Gloire à jamais à notre Seigneur! Amen!
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire
samedi 16 décembre 2023
Saint Païssy Velitchkovsky: Comment discerner l'œuvre de Dieu de l'œuvre de l'Adversaire?
St. Païssy Vélitchkovsky
Pourquoi avons-nous besoin de connaître la volonté de Dieu ou les tentations de l'Ennemi, et pourquoi est-ce que lorsque quelque chose de bon, mais de douteux, se produit, l'un vous exhorte à le faire tandis qu'un autre vous décourage de le faire ?
L'Ennemi a l'habitude de cacher la vérité et de mélanger le bien et le mal. Mais pourquoi avons-nous besoin de connaître la vérité ? La volonté de Dieu dans toutes nos intentions est bonne, digne de confiance et évidente. Non seulement dans nos bonnes œuvres, mais même dans nos transgressions, Dieu endure patiemment et attend notre repentir.
Mais pourquoi devrions-nous être conscients du travail de l'Ennemi ? Habituellement, l'Ennemi nous empêche de faire quelque chose de bien et nous en détourne. Cependant, si quelque chose qui semble bon extérieurement trouble notre esprit, dissipe la crainte de Dieu et perturbe notre paix, rendant nos cœurs malades sans raison, notre esprit errant sait que c'est l'œuvre et l'attaque de l'Adversaire. L'Ennemi est le tentateur et le perturbateur de notre esprit dans toutes nos intentions. Nous ne devrions pas faire pleinement confiance à l'état de nos cœurs, mais en discernant sagement, nous verrons s'il y a un manque de bonne volonté.
Lorsque notre esprit est lié à l'Ennemi par les pensées et la tristesse, alors nous devons abandonner complètement toute pensée et tout jugement parce que nous ne connaîtrons pas la vérité tant que notre esprit ne sera pas purifié par la prière.
Ensuite, les pensées s'agitent dans nos esprits comme de l'eau trouble ou des nuages errants, et nos sentiments envers tout ne peuvent plus être ressentis.
Par conséquent, désirant connaître la vérité, consacrons-nous à une prière fervente prolongée et à des actes bénéfiques.
Pendant la prière, l'Ennemi ne peut pas cacher la vérité, il perd donc son pouvoir. De cette façon, vous pouvez vérifier votre véritable foi en ce que vous faites.
Prière pour la paix en Terre Sainte
Seigneur Jésus-Christ notre Dieu, qui enduras la Croix et la mort pour la race humaine, qui descendis en Enfer et qui acceptas les trois jours au tombeau, qui piétinas la mort, qui as vainquis le Diable et détruisit les portes de l'Enfer, accepte la prière de Tes humbles serviteurs, qui demandent avec David le Psalmiste la paix dans la Sainte Sion, le Trône du Grand Roi, la Mère des Eglises, la Jérusalem très glorieuse.
Toi qui donnas la paix à l'humanité, éteins toute dissension et discorde en Terre Sainte, soumets le mal de ceux qui sont ennemis, bénis ceux qui viennent à Ta Tombe qui donne la vie, et nous qui en esprit y adorons aussi, éclairés par la lumière de Ton Visage qui brille de la même Tombe.
Par la flamme de l'Amour, enflamme nos cœurs, ô Christ Dieu, afin que, engloutis par elle, nous puissions, de tout notre cœur, de tout notre esprit, de toute notre âme et de toutes nos forces, T'aimer et aimer notre prochain.
Car Tu es notre paix, et c'est à Toi que nous rendons gloire, avec Ton Père sans commencement et Ton Esprit très saint, bon et vivifiant, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
vendredi 15 décembre 2023
Matouchka Maria de Gatchina La staritza consolatrice des Catacombes
Fête le 4/17 avril
Des chagrins intenses, comme de l'or dans la fournaise,
purifient l'âme, lui donnent vie,
la fortifient et la tempèrent.
St. Joseph de Petrograd
À une quarantaine de kilomètres de Petrograd se trouve la petite ville de Gatchina, bien connue de tous les habitants de Petrograd pour ses jardins, ses parcs et ses palais. Dans cette ville, il y avait avant la Révolution une moniale, Maria, qui était connue non seulement par les habitants de Gatchina, mais aussi par de nombreux résidents de Petrograd.
La révolution de 1917 trouva Matouchka Maria sur son lit de malade. Après avoir souffert d'encéphalite (inflammation du cerveau), elle entra dans l'état de la maladie dite de Parkinson (du nom du médecin Parkinson qui décrivit cette maladie) : tout son corps devint pour ainsi dire enchaîné et immobile, son visage anémique et comme un masque ; elle pouvait parler, mais elle commença à parler avec la bouche à moitié fermée, à travers ses dents, prononçant lentement et de manière monotone.
Elle était totalement invalide et avait constamment besoin d'aide et que l'on s'occuper d'elle. Habituellement, cette maladie se déroule avec des changements psychologiques marqués (irritabilité, un entêtement fatigant à répéter des questions stéréotypées, un égoïsme et un égocentrisme exagérés, des manifestations de sénilité, etc.), à la suite desquels ces patients se retrouvent souvent dans des hôpitaux psychiatriques. Mais Mère Maria, étant une invalide physique totale, non seulement ne dégénéra pas physiquement, mais révéla des caractéristiques complètement extraordinaires de sa personnalité et de son caractère, non caractéristiques de ces patients : elle devint extrêmement douce, humble, soumise, peu exigeante, concentrée en elle-même ; elle devint absorbée dans la prière constante, supportant sa condition difficile sans le moindre murmure.
Comme pour récompenser cette humilité et cette patience, le Seigneur lui envoya un don : la consolation des affligés. Des personnes complètement étrangères et inconnues, se retrouvant dans l'épreuve, le chagrin, la dépression et le découragement, commencèrent à lui rendre visite et à converser avec elle. Et tous ceux qui venaient la quittaient consolés, ressentant une illumination dans leur chagrin, un apaisement de la tristesse, un apaisement des peurs, un éloignement de la dépression et du découragement. La nouvelle de cette moniale extraordinaire se répandit progressivement bien au-delà des limites de la ville de Gatchina.
Matouchka Maria vivait dans une petite maison en bois à la périphérie de la ville, où je lui rendis visite en mars 1927. En attendant d'être reçu, j'examinai les nombreuses photographies dans la salle de réception et j'en remarquai deux : le Métropolite Benjamin (de Petrograd, le nouveau martyr) et le Métropolite Joseph (bientôt chef du mouvement "Josephite"). Le métropolite Joseph sur sa photo avait écrit une dédicace touchante à Matouchka Maria, citant une grande sélection de son œuvre Dans l'étreinte du père, tandis que le Métropolite Benjamin avait écrit brièvement : "À la personne profondément respectée Matouchka Maria, qui, parmi beaucoup de personnes en deuil, m'a également consolé, moi, pécheur..."
J'ai eu la grande chance d'être présent à la manifestation des miracles de guérison des âmes en deuil. Un jeune homme, qui était devenu découragé après l'arrestation et l'exil de son père qui était prêtre, quitta Matouchka avec un sourire joyeux, ayant décidé d'accepter le rang de diacre.
Une jeune femme, qui était en deuil, devint radieuse et joyeuse, décidant également de devenir moniale.
Un homme âgé qui souffrait profondément de la mort de son fils quitta Matouchka debout et plein de courage.
Une femme âgée, qui était venue en larmes, resta calme et ferme.
Quand je suis allé la voir, j'ai dit à Matushka Maria qu'une terrible dépression m'attaquait souvent, qui durait parfois plusieurs semaines, et que je ne pouvais pas trouver de moyen de m'en débarrasser.
"La dépression est une croix spirituelle", m'a-t-elle dit ; "elle est envoyée pour aider les pénitents qui ne savent pas comment se repentir, c'est-à-dire qui, après le repentir, retombent dans leurs péchés... Et par conséquent, seuls deux médicaments peuvent traiter cette souffrance parfois extrêmement difficile de l'âme. Il faut soit apprendre à se repentir et à offrir les fruits du repentir ; soit porter cette croix spirituelle, sa dépression, avec humilité, douceur, patience et grande gratitude envers le Seigneur, en se rappelant que le portement de cette croix est considéré par le Seigneur comme le fruit du repentir... Et après tout, quelle grande consolation c'est de réaliser que votre découragement est le fruit non reconnu du repentir, un auto-châtiment inconscient pour l'absence des fruits qui sont exigés... De cette pensée, on devrait en venir à la contrition, puis la dépression fond progressivement et les vrais fruits du repentance seront conçus..."
D'après ces paroles de Matouchka Maria, c'était comme si quelqu'un avait littéralement opéré mon âme et enlevé une tumeur spirituelle... Et je suis parti étant un homme différent.
Vers 1930, Matouchka Maria fut arrêtée. Elle fut accusée de propagande contre-révolutionnaire et de participation à une organisation contre-révolutionnaire, conformément aux paragraphes 10 et 11 de l'article 58 (du code pénal soviétique). Son frère fut également arrêté.
"L'organisation" n'était composée que de deux personnes. Et la "propagande" contre le communisme était son don de consolation dans les chagrins. Ceux qui étaient présents lors de l'arrestation décrivent une image effrayante de moquerie et de violence cruelle envers la patiente qui était paralysée et incapable de tout mouvement physique. Le "crime politico-religieux" de Matouchka Maria fut approfondi par son refus de reconnaître le Métropolite Serge après sa célèbre déclaration de 1927, qui conduisit à un schisme dans l'Église russe.
La pauvre malade souffrante fut traînée par ses bras, qui furent tordus derrière son dos, le long du sol et du sol de son lit au camion par deux tchékistes... En balançant son corps très souffrant et paralysé, les tchékistes la jetèrent dans le camion et l'emmenèrent.
Son frère fut emmené dans une autre automobile, un soi-disant "corbeau noir" (une limousine noire utilisée spécialement pour transporter les victimes d'arrestations effectuées au plus profond de la nuit ; décrite par Soljenitsyne dans le premier volume de l'Archipel du goulag).
Les gens vénérable et compatissants de Matouchka Maria commencèrent à lui apporter de modestes colis en prison. Ceux-ci furent acceptés pendant un mois. Et puis, un jour, ils n'acceptèrent pas les colis et dirent brièvement : "Elle est morte à l'hôpital." (De tels patients impotants étaient généralement tués.)
Le corps ne fut pas abandonné.
Son frère, petit homme faible et raffiné, qui s'était occupé d'elle avec abnégation et recevait des visiteurs, fut condamné, après neuf mois d'enquête, à cinq ans de prison dans un camp de concentration en Sibérie.
Tropaire (Ton 4) -
Ô notre bienheureuse Mère Maria, qui portas la croix de la maladie si docilement et humblement, avec une telle sobriété et une telle prière que Dieu t'accorda le don de la consolation. Prie pour nous, pécheurs qui ne savons pas comment nous repentir, afin que Dieu nous accorde Sa grande miséricorde.
Sainte Mère Maria, prie Dieu pour nous!
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
SOLIDARITE KOSOVO
| ||||||
jeudi 14 décembre 2023
Réprimande de superficialité
St. Nicolas [Planas]
Le Père Nicolas [Planas] savait réprimander, éclairer et guider les âmes sans avoir besoin de sermons. Il le faisait plutôt par sa propre vie et sa présence.
Un jour, la femme d'un marchand bien connu à Athènes est tombée malade. La femme avait une riche cousine nommée Elena Vlahu, qui était venue d'Égypte pour lui rendre visite. Au cours de leur conversation, Elena suggéra à la femme malade : « Envoyons chercher le Père Nicolas pour qu'il vienne ici et dise une prière pour ta santé ! »
La fille de la femme malade appréciait l'apparence extérieure avec bon goût. Cependant, le père Nicholas, en raison du fait qu'il servait des liturgies tous les jours au milieu de la fumée des cierges, dans les églises en dehors de la ville, où il y avait beaucoup de poussière, et qu'il était taché par l'huile des bougies, naturellement, il ne pouvait pas toujours garder ses vêtements propres. Bien sûr, il était propre, mais pas comme cette jeune femme le voulait.
Alors la fille dit à sa tante : « Ma chère tante, amenons un prêtre plus prestigieux, quelqu'un des plus grandes églises, pas celui-ci couvert de poussière... »
La nuit suivante, dans un rêve, la jeune fille vit le père Nicolas vêtu de vêtements dorés. Il lui dit : « Est-ce que tu m'aimes maintenant, ma fille ? » La jeune fille effrayée s'est réveillée et, convoquant précipitamment sa tante, l'a suppliée de s'assurer d'amener le père Nicholas dès que possible. La tante fit appel à une de ses parentes nommé Catina et lui dit : « Va vite dire au Père Nicolas en mon nom de venir nous voir après qu'il aura terminé la liturgie. »
Remplie d'émotion et d'étonnement, la jeune fille partagea toute l'expérience avec nous, les chanteurs. Par la suite, elle prit le père Nicolas et le conduisit vers la femme malade. Alors qu'ils montaient les escaliers, la fille de la femme malade descendit pour le saluer avec une profonde révérence.
Et à ce moment-là, quand elle set pencha pour lui embrasser la main, il dit : « M'as-tu aimé, ma fille, comme tu m'as vu ? »
Une grande émotion et un grand étonnement la submergea. Elle ne s'était jamais attendue à une telle réprimande pour sa superficialité.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Source:
Extrait de Saint Nicholas Planas, le protecteur des couples mariés - Evangelismos Publishing.
mercredi 13 décembre 2023
Les béatitudes de Père Païssios de bienheureuse mémoire
Saint Païssios l'Athonite
aux pieds de saint Arsène de Cappadoce
*
Lettre de Père Païssios au monastère de Sourit
Le Seigneur dit aux Judéens qui étaient venus vers Lui: Mais, malheur à vous, riches, car vous avez votre consolation! Malheur à vous qui êtes rassasiés, car vous aurez faim! Malheur à vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et dans les larmes! Malheur, lorsque tous les hommes diront du bien de vous, car c'est ainsi qu'agissaient leurs pères à l'égard des faux prophètes!
Mais je vous dis, à vous qui m'écoutez: Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent. Si quelqu'un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l'autre. Si quelqu'un prend ton manteau, ne l'empêche pas de prendre encore ta tunique. Donne à quiconque te demande, et ne réclame pas ton bien à celui qui s'en empare.
Luc 6:24-30
Sœur higoumène Philothée, donne la bénédiction,
Aujourd'hui, une sorte de folie s'est emparée de moi et j'ai pris la plume, tout comme le fou qui écrit ses divagations sur le mur avec du charbon de bois, et je me suis assis pour écrire mes propres choses sur le papier comme un fou, et, encore une fois, comme un fou, pour vous les envoyer par écrit. Je fais cette dernière folie à cause de beaucoup d'amour pour mes sœurs, afin qu'elles puissent être édifiées, même si ce n'est qu'un peu.
La raison de la folie initiale était à cause de cinq lettres, l'une après l'autre, de diverses parties de la Grèce sur une variété de sujets. Alors que les événements décrits étaient de grandes bénédictions de Dieu, ceux qui m'ont écrit étaient tombés dans le désespoir parce qu'ils les traitaient à la manière du monde.
Après avoir répondu en conséquence à leurs lettres, j'ai pris la plume comme un fou, comme je l'ai dit, et j'ai écrit cette épître. Je crois que même une pièce de cinquante centimes de votre frère voyageur sera quelque chose comme un silex pour chacune des sœurs afin d'allumer un petit cierge dans sa cellule et d'offrir sa doxologie à notre Dieu Bon.
Je ressens une grande joie quand chaque sœur, avec sa croix particulière, mène la lutte équivalente avec philotimo*.
C'est une petite chose de donner au Christ un cœur de taille égale et aussi lumineux que le soleil par gratitude pour Ses grands dons, et surtout pour l'honneur particulier qu'Il nous a montré, moines, en nous enrôlant par des convocations personnelles dans Son Ordre angélique..
Un grand honneur appartient également aux parents qui ont ainsi été rendus dignes de devenir liés à Dieu. Malheureusement, cependant, la plupart des parents ne s'en rendent pas compte et, au lieu d'être reconnaissants à Dieu, sont furieux, etc., car ils voient tout d'une manière mondaine, comme ces personnes que j'ai mentionnées plus tôt, qui sont devenues la raison pour moi de prendre la plume et d'écrire tout ce qui suit.
Saint Païssios l'Athonite avec son staretz Papa Tikhon
1. Bienheureux ceux qui aiment le Christ plus que toutes les choses du monde, et vivent loin du monde, et près de Dieu, avec les joies célestes sur la terre.
2. Bienheureux ceux qui parviennent à vivre dans l'obscurité et à acquérir de grandes vertus, mais qui n'ont pas acquis, même une petite renommée pour eux-même.
3. Bienheureux ceux qui parviennent à passer pour fous, et ainsi protègent leur santé spirituelle.
4.Bienheureux ceux qui ne prêchent pas l'Evangile avec des mots, mais qui le vivent, et le prêchent par leur silence, avec la Grâce de Dieu, qui révèle leur action.
5. Bienheureux ceux qui se réjouissent quand ils sont accusés injustement, plutôt que de se réjouir quand ils sont légitimement loués pour leur vie vertueuse.
Voici les signes de sainteté, non pas dans l'épuisement de l'ascétisme corporel, et le grand nombre de combats ascétiques, qui lorsqu'ils sont faits avec humilité et dans le but de se dépouiller du vieil homme, ne créent qu'illusion.
6. Bienheureux ceux qui préfèrent être lésés plutôt que de faire du tort aux autres, et qui acceptent les injustices sereinement et silencieusement.
Ainsi, ils révèlent, en pratique, qu'ils croient en "un Dieu, le Père Omnipotent", et attendent d'êtres justifiés par Lui , et non par des êtres humains qui se remboursent dans cette vie par la vanité.
7. Bienheureux ceux qui sont nés estropiés ou le sont devenus à cause de leur propre négligence, mais qui ne maugréent pas, mais glorifient Dieu.
Ils auront la meilleure place au Paradis avec les confesseurs et les martyrs qui donnèrent leurs mains et leurs pieds pour l'amour du Christ et qui maintenant baisent constamment les mains et les pieds du Christ avec dévotion au Paradis.
8. Bienheureux sceux qui naquirent laids et sont méprisés ici-bas sur terre, car ils ont droit à la très belle place au Paradis, s'ils glorifient Dieu et ne se plaignent pas.
9. Bienheureuses sont ces veuves qui se vêtent de noir dans cette vie, même involontairement, mais qui vivent une vie spirituelle claire et glorifient Dieu sans se plaindre, plutôt que les misérables qui portent des vêtements assortis et mènent une vie maculée.
10. Bienheureux et trois fois bénis sont les orphelins qui ont été privés de la grande affection de leurs parents, car ils sont parvenus à avoir Dieu comme Père dès cette vie. En même temps, ils ont l'affection dont ils furent privés de la part de leurs parents, dans la banque spirituelle d'épargne de Dieu, et cela, avec intérêt!
11. Bienheureux sont ces parents qui évitent d'utiliser les mots [fais pas...] avec leurs enfants, mais les préservent du mal par leur sainte vie, vie que les enfants imitent, suivant joyeusement le Christ avec une spirituelle bravoure.
12.Bienheureux sont ces enfants qui sont nés saints depuis le sein de leur mère [Cf. Matthieu 19:12], mais encore plus bienheureux sont ceux qui sont nés avec toutes les passions héritées du monde, qui ont lutté avec effort pour les déraciner, et ont hérité du Royaume de Dieu à la sueur de leur visage [Genèse 3:19]
13: Bienheureux sont ces enfants qui vécurent dès l'enfance dans un environnement spirituel, et ainsi avancèrent sans peine dans la vie spirituelle.
Trois fois bienheureux cependant sont ceux qui oont été maltratés, qui n'ont pas du tout été aidés (qui furent, au contraire, poussés au mal), mais dès qu'ils entendirent parler du Christ, leurs yeux brillèrent, et se tournant à 180 degrés, ils firent aussi briller leur âme. Ils quittèrent l'attraction de la terre et se mirent dans la sphère spirituelle.
14. Les gens chanceux, disent les gens du monde, sont les astronautes qui sont capables de tourner dans les airs, d'orbiter autour de la lune ou même de marcher sur la lune.
Bienheureux, cependant, sont les « nains du Paradis » immatériels, qui montent souvent vers Dieu et voyagent au Paradis, leur lieu de résidence permanente, avec les moyens les plus rapides et sans beaucoup de carburant, sans rien de plus qu'une croûte de pain.
15. Bienheureux ceux qui glorifient Dieu pour la lune qui brille pour qu'ils puissent marcher la nuit.
Plus bienheureux, cependant, sont ceux qui en sont venus à comprendre que ni la lumière de la lune ne vient pas de la lune, ni la lumière spirituelle de leur âme d'eux-mêmes, mais que toutes deux viennent de Dieu. Qu'ils puissent briller comme un miroir, une vitre ou le couvercle d'une boîte de conserve, si les rayons du soleil ne tombent pas sur eux, il est impossible pour eux de briller.
16. Les gens du monde nous disent que sont chanceux ceux qui vivent dans des palais de cristal et ont toutes sortes de commodités.
Bienheureux, cependant, sont ceux qui ont réussi à simplifier leur vie et à se libérer du réseau du développement de ce monde de nombreuses commodités (c'est-à-dire de nombreux inconvénients), et qui ont été libérés du stress effrayant de notre époque actuelle.
17. Les gens chanceux, disent les gens du monde, sont ceux qui peuvent profiter des biens du monde.
Bienheureux, cependant, sont ceux qui donnent tout pour le Christ et sont privés même de toute consolation humaine pour le Christ. C'est ainsi qu'ils parviennent à être trouvés nuit et jour près du Christ et de Sa consolation divine, qui est souvent si grande qu'ils disent à Dieu : "Mon Dieu, Ton amour ne peut pas être enduré, parce qu'il est grand et ne peut pas s'adapter dans mon petit cœur".
18. Les gens chanceux, disent les gens du monde, sont ceux qui ont les plus grands emplois et les plus grandes demeures, car ils possèdent toutes les possibilités et vivent confortablement.
Bienheureux, cependant, selon le divin Paul, sont ceux qui n'ont qu'un nid dans lequel se percher, un peu de nourriture et quelques couvertures, car, de cette façon, ils ont réussi à s'éloigner du monde vain, en utilisant la terre comme un repose-pied, comme enfants de Dieu, et leur esprit se trouve constamment proche de Dieu, leur Bon Père.
19. Bienheureux sont ceux qui deviennent généraux et ministres du gouvernement dans leur tête en buvant beaucoup (même si ce n'est que pour quelques heures), avec la joie mondaine qui en découle.
Bienheureux, cependant, sont ceux qui sont dépouillés du vieil homme et sont devenus incorporels, réussissant à être des anges terrestres avec le Saint-Esprit. Ils ont trouvé la source divine du Paradis et y boivent et sont continuellement en état d'ébriété à cause du vin céleste.
20. Bienheureux ceux qui sont nés fous et qui seront jugés fous, et qui, de cette façon, entreront sans passeport au Paradis.
Bienheureux et trois fois bénis, cependant, sont les très sages qui font des bêtises pour l'amour du Christ et se moquent de toute la vanité du monde. Cette folie pour l'amour du Christ vaut plus que toutes les connaissances et la sagesse des sages de ce monde.
*
Saint Père Païssios, prie Dieu pour nous!
Je supplie toutes les sœurs de prier pour que Dieu me donne, ou plutôt me prenne mon petit esprit, et, de cette façon, m'assure le Paradis en me considérant comme un fou. Ou, de me rendre fou par Son amour, afin que je sorte de moi-même, hors de la terre et de son attraction, car, sinon ma vie de moine n'a aucun sens. Je suis devenu blanc à l'extérieur en tant que moine. Au fur et à mesure que je vais, je deviens noir intérieurement en étant un moine négligent, mais je me justifie comme un moine malsain, quand il se trouve que je le suis ; d'autres fois, je m'excuse à nouveau d'être malade, même si je vais bien, et je mérite donc d'être complètement battu. Priez pour moi.
***
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Inscription à :
Articles (Atom)