"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

lundi 31 mai 2021

Marie Poukhova: Saint Père Gabriel:/Nouveaux miracles

Saint Gabriel Confesseur et Fol-en-Christ


En Ibérie [Géorgie], premier apanage de la Mère de Dieu, lors des persécutions des autorités impies, le Seigneur a révélé un saint, qui est appelé l'apôtre de l'amour de notre temps. Le père Gabriel Samtavriysky (Ourgebadzé) a beaucoup souffert pour la foi et le peuple géorgien. Toute sa vie, il porta avec résignation la lourde croix de la persécution et acquit un grand honneur devant le Seigneur.


Son témoignage pour le Christ était si fort qu'il s'est répandu dans toute la Géorgie et bien au-delà de ses frontières. Lorsque le Père Gabriel, ne craignant pas la fureur des autorités, mit le feu à un immense portrait de Lénine lors d'une manifestation de plusieurs milliers de personnes, il s'efforça de glorifier le Nom de Dieu.

La folie pour l'amour du Christ est un exploit spirituel [podvig] spécial. Ils se sont moqués du Père Gabriel pour son apparence, pour avoir marché pieds nus, dans des vêtements déchirés, s'humiliant en portant un diadème de cuivre sur la tête. Mais il est grand aux yeux de Dieu, et cela a été révélé à la fois de son vivant et après sa mort juste.

Et comme il aimait les enfants! Un moine a rappelé :

«Je connais le père Gabriel depuis l'enfance. À Batoumi, où j'ai grandi, il y avait un mendiant. C'était très étrange. Les enfants le suivaient et l'appelaient Ange."

Un jour, il a acheté une brassée de fleurs sauvages à un petit garçon et les a présentées aux croyants se rendant à Svetitskhoveli. Et puis ces fleurs ne se sont pas fanées pendant longtemps et elles ont réjoui le cœur...

Un jour de Samtavro à Rustavi, un père inconsolable a amené un moine étrange à sa petite fille malade: Angelina souffrait d'asthme bronchique, la fille souffrait depuis sa naissance et, très probablement, ses jours étaient comptés. Ce moine étonnant leva les mains, rit, dit quelque chose d'incohérent sur son avenir. Et puis il alla vers l’enfant, la serra dans ses bras et la retint contre lui. Son visage était enfoncé dans les larges manches de sa robe. Angelina sentit un parfum et eut peur : "Maintenant, je vais recommencer à suffoquer, et ils vont me donner un oreiller à oxygène!" Et l'étrange moine fit le signe de la croix sur elle, sourit et dit quelque chose à propos d’une joie imminente. Puis il parla à sa mère, donna des instructions à son père.

Peu importe à quel point Angelina avait peur, la crise d'étouffement ne se reproduisit pas ce jour-là et la maladie se calma brusquement. Elle allait de mieux en mieux chaque jour. Bientôt, l'asthme fut oublié, comme s'il n'avait jamais existé. Mais avant cela, les parents s’étaient tournés à plusieurs reprises vers les sommités de la médecine, avaient emmené leur fille dans des stations balnéaires coûteuses. Mais tous les efforts des médecins furent vains ...

Après un certain temps, la famille d'Angelina quitta la Géorgie. Et à la veille du départ, sa mère fit un rêve où Angelina pénétrait dans un ancien temple géorgien et se rendait aux portes royales pour rencontrer un prêtre vêtu d'habits monastiques. Quand elle s'approcha de lui, il la baptisa. Sa mère décida que c'était une bénédiction pour sa vie dans un autre pays.

Des années passèrent. Angelina grandit, se maria. Il ne restait que de lointains souvenirs d'enfance de cet étrange vieux moine de Samtavro. Même son nom avait été effacé de la mémoire. Et soudain, un camarade de classe d'une école géorgienne, qui vivait également à Moscou, l'appela et lui dit :

- Une mèoniale est arrivée avec une icône d'un saint géorgien. Allons-y ensemble! ..

Quand Angelina s'approcha de l'icône, quelque chose lui piqua le cœur. Elle vénéra l’icône et sentit un parfum subtil. Et puis ses souvenirs d'enfance l'envahirent: leur appartement dans la ville de Rustavi, rue Paliashvili… un étrange moine de Samtavro. Mais elle n'était pas encore sûre que c'était lui qui était représenté sur l'icône. Et quand elle s’approchade la table avec les livres et les photographies du Père Gabriel, elle le reconnut tout de suite! Il n'y avait plus de doute: c'était le même moine qui avait guérie sa malade sans remède, c'était celui que son père avait amené de Samtavro!

Et ce jour lui est immédiatement venu à l'esprit, celui où le Père Gabriel a enveloppé sa tête dans les manches de sa robe. Elle se souvenait de l'odeur délicate de ses mains et de ses vêtements - cette odeur enveloppait le vieil homme comme un nuage. Et exactement le même parfum venait de son icône miraculeuse. À la maison, elle montra à sa mère la photo de Père Gabriel: "Tu te souviens de lui?" Elle le reconnut: "Oui, c'est celui que ton père amena chez nous quand tu étais petite!"

J’ai rencontré Angelina Shengelia dans une église de Moscou, où Matoushka Maria de la procure du monastère de la Sainte Dormition à Kemerovo a de nouveau apporté la même image

du Père Gabriel, dont Angelina sentait l'odeur. Elle-même m'a raconté sa rencontre avec le staretz :

- A partir de ce jour, [saint] Gabriel était de nouveau avec moi, bien qu'il ne soit probablement jamais allé nulle part. C'est lui qui a prié pour moi et j'ai survécu. C'est lui qui m'a béni pour déménager. Lui-même m'a trouvé dans ce vaste monde.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après




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