lundi 12 septembre 2016

Staretz Nikon [Vorobiev]: Conseils spirituels (1)

Staretz Nikon

Le 7 septembre, nous [avons commémoré] l’higoumène Nikon (1894-1963). Père Nikon (dans le monde Nikolai Nikolaevitch Vorobiev) est né en Russie tsariste et il est devenu témoin de tous les grands et tragiques événements du XXe siècle: la révolution, plusieurs guerres, la répression, les bouleversements sociaux et les découvertes scientifiques.


Fils de paysan, intelligent et talentueux, il se distinguait de ses six frères par son sérieux, son honnêteté particulière, son humilité et sa disposition bienveillante. Il voulait toujours aller à l'essentiel, découvrir le sens de la vie. Il n'a jamais été une personne superficielle, mais il fut toujours à la recherche de choses profondes. Père Nikon a gardé tout au long de sa vie ces caractéristiques.

Il avait déjà été prédit dans son enfance qu'il serait moine, et étant devenu moine dans les années de fermeture des monastères et de destruction des églises, il lutta dans l’ascèse jusqu'à la fin de ses jours dans le monde, dans une paroisse.

Il survécut à l'arrestation, à l'emprisonnement et à l'exil dans les camps de Sibérie. Il vécut comme un ascète, avec la plus grande rigueur pour lui-même, et avec amour pour les autres. Il acquit la prière incessante de Jésus et le don spirituel de discernement. Ses conseils sur la vie spirituelle étaient basés sur son expérience personnelle et pleins de la lumière de la Grâce de Dieu.

Paix de l'âme et attitude avec les autres
Ne quittez pas le Seigneur jusqu'à ce qu'Il vous ait pardonné et vous ait accordé la paix de l'âme. La paix de l'âme est un signe du pardon du Seigneur.

Préservez la paix avec vous-même, et ensuite avec les autres.

Il est préférable de se ruiner dans les affaires, mais de maintenir la paix avec les autres. Ne l'oubliez pas.

Essayez de vivre avec tout le monde afin qu’ils soient consolés et vous quittent en remerciant le Seigneur pour votre existence.

Les péchés contre notre prochain pèsent très lourdement sur notre conscience. Le Seigneur pardonne ces péchés seulement lorsque nous avons nous-mêmes fait la paix avec notre prochain.

À mon avis, nous devrions être avec les gens comme un médecin avec les malades. Nous sommes tous malades de toutes sortes de maladies, c’est juste que l’une de ces maladies est plus évidente chez une homme, et une autre chez un autre homme.

Là, c'est-à-dire à l'hôpital, on ne réprimande pas quelqu'un qui est malade des poumons, du cœur, ou de l'estomac. on ne dit pas: "Oh, fripouille aveugle, malade des yeux! " Et de même il ne faut pas insulter quelqu’un d’autre pour ses maladies spirituelles, mais se soutenir et avoir pitié les uns des autres: "Portez les fardeaux les uns des autres, et accomplissez la loi de Christ, " dit l'Apôtre.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après


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