La Foi Apostolique
L'incorporation et le fait de demeurer dans le Corps mystique du Christ, l'Eglise, ne sont pas inconditionnels. Cela présuppose, en tout cas, l'acceptation - avec des conditions - et la confession de la foi apostolique, tout comme elle est définie et mise en place par les décisions des Conciles œcuméniques de l'Église.
Ainsi, quand un croyant (quelle que soit la position institutionnelle qu'il occupe dans le corps de l'Eglise), ou un groupe de croyants (quel que soit leur nombre) violent le principe de la foi constante de l'Église, ils sont coupés de Son Corps. Ils sont défroqués, quelle que soit la classe sacerdotale qu'ils possèdent, tandis que les laïcs sont excommuniés, comme cela ressort des décisions des Conciles œcuméniques. Cela signifie qu'ils ne sont pas en mesure à l'avenir de participer et de communier aux Mystères (sacrements) de l'Église.
Les catholiques romains ont officiellement quitté l'Eglise au 11ème siècle. En 1014, ils ont introduit dans le Symbole de la Foi leur enseignement dogmatique erroné sur l'Esprit Saint: le Filioque bien connu. Selon cette doctrine de l'Esprit Saint comme Personne divine a sa procession à la fois du Père et du Fils. L'enseignement dogmatique des catholiques romains, cependant, renverse la foi apostolique de l'Eglise dans le Dieu triadique, puisque, selon l'évangéliste Jean l'Esprit de vérité "procède du Père" (Jean 15:26). Par ailleurs, le Troisième Concile œcuménique par son président saint Cyrille d'Alexandrie, sur le Symbole de Foi détermine que "οὐδενί ἐπιτρέπεται λέξιν ἀμεῖψαι τῶν ἐγκειμένων ἐκεῖσε ἤ μίαν γοῦν παραβῆναι συλλαβήν" ("Il n'est pas permis à quiconque d'ajouter ou de soustraire, même une syllabe "de celles qui ont été énoncées dans le Symbole de la Foi). Tous les Conciles œcuméniques ultérieurs ont accepté les décisions de ce Troisième Concile œcuménique.
Il est donc évident, que les catholiques romains - et par extension les protestants qui ont adopté le Filioque - ont quitté de la foi apostolique de l'Eglise. C'est à cause de cela, sans mentionner toutes les innovations ultérieures dans la foi de la part de la chrétienté occidentale (comme l'infaillibilité du pape, les dogmes mariaux, la primauté du Pape, la grâce créée, etc...) que ceux-ci l'ont quittée.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après