[Saint Pantéléimon est l'un des saints les plus aimés de l'orthodoxie et dans nos temps modernes, il est devenu le compagnon et le protecteur d'un bon nombre de nos saints contemporains. Ci-dessous sont donnés quelques détails de la vie de saint Nicolas Planas. D'autres saints contemporains pour lesquels Saint Pantéléimon joue un rôle important sont le bienheureux staretz Païsios l'Athonite et le récent staretz défunt Joseph de Vatopaidi. John Sanidopoulos]
Le 2 Mars, 1885 Saint-Nicolas Planas a été ordonné prêtre. Il a toujours servi dans trois églises: Saint Pantéléimon près d'Ilissos, Saint Jean le chasseur et l'église du Prophète Elisée derrière les Anciennes Casernes.
Sa première affectation en tant que prêtre fut à la paroisse de Saint Pantéléimon à Neos Kosmos, à Athènes. Quand il est arrivé, l'église était totalement abandonnée et envahie par les mauvaises herbes, et des bergers y faisaient paître leurs troupeaux. Papa Nicolas arracha les mauvaises herbes de l'église et fut le premier à y servir.
La paroisse Saint Pantéléimon comprenait treize familles! Au cours de son mandat en tant que prêtre de la paroisse, un autre prêtre sans paroisse lui a rendu visite et lui a demandé de concélébrer la Liturgie, et lui, bon et simple comme il l'était, a accepté sans réserve. Toutefois, ce prêtre a fait une entente avec le marguillier de Saint Pantéléimon, et ils ont licencié Papa Nicolas et l'ont envoyé à l'église de Saint Jean ("le Chasseur", comme on appellait l'Eglise à l'époque) sur la route de Vouliagméni. La paroisse de cette église se composait de huit familles! Et le salaire du prêtre était un morceau de viande d'agneau au dimanche du Carnaval ou le jour de Noël. Cela ne dérangeait pas du tout Papa Nicolas; il pensait que le jeûne était la pierre angulaire de la vertu. Il lui suffisait d'avoir une église, afin qu'il puisse servir la Liturgie.
Son renvoi de l'église de Saint-Pantéléimon lui a causé une grande douleur spirituelle. Une nuit, alors qu'il sortait de l'église de saint Jean pour rentrer à la maison, il pleurait sur la route. L'endroit était désert à cette heure. Soudain, il vit sur la route un beau jeune homme qui lui dit: "Mon Père, pourquoi pleures-tu, ?"
"Je pleure, mon enfant, car ils m'ont chassé de l'église de Saint-Pantéléimon."
"Ne t'afflige pas, mon Père. Je suis toujours avec toi."
Papa Nicolas dit alors: "Qui es-tu, mon enfant?"
«Je suis Pantéléimon, qui vit à Neos Kosmos ". Et aussitôt il avait disparu de devant lui.
Il a décrit lui-même, mot pour mot, cette vision, à une jeune fille de sa synodia.
Chaque année, pour la fête de saint Pantéléimon, il avait l'habitude d'aller à l'église du Saint à Neos Kosmos et de faire une vigile. Une année, comme il le racontait lui-même, il était malade et avait de la fièvre. Sa famille ne lui permettait pas d'aller à sa vigile habituelle. Mais à cause de l'amour que le Père Nicolas avait pour le saint, il y est allé quand même.
"Cette nuit-là, a-t-il dit lui-même, "après la vigile, épuisé, je me suis penché sur le bord de la Sainte Table. Dans le délire de la fièvre, je vis le Saint en face de moi, jeune et vigoureux, tenant un petit verre plein de médicament, et il m'a dit: 'Bois-le, mon père, afin d'être rétabli". Je l'ai pris de la main et je l'ai bu et je me suis senti tout à fait bien. La fièvre m'a quitté! Pendant toute une semaine j'ai eu cette douceur dans ma gorge. Je pensais que c'était un péché et être ingrat de ne pas en parler. Je suis sorti par les Portes Royales et j'ai dit: "Mes enfants, ce soir, j'étais très malade, et à ce moment saint Pantéléimon m'a donné un médicament et je l'ai bu et j'ai été guéri. Tout le monde l'a cru, et s'est mis à genoux, glorifiant le saint. "
Saint Nicolas Planas
En l'an 1923, un de ses enfants spirituels qui était exceptionnellement bien-aimé par le staretz - un homme plein de santé et de vigueur - subit une rupture de l'appendice, et ne vécut que huit jours après cela. Pendant ces quelques jours, le père Nicolas fit descendre le ciel sur terre par sa prière incessante et de tout son coeur, pour que son enfant bien-aimé puisse vivre! Une nuit, quand il rentrait chez lui dans sa famille, il dit, accablé de douleur," saint Jean et saint Pantéléimon m'ont dit qu'Elie va mourir." Et en vérité, son cher fils spirituel mourut, cet enfant qu'il embrassait à chaque fois qu'il le rencontrait.
Trois mois s'écoulèrent avant que la sœur du défunt ne soit en mesure - en raison de sa douleur inexprimable - de demander exactement comment il avait vu la vision. Il lui dit alors: "À l'époque où je servais la Liturgie, je vis en face de moi, derrière la Sainte Table, saint Jean et Saint Pantéléimon, et ils m'ont dit: "Nous avons transmis ta demande au Christ notre Maître, qui nous a dit qu'il allait mourir. "
"Ordre supérieur", lui dirent-ils.
Nous avons inclinés nos têtes, quelque peu réconfortés .
Version française Claude-Lopez-Ginisty
d'après