"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

dimanche 31 août 2025

12e DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE

Domition de la Très Sainte Mère de Dieu

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Aujourd'hui, c'est l'après-fête de la Dormition de la Mère de Dieu, et nos pensées sont donc toujours tournées vers la Vierge Sainte. Cependant, le calendrier des saints compte de nombreux noms pour aujourd'hui. Beaucoup d'entre eux ne sont pas très connus, mais les saints martyrs Florus et Laurus font peut-être exception.

Saints Flore et Laur


Au IIe siècle, les saints Flore et Laure, qui étaient frères, naquirent à Byzance. (À l'époque, c'était une petite ville, mais plus tard, l'empereur Constantin la choisit comme nouvelle capitale. Il agrandit considérablement la ville, qui fut rebaptisée Constantinople.) 

Les frères travaillaient comme tailleurs de pierre et avaient appris leur métier auprès de deux chrétiens, Proclus et Maxime. Ils apprirent également la foi véritable auprès d'eux. Après avoir déménagé vers le sud, les frères s'installèrent en Illyrie, région proche de ce qui est aujourd'hui le Kosovo. Ayant entendu parler de leurs compétences, le gouverneur d'Illyrie, Likaion, leur confia la construction d'un temple païen. À force de prières et de jeûnes, ils accomplirent leur tâche, mais ils donnèrent leurs gains aux pauvres et aux nécessiteux. 

Mamertin, prêtre païen, avait un fils qui avait été blessé à l'œil par un éclat de pierre provenant des travaux de construction. Les pieux frères assurèrent à l'homme que son fils serait guéri. Ils ramenèrent le jeune homme à la conscience et lui dirent d'avoir foi en Christ. Puis ils prièrent avec ferveur pour lui et son œil fut miraculeusement guéri. À la vue de ce miracle, le jeune homme et son père se convertirent à la foi chrétienne. 

Une fois la construction achevée, Flore et Laure rassemblèrent les chrétiens de la région et, traversant le temple, ils brisèrent toutes les idoles païennes. Puis, dans la partie orientale du temple, ils érigèrent une grande croix et passèrent toute la nuit en prière. Le gouverneur, Likaion, fut pris de rage et ordonna de brûler Mamertin, son fils et 300 chrétiens. Flore et Laure furent condamnés à mort et jetés dans un puits asséché, qui fut ensuite recouvert de terre. De nombreuses années plus tard, les reliques des saints martyrs furent découvertes et emmenées à Constantinople pour y être vénérées. 

Kondakion Ton 8

En témoins de la foi et victorieux athlètes du Christ l’univers en ce jour vénère Flore et Laure: puissions-nous recevoir grâce et miséricorde par leur intercession, afin d’éviter les épreuves, le malheur et toute peine qui nous menace au Jour du Jugement.

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Aujourd'hui, l'Évangile du dimanche est tiré de Matthieu 19, 16-26 et traite de la question difficile de la richesse matérielle. L'homme de cette histoire n'était pas comme les scribes et les pharisiens. Il ne cherchait pas à tester ou à piéger le Christ, mais s'adressait à Lui avec respect en l'appelant « bon maître » (certaines traductions utilisent le terme « bon enseignant »). Celui qui interroge pense s'adresser à un simple homme, bien que très intelligent. C'est pourquoi le Christ, regardant dans l'âme de cet homme, lui répondit : « Pourquoi m'appelles-tu bon ? Il n'y a personne de bon, sinon Dieu seul ».

Christ et ke jeune homme riche


Il s'agit là d'un point théologique. Qualifier un homme de bon est risqué, voire erroné, en raison de la nature déchue de l'être humain. L'interlocuteur avait donc raison dans sa terminologie, mais sans en comprendre la raison. Christ a alors répondu à la question en disant à l'homme de respecter les commandements. Il agit avec sagesse, car les Juifs l'accusaient souvent de mépriser la loi. Mais cela laissa l'homme un peu perplexe. Il avait fait de son mieux, mais sentait qu'il devait faire plus.

À ce stade, l'interlocuteur s'est retrouvé face à la grande question. « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le Ciel. Puis viens, et suis-moi. »

L'homme était riche et il hésitait à franchir ce pas. En substance, ce n'était pas un mauvais homme, mais il ne comprenait pas pleinement que le simple respect de la lettre de la loi n'était pas tout ce qui était exigé. 

Le Christ lui donna le choix d'être un disciple, de devenir chrétien, de Le suivre. Théophylacte exprime cela magnifiquement en une seule phrase lorsqu'il écrit : Le jeune homme, cependant, était triste, car bien qu'il désirait la vie éternelle et que le sol de son cœur était profond et fertile, les épines de la richesse l'étouffaient. 

Les disciples étaient naturellement curieux et cherchaient des réponses auprès du Christ, qui leur dit qu'il est difficile pour un homme riche d'atteindre le salut, mais Il ne dit pas que cela était impossible. La question posée par les disciples ne les concernait pas eux-mêmes, car ils étaient pauvres, mais toute l'humanité. Nous tenons compte de la faiblesse humaine. Ainsi, on nous enseigne à prendre des mesures pour suivre le droit chemin, en renonçant à la cupidité et en réduisant les excès, puis en éliminant même les choses que nous considérions comme des nécessités. C'est le chemin qui mène aux trésors du Ciel. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. (Matthieu 6:21)

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
in Mettingham. 
ENGLAND

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