"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 17 décembre 2011

Qu'est-ce qu'un prêtre?



Un prêtre est une route.
Quelques routes sont bonnes, quelques routes sont mauvaises.
Mais quelle que soit la route, 
le plus important,
 ce n'est pas la route elle-même, 
mais ce qui est transporté sur elle, 
c'est-à-dire le Christ.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

L'Ermitage du cœur (358)


Ton doute parfois
Est comme un mur
Entre la grâce et le salut

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

vendredi 16 décembre 2011

La prière de Jésus peut-elle être entreprise par des personnes extérieures à l'Eglise orthodoxe?




Oui, mais cela peut devenir spirituellement dangereux. Si on ne pratique pas à l'intérieur de l'Église, en ne menant pas une vie basée sur la confession et la communion, la prière et les lectures de l'Ecriture, la prière peut facilement devenir un motif d'orgueil et d'illusion spirituelle.
C'est un peu comme les icônes peintes par des gens qui sont en dehors de l'Eglise orthodoxe ou les chants orthodoxes enregistrés par des non-orthodoxes. Ils sont immédiatement reconnaissables comme tels. Ils ont maîtrisé les «techniques», mais les techniques n'apportent pas la prière et aussi le salut.
Il est beaucoup plus sûr de suivre ce que l'on a dans sa propre tradition. Bien sûr, si on trouve que l'on n'est pas spirituellement nourri par cette tradition, alors c'est une autre histoire. Tout est une question d'humilité. Quiconque est orgueilleux ou prétentieux, quelle que soit sa foi, ne devrait pas entreprendre l'ascèse de cette prière.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après 

L'Ermitage du cœur (357)



Garde au creux du silence
Cette certitude claire du salut
Par la grâce que donne
Le Nom ineffable sur ton souffle

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Chant bulgare


jeudi 15 décembre 2011

Pourquoi mettons-nous un cierge devant les Portes Royales pendant la communion du clergé?



Premièrement, à ce moment précis, et durant la communion du clergé, les rideaux et les Portes Royales sont clos. Les gens attendent la Résurrection du Christ, à laquelle ils peuvent participer en communiant. 
Les rideaux et les portes closes représentent ainsi le tombeau scellé. Le cierge de ce fait nous rappelle l'ange au tombeau, et les gens qui vénèrent les icônes à cet instant représentent les myrrhophores qui approchent des Portes qui sont sur le point d'être descellées, c'est-à-dire ouvertes.
Deuxièmement, le cierge nous rappelle le glaive flamboyant qui interdisait l'entrée vers l'Arbre de Vie, et les chérubim qui gardaient les portes du Paradis, à l'Est du Jardin d'Eden après l'expulsion d'Adam et Eve (Genèse 3:24). Car maintenant, par la Communion, nous pouvons à nouveau nous approcher du Paradis.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

L'Ermitage du cœur (356)






Par le mystère de confession
Ta Longanimité Seigneur Christ
Couvre les manquements de mon âme
Et les nombreux péchés de mon cœur

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mercredi 14 décembre 2011

Archimandrite Nectaire (Antonopoulos) / « L’héritage spirituel et médical du saint hiérarque Luc – le professeur V.F. Voïno-Iasenetsky » (4 et fin)




Portrait du saint
+
Instruments chirurgicaux ayant appartenu à Saint Luc

1.  « En réanimation »
À la fin du mois de juin 2009, Hélène K., âgée de 24 ans, originaire de l’île de Leros, dut subir une opération consistant à remplacer une valve cardiaque. Le médecin déclara que, après l’opération, la malade devrait rester deux jours en réanimation. Cependant, à l’issue de ce délai, la jeune fille ne se réveilla pas. Elle resta dans état comateux durant 27 jours.
Un ami de la famille, ayant appris ce qui s’était produit, envoya aux parents de la jeune fille un livre contenant la biographie de saint Luc, un texte du canon de paraclèse au saint, ainsi que de l’huile de ses reliques de Simferopol. Les parents commencèrent à prier saint Luc. Deux jours après, la malade commença enfin à ouvrir les yeux et à parler. Tous, dans la joie, rendirent grâce au Seigneur et à saint Luc pour son aide.
Quant aux infirmières du service de réanimation, elles racontèrent ce qui suit. Au moment de prendre leur service, un jour avant le « réveil » de la malade, un étrange médecin apparut dans le service, vêtu d’une blouse blanche à l’ancienne, fait d’un tissu épais. Sans prononcer un mot, il passa devant les infirmières de service et entra dans la salle où se trouvait la malade. Le médecin ferma la porte derrière lui et tira le rideau derrière la cloison de verre. Au bout d’un certain temps, il apparut de nouveau à la porte, passant en silence devant les infirmières et sortit du service. Celles-ci accoururent auprès de la malade et… la virent réveillée et réagissant normalement à son entourage.

2.  « Quand tout était fini… »
Mon nom est E.KH., je suis âgé de 37 ans, native de Morphou, à Chypre. Je vis maintenant à Limassol. Je travaille comme hôtesse et enseigne l’italien. Le dimanche 28 juin 2008, je me réveillai très tôt le matin et je ressentis un léger malaise. Il s’avéra que j’étais fiévreuse, aussi je décidai de me rendre à la polyclinique et de leur demander une injection, afin que ma faiblesse passât. J’avais prévu d’effectuer un voyage à Andros avec ma mère et je ne voulais pas le reporter.
Le mardi 29 juin, je ne me sentais pas mieux et je décidai de consulter à nouveau un médecin. Le moment du voyage s’approchait. C’est le médecin de ma mère qui m’examina à la polyclinique. On procéda aux analyses, mais l’on ne trouva rien. La température, au demeurant peu élevée, se maintenait et je ressentais des étourdissements. Le médecin me proposa de me soigner à l’hôpital, mais je refusai et demandai : « Peut-on me soigner après notre voyage ? Je viendrai alors à l’hôpital ».
Le médecin insista, bien qu’il ne dît rien sur une quelconque maladie sérieuse. Les faiblesses et la température ne paraissaient pas avoir d’importance.
Le jour suivant, le mardi 30 juin, ma belle-sœur vint à l’hôpital et me donna une petite icône en papier de saint Luc. Je ne connaissais pas alors ce saint. Je plaçai cette icône sous l’oreiller.
Le mercredi 1er juillet, l’état de ma santé se détériora sérieusement. On me fit une tomographie et les médecins furent convaincus du fait que je souffrais d’une infection de l’intestin. Au moment de l’examen, je vis quatre yeux qui me surveillaient attentivement.
Je m’efforçais de jeter un coup d’œil vers les visages des gens qui m’entouraient, mais je ne le pouvais pas. Après les examens, on me transféra aux soins intensifs, et je me rappelle que j’étais dans le désarroi pour avoir égaré l’icône de saint Luc. Ma belle-sœur m’en donna encore une, mais je retrouvai bientôt l’icône perdue qui, de façon étrange, était collée à mon dos. Et puis, je tins fermement les deux icônes dans mes mains.
Le 2 juillet 2008, à l’aube, l’infection se communiqua, avec des complications aux poumons. Le samedi, les médecins qui étaient dans l’impossibilité d’expliquer quelle était cette infection et ne pouvaient venir à bout de la maladie, ne me donnant que des antibiotiques plus forts. Ils effectuèrent aussi des perfusions intraveineuses, puis décidèrent de m’opérer. La septicémie avançait si rapidement que, pensaient-ils, je ne vivrai pas jusqu’au soir.
Quant à moi, malgré toutes les difficultés, je ressentais que je me remettrai, et je partis à l’opération avec les icônes dans mes mains. Je donnai les icônes à l’anesthésiste, pour les reprendre après l’opération. On m’enleva la vésicule biliaire, tandis qu’il s’avéra par la suite qu’elle fonctionnait normalement. Je tombai alors dans le coma, qui dura trois jours. Mon état était si critique, que tous s’attendaient au pire. Les médecins ne laissaient plus d’espoir aux miens. Mes poumons contaminés n’étaient plus à même de respirer. Mais un miracle s’est produit précisément au moment où l’on parlait de ma mort prochaine.
Le mardi, le père P. est venu et a apporté avec lui les reliques de Saint Luc. Comme on me l’a raconté ensuite, il a tracé le signe de Croix au-dessus de moi avec les reliques. À ce moment même, j’ai ouvert les yeux pour la première fois. C’est alors que mon organisme a commencé à lutter, et la septicémie commença de façon inconcevable à reculer. Je fus guérie totalement. Pour les médecins, c’était invraisemblable. Les personnes croyantes dirent qu’il s’agissait là d’un miracle. Quelqu’un s’efforça de donner une explication scientifique, mais qui ne convainquit personne.
À l’hôpital, on m’apporta un livre – la vie de saint Luc le médecin. Et ce n’est qu’ensuite que je compris quels étaient les yeux qui m’avaient regardé au moment de la tomographie le 1er juillet.
E. Kh. Limassol, Chypre
*******
Ce ne sont là qu’une petite partie des guérisons miraculeuses accomplies par le saint. Elles sont la confirmation, non seulement de la sainteté de saint Luc, mais la preuve de l’amour du Seigneur qui, même à notre époque d’apostasie, ne nous abandonne pas.

Je voudrais finir ma communication par les paroles d’un autre saint contemporain – le père Païssios – qui écrivit sur saint Arsène de Cappadoce ce qui suit et qui peuvent s’appliquer également au saint hiérarque Luc :

« Il est naturel, je pense, que le Père aide maintenant davantage qu’à l’époque où il vivait sur terre : il se trouve auprès du Père Céleste et, comme Son enfant, avec l’assurance acquise de son vivant, il peut recevoir la Grâce en surabondance, rejoindre immédiatement les hommes souffrants, les aider, et leur accorder la guérison.

La rude ascèse qu’il pratiqua pour l’amour du Christ, ainsi que son grand amour et son humilité lui ont valu ce grand avantage spirituel : il vole maintenant comme les Anges et se réjouit de pouvoir ainsi aider davantage d’hommes souffrants et de voir le Nom du Seigneur encore plus glorifié.

À présent, le saint ne court plus à pied et ne s’essouffle plus pour arriver à temps auprès des malades, leur lire la prière adéquate et les guérir, mais, tel un Ange, il vole facilement d’un bout à l’autre du monde et il arrive à temps auprès de tous les fidèles qui l’invoquent avec piété ».
Version française Bernard Le Caro
(Que nous remercions chaleureusement)
d'après
www.pravmir.ru


Tropaire de saint Luc de Simféropol 
 Ton 1
Ô héraut de la voie du salut,
confesseur et grand pasteur du troupeau de Crimée,
gardien fidèle de la tradition des Pères,
pilier inébranlable et pédagogue de l'Orthodoxie,
prie sans cesse le Christ, notre Sauveur
d'accorder le salut et une foi forte aux chrétiens orthodoxes.
Ô saint hiérarque Luc, médecin sage en Dieu.
+

L'Ermitage du cœur (355)




Tous tes doutes
Viennent comme un nuage
Assombrir le ciel de ta sérénité
Mais Dieu ineffablement est toujours là

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Papa Nicolas Planas d'Athènes, prie Dieu pour nous!

mardi 13 décembre 2011

Archimandrite Nectaire (Antonopoulos)« L’héritage spirituel et médical du saint hiérarque Luc – le professeur V.F. Voïno-Iasenetsky » (3)




1.  « Je suis venu t’opérer ».
« Le 15 janvier 2006, mon oreille droite a commencé à me faire fortement souffrir. L’un de mes amis, qui vénère beaucoup saint Luc, me donna un livre sur sa vie. La première chose qui me vint à l’esprit fut de demander au hiérarque son aide, et je crus qu’il s’agissait là d’un grand saint. Je mis dans mon oreille un coton trempé dans l’huile de la veilleuse, et j’appliquai au-dessus une petite icône de saint Luc.
Je commençais à discuter avec ma parente A., qui est femme de prêtre, s’il me fallait me rendre aux urgences de l’hôpital. Finalement, je décidai ne pas y aller, bien que je comprenais que je ne dormirai pas la nuit en raison de la douleur. Cependant, je m’endormis rapidement. Dans mon sommeil, je vis l’archevêque Luc lui-même, dans ses ornements pontificaux. Dans les mains, il tenait un instrument, semblable à une longue aiguille. À côté de lui se tenait A.P., cet ami qui m’avait offert le livre sur saint Luc. Le saint me dit : « Je suis saint Luc qui est venu t’opérer. Ne crains pas, tu n’auras pas mal ». Et ensuite, il se tourna vers mon ami et lui dit : « Regarde maintenant, comment j’effectue l’opération ». Il posa un tube dans mon oreille. Je ressentis quelque chose comme une ponction, mais sans douleur.
En me réveillant le lendemain matin, je compris que mon oreille ne me faisait plus mal. Le coton dans l’oreille était entièrement imprégné de pus. Je me rendis chez le médecin ORL, qui me confirma que le tympan avait été perforé et en concluait qu’il s’agissait d’une inflammation aiguë de l’oreille interne. « Madame, demanda-t-il, qui vous a opéré ? Le chirurgien qui a procédé à l’intervention est vraiment quelqu’un de très expérimenté ». Et je lui répondis : « Docteur, je vois que vous avez de nombreuses icônes, vous êtes un homme croyant, pour cette raison, je vais vous raconter ce qui s’est passé ».
Je lui racontai tout ce qui s’était passé la nuit, j’évoquai la vie du saint et lui offris un livre sur sa vie avec une icône.
Le docteur prescrivit des antibiotiques et ajouta : « C’est une chance que le pus est parti, sinon vous auriez pu perdre l’ouïe ».
Une semaine après, je me rendis à nouveau chez le médecin, qui me confirma que j’étais tout-à-fait guérie.
S.P., Athènes

2.  « Je suis venu pour l’opération ».
« Je m’appelle Marie K. Dans ma lettre, je voudrais exprimer ma gratitude à saint Luc pour le miracle de ma guérison spirituelle et physique.
En 2008, il me fut indispensable de procéder à une opération gynécologique. L’opération devait avoir lieu à l’hôpital Metaxas au Pirée.
Dans les situations difficiles de la vie, je me suis toujours adressée à Dieu et aux saints pour obtenir de l’aide. Cependant, ma foi était faible, j’étais, comme on le dit, peu croyante.
Il y a trois ans en arrière, je lus le livre sur saint Luc. Je fus littéralement renversée par la vie martyre de cet homme et par ses exploits médicaux. Lorsque je dus prendre la décision d’être opérée, je m’adressai avec confiance dans la prière à Dieu et à saint Luc, demandant de l’aide. Pour la première fois dans la vie, je me reposai entièrement sur la volonté de Dieu et j’espérai dans le secours du saint. La veille de l’opération, je lui adressai ma prière de cette façon : « Saint Luc, je sais que tu m’aideras au moment de l’opération et que tu montreras au médecin comment il faut agir. Sois présent à l’opération ! » Je ressentis pour la première fois que je pouvais demander de l’aide.
Le 11 novembre 2008, tout était prêt pour l’opération. Alors que je me trouvais déjà sur la table d’opération, mon cœur commença à battre fortement. Le médecin anesthésiste arriva avec trois assistantes. Voyant ma forte inquiétude, le docteur commença à me calmer. A ce moment entra dans la salle d’opération un chirurgien en blouse blanche. Il s’assit au bout du lit et commença à me regarder attentivement. Je n’oublierai jamais ce regard. Je me dis en moi-même : « voici un véritable médecin, qui se préoccupe beaucoup de moi et compatit vraiment ». Soudain, j’entendis le médecin anesthésiste lui demander : « Qui êtes-vous ? Malheureusement, je ne vous connais pas ». Le médecin inconnu lui répondit : « Je suis venu pour l’opération de cette fille ». Alors, l’anesthésiste se pencha vers moi et me dit doucement : « Qui est-il, s’agit-il de l’un de vos parents ? Lui avez-vous demandé de venir pour l’opération ? » « Non », répondis-je, « Je ne connais pas cet homme ». Le médecin dit encore au médecin inconnu: « Monsieur K.V. procédera à l’opération. Et vous, que faites-vous ici ? » Et celui-ci répondit pour la troisième fois : « Je suis venu pour l’opération de cette fille ». Le médecin inconnu dit encore quelque chose à voix basse, puis partit. Je me calmai et mon cœur battait normalement. Je me rappelle que, dans le livre sur saint Luc, étaient rapportées ses paroles : « Avant l’opération, l’homme a toujours peur, il est dans le désespoir, son cœur se brise… Le médecin doit non seulement donner des tranquillisants pour calmer le cœur, mais il doit lui-même faire partir la crainte et la tension psychologique chez le malade… »
À ce moment, je ne pouvais imaginer que saint Luc était venu lui-même dans la salle d’opération. Or, les assistantes et l’anesthésiste commentèrent l’événement de cette façon : « Il a certainement fait erreur. Plus probablement, il devait se rendre à une autre opération. Il était si confus, il ne savait pas dans quelle salle d’opération il devait aller ».
L’opération se passa bien. Le médecin qui m’avait opéré, dit à mon mari : « Vous savez, j’ai effectué un grand nombre d’opérations gynécologiques semblables, mais je vous assure qu’aucune d’entre elles ne s’est passé aussi calmement et aussi facilement. Comme si mes mains se mouvaient d’elles-mêmes ! »
Le jour suivant, je demandai que l’on m’apportât le livre sur saint Luc. Il est difficile de décrire mon émotion lorsque je compris que le médecin qui était venu à la salle d’opération ressemblait comme deux gouttes d’eau à saint Luc, tel qu’il était à l’hôpital de Pereslav-Zelessky en 1910. L’aide du saint eut pour moi une signification plus spirituelle, que physique. Saint Luc a littéralement arraché de mon cœur l’écharde de l’absence de foi qui, durant de nombreuses années, me tourmentait. Je compris que le miracle ne s’accomplit chez l’homme, que lorsque celui-ci se livre entièrement à Dieu.
Peu après, je me rendis en compagnie de mon époux au monastère de Sagmata à Thèbes, afin de faire célébrer un office d’actions de grâce à saint Luc. Nous étions très émus. Les larmes ne cessaient pas de couler de mes yeux. Je ne pouvais prononcer un mot. Et mon mari se demandait ce que nous pourrions offrir au monastère en remerciement au saint. Il n’avait qu’une seule chose sur lui, une montre, cadeau de notre parrain de mariage. Mon mari y était très attaché et ne s’en séparait jamais. Mais il décida de laisser de l’argent. Une voix intérieure lui dit alors : « Non, laisse ici ta montre ». Mais il ne prêta pas attention à cette voix et compta les billets. Il entendit cette voix à trois reprises, et, finalement, il fit cadeau de sa précieuse montre. « Dès que je la laissa ici », me dit-il, « il me sembla que j’étais libéré de quelque chose, qui me liait fortement à cet objet ».
Saint père Luc, apprends-nous à aimer Dieu autant que toi ! ».
M.K. Ile de Zakynthos


Version française Bernard Le Caro
d'après

L'Ermitage du cœur (354)


Que ton épreuve
Soit comme une nuit
Sur laquelle va se lever
Le Soleil de Justice

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

lundi 12 décembre 2011

Archimandrite Nectaire (Antonopoulos)« L’héritage spirituel et médical du saint hiérarque Luc – le professeur V.F. Voïno-Iasenetsky » (2)

Икона св. Луки и киот с дарами
Reliquaire et ex-votos témoignant des miracles accomplis par saint Luc


1.  « J’ai glorifié Dieu et saint Luc, le protecteur de ma famille ! »

Photo de saint Luc le Chirurgien

Le père G. connaît la langue russe et confesse les émigrés russes vivant en Grèce. Il m’a fait lui-même ce récit incroyable de l’aide chirurgicale qu’il reçut de la part de saint Luc en mai 2002 :

« En raison de la compression de la racine nerveuse gauche, due à une hernie du disque intervertébral entre la quatrième et la cinquième vertèbre cervicale, mon bras gauche avait cessé de fonctionner, ses muscles étaient atrophiés. Les neurologues et les neurochirurgiens me conseillèrent de procéder à une opération. L’un des médecins, cependant, me dit de ne pas me presser. En raison de mon diabète, on me recommanda de prendre des bains de mer, de faire de la physiothérapie et de la gymnastique corrective. En automne, je fus convaincu que tous ces efforts en vue recouvrer la santé n’apportaient aucun résultat. Je cessai de consulter les médecins et commençai à implorer avec foi le saint médecin – Luc. Chaque soir, je lui lisais en russe l’acathiste qui lui était dédié, et il a répondu à ma prière.
Le 8 décembre 2002, au petit matin, saint Luc m’est apparu dans le sommeil, revêtu de ses ornements liturgiques. Au-dessus de ses ornements, il portait une blouse blanche, et sur sa tête, le bonnet que portent les chirurgiens lorsqu’ils opèrent. Dans la main gauche, il tenait des ciseaux et des pansements, et dans la main droite un scalpel. Saint Luc, s’adressant à moi, me dit : « On m’a envoyé vers toi. Je sais tu aimes les Russes, que tu les aides spirituellement ici, à Athènes. Aussi, par amour envers toi, je t’opérerai moi-même. Tourne le dos ». Je me tournai, et l’opération fut effectuée en une seconde. J’entendis à nouveau la voix de saint Luc : « Voilà, tu es maintenant guéri. Demain, tu pourras lever tranquillement ton bras, et dans trois jours, je viendrai à toi ». Je me réveillai au bout de quelques minutes. Il était quatre heures et demie du matin. Je me levai, me dirigeai vers le miroir, commençai à bouger le bras gauche de haut en bas et je compris que j’étais guéri ! Le bras fonctionnait parfaitement. Il ne restait même pas de traces de l’atrophie. Ce qui m’étonna le plus, était que sur mon maillot, à l’endroit précis de la douleur, des gouttes de sang étaient visibles ! Je glorifiai Dieu et saint Luc, le protecteur de ma famille ! Après tout ce qui s’était produit, je décidai de me rendre chez le médecin. Il était stupéfait et me demanda ce qui s’était passé et comment ma santé s’était rétablie aussi vite. En réponse, je lui tendis le livre sur saint Luc et lui dis : « Docteur, lisez ce livre et vous pourrez alors comprendre ce qui s’est produit avec moi ». Je commençai à attendre le mercredi. En effet, saint Luc m’avait promis de me rendre visite dans trois jours. Le mercredi, je partis à l’église, et monsieur D.G., qui me suivait, entra et me donna une icône de saint Luc avec une parcelle de ses reliques. Cette icône se trouve maintenant dans notre église ».

2.  « Saint Luc était ici… »
Mme T., de la ville de Livadia m’envoya une lettre, dont le contenu est le suivant :
« Le 18 septembre 2005, notre fils Constantin fut victime d’un accident de la route, suite auquel ses deux jambes subirent de graves fractures. Nous, ses parents, étions alors en voyage. Ayant appris l’accident, nous priâmes le Seigneur afin qu’Il préservât la santé de notre enfant. Depuis Athènes, un hélicoptère fut immédiatement dépêché à Livadia pour transférer le jeune garçon à l’hôpital municipal des enfants. En raison de la grande perte de sang, les résultats des premières analyses fut décevant. Tous les médecins se prononcèrent pour l’amputation des deux jambes. Nous ne pûmes convaincre les médecins de renoncer à leur décision. Nous priâmes seulement le Seigneur d’arranger les choses de telle façon que notre enfant ne restât pas invalide.
Pour notre bonheur, le directeur du service orthopédique de la clinique, G.P., vint à la salle d’opérations. Il prit sur lui toute la responsabilité pour la décision et l’opération. C’est précisément ce chirurgien qui renonça à l’amputation, et comme il nous le dit lui-même plus tard, il se battit littéralement pour préserver les jambes de l’enfant, restant sur sa position malgré l’opposition de tous les autres médecins. Il en résulta que la jambe gauche de l’enfant a été conservée dans son intégralité, tandis que l’on a amputé seulement le talon du pied gauche.
Après l’opération, notre fils se trouva un mois entier dans le service de réanimation de l’hôpital pour enfants « Saint Cyriaque » à Athènes. De nombreux médecins, qui ont participé aux conseils médicaux, ont douté que l’on pourrait conserver les jambes à l’avenir. Ils craignaient diverses infections et complications. Une série d’opérations plastiques commencèrent ensuite à la clinique pour enfants « Sainte Sophie ». Tous les médecins affirmèrent d’une seule voix : on a laissé les deux jambes à l’enfant, mais l’une d’elles ne pourra jamais bouger, elle n’a plus de vaisseaux, ni de nerfs, ni de peau. Cette jambe restera à jamais sans vie.
Le 26 novembre 2005, notre fils commença à mentionner le nom, selon son expression, de « son ami », un certain Luc. Cet ami, selon les paroles de l’enfant, le réveilla de la narcose et lui dit : « Constantin, réveille-toi et va chez ta maman ». Cela se répéta, nous dit notre enfant, après chaque opération. Nous commençâmes à demander à l’hôpital qui était ce Luc. On nous répondit qu’il n’y avait pas de médecin portant ce nom. Et voici que, après une nouvelle opération, Constantin nous dit concrètement : « Aujourd’hui, j’ai vu saint Luc ». Nous demandâmes au chirurgien plasticien N.P., ce que signifiaient ces paroles. Le médecin tira de sa poche, en souriant, une petite icône représentant saint Luc et nous dit : « Voici celui dont vous parle constamment Constantin. Ce saint, effectivement, apparaît lors des opérations les plus compliquées, telles que celle de votre fils ».
Il convient de mentionner que nous n’avions jamais entendu parler de ce saint jusque là. Sur le conseil de notre docteur, nous lûmes le livre concernant saint Luc de Crimée. Voyant ce livre entre nos mains, Constantin montra l’une des photographies et dit : « Voilà, maman, tu vois, c’est mon ami ».
Les apparitions miraculeuses de saint Luc continuèrent. C’était le dimanche de l’Orthodoxie. La jambe de notre enfant commença à fonctionner et il pouvait même bouger ses orteils. Les médecins, constatant le processus du rétablissement, dirent : « Vraiment, Constantin a son saint ».
Saint Luc est apparu quelques fois dans la salle d’opération mêmes (l’enfant a été opéré trente fois, les interventions étant selon les cas plus ou moins compliquées). Le 27 mars, le saint apparut dans la salle d’opérations dans ses ornements pontificaux, au-dessus desquels était plaquée une blouse blanche, et il dit : « Constantin, prie et je m’efforcerai de te guérir ».
Les psychologues, qui travaillaient à l’hôpital, s’efforcèrent d’encourager Constantin et lui dirent que tout le traitement se finirait bien, mais que toutefois, il ne pourrait plus, à l’avenir, se promener à bicyclette, comme tous les autres enfants. Mais, lorsque l’enfant quitta l’hôpital, il put marcher et courir, mais même circuler à bicyclette ! Le rétablissement complet de ses jambes est réellement un miracle !
Nous avons rapidement oublié toutes ces tribulations. Mais que sont-elles en comparaison avec la grande grâce de Dieu qui s’est répandue sur nous par les prières de saint Luc.
M.T., Livadia



Version française Bernard Le Caro
d'après


L'Ermitage du cœur (353)


Ce n'est pas le Dieu de miséricorde
Qui t'accusera au Jugement
Mais ta vie et tes actes
Par lesquels tu L'auras ignoré

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Jean-Claude LARCHET/ Recension: Moniale Juliana, « Le père Alexis Métchev, starets de Moscou »

Alexis Metchev

Moniale Juliana, « Le père Alexis Métchev, starets de Moscou ». Traduit du russe par Nadiejda Noïtaki et Françoise Lhoest, introduction de Jean-Claude Larchet, éditions L’Age d’Homme, Lausanne, 2011, 234 p. (collection « Grands spirituels orthodoxes du XXe siècle »).
Encore peu connu dans le monde francophone, le Père Alexis Métchev (1859-1923) est cependant l’un des prêtres russes les plus célèbres du XXe siècle, qui a été canonisé en l’an 2000 par le Patriarcat de Moscou sans qu’il ait été un martyr. Alors que les startsy (pères et conseillers spirituels charismatiques) étaient traditionnellement des moines, et que le monastère d’Optino, à la fin du XVIIIe siècle, au cours du XIXe et au début du XXe siècle, avait été le siège d’une lignée de startsy très célèbres qui avaient inspiré et revivifié spirituellement les plus grands écrivains russes (dont Dostoïevski et les « slavophiles ») mais aussi une partie du peuple russe, le Père Alexis eut la particularité d’exercer ce ministère du startchestvo en tant que prêtre de paroisse, marié, père de famille, et vivant au cœur de la capitale russe et de ses turbulences, recevant, conseillant, consolant et suivant spirituellement, dans les deux premières décennies du XXe siècle, des milliers de fidèles, parmi lequels le philosophe Nicolas Berdiaev et le père Paul Florenski.

Ce livre, qui en dessine le portrait, comporte trois parties: une biographie composée par la moniale Juliana, qui fut sa fille spirituelle et un membre actif de
sa paroisse pendant de nombreuses années; un choix de témoignages qui présentent quelques aspects saillants de sa personnalité, de ses vertus et de ses charismes; et enfin un recueil de textes: conseils spirituels, homélies, lettres.
Ce livre, qui en dessine le portrait, comporte trois parties: une biographie composée par la moniale Juliana, qui fut sa fille spirituelle et un membre actif de sa paroisse pendant de nombreuses années; un choix de témoignages qui présentent quelques aspects saillants de sa personnalité, de ses vertus et de ses charismes; et enfin un recueil de textes: conseils spirituels, homélies, lettres.

Les éditions L’Age d’Homme étant pour quelque temps encore dans l’attente d’un nouveau diffuseur, on peut se procurer  ce livre aux librairies de L’Age d’Homme (5, rue Férou, F-75006 Paris et 2-4, avenue du Théâtre, S-1002 Lausanne) ou le commander sur leur site internet.
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Article paru sur
sur orthodoxie.com
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Icône du saint
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dimanche 11 décembre 2011

Archimandrite Nectaire (Antonopoulos)« L’héritage spirituel et médical du saint hiérarque Luc – le professeur V.F. Voïno-Iasenetsky » (1)


Archimandrite Nectaire
Conférence de l’archimandrite Nectaire (Antonopoulos), higoumène du monastère de la Transfiguration à Sagmata, à la Troisième conférence scientifique « L’héritage spirituel et médical du saint hiérarque Luc – le professeur V.F. Voïno-Iasenetsky » (prononcée à Jeleznodorojny, près de Moscou, le 19 mai 2011)


Le Fils de Dieu, le Verbe, par Son amour incommensurable, est descendu sur terre, prenant la chair humaine, afin de sauver l’homme égaré. Il prit sur Lui toutes les douleurs et les péchés humains. Sur terre, Il enseigna les hommes, les guérit, les aida dans leurs divers besoins et mourut pour eux. Après Sa résurrection, le Seigneur commanda à Ses disciples de prêcher l’Évangile à toute la création, de les éclairer, de les baptiser, de les guérir. Et les apôtres «s’en allèrent prêcher partout. Le Seigneur travaillait avec eux, et confirmait la parole par les miracles qui l’accompagnaient » (Marc XVI, 20).
Les saints apôtres accomplissent des miracles, non par leurs propres forces et non pour produire de l’effet ou pour s’attribuer gloire ou célébrité, comme le font les sorciers et autres séducteurs. Les apôtres ont pour seul but la Gloire de Dieu et le salut des hommes.
Dans les Actes des Apôtres se confirment les paroles du Christ : « Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes » (Jn XIV, 12). Cette promesse du Christ ne se rapportait pas seulement aux temps apostoliques. Le Christ ne cesse d’accomplir Ses miracles, de nos jours encore, par l’intermédiaire de Ses saints. Et de nos jours encore, Il ne cesse de manifester Son amour. Et si la vie des saints, selon l’heureuse expression de St Justin de Tchélié, « est la vie du Christ prolongée à travers les siècles », il n’est pas alors étonnant qu’en accomplissant des miracles, les saints guérissent les hommes, et ce faisant, continuent l’œuvre du Seigneur.
Saint Luc est l’un des maillons de cette longue chaîne qui a pour point de départ les temps apostoliques. Il aima le Christ et les hommes. Il servit l’image de Dieu – l’homme - et, en particulier, l’homme souffrant, avec un amour et un dévouement sans limites. Saint Luc considérait le traitement des malades comme l’œuvre la plus grande et l’imitation du Christ Lui-même.

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Coffret contenant les reliques de St Luc, 
au monastère de la Transfiguration à Sagmata, 
près de Thèbes, en Grèce

Dans l’un de ses sermons, il clarifie sa compréhension de cette question. Et nous comprenons alors les motifs qui l’ont incité à se consacrer à la science médicale. Ce n’est pas en raison de l’argent et de la gloire, ce n’est pas en raison de quelques autres buts matériels, mais pour servir, soulager, guérir l’homme souffrant. Le saint hiérarque Luc a dit : « …Vous êtes-vous posé une fois la question, pourquoi le Seigneur a envoyé Ses disciples non seulement prêcher, mais guérir aussi les malades ? Si le Seigneur considérait la guérison des maladies une œuvre aussi importante, qu’il la mettait au même niveau que la prédication de l’Évangile, cela signifie alors pour nous que c’est là l’une des plus grandes œuvres que puisse accomplir l’homme. Il n’a pas dit « Prêchez l’Évangile et enseignez les hommes comment ils doivent organiser leur vie sociale ». Il ne dit absolument rien à ce sujet. Mais Il donne aux apôtres le commandement de guérir les malades. Pourquoi ? Parce que notre Seigneur Jésus-Christ a Lui-même guéri les hommes, chassé les démons, ressuscité les morts, et donné à Ses disciples le commandement de soigner les malades. Car la maladie est la plus grande douleur et le plus grand problème de l’humanité. Il y a de nombreuses maladies, de terribles maux qui font souffrir l’homme, qui détruisent sa vie et le mènent au désespoir. Aussi, dans son amour pour l’homme, le Seigneur, exige de nous que nous soyons miséricordieux et accomplissions des œuvres de charité. Et la première de ces œuvres est précisément la guérison des malades. Ainsi, nous manifestons notre compassion et notre amour envers nos malheureux frères qui souffrent ».
Bienheureux est le médecin qui exerce sa profession en étant incité par un tel amour envers le malade, et qui a choisi la carrière médicale, non pour vivre dans l’opulence, mais pour aider l’homme, le prochain. Bienheureux est-il alors d’être médecin, car il accomplit l’un des deux ministères qu’accomplirent les disciples du Christ.
Bienheureux fut donc Saint Luc. Il est venu dans le monde, à l’instar du Seigneur, afin de faire le bien et de guérir. C’est pourquoi il a reçu de Dieu le don des miracles, lesquels sont innombrables et constituent un défi pour la logique humaine.
Saint Luc, après son cheminement dans la voie du martyre, partit vers la Jérusalem céleste le 11 juin 1961. Il ne nous a pas quittés et n’a pas perdu sa qualité de chirurgien. Lors de sa vie terrestre, il accourait pour secourir les hommes, utilisant tous les moyens de déplacement, en commençant par la marche à pied, les chevaux, les traîneaux, les automobiles, les trains, les avions. Et maintenant, il ne connaît plus les barrières qui l’empêcheraient de circuler, que ce soient la distance elle-même ou bien les frontières étatiques. Il accoure partout où on l’appelle.

Pour la première fois, j’ai entendu parler de Saint Luc en été 1996. Je fus profondément ému par sa vie, et je décidai d’en savoir plus. J’accomplis alors plusieurs voyages en Crimée et, plus tard, je me rendis dans les lieux où vécut et travailla le saint. En janvier 1999, nous avons édité la vie de Saint Luc en grec, et ce livre fut traduit plus tard en roumain, en anglais, en français et en albanais. Il a été tiré à 80'000 exemplaires. Tout cela démontre à quel point les Grecs vénèrent saint Luc. Dans toute la Grèce, une trentaine de chapelles ont été construites en son honneur, et son icône est maintenant présente dans pratiquement chaque église. Dans notre monastère, une chapelle lui a été consacrée en 2004, et une partie de ses reliques y est conservée. Auprès de cette chapelle lui est dédié un petit musée, où sont exposées certains de ses objets personnels et des photographies de sa vie. Deux mois après la parution du livre a eu lieu le premier miracle accompli par lui.

Pendant toutes ces années, nous avons entendu un grand nombre de miracles du saint, nous avons consigné les témoignages de ceux à qui le saint était apparu ou qui les avait aidés. Il est apparu aux parents des malades ou à ces derniers eux-mêmes, dans les maisons, les hôpitaux, les salles d’opération, les salles de réanimation. Et ce au cours du sommeil, dans des visions, et parfois il s’est manifesté comme un homme vivant. Saint Luc est apparu comme évêque, ou comme médecin. Parfois, les malades l’ont vu avec le scalpel et les pansements dans les mains. Il accomplissait les opérations, et nombreux sont ceux qui, en se réveillant, voyaient sur leur corps des traces de sang ou de coutures. L’un des malades l’a vu en salle d’opération, alors qu’il assistait ou dirigeait d’autres chirurgiens au moment de l’intervention chirurgicale. Les médecins eux-mêmes confirment qu’ils avaient l’impression de ne pas opérer eux-mêmes, mais que leur main se mouvait en quelque sorte d’elle-même. En apparaissant à certains malades, saint Luc leur conseillait de rendre visite à notre monastère, en disant : « C’est là ma maison, viens me voir ! » Et lorsque ces gens venaient chez nous, ils reconnaissaient avec étonnement le saint représenté sur l’icône ou photographié.
De la masse imposante des témoignages concernant les miracles de saint Luc, je n’en ai choisi que quelques-uns qui confirment entièrement les paroles susmentionnées du Christ : «« Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes » (Jean XIV, 12).

Version française Bernard Le Caro
d'après

L'Ermitage du cœur (352)


C'est une grande grâce
D'amour et de miséricorde
Que de recevoir Dieu
Dans ta  pauvre prière

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Feuillets Liturgiques bilingues (slavon-français) de la Cathédrale de Genève


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28 novembre / 11 décembre
26ème dimanche après la Pentecôte


Saint Étienne le Jeune, moine et abbé du Mont-Saint-Auxence, (767) ; Saint Irénarque, martyr avec sept femmes à Sébaste (303) ; Saints martyrs Étienne, Basile, Grégoire, Grégoire et Jean et leurs compagnons (VIIIème s.) ; Saint Théodore, archevêque de Rostov, iconographe (1394)

Lectures : Éph. V, 9-19 ; II Tim. I, 8-18 ; Lc. XIII, 10-17 ; Matth. X,