15/28 avril
ENTREE DU SEIGNEUR A JERUSALEM (DIMANCHE DES RAMEAUX)
Saints Aristarque, Pudens et Trophime, apôtres (vers 67) ; St Mstislav-Théodore, prince de Kiev ; Saintes martyres Basilisse et Anastasie, martyres à Rome (vers 68) ; saint Soukhia et ses nombreux compagnons, martyrs en Arménie (100-130) ; saint martyr Sabbas le Goth (372).
Liturgie de Saint Jean Chrysostome
Lectures : Philip. IV, 4 - 9 / Jn. XII, 1-18
SUR LA RÉSURRECTION DE LAZARE ET L’ENTRÉE DU CHRIST A JÉRUSALEM
En accomplissant la prophétie sur le doux Roi, le Roi de la paix et de l’humilité, Jésus, le Seigneur de l’univers, monte sur un ânon, tandis que les hommes Le glorifie comme Roi et thaumaturge de ce monde ; « Hosanna ! Béni soit… le Roi d’Israël ! ». Ce faisant, le Seigneur veut nous montrer que Son Royaume « n’est pas de ce monde », que Son œuvre n’a rien de politique (cf. Jn XI, 48), que Son royaume est : la vérité, l’immortalité, la vie éternelle. Mais personne ne le comprenait, pas même Ses disciples, jusqu’à ce que Jésus ressuscitât des morts. Le peuple a seulement ressenti dans la résurrection de Lazare la grandeur du miracle : « la foule vint au devant de Lui, parce qu’elle avait appris qu’Il avait fait ce miracle ». Les témoins oculaires attestent : « Tous ceux qui étaient avec Jésus, quand Il appela Lazare du sépulcre et le ressuscita des morts, Lui rendaient témoignage ». Et Lazare ? Comme un monument vivant de l’immortalité et de la Résurrection, il est là, parmi eux. Un témoignage si convaincant et si total ne peut exister. La nature humaine, la logique sceptique dépose-t-elle les armes ? Oui, elle les dépose. Mais la méchanceté humaine, la malice humaine, la jalousie humaine ne le peuvent. En voici une preuve : « Les pharisiens se dirent donc les uns aux autres : vous voyez que vous ne gagnez rien ; voici, le monde est allé après Lui ». « Le monde », tout le monde, pas seulement le peuple ou les hommes. Mais cependant, ils maintiennent leur décision : tuer Jésus. C’est encore une preuve du degré de la force du mal ennemi de Dieu dans l’homme. Vraiment, l’âme humaine est dans le délire et la folie à cause du péché. Il s’agit d’une maladie incurable, aucun remède humain ne peut aider ; il n’y a que ce remède : le Dieu-homme et Son œuvre dépassant l’entendement humain, qui sauve les hommes du péché, de la mort et du diable. C’est pourquoi le Verbe de Dieu s’est incarné, car Il pouvait seul sauver l’homme. Lui-seul, et personne d’autre parmi les anges ou les hommes.
St Justin de Tchélié
1er antiphone, ton 2
Возлюби́хъ, я́ко услы́шитъ Го́сподь
глácъ моле́нiя моего́.
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J’aime, car le Seigneur écoutera la voix de
ma prière.
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(après chaque verset : Моли́твами Богopóдицы, Спáce спacи́ нácъ :
par les prières de la Mère de Dieu, Sauveur, sauve-nous).
Я́ко приклони́ у́хо Cвое́ мнѣ́, и во дни́ моя́
призову́.
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Car Il a incliné vers moi Son oreille, et je
L’invoquerai tous les jours de ma vie.
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Обя́ша мя́ болѣ́зни сме́ртныя, бѣды́
а́довы обрѣто́ша мя́.
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Les douleurs de la mort m’ont environné, et
les périls de l’enfer sont venus sur moi.
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Ско́рбь и болѣ́знь обрѣто́хъ, и и́мя Госпо́дне
призвáxъ.
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L’angoisse et l’ennui me tenaient, j’appelai
le nom du Seigneur.
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2ème antiphone, ton 2
Bѣ́ровахъ, тѣ́́мже возглаго́лахъ: а́зъ же смиpи́xcя зѣ́ло.
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J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé ;
mais j’ai été humilié à l’excès.
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Après chaque
verset :
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Спаси́ ны Сы́не Бо́жiй, возсѣ́ди на жребя́, пою́щыя ти́ : аллилу́ія
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Sauve-nous
Fils de Dieu, qui es monté sur un ânon, nous qui Te chantons : Alléluia
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Что́ возда́мъ Го́сподеви о всѣ́хъ, я́же воздаде́ ми ?
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Que
rendrai-je au Seigneur, pour tout ce qu’Il m’a donné ?
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Ча́шу спасе́нія пріиму́, и и́мя Госпо́дне призову́.
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Je prendrai la coupe du salut, et
j’invoquerai le nom du Seigneur.
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Моли́твы моя́ Го́сподеви возда́мъ, предъ всѣ́ми людьми́ eго́.
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J’acquitterai
mes vœux au Seigneur devant tout Son peuple.
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3ème antiphone ton 1
Исповѣ́дайтеся Го́сподеви я́ко бла́гъ, я́ко въ вѣ́къ ми́лость Его́.
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Confessez le
Seigneur, car Il est bon, car éternelle est Sa miséricorde.
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(Après chaque verset, le
tropaire « Avant Ta passion », cf. ci-dessous)
Да рече́тъ у́бо до́мъ Исраи́левъ: я́ко бла́гъ, я́ко въ вѣ́къ ми́лость Его́.
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Que la maison d’Israël le dise : car Il
est bon, car éternelle est Sa miséricorde.
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Да рече́тъ у́бо до́мъ Aapóнь : я́ко бла́гъ, я́ко въ вѣ́къ ми́лость Его́.
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Que la maison d’Aaron le dise : car Il
est bon, car éternelle est Sa miséricorde.
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Да peку́тъ у́бо вси́ боя́щіися Го́спода: я́ко бла́гъ, я́ко въ вѣ́къ ми́лость Его́.
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Que ceux qui craignent le Seigneur le
disent : car Il est bon, car éternelle est Sa miséricorde.
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Благослове́нъ гряды́й во и́мя Госпо́дне, благослови́хомъ вы́ изъ до́му Госпо́дня, Бо́гъ Го́сподь, и яви́ся на́мъ.
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Béni est Celui qui vient au nom du Seigneur,
nous vous avons bénis de la maison du Seigneur. Le Seigneur est Dieu, et Il
nous est apparu.
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1er
tropaire de la fête, ton 1
О́бщee вocкреcéніe пре́жде Tвоея́ стрácти увѣpя́я, изъ ме́ртвыхъ воздви́глъ ecи́ Ла́заря Xpисте́ Бо́же. Tѣ́мже и мы́ я́ко о́троцы побѣ́ды зна́менія нося́ще, Тебѣ́ побѣди́телю сме́рти вопіе́мъ: ocáнна въ вы́шныхъ, благослове́нъ гряды́й во и́мя Госпо́дне.
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Avant Ta Passion Tu
t’es fait le garant de notre commune Résurrection, en ressuscitant Lazare
d’entre les morts, ô Christ Dieu. C’est pourquoi nous aussi comme les enfants
portant les symboles de la victoire, nous Te chantons, à Toi le vainqueur de
la mort : Hosanna au plus haut des cieux, béni est Celui qui vient au
nom du Seigneur.
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2ème
tropaire de la fête, ton 4
Спогре́бшеся Тебѣ́ креще́ніемъ Xpиcте́ Бо́же на́шъ, безсме́ртныя жи́зни сподо́бихомся воскpecéніемъ Твои́мъ, и воспѣва́ющe зове́мъ: ocáнна въ вы́шныхъ, благослове́нъ гряды́й во и́мя Госпо́дне.
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Ensevelis avec Toi
par le baptême, ô Christ notre Dieu, nous avons été rendus dignes de la vie
immortelle par Ta Résurrection
et nous Te clamons cette louange : Hosanna au plus haut des
cieux, béni est Celui qui vient au nom du Seigneur.
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Kondakion de la
fête, ton 6
Нa престо́лѣ на нeбecи́, на жребя́ти нa земли́ носи́мый Xpиcте́ Бо́же, áнгеловъ xвале́нie, и дѣте́й воспѣва́нie прiя́лъ ecи́ зову́щихъ ти́: благослове́нъ ecи́ гряды́й Aда́ма воззва́ти.
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Porté sur un trône
dans le ciel et par un ânon sur la terre, ô Christ Dieu, Tu as reçu la
louange des anges et le chant des enfants qui Te clament : bénis es-Tu,
Toi qui viens rappeler Adam.
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Au lieu de
« Il est digne en vérité », ton 4
Бо́гъ Го́сподь и яви́ся на́мъ, соста́вите пра́здникъ и веселя́щеся пріиди́те, возвели́чимъ Xpиста́, cъ ва́iями и вѣ́твьми, пѣ́сньми зову́ще: благослове́нъ гряды́й во и́мя Го́сподa Cпа́са на́шего.
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Le Seigneur est Dieu,
Il nous est apparu. Organisez une fête et, pleins d’allégresse, allons
magnifier le Christ avec des palmes et des rameaux, chantant cet hymne :
« béni est Celui qui vient au nom du Seigneur, notre Sauveur ».
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Hiéromoine Grégoire de la Sainte Montagne
COMMENTAIRES SUR LA DIVINE LITURGIE
DE ST JEAN CHRYSOSTOME
Le diacre : Demandons au Seigneur un ange de paix, guide fidèle, gardien de nos âmes et de nos corps.
L’ange gardien
Depuis le moment de son baptême, chaque fidèle est protégé par un ange gardien. Le célébrant adresse au Seigneur cette supplication pour chaque baptisé : « Attelle à sa vie un ange de lumière » (4ème exorcisme). Le Seigneur même a parlé des anges gardiens lorsqu’Il a dit au sujet des petits enfants : « Leurs anges… voient continuellement la face de mon Père qui est dans les cieux » (Matth. XVIII, 10). Le prophète David nous assure que « L’ange du Seigneur établira son camp autour de ceux qui Le craignent et il les délivrera » (Ps. 33,8). Et St Basile interprète ainsi ce verset : « Auprès de chacun qui a cru dans le Seigneur, se trouve continuellement un ange, si nous ne le chassons pas par nos œuvres mauvaises. De même que la fumée éloigne les abeilles et qu’une mauvaise odeur chasse les colombes, le péché lamentable et fétide éloigne l’ange gardien de notre vie. Si tu as dans ton âme des œuvres dignes de la protection angélique… Dieu placera près de toi des protecteurs et des gardiens et t’entourera d’une garde angélique. Et sois attentif à la puissance de la nature angélique : un ange est semblable à un campement entier… Comme les murs des villes sont construits autour d’elles et empêchent les attaques ennemies de tous côtés, de la même façon l’ange te protège de tous les côtés comme un rempart ». Lorsque St Macaire vint à Constantinople, il rencontra un jour un noble jeune homme qui pleurait près d’une maison close. Il avait caché son visage avec ses deux mains et se lamentait de telle façon que l’on aurait pu croire que le ciel pleurait avec lui. St Macaire s’approcha et lui demanda de lui expliquer la cause de sa tristesse. Et celui-ci lui répondit : « Glorieux servant de Dieu, je suis par nature un ange. Comme chaque chrétien reçoit de Dieu un ange au moment de son baptême, la protection de cet homme m’a été confiée. Je suis très affligé cependant lorsque je le vois pécher, comme maintenant qu’il se trouve dans une maison close. Comment ne me lamenterais-je pas sur l’image de Dieu qui a été réduite à de telles ténèbres ? » Le saint lui dit : « Mais pourquoi ne l’admonestes-tu pas ? » L’ange lui répondit alors : « Je n’ai pas le droit de m’en approcher. Car depuis qu’il a commencé à pécher, il est l’esclave des démons, et je n’ai aucune autorité sur lui ».
Par cette demande du célébrant, nous demandons donc au Seigneur que notre vie soit telle, qu’elle n’éloigne pas notre ange gardien. Car il est, après le Seigneur, l’espoir de notre salut.
LECTURES DU DIMANCHE DE PÂQUES : Actes I, 1-8 ; Jean XX, 19-25
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