Staretz Nikon
Le 7 septembre, nous [avons commémoré] l’higoumène
Nikon (1894-1963). Père Nikon (dans le monde Nikolai Nikolaevitch Vorobiev) est
né en Russie tsariste et il est devenu témoin de tous les grands et tragiques
événements du XXe siècle: la révolution, plusieurs guerres, la répression, les
bouleversements sociaux et les découvertes scientifiques.
Fils de paysan, intelligent et talentueux, il se
distinguait de ses six frères par son sérieux, son honnêteté particulière, son humilité
et sa disposition bienveillante. Il voulait toujours aller à l'essentiel,
découvrir le sens de la vie. Il n'a jamais été une personne superficielle, mais
il fut toujours à la recherche de choses profondes. Père Nikon a gardé tout au
long de sa vie ces caractéristiques.
Il avait déjà été prédit dans son enfance qu'il serait
moine, et étant devenu moine dans les années de fermeture des monastères et de
destruction des églises, il lutta dans l’ascèse jusqu'à la fin de ses jours
dans le monde, dans une paroisse.
Il survécut à l'arrestation, à l'emprisonnement et à l'exil
dans les camps de Sibérie. Il vécut comme un ascète, avec la plus grande
rigueur pour lui-même, et avec amour pour les autres. Il acquit la prière
incessante de Jésus et le don spirituel de discernement. Ses conseils sur la
vie spirituelle étaient basés sur son expérience personnelle et pleins de la
lumière de la Grâce de Dieu.
Paix de l'âme et attitude avec les
autres
Ne quittez pas le Seigneur jusqu'à ce qu'Il vous ait
pardonné et vous ait accordé la paix de l'âme. La paix de l'âme est un signe du
pardon du Seigneur.
Préservez la paix avec vous-même, et ensuite avec les
autres.
Il est préférable de se ruiner dans les affaires, mais
de maintenir la paix avec les autres. Ne l'oubliez pas.
Essayez de vivre avec tout le monde afin qu’ils soient
consolés et vous quittent en remerciant le Seigneur pour votre existence.
Les péchés contre notre prochain pèsent très
lourdement sur notre conscience. Le Seigneur pardonne ces péchés seulement lorsque
nous avons nous-mêmes fait la paix avec notre prochain.
À mon avis, nous devrions être avec les gens comme un
médecin avec les malades. Nous sommes tous malades de toutes sortes de maladies,
c’est juste que l’une de ces maladies est plus évidente chez une homme, et une
autre chez un autre homme.
Là, c'est-à-dire à l'hôpital, on ne réprimande pas quelqu'un
qui est malade des poumons, du cœur, ou de l'estomac. on ne dit pas: "Oh, fripouille
aveugle, malade des yeux! " Et de même il ne faut pas insulter quelqu’un d’autre
pour ses maladies spirituelles, mais se soutenir et avoir pitié les uns des
autres: "Portez les fardeaux les uns des autres, et accomplissez la loi de
Christ, " dit l'Apôtre.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire