"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 22 mars 2025

Métropolite Néophytos: Apprenez à prier sans cesse en 3 étapes simples



« Comment prions-nous pendant la Divine Liturgie ? Je vous ai dit que nous n'y allons pas pour prier. Cependant, certains d'entre nous, du fait qu'ils prient beaucoup à la maison, ou dans leur voiture, ou au travail, lorsqu'ils assistent à la Liturgie, leur cœur continue à prier, sans cesse. Vous comprenez ce que je veux dire ?

 

Nous n'allons pas à la Liturgie en tenant un chapelet à la main. Pendant que le prêtre dit : « Pour la paix d'en haut et le salut de notre âme », nous disons : « Seigneur Jésus-Christ, ayez pitié de moi ». [Prêtre] : « Pour notre archevêque Chrysostome... » [Nous continuons], »Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de moi. » Ce n'est pas la bonne façon de faire, mon enfant. Ce sont des choses malsaines. 


Nous n'avons qu'une seule Divine Liturgie par semaine, pas deux. Nous avons notre chapelet et nous prions avec à la maison. Et je vous demande de prier beaucoup avec lui. Mais seulement à la maison. Au travail. Dans votre voiture. En marchant, au lit, comme vous voulez, comme vous pouvez. 


Saint Ephrem de Katounakia a dit : « Quand tu te lèves le matin, tu t'assieds, la première chose que tu dois faire, c'est de te signer ». D'une manière décente, pas en jouant d'un instrument de musique *! Tu fais un bon signe de croix en disant : « Gloire à Dieu ! » « Merci de m'avoir jugé digne de me réveiller de ma mort. » Car le sommeil est une petite mort. Tu ne te réveilleras peut-être pas. Tant de gens se sont endormis et ne se sont jamais réveillés. Ils ont dormi « du sommeil de la mort ». Alors, tu te lèves et tu dis : « Gloire à Dieu mon Christ, qui m'a donné la vie aujourd'hui. » « Que Ta force vienne pour ce jour aussi, mon Dieu. » C'est ce que les gens disaient autrefois. Je me souviens de mon père qui le disait le matin, lui qui ne savait pas comment signer un document. Ensuite, tu iras à la salle de bains.

 

Ce n'est pas l'évêque de Morphou qui dit ces choses, mais saint Ephrem de Katounakia. Un grand hésychaste du Mont Athos. Un disciple du grand saint Joseph l'Hésychaste. Il m'a dit : « Ensuite, tu iras te laver dans la salle de bains. » Tu continues, « Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de moi », tranquillement, doucement, le saint t’instruit. « Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de moi. » « Mon Seigneur Jésus, aie pitié de moi. » « Sainte Mère de Dieu, aide-moi aujourd'hui comme toujours. Et maintenant, vous allez à la salle de bains. Vous vous lavez les mains et au lieu de vous dire : « Est-ce que j'ai l'air bien aujourd'hui ? » « Et mes rides ? » « Comment est ma moustache ? » je ferais mieux de prier : « Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de moi. » Ou encore : « Aie pitié de tous les enfants de la terre et ensuite de mes enfants aussi. » C'est ainsi que les gens priaient autrefois. Et leurs prières étaient exaucées par Dieu parce qu'ils priaient d'abord pour les enfants des autres, puis pour les leurs.

 

Mais nous, nous prions pour notre Anthony, notre Dimitri, notre Maria et c'est tout ! Et c'est tout ! Personne d'autre. C'est tout notre monde. C'est ainsi que notre cœur commence à recevoir un signal. Un signal ou une fréquence avec notre Dieu trinitaire. C'est de là que part la Divine Liturgie. La Divine Liturgie commence dans votre lit, quand vous vous levez, quand vous allez au lavabo où vous vous lavez, puis quand vous allez vous rhabiller. La prière recommence. Commémoration des noms à nouveau. Si vous commémorez des noms, c'est aussi une prière. Vous n'avez pas besoin de dire « Seigneur Jésus-Christ, ayez pitié de moi » tout le temps. Par exemple, je sais qu'Irène va subir une opération difficile ce jour. « Mon Christ prend soin d'Irène aujourd'hui, saint Nicéphore, Saint Cyprien, intercèdez pour Irène aujourd'hui. Mon Anna passe un examen aujourd'hui : « Cher Christ, aide Anna qui passe un examen aujourd'hui ». C'est aussi une prière. Je sais qu'il y a eu une explosion dans la capitale du Liban [référence à l'explosion de Beyrouth en 2020]. « Je t’en prie, mon Christ, va à Beyrouth et aide les gens à ne pas désespérer après cette catastrophe. C'est ainsi que vous « ouvrez » [c'est-à-dire que vous élargissez] vos prières. Ne limitez pas vos prières à votre propre peuple ou même à ceux qui ont la même foi. Incluez également les croyants et les non-croyants. Vous avez entendu parler d'un tremblement de terre en Turquie. Priez pour eux.

 

Nous ne devrions pas penser à l'invasion de Chypre ou au fait qu'Erdogan a transformé Sainte-Sophie en mosquée. Priez aussi pour eux. C'est ce que notre Évangile nous dit de faire [Matthieu 5:44]. Ensuite, vous allez à la cuisine pour prendre votre petit-déjeuner. Signez-vous avant et après. Certaines personnes n'ont rien à manger pour le petit-déjeuner. Mais nous, nous avons quelque chose à manger, Gloire à Dieu ! Faites aussi de ces trois mots une partie de votre vie : « Gloire à toi, ô Dieu, notre espérance, Gloire à toi ». N'est-ce pas ? Ou encore, cette prière que saint Païssios m'a enseignée : « Grand est le nom de la Sainte Trinité. Très Sainte Mère de Dieu, protège-nous » [ou “mets un bouclier sur nous”]. Avant d'aller travailler, vous avez tous des téléphones qui se connectent à Internet, trouvez un site qui présente les saints du jour. Antonis dit : « Vimatarissa ». Il semble que ce soit un site. « Vimatarissa » dit notre caméraman. Et il y en a beaucoup d'autres. Trouvez le saint du jour. Vous n'êtes pas des prêtres ou des chantres [pour le savoir par cœur] mais vous devez savoir de quel jour de fête il s'agit.

 

Aujourd'hui, c'était la fête d'un grand saint chypriote, saint Spyridon « qui a fait le miracle contre les barbares » [c'est-à-dire l'intercession du saint pour la protection de la ville de Corfou contre le siège ottoman en 1716]. Puisse-t-il faire de même contre les barbares d'aujourd'hui. Continuez donc à commémorer le saint du jour. Savez-vous pourquoi ? Parce que c'est sa fête. Ce que je vais dire maintenant vient d'un autre saint, saint Iakovos [Tsalikis]. Il m'a dit : « Mon Néophytos, le saint aime avoir un jour de gloire le jour de sa fête ».

 

« Il veut aussi son office, son Doxasticon* et son Apolytikion***. « Le saint veut être invoqué, glorifié, remercié. » « Après avoir fait ces choses, heureux comme il l'est le jour de sa fête, » »le saint oubliera les fois où vous l'avez affligé. » « Et le saint vous accordera vos demandes. 

Si je sais qu'il y a une église saint Charalambos à Deneia [village voisin], le jour de sa fête, j'y vais et je vénère le saint. Je ne peux pas aller à la liturgie [le matin] parce que je dois aller travailler, d'accord. Je peux y aller l'après-midi pour l'honorer, ou trouver son icône [à vénérer].»




Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après



NOTES :  


*Certains fidèles semblent jouer du bouzouki en faisant mécaniquement le signe de croix et l'agitent comme un plectre sur leur poitrine!


(notes extraites de wikipedia) :

 

** Un Doxastikon (également doxasticon, pluriel : doxastika ; grec : Δοξαστικόν "stichère de Gloire ") est un type d'hymne que l'on trouve dans les services divins de l'Église orthodoxe.

Plus précisément, un doxastikon est un stichère qui est chanté entre :

·       "Gloire au Père, au Fils, et au Saint-Esprit." et

·       "Etmaintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen. »

***Les doxastika se trouvent normalement vers la fin d'une série de stichères. les Doxastika peuvent être trouvé aux Vêpres ("Seigneur, j'ai crié" et à l'Apostiche), aux Matines (Apostiche, Louanges) et à la Divine Liturgie (les Béatitudes).

 

*** L'Apolytikion (grec : Ἀπολυτίκιον) ou hymne de rejet est un tropaire (un court hymne d'une strophe) dit ou chanté lors des services de culte chrétien orthodoxe. L'apolytikion résume la fête célébrée ce jour-là. Il est chanté aux Vêpres, aux Matines et à la Divine Liturgie ; et il est lu à chacune des Petites Heures. Le nom dérive du fait qu'il est chanté pour la première fois avant le congé (grec : apolyse) du premier service du jour liturgique, les Vêpres, le jour liturgique commençant au coucher du soleil dans l'Église orthodoxe.

vendredi 21 mars 2025

TÉMOIGNAGE SUR UN MIRACLE INCONNU DE SAINT PAÏSSIOS L'ATHONITE


     

Un miracle auparavant inconnu du grand saint Païssios l'Athonite a été rapporté par Spyros Symeon, qui a lui-même appris l'histoire sur le Mont Athos, dans la cellule de Panagouda où le saint lui-même avait vécu. L'histoire a été publiée sur AgionOros :

Il y avait un couple à Athènes qui avait un conflit quotidien. Le mari était joueur et ivrogne, et sa femme malheureuse nettoyait les escaliers des immeubles d'appartements du matin au soir pour subvenir aux besoins de la famille. La situation s'aggravait chaque jour qui passait, puis un soir, la femme tomba dans une crise de folie, attrapa un couteau dans la cuisine et elle était sur le point de tuer son mari endormi. Soudain, il y eut un moine inconnu qui bloquait son chemin :

« Que comptes-tus faire ? Tu le regretteras. Sois patiente, et Dieu... »

La femme effrayée ne le laissa pas finir sa phrase :

« Qui es-tu ? Comment es-tu arrivé ici ? »

Le moine répondit : « Je suis de la Sainte Montagne. J'habite à Souroti, non loin de Thessalonique, et je passe aussi à Athènes. »

À ce stade, le mystérieux visiteur disparut.

La femme, remplie d'émerveillement et d'appréhension, cacha le couteau et commença à réveiller son mari. Il ne se réveilla pas immédiatement, parce qu'il s'était sérieusement saoulé la nuit précédente. Sa femme lui dit qu'elle venait de voir un moine inconnu dans la pièce :

« Il a dit qu'il vit à l'Athos et non loin de Thessalonique, mais qu'il vient parfois à Athènes. »

Le mari en colère répondit : « C'est le milieu de la nuit, et tu me racontes ces histoires. Qui peut entrer dans notre maison lorsque toutes les portes et fenêtres sont fermées ? Tu as tout imaginé. Laisse-moi tranquille avec tes bêtises. »

Il se retourna de l'autre côté et s'endormit.

La femme ne ferma pas les yeux de toute la nuit. Elle ne pouvait pas comprendre ce qui s'était passé, et cela la dérangea toute la nuit.

À l'aube, elle partit au travail. Non loin de sa maison, il y a un kiosque où ils apportaient les derniers journaux et magazines. Le regard de la femme tomba sur la couverture de l'une des publications - le moine mystérieux y était représenté. Les larmes aux yeux, elle lut un article à propos du moine qui ne l'avait pas laissée commettre ce terrible péché et qui avait empêché un meurtre.

Cette histoire est devenue connue des moines de la cellule athonite Panagouda de saint Païssios, et c'est là que je l'ai apprise.

Dieu est merveilleux dans Ses saints !


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

ORTHOCHRISTIAN

jeudi 20 mars 2025

Métropolite Luc de Zaporojye et Mélitopol: RÉVÉLER L'IMAGE DE DIEU

James Tissot. La drachme perdue.   

Le Christ est parmi  nous, mes chers lecteurs !

« Ô Sauveur, par les passions, j'ai enterré la première image de bonté, que Tu as cherchée et trouvée, comme la drachme perdue » Nous l'avons entendue aujourd'hui dans le canon de saint André de Crète. Chacun de nous porte l'image de Dieu en nous. 

En Lui, nous trouvons notre parenté avec Dieu. Grâce à cette image, notre âme est nourrie par le Saint-Esprit. Grâce à l'image de Dieu, contrairement aux animaux, nous vivons non seulement par instinct, mais aussi par raison, parce que les humains ont obtenu le libre arbitre, que les animaux ne possèdent pas. Mais la liberté, non limitée par l'abstinence et l'obéissance aux Commandements, conduit à la folie et nous mène directement à l'enfer. Le péché a assombri l'image de Dieu dans l'homme, et à cause de cela, notre esprit est devenu obscurci et notre cœur souillé. Et cela, à son tour, conduit à la fois à la mort spirituelle et physique.

Le Sauveur, dans la parabole de l'Évangile, est comparé à la femme qui cherche avec diligence la drachme perdue. Cette drachme est l'âme de chaque personne. Dans le passé, les pièces de monnaie portaient l'image du souverain qui dirigeait l'empire. De même, le sceau de Dieu est sur nos âmes, qui est l'image et la ressemblance qui nous sont données par le Créateur. 

Dieu n'abandonne aucun d'entre nous. Il cherche avec diligence notre salut et plus que nous-mêmes, Il désire que nous ne nous enfoncions pas dans l'enfer mais que nous héritions du Royaume de Dieu, préparé pour l'humanité depuis la fondation du monde.

Mais nous devons aussi lutter avec diligence pour le salut et purifier soigneusement l'image qui nous est accordée par le Créateur. En plus de la raison et de la liberté, il y a une autre qualité dans cette image à laquelle nous devons accorder une attention particulière. Seul un être humain est capable d'un amour sacrificiel et désintéressé, qui peut atteindre non seulement les amis, mais aussi les ennemis. C'est la véritable distinction entre l'homme spirituel et le reste du monde animal.

Poursuivant notre discussion sur l'image de Dieu dans l'homme, je tiens à dire que cette image est une partie inséparable de la dignité humaine. Les gens ne perdent pas l'image de Dieu même en enfer. Même là, il reste quelque chose chez l'homme qui le distingue du reste du monde créé.

Nous ayant créés à Son image, le Seigneur nous a donné la possibilité de devenir Sa ressemblance. Mais pour cela, des efforts sont nécessaires de la part de la personne elle-même. Les gens ont reçu la raison et la liberté afin de pouvoir les utiliser correctement ; afin qu'ils s'efforcent de développer l'amour dans leur âme, la sagesse dans leur esprit et la miséricorde dans leur cœur ; afin qu'ils puissent atteindre l'honneur de notre haute vocation en Jésus-Christ.

Mais tout le monde ne cherche pas cela. Beaucoup se contentent d'un mode de vie animal, basé sur l'instinct. Cela se voit clairement dans la façon dont une personne utilise un tel don divin que le discours. Certains l'utilisent pour s'adresser à Dieu, tandis que d'autres parlent grossièrement ; certains s'améliorent, tandis que d'autres se dégradent encore plus et deviennent non seulement comme des animaux, mais aussi comme un démon.

Le récit biblique de la création de l'homme nous donne une compréhension des lois fondamentales de l'existence. En prédisant que l'homme ne resterait pas ferme dans sa dignité et tomberait dans le péché, le Seigneur l'a doté d'un mode de reproduction partagé par la plupart des animaux. Il n'y a pas de péché à cela, car l'homme a reçu le commandement "d'être fécond et de se multiplier". 

Dieu a également donné Eve à Adam pour élever des enfants, afin que la race humaine ne cesse pas. C'est l'essence et le sens de la vie sexuelle. Lorsque les destructeurs d'âmes modernes enseignent qu'Adam peut aimer non seulement Eve mais aussi Steve, c'est une profonde distorsion de l'image de Dieu dans l'homme. 

Malheureusement, cette distorsion est soutenue par les médias de masse et toutes ces forces qui veulent que l'humanité, dans son ensemble, ne s'efforce pas d'aller vers la ressemblance avec Dieu, mais vers la ressemblance avec les démons et, en fait, vers l'autodestruction. 

Mais je suis convaincu que si une personne a choisi le chemin du salut, il n'y a aucune force au monde qui puisse l'empêcher de le suivre.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

Orthochristian

mercredi 19 mars 2025

St. Païssy Velitchkovsky sur la prière de Jésus

Seigneur Jésus Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi pécheur.
Κύριε Ἰησοῦ Χριστέ, Υἱὲ τοῦ Θεοῦ, ἐλέησον με τὸν ἀμαρτωλόν.
Господи Иисусе Христе, Сыне Божий, помилуй мя грешнаго


La Prière de Jésus est une œuvre commune aux anges et aux hommes. 

Avec cette prière, les hommes parviennent rapidement à la vie des anges.

La Prière est source de toutes bonnes actions et vertus, et elle éloigne de l'homme les passions obscures. 

En peu de temps, elle rend l'homme digne d'obtenir la Grâce de l'Esprit Saint. 

Obtenez-la, et avant de mourir, vous obtiendrez une âme angélique. 

La Prière est une réjouissance divine.

Il n'y a pas d'autre arme spirituelle qui puisse entraver aussi efficacement les démons. 

Elle les brûle comme le feu brûle les broussailles.


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

FULL OF GRACE AND TRUTH

 

mardi 18 mars 2025

Patriarche Pavel de Serbie: La chose la plus importante, est que nous ne devenions pas des loups

Saint Patriarche Pavle de bienheureuse mémoire


Plus nous avançons dans le temps, plus ce sera difficile.

Le Christ savait comment étaient les temps à venir et Il nous a annoncé en temps voulu de nous préparer et de ne pas suivre ceux nombreux qui vont vers le précipice.

C'est à nous d'essayer d'être de véritables humains prêts à demeurer des brebis du Christ parmi les loups.

Dieu nous envoie les loups pour les aimer aussi afin qu'en voyant notre vie et notre foi, ils puissent souhaiter devenir des brebis du Christ.

En tout cas, le plus important est que nous ne devenions pas des loups.

Cette pensée nous tiendra debout physiquement et spirituellement.

Si nous devons mourir, mourons en tant qu'humains !

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

THE ATHONITE TESTIMONY


Pour commander ce livre:

Ce livre, qui s'appuie sur différents documents et témoignages, présente la vie et la personnalité de cet homme petit et frêle, qui resta toute sa vie un moine pauvre, qui se soumit en tout temps et en toutes circonstances à une stricte discipline ascétique, et qui simple, humble et plein d'amour, resta toujours proche du peuple, faisant de l'Évangile le seul programme de son ministère épiscopal et patriarcal.

Ce portrait spirituel, écrit de manière simple et vivante, est illustré de nombreuses anecdotes pittoresques et savoureuses, ainsi que de paroles du patriarche pleines d'humour et de sagesse, qui rappellent souvent les célèbres apophtegmes des Pères du désert.

Auteur : Jean-Claude Larchet

Editions L'âge d'Homme

Collection : Grands spirituels orthodoxes du XX° siècle

112 Pages


L'ARCHEVÊQUE MICHEL DE PRAGUE CÉLÈBRE SON 10E ANNIVERSAIRE AVEC DES HIÉRARQUES UKRAINIENS CANONIQUES

 

Photo : uoc-news.church

Prague, 17 mars 2025


    Son éminence l'archevêque Michel de Prague et les terres tchèques ont célébré le 10e anniversaire de sa consécration épiscopale ce week-end.

En plus du clergé de l'Église des Terres tchèques et de la Slovaquie, l'archevêque était rejoint par trois hiérarques et le clergé de l'Église orthodoxe ukrainienne canonique pendant la Divine Liturgie à la Cathédrale des saints Cyrille et Méthode à Prague samedi, rapporte le Département de l'information et de l'éducation de l'UOC.

De nombreux réfugiés ukrainiens vivant en République tchèque étaient présents pour l'office.


Photo : uoc-news.church
     

Après le service, Son Éminence Métropolite Viktor de Khmelnitsky a lu les salutations de Sa Béatitude le Métropolite Onuphre de Kiev et de toute l'Ukraine à l'Archevêque Michael de Prague. Le Primat de l'Eglise ukrainienne canonique a déclaré en particulier,

En ce jour remarquable, saluant votre Éminence, je voudrais vous transmettre des paroles de sincère gratitude pour votre soutien à l'Église orthodoxe ukrainienne, en particulier à nos ecclésiastiques et laïcs, qui ont trouvé refuge dans votre diocèse au moment d'une guerre cruelle. Par votre miséricorde, vos prières ferventes devant le Trône du Très-Haut et vos déclarations sages, vous manifestez une garantie visible de notre unité dans le lien de paix (Eph. 4:3).

Le Métropolite Viktor a également présenté au hiérarque de Prague une Croix et une Panaghia.

L'Archevêque Michael a prouvé qu'il était un ami des orthodoxes en Ukraine. En 2019, il a précédemment interdit à ses clercs de servir avec ceux de "l'église" orthodoxe schismatique d'Ukraine, et il s'est également prononcé contre la persécution actuelle de l'Eglise orthodoxe ukrainienne canonique.


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

ORTHOCHRISTIAN

lundi 17 mars 2025

Saint Sophrony l'Atonite: La force perdue du jeûne

 

Saint Silouane et saint Sophrony

+

St. Sophrony l'Athonite ((11 juillet 1993) parle à sa fraternité monastique du véritable esprit du Grand Carême, de la lutte du jeûne et de la façon dont la faiblesse moderne a changé la vie ascétique. Quel est le véritable but du Carême ? Comment pouvons-nous redécouvrir son pouvoir ?

Monastère St. Jean Baptiste [UK/Essex, 11 février 1991]


St. Sophrony :

Dans la conception magistrale du cycle annuel des services divins, le Grand Carême occupe une place unique. Les offices du Carême, qui s'inspirent considérablement des textes de l'Ancien Testament, servent d'enseignement, souvent transmis avec un don poétique étonnant.

À titre d'exemple, je citerai l'irmos du canon qui sera chanté :
« Il est mon aide et mon protecteur, et Il est devenu mon salut. C'est mon Dieu et je Le glorifierai. Le Dieu de mon père et moi je l'exalterai. Car, Il a été glorifié »

Ce sont des mots inspirants, portant en eux une signification profonde - ce que nous appelons la Sainte Tradition. La tradition vivante est, avant tout, exprimée dans l'esprit de la vie. L'enseignement dogmatique viendra plus tard. Premièrement, le cœur aime le Seigneur et le suit, « partout où il va » (Apocalypse 14:4). Et puis vient progressivement la joie incomparable de comprendre les voies de salut de ce monde.

Par conséquent, je vous le répète : jusqu'à ce que cette vérité prenne racine profondément dans vos cœurs et vos esprits, un tel chemin est en effet le chemin du salut.

Et pourtant, malgré cela, à notre époque, l'endurance de nos corps a été terriblement affaiblie - nos systèmes nerveux se sont ébranlés depuis l'enfance. Dans les temps anciens, de nombreux ascètes pouvaient passer des semaines, voire des mois sans nourriture, imitant l'abstinence du Christ - Son jeûne de quarante jours dans le désert avant de sortir prêcher (voir Matt. 4:2). Mais aujourd'hui, cela est devenu rare chez les ascètes. De plus, je dois noter avec douleur dans mon cœur un phénomène des plus regrettables : lorsque le jeûne est prescrit pour des raisons médicales, les gens sont souvent capables de le supporter. Mais, pour l'Amour de Dieu, cela devient impossible - parce qu'il y a un certain esprit qui entrave tout effort pour suivre le Christ.

Dans les générations passées, dans les monastères, ceux qui étaient capables jeûnaient jusqu'au vendredi, ou même le samedi [pendant la première semaine du Grand Caresque]. Mais ce n'était pas pour tout le monde. Le premier jour, il n'y avait pas du tout de nourriture préparée. À partir du deuxième jour, du thé était préparé. Certains passeraient trois jours sans manger ; d'autres seulement deux. Et pourtant, phénomène étrange : les premiers jours sont les plus difficiles. Mardi, les vertiges commencent à s'installer. Mais d'ici mercredi, il peut y avoir un tournant - et le jeûne deviendrait plus facile pour le corps. Mais pour les malades, même un seul jour de jeûne est impossible en raison de leur état.

Sur le Mont Athos, le premier jour du Carême était particulièrement difficile pour beaucoup parce qu'il y avait des hommes forts [habitués au travail physique]. Les glandes digestives, ne trouvant aucune nourriture dans l'estomac, commenceraient à consommer l'estomac lui-même. Dans de tels cas, ils devaient manger quelque chose le lundi pour éviter de nuire à leur santé.

Par conséquent, je n'essaierai pas d'énumérer toutes les variations physiques possibles - qui peut supporter quoi, et à quelle mesure. Et nous adhérons à cette méthode : l'abstinence complète pendant toute la semaine n'est pas nécessaire ; il n'est même pas nécessaire de jeûner jusqu'au mercredi, jusqu'à la première liturgie des Dons Présanctifiés ; même passer le premier jour entièrement sans nourriture n'est pas obligatoire. Laissez chaque personne choisir en fonction de sa force. Laissez chacun s'engager volontairement dans la lutte ascétique qui lui est proposée. De cette façon, ils pourront passer à travers le Jeûne sans perdre son véritable but : rencontrer, dans notre chair corruptible, la Grâce de la Résurrection.

Chaque année, nous avons l'occasion de faire l'expérience d'un paradoxe : nous endurons les travaux ascétiques du Grand Carême - larmes, repentance, vigiles, etc. - pendant cinquante jours. Pourtant, la joie pascale - la joie de la résurrection - nous ne pouvons supporter que pendant une très courte période avant de nous retrouver sans la force de nous réjouir. Il semblerait que le contraire soit vrai : pendant le Jeûne - contrition, puis, [vient] la joie exaltante de la Résurrection, qui fait revivre une personne !

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

Orthodox Elders