et avait même donné des instructions de n'accepter en paiement que la moitié de la valeur totale des articles qu'il avait achetés.

Un jour, la curiosité de quelqu'un lui fit chercher la raison de ces agissements, et il décida de découvrir ce que le fou faisait avec toutes ces emplettes. Donc, il le suivit un jour en secret. Jean le Fou alla dans un coin reculé de la petite place de sorte qu'il ne serait pas observé par les passants et il commença à séparer et à regrouper les différentes choses achetées. Il commença alors à tirer les sonnettes (comme il avait l'habitude de faire) et à laisser les sacs avec les courses devant la porte.

Les articles pour femme qu'il avait l'habitude d'acheter, il allait les apporter à une pauvre étudiante, Katerina, issue d'une grande famille avec de nombreux enfants, elle en avait grand besoin.

Le jour de sa mort il y a huit ans, tout le monde dans le quartier avait une histoire à raconter à propos des "incartades" du fou : Anastase, le concierge de l'immeuble où habitait le fou, a commencé à raconter l'amour qu'il avait pour l'Église.

Il allait à l'église, presque chaque jour. Le dimanche, il arrivait même avant le prêtre. Il allumait son cierge, s'agenouillait devant toutes les saintes icônes, puis allait à sa place à l'entrée de l'église, se faisant passer pour un mendiant. Tout l'argent qu'il collectait , comme me l'a révélé le prêtre, il allait secrètement le déposer dans le tronc des aumônes pour les pauvres et les personnes âgées.

Un jour, la gardienne l'a vu au tronc des aumônes, et elle a pensé qu'il essayait de voler l'argent. Elle a donc couru avertir le prêtre. "Père, Jean le Fou a mis la main dans le tronc des aumônes!" a-t-elle crié. Le prêtre a ensuite observé avec précaution et secrètement ce qu'il faisait. Il a vu le fou tirant de l'argent de ses poches et le déposant dans le tronc.

"Que diable fais-tu là, toi le fou?" a crié le prêtre. Et Jean le Fou a répondu: "Eh bien mon père, vous voyez, j'ai un trou dans ma poche, et ainsi, pour empêcher l'argent de tomber par le trou et le perdre, je l'ai mis dans la boîte pour que la Toute Sainte [Mère de Dieu] le garde et le donne à d'autres plus pauvres que moi! "

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Prier (312)



Il est plus louable
D'être charitable à ta porte
Que saint au lointain
En ton imagination

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

jeudi 22 octobre 2009

Un saint Fol-en-Christ au cœur d'Athènes (1)


"La Folie en Christ" a toujours été appréciée comme l'un des plus émouvants chapitres du volumineux livre des saints de notre Église orthodoxe. Un page de plus a été ajoutée à ce chapitre, c'est l'histoire qui nous est racontée par un humble lévite de l'Evangile, qui vis dans les montagnes bénies d'Agrafa dans le Nord de la Grèce.

Son récit concerne un Fol-en-Christ contemporain, qui a vécu dans l'un des nombreux quartiers lointains, sans visage et inaccessibles d'Athènes.

Jean le Fou, qui est le personnage central de sa narration, vivait dans un minuscule appartement modeste qu'il avait hérité de sa mère, l'un des vingt appartements que comprenait l'immeuble en copropriété. Il travaillait à la boulangerie de quartier et commençait à travailler à l'aube. Dans cette boulangerie où il travaillait, il remplissait tous les jours deux sacs avec des miches et des petits pains, et se hâtait de les distribuer aux vieillards, aux femmes et aux étudiants de son quartier.

" Voilà! Je pensais que je pourrais vous donner quelques pains frais, un cadeau de Monsieur Apostoly le boulanger, afin que vous le commémoriez dans vos prières" disait-il.

La vérité était que Jean le Fou utilisait une grande partie de son salaire pour fournir du pain aux pauvres de son quartier. Il disait à Monsieur Apostoly qu'il aidait seulement quelques amis malades, et qu'il était payé pour sa peine ...
+
Mais comment pouvait-il savoir qui étaient les pauvres de son quartier?

Eh bien, il avait pris l'habitude de tirer indistinctement les sonnettes, non seulement dans sa copropriété, mais aussi dans les immeubles voisins. Il se présentait à tout le monde et il demandait s'il pouvait les aider en quoi que ce soit:

"Et comment vous êtes-vous réveillé ce matin? Avez-vous un problème pour lequel je puis vous être utile? Comment vont vos enfants?"

Au début, certains le snobaient. D'autres lui claquaient leur porte au nez, refusant de lui parler - de toute évidence gêné par sa présence inattendue. Mais il y en avait d'autres qui attendaient effectivement la venue de Jean le Fou, afin de pouvoir entendre un mot gentil de sa part. Finalement, il était parvenu à tous les connaître, il était arrivé à connaître leurs particularités, mais aussi les éléments de leur caractère.

Le soir, Jean le Fou se retirait dans son humble demeure, et il priait. Il aimait à réciter le livre des Psaumes, en faisant valoir à quelqu'un qui lui demandait pourquoi, qu'ils avaient pour but de chasser les petites bestioles (démons) du quartier..."

Il avait l'habitude de le lire à si haute voix, si bien qu'un nouveau locataire qui ne le connaissait pas bien, appela la police pour se plaindre qu'il troublait la paix! Toujours sur une base quotidienne, le fou encensait tous les appartements, à partir du dernier étage et jusques en bas. Il allait même dans les arrière-cours et encensait là aussi. Et quand quelqu'un était malade, il allait lui rendre visite et, après l'avoir encensé et avoir fait le signe de la croix sur lui, il lisait en hésitant, avec son faible niveau d'instruction, les paroles de l'épître de saint Jacques...

"Priez les uns pour les autres, de sorte que vous puissiez être guéris", leur disait-il. Il les exhortait à aller à la confession, "pour ainsi être guéris par le plus grand des médecins, notre Christ..."

Très souvent, après être rentré de la boulangerie, il se saisissait d'un balai et balayait l'immeuble tout entier, "pour le garder propre", comme il disait.

Il aimait intervenir avec un sourire auprès de ceux qui se disputaient publiquement au sujet des partis politiques, dans les cafés (dans les temps anciens, il y avait des discussions enflammées sur les partis politiques):

"Ah, les gars, pourquoi comptez-vous et mettez-vous vos espoirs dans des boîtes en fer blanc et des cymbales? Au lieu de vous quereller, vous devriez prier Dieu de nous envoyer un David pour roi. Il pouvait résoudre les problèmes, parce que ses genoux avait saigné à la suite de ses longues supplications et prières. Mais qu'est-ce que vos gars si malins font? Leurs supplications ne sont concernées que par les commissions, et ils ne font qu'un avec la corruption... Ils vous prennent pour des idiots et ils se moquent de vous, " avait-il l'habitude de leur dire.

"Fiche le camp, Jean le Fou! répondraient-ils et, pour l'éviter tout à fait, ils l'envoyaient faire une course. Mais il disait toujours: "Ne misez pas sur les gouvernants. Ayez votre espérance en Dieu seulement". (A suivre)

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Staretz Ephraim: Solidarité


Elder Ephraim

"Chacun doit porter les faiblesses des autres.
Qui est parfait?
Qui peut se vanter d'avoir gardé son cœur pur?
De fait, nous sommes tous malades,
et quiconque condamne son frère,
ne perçoit pas qu'il est lui-même malade,
parce qu'un malade
ne condamne pas un autre malade."

Staretz Ephraim

Prier (311)



Tu ne peux rien partager
Des souffrances du Christ
Ce serait un immonde blasphème
Mais tu peux ajouter à Sa joie
En acceptant de vivre en Lui

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Monastère de Cantauque: Chant à la Mère de Dieu

mercredi 21 octobre 2009

Le repentir dans les idéogrammes chinois


Repentance



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Repentance


Ce qui précède est le terme utilisé pour repentir en Chinois, tel qu'on l'utilise dans la plupart des bibles ( Par exemple "Repentez-vous car le Royaume des Cieux est proche."(Matt 4:17). 悔改

Le premier caractère, 悔 (prononcé “houï” ou “hou-èille”), signifie être désolé; le second, 改 (”gaïlle” prononcé comme dans le mot anglais guy), signifie changer ou corriger. [...] En Chinois le sens du mot est explicite: changement et correction par le repentir. Parfait.

Et il y a plus encore. Le caractère houï, 悔, a sur la gauche le caractère utilisé pour le mot cœur (心) insistant sur le fait que le repentir ressenti, est quelque chose du cœur, exactement comme les écrivains de la Bible comprenaient que le cœur était le siège des émotions et de l'intellect. A droite, est le caractère signifiant "tout" ou "chaque" , (par ex.. 每天, signifie chaque[每] jour[天]”). Le repentir doit s'appliquer à tout ce que nous avons fait.

Après le repentir et le regret, il y a le changement (改) qui est crucial. Ici encore nous avons deux parties, la gauche et la droite. A gauche, nous avons 已, dji, qui signifie “soi-même” ou “le sien propre”. La partie droite signifie littéralement “fouetter” or “frapper”, elle a en définitive le sens de changer. Notre propre changement, la correction de nous-mêmes.

“Hou-aille Gaïlle” - Repentir conduisant à la correction

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
.

Prier (310)



Si tu n'entends pas
Ce que Dieu veut te dire
Demande-toi si ce n'est pas
Parce que tu t'es éloigné de Lui

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Liturgie Slave

mardi 20 octobre 2009

Moine Moïse de la sainte Montagne: La confession



La confession est un commandement donné par Dieu, et c'est l'un des sacrements de notre Église. La confession n'est pas un acte formel, habituel ( "pour être tranquille", ou "en vue des jours de fête à venir"), forcé et sans préparation, venant d'un devoir ou d'une obligation isolés et uniquement pour [accorder] un soulagement psychologique . La confession doit toujours être combinée à la repentance. Un saint staretz de la Sainte Montagne avait coutume de dire: "Beaucoup se confessent, mais peu se repentent! (Staretz Aemilianos du monastère de Simonopetra, sur la Sainte Montagne).
La repentance est un processus interne de contrition et de regret librement voulu, que nous éprouvons pour nous être éloignés de Dieu par le péché. Le vrai repentir n'a rien à voir avec la douleur intolérable, le chagrin excessif et les implacables sentiments de culpabilité. Ceci ne serait pas le repentir sincère, mais un égoïsme secret, un sentiment que notre «moi» est foulé aux pieds; une colère qui s'adresse à notre moi, qui alors demande vengeance, car il est démasqué et couvert de honte - chose qu'il ne peut pas tolérer. La repentance signifie un changement dans nos pensées, notre mentalité, c'est une volte-face, c'est une greffe de moralité et un sentiment d'horreur du péché. Le repentir, signifie aussi un amour de la vertu, la bienveillance, et un désir, une volonté et une forte disposition à être réunis au Christ par la grâce de l'Esprit Saint Omnipotent. La repentance commence dans les profondeurs du cœur, mais elle aboutit nécessairement dans le sacrement de la Confession divine et de sacrée.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Prier (309)



N'attends rien du monde
Qui te juge et te condamne
Attends tout du Christ
Et de Sa grande miséricorde
Qui enveloppe tout dans Son Amour

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

lundi 19 octobre 2009

La Dépression: L'ennemi silencieux ( Métropolite Hiérotheos


Avec ce titre d'"épidémie silencieuse", un journal hebdomadaire à grand tirage a parlé de la maladie de notre temps, qui n'est autre que la dépression. Ceci a également été vérifié par l'Organisation Mondiale de la Santé. Il s'agit d'une maladie épidémique qui se répand de plus en plus avec le passage du temps, cependant elle est également silencieuse, elle est muette, car elle n'est pas évidente pour ceux qui ont été "contaminés" par elle. Ils ne la révèlent pas, ou ne l'expriment pas, cependant, quand on approche les gens qui sont possédés par celle-ci, on peut déceler sa présence.

Pour faire face à ce problème, une ligne téléphonique a été inaugurée, récemment, pour les personnes qui souffrent de dépression, afin qu'elles puissent communiquer avec des spécialistes à l'autre bout de la ligne. Durant le premier mois de fonctionnement du programme, la ligne a reçu 391 appels. Elle a reçu 17 appels par jour en moyenne, et chaque appel a duré 15 minutes. Les pourcentages après le premier mois de fonctionnement du programme sont indicatifs. 69% des appels proviennent de femmes. 42,6% étaient des personnes de 31 à 45 ans. 72% étaient résidents de la capitale. 44% étaient célibataires et 47,9% étaient des personnes ayant eu une éducation supérieure. (Données extraites de l'édition du week end du 12-13 juillet du journal Le Monde de l'Investisseur [Kosmos tou ependiti]).

La psychiatre Maria Economou qui est la scientifique responsable de la Ligne, a déclaré entre autres "qu'il était tout à fait évident que ceux qui appelaient avaient sérieusement besoin de parler à un spécialiste, de façon anonyme et confidentielle."

Je crois que cette dernière observation indique combien de nos semblables de nos jours - avec le genre de vie qu'ils mènent - n'ont personne à qui parler et avec qui partager les problèmes qui les tourmentent, et aussi combien ils sont possédés par la peur - ce qui explique pourquoi ils cherchent à parler de façon anonyme et confidentielle. Cela montre comment la plupart des gens sont isolés, ont peur de la société, et se referment hermétiquement sur eux-mêmes. Ils n'ont en outre aucune vision de l'avenir, et aucune occupation dans leur vie quotidienne, ils souffrent d'agoraphobie (qui est la cause de leur repli sur eux-mêmes) et, par conséquent, ils s'enfoncent progressivement dans une mer de dépression. Une personne qui est inspirée par la vie, qui a des occupations et les buts, qui est une personne libre, sans aucune crainte et dépendances, qui a des gens authentiques avec qui elle peut converser et s'exprimer, ne peut pas atteindre le stade de la dépression.

Dans l'Église, il y a le sacrement de la Confession, au cours duquel les gens peuvent ouvrir leur cœur, librement et révéler les ulcères de leur âme à leur père spirituel (à travers lequel le Christ lui-même travaille) et ainsi être guéris et libérés intérieurement des diverses conditions internes qui sont extrêmement pénibles pour eux. Le Père spirituel fonctionne comme médecin, et non comme juge, il écoute principalement et console. On peut également trouver de vrais amis dans l'Église, des amis avec un amour désintéressé, à qui l'on peut exprimer plus facilement les questions qui nous préoccupent.

En tout cas, le traitement de la dépression (quand elle n'est pas attribuée à une cause organique, ce qui nécessiterait un traitement spécial, mais est de nature psychologique) est confronté à une vigueur vitale, à la recherche de vrais amis qui soient dignes de confiance , et à une honnêteté envers soi-même.

Et un point important: la plupart des gens de notre époque sont des maniaco-dépressifs qui tourmentent leur moi sans aucune raison, ce qui équivaut à une auto-flagellation. Au lieu de cela, ils devrait faire preuve de miséricorde envers eux-mêmes!

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Prier (308)



Quand tu as bien vu
Toutes tes fautes
Regarde le Christ
Et reprends ton cheminement
Dans Sa miséricorde

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Valaam

dimanche 18 octobre 2009

Stella, le petit moineau de Dieu, une Folle-en-Christ moderne (4)


Chrysoula découvrit que le 3 Juin 2005, à 6:10 heures, une femme non identifiée (les moineaux n'ont pas de nom!) avait été tuée dans un accident de voiture, près de sa maison. Sa mort fut instantanée. Toutes les recherches prouvèrent que la femme non identifiée était bien Stella. Elle avait été écrasée en traversant la route, par une voiture conduite par un officier de l'armée qui roulait à une vitesse dangereuse. Elle a été écrasée. Seul son visage était visible (comme le montrent les photos de la police en charge de la circulation).

Le corps de Stella resta dans l'Hôpital Aesclepion jusqu'au 18 Juin 2005 et il a ensuite été transféré à la morgue de l'Hôpital Central populaire d'Athènes, où il est resté parmi les corps non réclamés jusqu'au 20 Juillet 2005, après quoi, il a été libéré pour enterrement. Le Bureau des pompes funèbres qui a traité l'enterrement nous a informé que le service funèbre n'avait pas été fait et qu'il y avait seulement eu une prière du Trisaghion sur la tombe.

Il convient de noter que tous ceux d'entre nous qui avaient été impliqués dans sa recherche parlait d'elle dans ses prières, en disant: "Si tu peux nous entendre, si tu es auprès de Dieu, conduis-nous, aide-nous...". Et elle nous a aidés, nous avons été conduits à sa tombe "inexistante" marquée sous le chiffre 8915, tombe qui était envahie par les mauvaises herbes, à l'extrémité Est du cimetière du district Zographos...

Quarante jours après la fête de Pâques, un an après son repos, l'office des funérailles de Stella a été accompli dans le temple sacré de la Source Vivifiante, qu'elle avait l'habitude de fréquenter au cours de la période pascale. Le prêtre avait dit à propos de Stella: "Elle avait son comportement fou, mais elle disait des choses correctes et elle est toujours venue ici chargée de nourriture pour les pauvres, avec du pain sacramentel [Prosphore], de l'huile et du vin pour la Sainte Communion... elle avait même fit peindre à ses frais l'icône de Saint Marina pour notre Église...".

Le 3 Juin 2006, son service commémoratif annuel a eu lieu - avec son Evêque préféré, le Père Hiérotheos comme célébrant, au monastère de la Nativité de la Vierge Marie (Hossia Pelaghia), à Akrefnio.

Dans une de nos dernières rencontres, elle avait dit: "Cette vie m'a fait me sentir comblée. Le Seigneur m'a tout donné. Un seul souhait n'a pas été remplie: je voulais baptiser deux enfants, pour qui j'aurais donné le nom de Saint-Nectaire et celui de notre Sainte Mère, mais personne n'a voulu de moi en tant que marraine." Quand je lui ai dit que j'essaierais de baptiser deux enfants à sa place, et qu'en fait, quand ils auraient grandi je leur parlerai de "leur véritable marraine", elle fut très joyeuse, et elle s'écria: "Maintenant, je suis en paix. Je suis prête à partir".

NOTES MANUSCRITES DE STELLA


- Rien, je n'ai rien fait de bon et de juste dans ma vie. Si je sais lire ou étudier ou écrire dans la langue grecque de ma patrie ou tout autre chose, petite ou grande, est-ce bénéfique pour mon prochain? "

"D'autres ont fait beaucoup de bonnes choses, et ils les font tout à fait sans bruit, avec patience. Avec l'aide de Dieu, vraiment de grandes choses. Le Seigneur Dieu est vivant. Avec son aide, je ne désespère pas - il ne m'abandonnera pas dans le désespoir. Je n'ai rien fait de correct. Je n'ai pensé à rien de correct. Je suis coupable, je mérite des nombreux châtiments.



Dieu est mon espoir pour tout. Il ne sera Jamais victorieux, et en aucune manière, cet ennemi de mon âme. Styliani.


Dans la garde de Dieu. Oui, du Christ. "Je suis un étranger et un voyageur sur la terre". Mon espoir est en toi qui me fait vaincre les adversaires.


Mon Dieu, je Te remercie. Mon Christ. Sainte-Catherine, intercède pour moi, le 25 Novembre. Saint Stylianos, 26 Novembre.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Prier (307)



Il n'est de liberté qu'en Christ
Et la plus absurde prison
Est celle de ton moi
Que tu veux imposer aux autres

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Acathistes et Offices

Sur

ACATHISTES

Dessin du Protodiacre Pol HOMMES
Patriarcat de Moscou


Icône du Protodiacre Pol HOMMES
Patriarcat de Moscou


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TROPAIRES AUX SAINTS OCCIDENTAUX:



28 Septembre: Mémoire de sainte Liobe

Преподобная Лиоба

Ton 7

Tropaire à sainte Liobe, higoumène de Bischofsheim
au diocèse de Mayence, (Natalice en 779 A.D.)

Venue d'Angleterre, tu étais la parente*
Du saint hiérarque de Mayence Boniface.*
Par ses prières instantes, tu t'en allas*
Avec quelques compagnes dans un monastère.*
Que tu dirigeas avec amour et sagesse.*
Sainte Liobe prie Dieu qu'il ait pitié de nous!
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