"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 20 juillet 2013

Le mouvement des collyvades et sa signification (I)





Les grands maîtres de l'Eglise et de la nation grecque, Makarios Notaras, Nicodème de la Sainte Montagne et Athanasios de Paros, qui a vécu et travaillé dans les 18e et 19e siècles, forment une nouvelle trinité des lumières de l'Eglise qui brille, comme le trois Pères de l'Église dans le passé, relativement parlant bien sûr, et en tenant compte des circonstances historiques qu'ils ont vécu avec leurs similitudes et leurs différences. Pour ces trois doivent être Néophytos de Kafsokalyvia, qui a commencé le mouvement ajouté, même s'il n'était pas aussi important ou actif que les trois autres qui deviendra plus tard, gagnant ainsi leur place dans la communion des saints. Ils ont été surnommés Kollyvades par leurs adversaires sur la montagne sainte, car ils sont opposés au transfert du service commémoratif (impliquant kollyva) de samedi à dimanche, au mépris de la tradition, jugeant à juste titre que les services pour les morts sont incompatibles avec la nature résurrectionnel et de fête de dimanche.
Bien sûr, cela a été un détail mineur dans leur plus grande œuvre de renouveau et de l'illumination. Il a été délibérément souligné et exagéré pour occulter l'importance de leurs autres activités, et aussi à les dénigrer comme étant des gens qui se préoccupent des questions mineures, comme des services mémorial et kollyva soi-disant étaient. Même aujourd'hui, il ya des chercheurs qui rabaissent eux et leur travail, voir l'ensemble à travers le prisme déformant de la controverse service commémoratif. Heureusement, au cours des dernières décennies, au cours de laquelle la recherche historique et théologique grecque a commencé à se libérer de liens occidentaux, la dépendance et d'influence, leur travail a été réévaluée comme un siècle philokalian renaissance 18e. Cette renaissance a eu un impact décisif dans la consolidation et le renforcement de l'éducation des peuples orthodoxes esclaves et à préserver leur prise de conscience de qui ils étaient, non seulement vis-à-vis des conquérants ottomans, mais aussi vis-à-vis des missionnaires occidentaux qui s'étalent partout dans le monde orthodoxe, le prosélytisme par des moyens déloyaux, et en particulier en exploitant l'ignorance, l'esclavage et la pauvreté des fidèles orthodoxes.
Il y avait un grand danger que les orthodoxes ne soit convertir à l'islam ou à une forme occidentale du christianisme. En effet, le second était le plus grand danger en raison du niveau élevé de l'Occident de la civilisation, qui a fait assimilation plus facile, alors que le sentiment de supériorité de l'islam a soulevé des barrières et des réservations. Il s'agit de la déclaration classique par l'autre grand maître et saint de cette période, St Kosmas Aetolos, en expliquant pourquoi Dieu a permis à l'Eglise orthodoxe d'être réduits en esclavage par les Turcs plutôt que par les Francs [les Occidentaux]: «Trois cents ans après la résurrection du Christ, Dieu nous Saint Constantine envoyé et mis en place dans le royaume de 1150 années. Alors Dieu l'a emporté sur les chrétiens, et pour leur propre bien, il a donné à la Turk pour 320 ans. Et pourquoi Dieu at-il amener le Turc et pas une autre nation? Pour notre propre «bon, parce que les autres nations auraient nui à notre foi, mais le Turc, aussi longtemps que vous lui donnez de l'argent, vous permettra de faire comme vous le souhaitez.
Cependant, après les âges sombres de l'ignorance et de l'analphabétisme des siècles précédents, les racines de l'éducation sont nécessaires pour élever une barrière contre les conversions à l'islam ou le christianisme occidental, afin d'éviter une multitude de petits ruisseaux deviennent une rivière qui balaiera la Nation. Qu'est St Kosmas Aetolos fait en voyageant à travers le pays et fonder des écoles pour les personnes, les Saints Kollyvades fait à un niveau supérieur par la publication et l'interprétation des textes de l'Écriture et des Pères, vit et services des saints, hymnes, et même la grammaire, la rhétorique et manuels de philosophie et aussi anciens auteurs classiques grecs et de l'Ouest. L'objectif était d'éclairer la Nation et de la maintenir dans sa foi et dans la tradition des Pères, pour préserver la culture orthodoxe grecque. Ils voulaient s'assurer que, dans les écoles, qui apparaissaient en nombre croissant, des enseignants, des moines et des prêtres serait capable de comprendre des textes grecs travers l'éducation scolaire, mais aussi de publier ces textes, depuis les manuscrits étaient rares, que ce soit caché dans les bibliothèques monastiques ou pillés par les voyageurs étrangers rusés.
On peut même discerner dans leurs efforts d'éducation et littéraire vraiment impressionnantes un accent particulier sur des mesures pour faire face au danger de conversions à l'islam ou confessions chrétiennes occidentales. Il est bien connu que de nombreux Néo-Martyrs eu comme mentors, qui les ont soutenus psychologiquement sur la route vers le martyre, Kollyvades saints comme St Makarios et St Nicodème de la Sainte Montagne. Il est certain que ce que beaucoup de néo-martyrs proclamé devant les juges turcs concernant la supériorité de la foi chrétienne à la religion de Mahomet, dont ils dénigrent et rejettent, fait écho à l'enseignement des Saints Kollyvades. Plusieurs de ces échanges entre ces néo-martyrs et les juges turcs, qui rappellent les martyrologies d'autrefois, ont été conservés par St Nicodème dans son "New Martyrologe». La même interprétation doit être mis sur les travaux anti-occidentaux de St Athanase de Paros, "l'antipape", "The Judgement of Heaven", "C'est Palamas» et d'autres travaux sur les aberrations et des erreurs des Latins.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
citant

vendredi 19 juillet 2013

Métropolite Nicolas de Fthiotidos: La sainteté du vénérable staretz Païssios de la Sainte Montagne

Métropolite Nicolas de Fthiotidos

Ce qui se passe avec le bienheureux staretz Païssios l'Athonite n'a pas de précédent dans l'Église orthodoxe.

Et de son vivant, ainsi qu'après son vénérable repos en Christ, la conscience unanime de l'Église croit et estime déjà qu'il est saint.

En Grèce, ainsi que dans d'autres terres homodoxes tout le monde parle de ses enseignements, de ses miracles et de son charisme clairvoyant, par lequel, comme un télescope céleste, il connaissait les intimes parties des âmes et offrait aux pèlerins la médecine du salut.

Cet homme avait la sagesse d'en Haut, et, bien que sans éducation, il a pris sa place parmi le chœur des enseignants œcuméniques.

Ses paroles étaient sages, ses conseils étaient plus doux que le miel, son amour avec lequel il étreignait chaque personne était divin, son esprit et son cœur émettait la grâce d'illumination de l'Esprit Saint.

En sa personne, nous sommes venus à connaître la sainteté dans toute sa profondeur et sa largeur. Ses paroles étaient "les paroles de la vie éternelle". Ses plaisanteries gracieuses étaient pleines de sagesse et de délice.

Tout ce qu'il disait était un évangile. Son style tendre et compatissant calmait toute âme troublée.

Aucun autre père spirituel n'accomplit une aussi grande œuvre que le staretz Païssios.

Aucun autre médecin ne guérit un plus grand nombre de malades, que le médecin des âmes, le moine Païssios.

Aucun autre berger ne conduisit ses brebis logiques aussi dignement le long de la voie du salut, que cet humble moine hagiorite.

Son assurance devant Dieu transcende même celle des grands saints.

Sa présence en notre temps, est un don de Dieu pour les personnes affligées.

La conscience de l'Eglise le considère comme un grand saint. Son nom a atteint les confins de l'univers.

Le jour de sa glorification [canonisation] dans la sainteté est très proche. Il est très significatif que Sa Sainteté le Patriarche œcuménique Bartholomée lui-même, dans une homélie récente à Nigdi en Cappadoce, ait compté le staretz Païssios parmi les saints de Cappadoce.

Le jour de la reconnaissance officielle de la sainteté du staretz Païssios par cette autorité vénérable de l'Orthodoxie, sera une journée triomphante de la foi et de la vie en Christ.

Qu'il intercède devant le Seigneur pour nous tous.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
citant

jeudi 18 juillet 2013

Saint Joseph le Nouveau de Partoş Métropolite de Timisoara (+ 1656) Deuxième et dernièrepartie




Ancienne icône du Saint

Etant simple moine pratiquement durant toute sa vie, il aurait aimé le silence du monastère plus que le service en tant que hiérarque. En 1653, Joseph se retira définitivement au monastère peu éloigné de Partoş, où il vécut pendant trois ans. Cette information provient d'une note, faite en 1655, sur un Ménologe (Livre Liturgique pour  tous les jours) qui appartenait au monastère de Saint-Georges situé près de la ville: "Ce livre appartient au Seigneur Métropolite Joseph de Timişoara, en 1655, qui a quitté volontairement le diocèse, en se retirant au monastère de Partoş, où il vécut plusieurs années, et ensuite est parti vers la vie éternelle, où reposent les saints ".
Selon la tradition, lors de son passage dans l'éternité, les cloches du monastère se mirent à sonner d'elles-mêmes .
Saint Joseph, est mort ayant plus de 85 ans. Il fut enterré dans la nef de l'église du monastère, en face de la porte d'entrée.


L'ancienne et la nouvelle église du monastère de Partoş

Vénération

Très tôt, la tradition populaire considéra le Métropolite Joseph comme un saint. En 1749, un pèlerin nommé Peica offrit un Evangéliaire au monastère de Partoş, juste avant son voyage à Jérusalem. Sur ce livre, il écrit: "Moi, serviteur pécheur de Dieu Hadzi* (= pèlerin) Peica, offre ce livre saint, de l'Evangile, au monastère de Partoş couvent, dédié à Saint-Michel - où est situé le corps du Seigneur Saint Joseph - pour notre bien et notre heureux voyage à la grande ville de Jérusalem ".
En 1782, le prêtre local Stephane Bogoslovici peignit une icône, à la demande de l'archiprêtre Ioan Şuboni, qui en fit don au monastère, afin d'être placée au-dessus de la tombe du saint. Sur l'icône il y avait écrit le nom de "Notre Père Saint Joseph le Nouveau" et le Tropaire (hymne du saint) comme suit: "Dans la jeunesse tu obéis entièrement à Dieu par des prières et des labeurs ascétiques et dans le jeûne, étant l'icône de la bonté. C'est pourquoi Dieu, en voyant ta belle œuvre, te fit évêque et pasteur  de Son église. C'est pourquoi, ton saint corps a été conservé, après la mort, juste et incorrompu. Saint Joseph, prie le  Christ notre Dieu, d'accorder le pardon à ceux qui se souviennent de ta sainte mémoire, avec foi et amour ".
Selon une autre tradition, la fille de Marc Mutiu, maire de Timişoara au milieu du 18ème siècle, a été guéri au monastère d'une maladie dont elle avait longtemps souffert. En signe de gratitude, le maire construisit ici une nouvelle église, près de l'ancienne, où saint Joseph fois officia un jour la Liturgie. Cette église fonctionne encore jusques à ce jour.
 En 1929 Bizerea, prêtre local a écrit, également basé sur la tradition locale, que saint Joseph "déjà au cours de sa vie avait connu la renommée d'un vrai saint, et après sa mort, il a laissé le souvenir d'un véritable saint parmi les personnes religieuses et les moines. "


Cathédrale orthodoxe roumaine
à Timişoara

Le Saint-Synode de l'Eglise orthodoxe roumaine décida bientôt de la proclamation officielle de la sainteté du hiérarque Joseph le Nouveau. Cet acte s'est produit au cours d'une célébration du 6 au 8 octobre 1956, dans la cathédrale métropolitaine de Timişoara, où ses reliques étaient placées. Sa commémoration a lieu chaque année le 15 septembre, jour de son intronisation en tant que Métropolite. L'acathiste de saint Joseph et les autres services saints ont été inclus dans les livres d'offices de l'Eglise orthodoxe roumaine.
En 1965, le Synode de l'Eglise orthodoxe serbe a décidé le nom de saint Joseph soit aussi inscrit dans les calendriers religieux de Serbie, en témoignage de la vénération que saint Joseph avait connue tout au partout en  Roumanie et dans les parties serbes de Banat.

Les reliques et l'icône du saint, dans la cathédrale de Timişoara


L'histoire de la lutte contre les incendies est restée très forte dans la mémoire des habitants, de sorte que, à la suite d'une décision du ministère roumain de l'Intérieur en 1997, Saint Joseph le Nouveau est devenu le saint patron des pompiers.


Les reliques du saint

Les reliques du saint

Tropaire de saint Joseph le Nouveau de Partoş 
(d'après l'hymne de 1782):

Dans la jeunesse tu as  entièrement obéi à Dieu par des prières et des labeurs ascétiques et par le jeûne. C'est pourquoi Dieu, en voyant ta belle œuvre, te fit évêque et pasteur de Son Eglise et tu demeuras après ta dormition dans les armées célestes des saints, ô saint Père Joseph. Prie le Christ notre Dieu de nous accorder le pardon, à nous, qui nous souvenons de ta sainte mémoire, avec foi et amour! 

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

* Les pieux grecs ayant fait le pèlerinage à Jérusalem avaient (certain le font encore) la pieuse coutûme de faire précéder leur prénom du terme Hadzi (corruption de l'arabe et du turc Hadji), qui indiquait qu'ils avaient fait le pèlerinage (en arabe= Hadj) à Jérusalem. Lors de la Communion aux Mystère du Christ, le prêtre leur donnait (cette coutume se maintient dans certains monastères) la Sainte Communion en faisant précéder leur nom du terme de Pèlerin ou  Pèlerine + leur prénom. (Note du Traducteur)

mercredi 17 juillet 2013

Saint Joseph le Nouveau de Partoş Métropolite de Timisoara (+ 1656) Première partie


S.fosif


Saint Joseph le Nouveau de Partoş [prononciation Partoch], naquit en 1568 à Raguse, en Dalmatie (aujourd'hui Dubrovnik, en Croatie), d'une famille chrétienne de Valachie, il fut baptisé Jacob. Son père était un Vénitien du nom de Giovanni Fusco, et sa mère, Ekaterina, était originaire de Limnos, une île grecque. Plus précisément, elle avait une ascendance "Morlach", qui est un autre nom pour "Mavro-Vlachos" ("Valaque noir"), l'une des différentes populations romanes, réparties dans toute la péninsule balkanique, au sud du Danube.
Après la mort de son père, le jeune Jacob s'installa avec sa mère à Ohrid, centre orthodoxe important de la région, aussi peuplée par des Aroumains et des Valaques noirs. Là, à 12 ans, le jeune garçon alla dans une école du monastère. Trois ans plus tard, il entra dans la congrégation du monastère de Notre-Dame d'Ochrid, et y resta environ 5 ans.

Moine au Mont Athos

Après cinq années d'apprentissage, il alla au Mont Athos, au monastère de Pantocrator et il y fut tonsuré moine, et nommé Joseph.
Là , dans le monastère, il était connu comme Mégaloschème Joseph le "Valaque", ce qui signifie qu'il reçut le grand schème monastique (celui-ci, à la différence du petit, consiste en une nouvelle tonsure, d'habitude reçue seulement par les ermites). Là, il vécut pendant de nombreuses années avec les moines, dans une vie de jeûne sévère, d'agrypnies [offices de toute la nuit enchaînant tous les offices jusques à la Divine Liturgie. ndt], d'obéissance et d'humilité. Enfin, il alla en ermite dans les bois à proximité et on dit dit qu'il avait le "don des larmes", charisme très prisé dans le monachisme oriental et "la prière incessante", parce qu'il "réduisait l'esprit dans le cœur", ce qui signifie qu'il unissait sa raison avec ses sens spirituels. 
Cette union intérieure est considérée dans le monachisme orthodoxe, en particulier après Grégoire Palamas et le mouvement hésychaste, comme l'idéal de la perfection humaine.
En raison de la sainteté de sa vie, Joseph pouvait faire des miracles et guérissait de nombreuses maladies, en particulier celles des gens paralysés. Souvent, il était appelé dans plusieurs monastères, où il guérissait les moines de leurs souffrances corporelles.
Après un long temps, les moines l'invitèrent de nouveau dans l'assemblée, et il fut ordonné prêtre et confesseur des moines du Mont Athos. Bientôt, il devint connu également du Patriarche de Constantinople qui le nomma higoumène du monastère de Saint-Etienne à Andrinople, où il resta environ 6 ans. Revenant à l'Athos, Joseph devint abbé du monastère de Koutloumousiou, un des plus anciens couvents, essentiellement construit à partir des dons des voïvodes et des nobles valaques.
Ayant plus de 70 ans, il se retira en silence près du monastère de Vatopédi. Mais sa mission n'était toujours pas arrivée à son terme.

Métropolite

En 1552, le Banat occidental, jusques alors inclus dans le royaume de Hongrie, tomba sous la domination turque, se transforma en un "pachalik" (1552-1718), basé à Timişoara. Dans ce contexte, il semble qu'il y avait une Métropole dans cette région, sous la juridiction du Patriarcat de Constantinople. Il est difficile de dire de quelle nationalité étaient les croyants orthodoxes du Banat. La migration serbe massive au nord du Danube avait commencé après la bataille de Kossovopolje [champ des Merles], en 1389, lorsque la Serbie fut occupée par les Turcs. Jusque-là, il y avait dans le Banat seulement des roumains (Valaques), des hongrois et des allemands.
Un Métropolite de Timişoara mourut en 1650 et Joseph le Valaque fut envoyé à sa place, en dépit de son âge: il avait environ 80 ans. Peut-être que sa nationalité était importante aux yeux des croyants orthodoxes du lieu. En tout cas, son ordination eut lieu le 20 Juillet 1650 et il servit comme Métropolite uniquement pendant trois ans. La tradition mentionne plusieurs miracles du saint, y compris la lutte contre un incendie qui ravageait la côte ouest de Timişoara. Apparemment, Joseph sortit de l'église avec les sacrements dans les mains et, après qu'il eut prié avec des larmes, Dieu envoya une forte pluie, de sorte que le feu s'arrêta.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après


mardi 16 juillet 2013

Sainte Irmina et Adèle de Germanie ( Fêtées le 24 décembre)


Par tradition, il est connu que la princesse sainte Irmina, fille de Dagobert II, devait épouser le comte Herman. Tous les préparatifs avaient été faits quand un officier de la cour, qui était amoureux d'Irmina, persuada Herman d'aller sur une falaise d'où il se jeta lui-même avec le fiancée. Après cela, Irmina demanda qu'on lui permette de devenir monialee. Dagobert restaura un couvent à Trèves pour sa fille. 
Irmina fut une dévote de saint Willibrord, et elle fournit le manoir où le monastère d'Echternach fut fondé en l'an 698. Le don de l'arrêt miraculeux par saint Willibrord d'une épidémie frappant le couvent à Trèves. C'est malheureusement l'étendue des connaissances sur la sainte, outre sa mort en l'an 710.


Saint Adèle, sœur d'Irmina et fille de Dagobert II, devint moniale après la mort de son mari Alberic. Elle est probablement la même que cette Adula qui en  691-2 fut connue élever son fils, le futur père de saint Grégoire d'Utrecht. Elle fonda un monastère à Pfalzel, près de Trèves, et le gouverna comme higoumène pendant de nombreuses années.
Adèle semble être une disciple de saint Boniface, car elle est la destinataire d'une lettre en possession de Boniface de l'higoumène Aelffled à Adela. Elle mourut en l'an 734.

Réflexion

Pour honorer les martyrs et dignement célébrer leurs fêtes, nous devons apprendre leur esprit, et essayer de les imiter en fonction des circonstances de notre Etat. Nous devons, comme eux, résister au mal jusqu'au sang, maîtriser nos passions, souffrir les afflictions avec patience et supporter les autres sans nous maugréer ou nous plaindre. Beaucoup pratiquent des austérités volontaires gaiement, seulement parce que c'est leur choix. Mais la vraie patience nécessite, en premier lieu, que nous supportions tous les tourments et les contradictions d'où qu'elles viennent, et en cela consiste la vertu. Bien que nous prions pour le ciel, nos prières ne prévaudront pas, à moins que nous faisions usage des moyens que Dieu envoie pour nous y amener. La croix est l'échelle par laquelle nous devons monter.

Citation de la Bible:

Ô Dieu! quand tu sortis à la tête de ton peuple, 
Quand tu marchais dans le désert.
La terre trembla, les cieux se fondirent devant Dieu, 
Le Sinaï s'ébranla devant Dieu, 
le Dieu d'Israël.
(Psaume 68:8-9)

Version Française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Diakonyma



lundi 15 juillet 2013

Sainte Frideswide d'Oxford




Sainte Frideswide d'Oxford

Il y a quelques années, il y avait un jeune étudiant à Oxford qui estimait qu'il avait perdu son chemin. Assis dans une bibliothèque célèbre avec une pile de livres devant lui, il ferma les yeux et commença à prier pour obtenir des conseils. Quand il les rouvrit, il se trouva regardant la devise latine de cette université, inscrite sur le plafond de la bibliothèque: "Dominus Illuminatio Mea" - le Seigneur est ma lumière. Aussitôt le jeune homme se leva de son siège, rendit ses livres, sortit de la bibliothèque, monta sur son vélo et se dirigea vers Binsey.

A trois kilomètres de l'agitation du centre de la ville d'Oxford, se dresse une petite chapelle médiévale et un puits sacré. Cette oasis de paix et de sens est la chapelle de Binsey et le puits sacré de la sainte patronne d'Oxford, sainte Frideswide.

Selon sa Vie qui a été rédigée vers 1125 sur la base des traditions alors en vigueur à Oxford, Frideswide est née vers l'an 680. Princesse de Wessex, son père, Didan, était un prince local de la région d'Oxford et sa mère s'appelait Sæthrith. Son éducation fut confiée à une pieuse femme appelé Ethelgith. Très tôt, la jeune princesse montré une inclinations monastique, dès l'enfance sa devise était: "Ce qui n'est pas Dieu n'est rien". Selon sa vie, quand elle était jeune fille, elle fut poursuivie par un certain prince païen de Mercie, Ethelgar, qui la demanda en mariage. Elle échappa à ses intentions en fuyant dans les bois de Binsey, puis sur la Tamise avec deux compagnes vers Oxford qui était alors un village. Quelque part en ce lieu, elle se cacha pendant trois ans, en utilisant une ancienne porcherie comme cellule. Cependant, le prince Ethelgar, toujours poursuivi par la luxure, la poursuivait, mais il fut alors rendu aveugle. C'est seulement grâce à son repentir et aux prières de Frideswide que sa vue fut restaurée. Par la suite, elle fut laissée en paix pour suivre la voie monastique.

Elle allait fonder un monastère double sur le site de ce qui est aujourd'hui la cathédrale de Christchurch à Oxford. Ceci fut consacrée à Marie, Mère de Dieu. Mais pour vivre seule la sainte retourna dans son refuge et se construisit une cellule dans le bois de Binsey où elle vécut dans la sainte prière. La source à laquelle elle buvait, fut obtenue par sa ferveur et elle est ensuite devenue le puits sacré qui existe à ce jour. Des siècles plus tard un couvent fut fondé à proximité et cet endroit est devenu connu, comme on le sait aujourd'hui, sous le nom de Godstow - le lieu du service de Dieu. C'est dans ce lieu que cette princesse à l'esprit chrétien orthodoxe reposa en l'an de grâce de Notre Seigneur 735 et que ses reliques furent vénérées. Depuis cette date, elle a toujours été fêtée le 19 Octobre.

Au début du XIe siècle, sa fondation fut pillée par les Danois et restaurée seulement après le schisme comme fondation catholique. Ses saintes reliques, toutefois, sont restées et ont été transférées et  vénérées jusqu'à ce que son sanctuaire soit détruit par les "Déformateurs" de 1538. Bien que ce sanctuaire ait été brièvement restauré en 1546, il a de nouveau été profané en 1558 par un fanatique calviniste qui mêla les saintes reliques avec les os de la maîtresse d'un moine apostat - nul autre que le professeur alors de "divinité" [théologie] de l'Université.

Aujourd'hui, les saintes reliques de sainte Frideswide gisent encore déshonorées, toujours mélangés avec des os de cette femme, dans une fosse commune dans ce qui est aujourd'hui la cathédrale de Christchurch, à quelques pas du centre-ville d'Oxford. Étonnamment, personne dans cette ville, y compris, je suppose, le professeur actuel de «divinité», ne semble trouver cette situation anormale. 
Rares sont ceux qui entrent dans cette cathédrale comme des pèlerins, demandant les prières de la patronne sainte Frideswide et vénérent sa tombe. Comme ils sont tombés  les esprits puissants de la ville, comme ils se soucient peu de la sainteté dans leur quête de la connaissance abstraite! Ils étudient en vain car ils n'apprennent pas! Comme le prince dans la vie de sainte Frideswide, ils viennent à poursuivre ce qu'ils ne peuvent avoir, car ils sont aveuglés par leur manque de foi - car ils n'ont pas vu  ce "Dominus Illumination Mea" - le Seigneur est ma lumière. Et comme toute cette nation de soixante millions d'habitants, peu nombreux sont ceux qui croient et veulent vivre selon les paroles enfantines pures de sainte Frideswide: "Ce qui n'est pas Dieu n'est rien". 
Et qu'en est-il du jeune étudiant qui a fui les vanités de l'Université d'Oxford pour la sainteté de sainte Frideswide dans les bois de Binsey? Pour autant que je sache, en esprit il demeure toujours là, pèlerin s'efforçant de ne pas étudier, mais plutôt de vivre en "tout ce qui est Dieu". Le Seigneur est sa lumière. Puisse-t-Il être aussi la vôtre.

Sainte Mère Frideswide, prie Dieu pour nous!

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
citant

Haïjin Pravoslave (CXXXVIII)



Le temps s'abolit
Lorsque ton cœur
Est enté au Nom

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

dimanche 14 juillet 2013

Chaque aspect de la vie est prière!


Que l'on fasse 
la cuisine,
que l'on bêche
 le jardin,
ou que l'on participe 
à l'office commun, 
tout, 
tout aspect de notre vie
est prière…

Et les Pères
parlent même
de la capacité de prier
pendant que nous dormons…

Père Jérémie, 
moine américain qui vit au Mont Athos

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après


Haïjin Pravoslave (CXXXVII)


Prière du cœur
Don de la Grâce ineffable
Et huis du Royaume

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

FEUILLETS LITURGIQUES DE LA CATHÉDRALE DE L’EXALTATION DE LA SAINTE CROIX




N°417/2013 – disponible sur le site internet du diocèse : www.diocesedegeneve.net

1/14 juillet
3ème dimanche après la Pentecôte
Fête de tous les Saints de la Terre Russe

Saints Côme et Damien, médecins, anargyres, martyrs à Rome (284) ; saint Pierre, ascète à Constantinople (854) 

Lectures : Hébr. XI, 33 – XII, 2 ; Matth. IV, 25 – V, 12


LA FÊTE DE TOUS LES SAINTS GLORIFIÉS EN TERRE RUSSE
L
e rétablissement de la fête de tous les Saints glorifiés en Russie coïncide historiquement avec celui du patriarcat dans l’Église Russe. Durant la période préconciliaire, le Saint-Synode de l’Église Orthodoxe Russe n’avait pas l’intention de remettre en vigueur la célébration de la synaxe des Saints russes, qui était apparue au XVIème siècle. En 1908, un paysan de la province de Vladimir, Nicolas Gazoukine, demanda au Saint-Synode d’établir une fête annuelle « de tous les saints de Russie » et « d’honorer ce jour avec un office particulier ». Cette requête fut déclinée, le Saint-Synode considérant que la mémoire des Saints russes était déjà commémorée dans le cadre de la fête de tous les saints. Néanmoins, le Concile local de l’Église Russe, en 1917-1918 rétablit cette fête, et ce grâce aux efforts conjugués du professeur de l’université de Petrograd Boris Touraïev et du hiéromoine Athanase (Sakharov), futur confesseur de la foi, canonisé maintenant officiellement. Le premier présenta un rapport le 15 mars 1918 au Concile, dans lequel il mentionnait, entre autres, « qu’à notre triste époque, lorsque la Russie une est déchirée, lorsque notre génération pécheresse voit piétiner les fruits des labeurs des saints qui ont vécu dans l’ascèse dans les grottes de Kiev, à Moscou, dans la Thébaïde du Nord, et  dans l’ouest de la Russie pour créer une seule Église Orthodoxe Russe, il serait opportun de rétablir cette fête oubliée… » Ledit rapport fut examiné par le concile et, enfin, le 26 août, le jour de la fête onomastique du saint patriarche Tykhon, fut prise la décision de rétablir la fête de tous les saints russes, sa date étant fixée au premier dimanche du carême des saints Apôtres. Le Concile décida d’imprimer l’ancien office composé par le moine Grégoire, avec des corrections. Cependant, le professeur Touraïev et le hiéromoine Athanase arrivèrent vite à la conclusion que l’on ne pouvait qu’emprunter une toute petite partie dudit office, et qu’il était indispensable de refaire tout le reste. Encore incomplet, l’office fut présenté  le 8 septembre 1918, à l’avant-dernière cession de la commission liturgique du Concile, qui l’approuva et le soumit au Patriarche et au Saint-Synode qui, après la fin du Concile, donnèrent leur bénédiction pour imprimer le nouvel office, sous la direction du métropolite Serge (Stragorodsky). L’impression fut achevée à Moscou la fin de 1918, dans de grandes difficultés. Malheureusement, en raison des événements de 1917, la fête rétablie par le Concile a failli tomber dans l’oubli comme cela avait été le cas dans le passé. En outre, le professeur Touraïev décéda en 1920. En automne 1922, le saint hiérarque Athanase (Sakharov), lors de sa première arrestation dans la  cellule N°17de la prison de Vladimir, rencontra tout un groupe qui partageait ses idées quant à la fête qui avait été rétablie. Selon le témoignage de St Athanase, cette assemblée de détenus, « après nombre de discussions animées au sujet de la fête, de l’office, de l’icône, de l’église dédiée à cette fête, posa les fondements d’une nouvelle révision de l’office imprimé en 1918, avec des corrections et des compléments ». C’est ainsi que l’office connut nombre de changements : on déplaça certains hymnes, des nouveaux saints furent introduits, lesquels n’avaient pas été mentionnés dans la version de 1918. Enfin, dans  le même lieu, toujours en prison, le 10 novembre 1922, alors que l’on commémorait le trépas de St Dimitri de Rostov, auteur des célèbres vies de saints, fut célébrée, pour la première fois, la fête de tous les saints russes. Le 1er mars 1923, dans la cellule n°121 de la prison de Tagansk, St Athanase bénit le premier antimension en l’honneur de tous les Saints de Russie, destinée à sa chapelle privée. S. Athanase continua à travailler le texte de l’office de tous les saints de Russie jusqu’à son bienheureux trépas, en 1962.
Cette année, en raison de l’occurrence de la fête de la Nativité de saint Jean Baptiste le deuxième dimanche après la Pentecôte, la fête des saints de Russie a été déplacée au présent dimanche.
Tropaire du dimanche du 2ème ton
Егда́ снизше́лъ ecи́ къ сме́рти, Животе́ безсме́ртный, тогда́ áдъ умертви́лъ ecи́ блиста́ніемъ Божества́ : eгда́ же и yме́ршыя отъ преиспо́дныxъ воскреси́лъ ecи́, вся́ си́лы небе́сныя взыва́ху : Жизнода́вче Xpисте́ Бо́́́же на́шъ, сла́ва Teбѣ́.
Lorsque Tu descendis dans la mort, Toi, la Vie immortelle, Tu anéantis l’enfer par l’éclat de la Divinité. Lorsque Tu ressuscitas les morts des demeures souterraines, toutes les Puissances des cieux s’écrièrent : « ô Christ, Source de Vie, notre Dieu, gloire à Toi ! »

Tropaire des saints de la Terre russe, ton 8
Я́коже пло́дъ кра́сный Твоего́ спаси́тельнaго сѣ́янiя, земля́ Pоссій́ская прино́ситъ Tи́, Го́споди, вся́ святы́я, въ то́й просiя́вшыя. Тѣхъ моли́твами въ  ми́pѣ глубо́цѣ Це́рковь и страну́ на́шу  Богоро́дицею соблюди́, Многоми́лостиве.
Tel le fruit magnifique de Ta semence salvatrice, la terre de Russie T’offre Seigneur, tous les Saints qui y ont brillé. Par leurs prières, garde dans une paix profonde l’Eglise et notre pays, par les prières de la Mère de Dieu, Très miséricordieux.

Tropaire des saints Côme et Damien, ton 8
Святíи безсрéбреницы и чудотво́рцы Космо́ и Дамiа́не,  посѣтите нéмощи на́ша:  ту́не прiя́сте, ту́не дади́те на́мъ.
Saints anargyres et thaumaturges Côme et Damien, prenez soin de nos infirmités. Vous avez reçu gratuitement, donnez-nous gratuitement.
Kondakion des saints Côme et Damien, ton 2
Благода́ть прiи́мше исцѣлéнiй, простира́ете здра́вiе су́щимъ въ ну́ждахъ, вра́чеве, чудотво́рцы пресла́внiи, но ва́шимъ посѣ́щéнiемъ ра́тниковъ дéрзости низложи́те, мíръ исцѣля́юще чудесы́.
Ayant reçu la grâce des guérisons, ô médecins, à ceux qui en manquent conférez la santé, thaumaturges très glorieux, renversez aussi par votre visite l’audace des ennemis, vous qui guérissez le monde par vos miracles.
Kondakion des saints de la Terre russe, ton 3
Дне́сь ли́къ святы́хъ, въ земли́ на́шей Бо́гу угоди́вшихъ, предстои́тъ въ це́ркви и неви́димо за ны́ моли́тся Бо́гу ; а́нгели cъ ни́мъ славосло́вятъ, и вcи́ святіи́ Це́ркве Христо́вы ему́ спра́зднуютъ, o на́съ бо мо́лятъ вcи́ ку́пно Превѣ́чнаго Бо́гa.
En ce jour, le chœur des saints qui en notre terre plurent à Dieu, est présent à l’église et prie invisiblement pour nous ; les Anges l’accompagnent dans leurs louanges et tous les Saints de l’Église du Christ sont en fête avec Lui ; tous ensemble prient pour nous le Dieu d’avant les siècles.
Kondakion du dimanche, 2ème ton
Воскре́слъ ecи́ отъ гро́ба, всеси́льне Спа́се, и áдъ ви́дѣвъ чу́до, yжасе́ся, и ме́ртвiи воста́ша: тва́рь же ви́дящи сра́дуется Тебѣ́, и Ада́мъ свесели́тся, и мípъ, Спа́се мо́й, воспѣва́етъ Tя́ при́сно.
Sauveur tout-puissant, Tu es ressuscité du tombeau : l’enfer, voyant ce prodige, est saisi de stupeur et les morts ressuscitent. A cette vue, la création se réjouit avec Toi ; Adam partage l’allégresse, et le monde, ô mon Sauveur, ne cesse de Te louer !

Hiéromoine Grégoire de la Sainte Montagne

COMMENTAIRES SUR LA DIVINE LITURGIE
DE ST JEAN CHRYSOSTOME

Tandis que le diacre récite l’ecténie, le prêtre dit à voix basse la prière suivante de la Proscomédie : Seigneur, Dieu tout-puissant, Toi, le seul Saint, Toi qui reçois le sacrifice de louange de ceux qui T’invoquent de tout leur cœur, accepte aussi notre prière de pécheurs et fais-la parvenir à Ton saint autel ; rends-nous aptes à T’offrir des dons et des sacrifices spirituels pour nos propres péchés et pour les défaillances du peuple. Et rends-nous dignes de trouver grâce devant Toi, afin que notre sacrifice Te soit agréable et que Ton Esprit de grâce, Ton Esprit bon, vienne demeurer sur nous et sur ces dons que nous Te présentons, ainsi que sur tout Ton peuple.
À voix forte : Par les miséricordes de Ton Fils unique, avec Lequel Tu es béni, ainsi que Ton Esprit très saint, bon et vivifiant, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
Le chœur : Amen.
Péchés et ignorances
Par cette prière, qui est appelée « Prière de la Proscomédie [offrande] », le célébrant supplie le Seigneur de le rendre digne d’offrir les saints Dons pour ses propres péchés et pour les ignorances du peuple. Ce n’est naturellement pas un hasard si cette prière appelle le même fait – le péché – par deux noms : péché et ignorance. Les péchés du peuple sont appelés ignorances. Donc, la Liturgie est offerte à Dieu pour les péchés du prêtre et pour tout ce que le peuple a commis par ignorance. Nous sommes tous pécheurs. Mais tandis qu’il est possible que le peuple pèche par ignorance, celle-ci n’est point permise au prêtre. Même les plus insignifiants des péchés du prêtre sont grands « non de par leur nature même, mais ils sont aggravés par le caractère sacré du prêtre pécheur ». Comme Dieu le dit aux Israélites, lorsque le Grand-Prêtre pèche, cela est comme si tout le peuple péchait (Levit. IV, 1-3.) C’est pourquoi, dans ce cas, il est prescrit que le même sacrifice propitiatoire soit offert que dans le cas où « la communauté tout entière d’Israël pèche par ignorance » (Levit. III, 13). Ce qui ne signifie rien sinon que « les plaies spirituelles d’un prêtre exigent des remèdes plus forts que celles d’un autre homme, et qu’il faut autant pour sa guérison que pour celle de toute une nation » (St Jean Chrysostome).
Le célébrant, comme être humain, « lié par les désirs charnels » offre la sainte Anaphore pour lui-même et les ignorances du peuple » (Hébr. 9,7). Seul le Christ était sans péché, Lui qui nous a purifiés de tout péché. « Il a par Lui-même purifié  nos péchés »  (Hébr. I, 3). C’est précisément pourquoi le célébrant tombe aux pieds du Seigneur et Le supplie que le Saint-Esprit demeure dans le cœur des fidèles, afin que le Sacrifice soit acceptable devant Sa Face.
LES PROCHAINS FEUILLETS LITURGIQUES PARAÎTRONT, DIEU VOULANT, LE 28 AOÛT.