Holy Trinity Monastery Jordanville, N.Y.
Il devient de plus en plus évident, du point de vue des vrais véritables, que le monde s'éloigne du Christ et qu'il est uni dans ce mouvement, emportant avec lui même des choses qui appartiennent aux diverses manifestations de la chrétienté [y compris l'Orthodoxie, qui jusqu'à présent a maintenu l'Eglise originale du Christ]. Cela demande déjà certaines actions de légitime défense de la part de ceux qui veulent rester avec le Christ. Mais la conscience de l'unité qui ne tient pas compte de toutes les frontières qui, jusqu'à la période actuelle "œcuménique" de l'histoire de l'Eglise, ont été acceptées comme étant absolument indispensables, et en cela, (en particulier en ce qui concerne la fidélité au Christ, quelque subjectivement que cela pourrait être entendu) une telle conscience ne s'est nullement encore définie elle-même.
Le Christ a, un jour, parlé parfaitement clairement du caractère d'une telle unité. Devant nous, se trouvent deux déclarations avec deux teintes de sens complètement différentes. Celui qui n'est pas avec moi est contre moi; et celui qui ne rassemble pas avec moi, disperse [Matthieu 12:30]. Ceci est la première: celui qui ne manifeste pas une solidarité active avec le Christ est non seulement pas avec le Christ, mais il est une force déjà hostile au Christ. Mais dans la mesure où il parle des disciples qui le suivent, le Seigneur a donné une explication complètement différente, quand ils lui ont dit qu'ils avaient interdit à un homme, qui n'était pas associé à eux, de chasser les démons au Nom de Jésus-Christ. Ne l'en empêchez pas; car il n'y a personne qui fasse un miracle en mon Nom, puis qui aussitôt après parle mal de moi. Car celui qui n'est pas contre nous est avec nous [Marc: 38-40]. Ceci est la deuxième déclaration, selon laquelle le service au Christ n'est en aucune manière limité formellement; il peut être accepté par le Christ dans toute forme - adopté par la Grâce et revêtu par Lui dans son pouvoir, à un degré ou un autre. Ces deux paroles du Seigneur ne peuvent qu'avoir une signification permanente et, peut-être, est-ce maintenant qu'elles doivent être révélées dans leur pleine mesure - à un moment où, bien que dans une direction inverse, une atmosphère semblable à celle du christianisme primitif surgit.
Ceux qui ne sont pas activement unis au vrai Christ, ceux-là, par la force des choses, se révèlent contre lui. Cela est manifeste aujourd'hui avec une clarté étonnante qui prend de plus en plus un caractère de masse. Mais quant aux formes de communion avec le Christ, elles perdent de plus en plus leur caractère de successivité formelle. La communion avec le Christ, avec une force entièrement nouvelle et sans cesse croissante, est susceptible de naître de nouveau, sur n'importe quel sol! Et ainsi, il se forme un phénomène de masse, caractéristique de la fin du monde, qui sera accueilli par la neutralisation la plus décisive de la part de l'Antéchrist - un effet de neutralisation si désastreux que, comme le Seigneur Lui-même nous l'a dit, il sera prêt à hâter sa venue pour interrompre cette destruction.
Ce phénomène qui se définira de façon décisive seulement au temps de l'Antéchrist, peut néanmoins être remarqué de notre temps dans l'attraction mutuelle naturelle de tous ceux qui veulent rester avec le Christ. Ainsi, apparaît une certaine analogie contrastée de l'œcuménisme de l'Antéchrist - dans la parenté spirituelle de toutes les apparences de fidélité au Christ, partout où elles se trouvent, même dans la manifestation de l'hétérodoxie, éloignée de la plénitude de la Vérité. Que cela soit le colosse du catholicisme romain, ou quelque miette de corps écclésial dans la périphérie très éloignée de l'hétérodoxie, s'il se produit une réaction contre l'œcuménisme de l'Antéchrist sous la forme d'une défense même minimale du Christ authentique qui demeure dans ce corps ecclésiastique, alors cela ne peut que susciter la sympathie de tous les "fidèles" quelle que soit la mesure dans laquelle ils sont "orthodoxes". Et ici, bien sûr, n'est pas exclue toute formulation d'une telle unité dans la fidélité au Christ. En outre, si cette unité englobe tous les "fidèles", indépendamment de la plénitude de leur fidélité, ne naît-il pas tout à fait naturellement une lutte pour la possession générale de la plénitude de la Vérité?
Et là, une parole du Christ attire particulièrement l'attention, une parole qui, jusqu'à l'heure actuelle, est restée non révélée dans son contenu concret. Très souvent, nous entendons dans l'Eglise les mots suivants du Sauveur: Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages.[...] Je suis le bon berger. Je connais mes brebis, et elles me connaissent[...] J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie; celles-là, il faut que je les amène; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger.[Jean 10: 9-16].
Le Christ a, un jour, parlé parfaitement clairement du caractère d'une telle unité. Devant nous, se trouvent deux déclarations avec deux teintes de sens complètement différentes. Celui qui n'est pas avec moi est contre moi; et celui qui ne rassemble pas avec moi, disperse [Matthieu 12:30]. Ceci est la première: celui qui ne manifeste pas une solidarité active avec le Christ est non seulement pas avec le Christ, mais il est une force déjà hostile au Christ. Mais dans la mesure où il parle des disciples qui le suivent, le Seigneur a donné une explication complètement différente, quand ils lui ont dit qu'ils avaient interdit à un homme, qui n'était pas associé à eux, de chasser les démons au Nom de Jésus-Christ. Ne l'en empêchez pas; car il n'y a personne qui fasse un miracle en mon Nom, puis qui aussitôt après parle mal de moi. Car celui qui n'est pas contre nous est avec nous [Marc: 38-40]. Ceci est la deuxième déclaration, selon laquelle le service au Christ n'est en aucune manière limité formellement; il peut être accepté par le Christ dans toute forme - adopté par la Grâce et revêtu par Lui dans son pouvoir, à un degré ou un autre. Ces deux paroles du Seigneur ne peuvent qu'avoir une signification permanente et, peut-être, est-ce maintenant qu'elles doivent être révélées dans leur pleine mesure - à un moment où, bien que dans une direction inverse, une atmosphère semblable à celle du christianisme primitif surgit.
Ceux qui ne sont pas activement unis au vrai Christ, ceux-là, par la force des choses, se révèlent contre lui. Cela est manifeste aujourd'hui avec une clarté étonnante qui prend de plus en plus un caractère de masse. Mais quant aux formes de communion avec le Christ, elles perdent de plus en plus leur caractère de successivité formelle. La communion avec le Christ, avec une force entièrement nouvelle et sans cesse croissante, est susceptible de naître de nouveau, sur n'importe quel sol! Et ainsi, il se forme un phénomène de masse, caractéristique de la fin du monde, qui sera accueilli par la neutralisation la plus décisive de la part de l'Antéchrist - un effet de neutralisation si désastreux que, comme le Seigneur Lui-même nous l'a dit, il sera prêt à hâter sa venue pour interrompre cette destruction.
Ce phénomène qui se définira de façon décisive seulement au temps de l'Antéchrist, peut néanmoins être remarqué de notre temps dans l'attraction mutuelle naturelle de tous ceux qui veulent rester avec le Christ. Ainsi, apparaît une certaine analogie contrastée de l'œcuménisme de l'Antéchrist - dans la parenté spirituelle de toutes les apparences de fidélité au Christ, partout où elles se trouvent, même dans la manifestation de l'hétérodoxie, éloignée de la plénitude de la Vérité. Que cela soit le colosse du catholicisme romain, ou quelque miette de corps écclésial dans la périphérie très éloignée de l'hétérodoxie, s'il se produit une réaction contre l'œcuménisme de l'Antéchrist sous la forme d'une défense même minimale du Christ authentique qui demeure dans ce corps ecclésiastique, alors cela ne peut que susciter la sympathie de tous les "fidèles" quelle que soit la mesure dans laquelle ils sont "orthodoxes". Et ici, bien sûr, n'est pas exclue toute formulation d'une telle unité dans la fidélité au Christ. En outre, si cette unité englobe tous les "fidèles", indépendamment de la plénitude de leur fidélité, ne naît-il pas tout à fait naturellement une lutte pour la possession générale de la plénitude de la Vérité?
Et là, une parole du Christ attire particulièrement l'attention, une parole qui, jusqu'à l'heure actuelle, est restée non révélée dans son contenu concret. Très souvent, nous entendons dans l'Eglise les mots suivants du Sauveur: Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages.[...] Je suis le bon berger. Je connais mes brebis, et elles me connaissent[...] J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie; celles-là, il faut que je les amène; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger.[Jean 10: 9-16].
Le sens de ce qui est proclamé dans ces paroles révélées, doit-il naturellement être pertinent à l'heure actuelle, dans les conditions de l'épidémie de dégénérescence dans l'esprit de l'Antéchrist de toutes les confessions d'églises, même l'Orthodoxie? Tous ceux qui, chacun dans leur dénomination, restent courageusement avec le Christ, ainsi se séparent eux-mêmes de leur propre groupe ecclésial, qui dans son ensemble, se joint à l'Antéchrist. Et leur attraction mutuelle qui les rassemble, ne génèrent-ils pas une préparation générale pour se hisser au niveau de la plénitude de l'Orthodoxie? Et en cela, ne semble-t-il pas que se réalise exactement ce que le Christ dit du troupeau qui se révèlera, s'unissant autour d'un unique Berger?
Ainsi apparaissent deux processus contradictoires qui ne peuvent que se développer de plus en plus clairement dans le processus du déroulement de l'apostasie: d'une part, l'apparition au sein de toutes les confessions chrétiennes d'un certain noyau de "fidèles" qui sont prêts à tout endurer dans leur fidélité à leur groupe ecclésial dans sa forme originale, non corrompus par l'influence de l'Antéchrist, et dans le même temps l'apparition, complètement naturelle, avec le rapprochement, au nom de la fidélité au Christ, d'un intérêt sympathique pour le contenu de la foi de toutes les confessions ainsi rapprochées, un intérêt qui se prolongera tout aussi naturellement dans la réalisation de l'aliénation de la plénitude du christianisme (qui est présent seulement dans l'Orthodoxie), de toutes les confessions hétérodoxes.
Ainsi, deux nouveaux phénomènes apparaissent dans l'atmosphère de l'apostasie grandissante:, l'intérêt et l'inclinaison de sympathie mutuelle pour le rapprochement de tous les côtés dans toutes les confessions chrétiennes dans la mesure où la fidélité au Christ véritable est concernée, et dans le même temps, à la suite d'une confiance mutuelle dans l'atmosphère de fidélité au Christ véritable de la part de toutes les confessions qui ont quitté la plénitude originelle du christianisme, une inclination mutuelle d'acquérir cette plénitude.
Pour définir le point de vue orthodoxe plus précisément dans ce processus d'apostasie grandissante, on peut dire que tous, aux yeux de l'Orthodoxie, sont siens, si seulement ils manifestent une fidélité, même à ce peu de christianisme authentique qu'ils reçoivent dans leur groupement ecclésial. Mais, de la part de l'Orthodoxie, plus que jamais, un effort missionnaire doit s'adresser à ces hétérodoxes pour former, à la face de l'Antéchrist, un seule troupeau et un seul Berger.*
Ainsi apparaissent deux processus contradictoires qui ne peuvent que se développer de plus en plus clairement dans le processus du déroulement de l'apostasie: d'une part, l'apparition au sein de toutes les confessions chrétiennes d'un certain noyau de "fidèles" qui sont prêts à tout endurer dans leur fidélité à leur groupe ecclésial dans sa forme originale, non corrompus par l'influence de l'Antéchrist, et dans le même temps l'apparition, complètement naturelle, avec le rapprochement, au nom de la fidélité au Christ, d'un intérêt sympathique pour le contenu de la foi de toutes les confessions ainsi rapprochées, un intérêt qui se prolongera tout aussi naturellement dans la réalisation de l'aliénation de la plénitude du christianisme (qui est présent seulement dans l'Orthodoxie), de toutes les confessions hétérodoxes.
Ainsi, deux nouveaux phénomènes apparaissent dans l'atmosphère de l'apostasie grandissante:, l'intérêt et l'inclinaison de sympathie mutuelle pour le rapprochement de tous les côtés dans toutes les confessions chrétiennes dans la mesure où la fidélité au Christ véritable est concernée, et dans le même temps, à la suite d'une confiance mutuelle dans l'atmosphère de fidélité au Christ véritable de la part de toutes les confessions qui ont quitté la plénitude originelle du christianisme, une inclination mutuelle d'acquérir cette plénitude.
Pour définir le point de vue orthodoxe plus précisément dans ce processus d'apostasie grandissante, on peut dire que tous, aux yeux de l'Orthodoxie, sont siens, si seulement ils manifestent une fidélité, même à ce peu de christianisme authentique qu'ils reçoivent dans leur groupement ecclésial. Mais, de la part de l'Orthodoxie, plus que jamais, un effort missionnaire doit s'adresser à ces hétérodoxes pour former, à la face de l'Antéchrist, un seule troupeau et un seul Berger.*
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
ORTHODOX LIFE
(March 1970 issue)
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*Je souligne!
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