"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

mardi 30 septembre 2014

Qu'est-ce que la Confession? (1)

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La confession est-elle toujours un mystère? Combien de fois doit-on aller à la confession? La confession et la communion sont-elles liées? Comment peut-on apprendre à avoir une repentance véritable? L’higoumène Agafangel (Belykh) - prêtre du diocèse de Belgorod, recteur de l'église des Archanges de la cathédrale Saint-Nicolas à Valuyki, et missionnaire, nous répond.

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Question: Père Agafangel, dans la pratique de l'Eglise orthodoxe russe, les mystères de la confession et de la communion sont étroitement liés, et nous allons souvent à la confession. Mais la confession de quelqu'un qui participe régulièrement à l'Eucharistie ne peut-elle pas se transformer en énumération formelle des péchés?

Père Agafangel: Commençons par les définitions.

On entend souvent le mot «confession», mais ce mot signifie souvent des choses différentes.

L'Eglise antique connaissait une confession: celle avant le baptême. Quelqu'un recevait le baptême repenti (souvent publiquement) de ces péchés que nous appelons mortels. Ceux-ci étaient des infractions contre les commandements sur un plan éthique, contenues dans la deuxième partie du Décalogue: péchés dogmatiques - hérésie, mystique - le manque de respect de Dieu, l'incrédulité, et ainsi de suite.

On supposait qu’une fois qu'on s'était repenti, on entrait dans l'assemblée des fidèles par le baptême, étant libéré de tous ses péchés et l’on n'avait pas besoin de répéter la confession. Si l’on avait une défaillance par faiblesse, alors on était expulsé de la société des croyants.

Toutefois, au Moyen Âge, la discipline du monastère de repentance se développa, pour celui qui menait une vie spirituelle particulièrement consciente (et je dirais même, une vie particulièrement stricte), il est devenu important de révéler ses pensées à son père spirituel, qui n'avait pas en aucune façon à être prêtre.

La révélation des pensées avait le caractère d'une conversation spirituelle. On confiait tout ce qu'on avait fait qui était indigne, semblait-il, pour la journée. On demandait des conseils spirituels et on recevait un enseignement de son père spirituel.

Ce que nous appelons aujourd'hui la confession a moins à voir avec le Mystère du Repentir qu’avec une telle conversation spirituelle.

Les sucreries peuvent –elles séparer de Dieu?

Père Agafangel: En tant que prêtre de paroisse, j'ai entendu mille confessions dans lesquelles quelqu'un, en versant des larmes amères, a dit: «Je suis un pécheur, Batioushka! J'ai mangé du chocolat le mercredi! "

Ce n'est pas là le domaine du Mystère du Repentir. La violation involontaire de la pratique disciplinaire ne sépare pas de Dieu!

Question: Prenons quelqu'un qui essaie de recevoir la communion souvent - tous les dimanches - et vient se confesser avec de vrais péchés: il s’est brouillé avec son conjoint, a crié après son enfant, s’est disputé avec ses collègues…

Père Agafangel: Je n'accepte pas l'expression "communier souvent - tous les dimanches." La Communion régulière est prescrite par les canons de l'Eglise: le jour de la Résurrection, tous les fidèles se rassemblent à l'église et communient au Corps et du Sang du Christ.

Je ne demande pas à nos paroissiens réguliers, qui viennent se confesser souvent: «Comment avez-vous péché?" Plutôt: "Qu’est-ce qui se tient entre vous et le calice? Avez-vous fait quelque chose depuis notre dernière conversation qui vous empêche de recevoir la Communion? "

En tant que prêtre, je suis obligé de désigner une sorte d ' « espace Evangile, » pour construire une sorte de cadre, afin que les gens qui viennent à l'église soient conscients du fait qu'ils sont dans cet espace ou à l'extérieur de celui-ci. S'ils veulent y venir, alors il parle des péchés - des actions, des paroles, des pensées qui l'empêchent de le faire.

Il y a une bonne tradition, bien qu'elle n'existe pas dans l'Eglise d'Orient, celle de faire un vœu après la confession. "Je jure devant le Seigneur Dieu de ne plus répéter ces péchés." 

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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