"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

vendredi 18 mars 2022

Triste anniversaire du Pogrom de mars au Kosovo-Métochie


Cela fait 17 ans que 4 012 Serbes ont été expulsés du Kosovo et de Métochie dans le cadre d'attaques destructrices par des extrémistes albanais, et la plupart d'entre eux ne sont pas rentrés chez eux à ce jour.

Lors de la vague de violence au Kosovo-Métochie, 19 personnes ont alors été tuées, dont huit Serbes, tandis que 11 Albanais ont été tués dans un affrontement avec des membres des forces de sécurité internationales. 

Au moins 170 Serbes ont été blessés, ainsi que des dizaines de membres de la force internationale protégeant les Serbes et leurs biens qui se sont affrontés avec des Albanais locaux. Environ 800 maisons serbes ont été démolies et 35 bâtiments religieux ont été incendiés, dont 18 monuments culturels, dont l'église Notre-Dame de Ljevis à Prizren.

Cette église, l'un des monuments les plus représentatifs de la Serbie médiévale, centre épiscopal de l'Église serbe au Moyen Âge, a reçu une forme monumentale sous le règne du roi Miloutin (1282-1321). L'église a été quelque peu rénovée, la première Divine Liturgie y a été servie six ans plus tard, mais les traces de dévastation et d'incendie n'ont pas été enlevées. En 2006, le bâtiment a été inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Les extrémistes ont surtout attaqué les sanctuaires orthodoxes serbes. 35 églises et monastères ont été détruits, et dans ces actes de vandalisme sans précédent, dont certains ont été diffusés en direct à la télévision locale du Kosovo (comme à Podujevo), de nombreuses icônes et biens culturels immobiliers qui ont survécu à l'occupation ottomane et aux guerres. 

Le 17 mars 2004, le peuple serbe et son Église ont été particulièrement touchés par le fait que tout cela ne s'est pas produit pendant le chaos de la guerre, mais en présence de milliers de membres de la force internationale de maintien de la paix KFOR, de la police du Kosovo et de la MINUK, dont aucun n'a publiquement revendiqué la responsabilité d'un certain nombre d'omissions.

Les événements de mars au Kosovo-Métochie ont été condamnés par le Conseil de sécurité des Nations unies, ainsi que par l'Union européenne, et l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a adopté une résolution le 29 avril 2004.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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