15/28 septembre
16ème dimanche après la
Pentecôte
Après-fête de l’Exaltation de la Croix. St
mégalomartyr Nicétas (vers 372) ; Invention des reliques de St Acace,
confesseur, évêque de Mélitène (IIIème s.) ; Sts martyrs Maxime, Théodote,
Ascliade (305-311) ; St martyr Porphyre (361) ; Invention des
reliques du St protomartyr Etienne (415) ; St Philothée, prêtre, en Asie
Mineure (Xème s.) ; St hiérarque Joseph, évêque d’Alaverdi en Géorgie
(570) ; St hiérarque Syméon de Thessalonique (1429) ; St hiéromartyr
Jean Ilinsky, prêtre, et Ste martyre Eudocie Tkatchenko (1918) ; Sts
hiéromartyrs André Kovalev, Grégoire Konokotine, Grégoire Troïtsky, Jean
Yakovlev, prêtres (1921) ; St Ignace Birioukov, confesseur (1932) ;
St hiéromartyr Démètre Ignatenko, prêtre (1935) ; St hiéromartyrs Jean
Borozdine, Jacques Leonovitch, Pierre Petrikov, Nicolas Skvortsov, prêtre et
Nicolas Tzvetkov, diacre, Ste martyre Marie Rykova et martyre Ludmila Petrova
(1937). Icône de la Mère de Dieu de Lesna (1683).
Lectures : Dimanche après l’Exaltation de la Croix : Gal. II, 16–20.
Mc. VIII, 34 – IX, 1. Dimanche : 2 Cor. VI, 1–10. Мatth. XXV, 14–30.
Mégalomartyr: 2 Tim. II, 1–10. Мatth. X, 16–22.
VIE DU SAINT MÉGALOMARTYR NICÉTAS[1]
S
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aint
Nicétas naquit sous le règne de Constantin le Grand (vers 330) dans la région
qui se trouve près de l’embouchure du Danube. Il était Goth de naissance, mais
grâce aux soins de ses pieux parents et à l’enseignement de l’évêque du lieu,
Théophile (qui brilla au Concile de Nicée pour la défense de l’orthodoxie) il
fut élevé dans la foi, l’amour de Dieu et le zèle pour convertir ses
compatriotes. Ayant été instruit dans les lettres helléniques, il fut le
premier à écrire la langue des Goths et à traduire la Sainte Ecriture. Le
peuple de Goth était divisé en deux factions ennemies. La première avait à sa
tête Phritigern et l’autre Athanaric, homme particulièrement inhumain et impie.
Ne réussissant pas à le vaincre, Phritigern s’assura l’alliance avec l’empereur
romain Valens, lequel lui envoya une légion qui repoussa les armées d’Athanaric
avec la Croix sur ses étendards. Mais plus tard Athanaric repris le pouvoir,
plein de rancœur contre les chrétiens il déclencha de violentes persécutions
contre eux. Nicétas fut parmi les premiers à être capturés, car sa réputation
de prédicateur infatigable de l’Evangile était connue de tous. Comme il
refusait de renier le Christ, on le tortura, avec pour seul résultat de
l’entendre crier avec plus de force sa foi et son amour pour le Sauveur.
Finalement, il fut jeté dans un brasier où il remit son âme à Dieu, remportant
ainsi la couronne de victoire (372). Ses saintes reliques, découvertes suite à
l’apparition d’un astre, furent transférées à Mopsueste par Marien, ami et disciple
du saint (375).
Tropaire du dimanche, 7ème ton
Pазрyши́лъ
ecи́ Кресто́мъ Tвои́мъ сме́рть, отве́рзлъ ecи́ разбо́йнику pа́й,
мироно́сицамъ пла́чь преложи́лъ ecи́ и aпо́столомъ проповѣ́дати повелѣ́лъ
ecи́, я́ко воскре́слъ ecи́, Xpистé Бо́же, да́руяй мípoви вéлiю
ми́лость.
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Cвоим
крестом Tы yничтожил смерть, отверз paй разбойнику, плач мироносиц изменил (в
paдость) и Aпостолaм повелeл проповeдывать, что Tы, Xpисте Боже, воскрес,
даруя мipy великую милость.
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Tropaire de l’Exaltation de la Croix, ton 1
Спаси́,
Го́споди, лю́ди Твоя́ и благослови́ достоя́ніе Tвоé, побѣ́ды правосла́внымъ
христiáномъ на сопроти́вныя да́руя, и твое́ coxpaня́я Кресто́мъ твои́мъ
жи́тельство.
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Seigneur,
sauve Ton peuple et bénis Ton héritage ; accorde aux chrétiens orthodoxes la
victoire sur les ennemis et garde Ton peuple par Ta Croix.
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Tropaire de St Nicétas, ton 4
Му́ченикъ Тво́й,
Го́споди, Ники́та во страда́ніи свое́мъ вѣне́цъ прія́тъ нетлѣ́нный отъ Тебе́,
Бо́га на́шего: имѣ́яй бо крѣ́пость Твою́, мучи́телей низложи́, сокруши́ и
де́моновъ немощны́я де́рзости. Того́ моли́твами спаси́ ду́ши на́ша.
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Ton martyr Nicétas,
Seigneur, par son combat, a reçu de Toi, notre Dieu, la couronne
incorruptible. Avec Ta force, il a renversé les tyrans et brisé même l’audace
impuissante des démons. Par ses supplications, ô Christ Dieu, sauve nos âmes.
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Kondakion du dimanche, ton 7
Не ктому́
держа́ва смéртная воз-мо́жетъ держа́ти человѣ́ки; Христо́съ бо сни́де,
сокруша́я и разоря́я си́лы ея́. Cвязу́емъ быва́етъ а́дъ, пpоpо́цы согла́сно ра́дуются:
предста́, глаго́-люще, Спа́съ су́щымъ въ вѣ́рѣ, изыди́те, вѣ́рніи, въ
воскресéніе.
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Désormais l’empire de la mort ne peut retenir les mortels, car le
Christ y est descendu pour briser et défaire sa puissance. L’enfer est
enchaîné, les prophètes jubilent, disant d’une seule voix : « Il est venu, le
Sauveur, pour ceux qui ont la foi ; fidèles, allez à la rencontre de la
Résurrection ! »
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Kondakion de St Nicétas, ton 2.
Пре́лести посѣ́къ
держа́ву стоя́ніемъ твои́мъ и побѣ́ды пріи́мъ вѣне́цъ во страда́льчествѣхъ
твои́хъ, со а́нгелы, сла́вне, ра́дуешися, Ники́то тезоимени́тe, съ ни́ми
Христа́ Бо́га моля́ непреста́нно о всѣ́хъ на́съ.
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La force de l'erreur,
par ta résistance tu l'as brisée et pour ton martyre tu reçus la couronne du
vainqueur; des Anges tu partages l'allégresse, illustre et victorieux
Nicétas, et devant le Christ notre Dieu sans cesse avec eux tu intercèdes
pour nous tous,
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Kondakion de l’Exaltation de la Croix, ton 4
Вознесы́йся на крéстъ во́лею, тезоимени́тому
Твоему́ но́вому жи́тельству щедро́ты твоя́ да́руй, Xристе́ Бо́же, возвесeли́
си́лою Tвоéю правосла́вныя
христіа́ны, побѣ́ды дая́ и́мъ на сoпоста́ты, посо́біе иму́щымъ Твое́
ору́жіе ми́ра, непобѣди́мую побѣ́ду.
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Toi qui T’es volontairement élevé sur la
Croix, ô Christ Dieu, accorde Tes miséricordes au nouveau peuple qui porte
Ton Nom. Réjouis les chrétiens orthodoxes par Ta Puissance et donne-leur la
victoire sur les ennemis, ayant pour secours Ton arme de paix et trophée
invincible.
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Au lieu de Il est digne en vérité, ton 8
Велича́й душé моя́, пречестны́й Крéстъ
Го́сподeнь. Таи́нъ ecи́ Богоро́дицe pа́й, невоздѣ́ланно возрасти́вшій
Xpиста́, и́мже кре́стное живоно́сное на земли́ насади́ся дре́во, тѣ́мъ ны́нѣ
возноси́му покло-ня́ющеся ему́, Tя велича́eмъ.
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Magnifie mon âme la très
précieuse Croix du Seigneur. Tu es, Mère de Dieu, le paradis mystique où le
Christ a germé sans culture ; c’est par Lui qu’a été planté sur terre
l’arbre vivifiant de la Croix. C’est pourquoi dans Son exaltation en ce jour,
nous L’adorons et nous Te magnifions.
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Hiéromoine
Grégoire de la Sainte Montagne
COMMENTAIRES SUR LA DIVINE LITURGIE
DE ST JEAN CHRYSOSTOME
Le prêtre
bénit le peuple en disant : Et les
miséricordes de notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ seront avec vous tous[2].
Le
chœur : Et avec ton esprit.
Le diacre :
Ayant fait mémoire de tous les saints, en
paix, encore et sans cesse, prions le Seigneur.
Pour les précieux dons offerts et
sanctifiés, prions le Seigneur.
Pour que notre Dieu ami des hommes
qui, sur Son Autel, saint, céleste et immatériel, les a reçus comme un doux
parfum spirituel, nous envoie en retour Sa divine grâce et le don du
Saint-Esprit, prions le Seigneur.
Comme un doux parfum
spirituel
Nous sommes
certains que les Dons précieux ont été acceptés sur l’Autel céleste comme un doux parfum spirituel, car le Christ
est « la myrrhe de la Divinité » (St Grégoire de Nysse) et Et la senteur de tes parfums l'emporte sur
tous les aromates (Ct I, 3).
Avant Son Incarnation,
le Verbe était « la myrrhe demeurant à l’intérieur » (St Nicolas
Cabasilas). Par Son Incarnation, Il se vide et devient la myrrhe qui s’épanche (Ct I, 3). Et la Mère de Dieu qui a porté
le Christ dans son sein est devenue « le récipient de la myrrhe
odorante (Office du 5 février) : Tel un spirituel vase d’albâtre, la
Vierge porte le Christ, comme une myrrhe inépuisable, et elle vient par
l’Esprit la déverser dans la grotte [de Bethléem], afin de remplir nos âmes de
sa fragrance » (Office du 20 décembre).
La venue de
la Myrrhe divine dans le monde fit de l’homme un participant à Son parfum.
Avant l’Incarnation du Verbe, la nature humaine elle-même était un mur entre
l’homme et Dieu car « Lui n’était que Dieu, et notre nature n’était
qu’homme» (St Nicolas Cabasilas). Notre nature humaine était semblable à un
récipient d’argile qui empêche la diffusion du parfum à l’extérieur. Or, par l’Incarnation
du Christ, le récipient lui-même est devenu Myrrhe, et il n’y a plus, pour
cette raison, d’obstacle à notre union avec Dieu : « De même que si
par quelque procédé le vase d’albâtre devenait myrrhe et se dissolvait en elle,
la myrrhe ne serait plus séparée des choses extérieures, car elle ne
demeurerait plus ni à l’intérieur de quelque chose ni en elle-même. Ainsi, une
fois notre nature déifiée dans le corps sauveur, il n’y eut plus rien qui
séparât de Dieu notre race, et donc rien ne s’opposait plus à ce que nous
eussions part aux grâces divines» (St Nicolas Cabasilas).
Par l’Incarnation
du Christ a été ouverte pour l’homme la voie de la déification. Le récipient
lui-même est devenu Myrrhe ; l’homme est déifié et devient christ par grâce. Jésus est appelé
Christ (correspondant au terme hébreux Messie)
comme Celui qui par excellence, est oint par Dieu.
LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN : Matines : Lc XXIV, 36-53
Liturgie : 2 Cor. VI, 16 – VII, 1 ; Lc V, 1-11
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