Le staretz Païssios l'Athonite a dit :
Dans un monastère en Grèce, il y avait une coutume de donner aux frères un peu d'argent pour le travail acharné. Les moines voulaient travailler un peu plus et distribuer l'argent qu'ils recevaient aux pauvres. Ils le faisaient tous. Un seul moine était différent. Personne ne l'avait jamais vu donner l'aumône même à un seul pauvre homme, et ils le surnommèrent Avare.
Les années passèrent. Tout resta inchangé. « Quel avare », pensaient les autres moines. Mais le moment vint pour le moine surnommé Aare de passer à l'autre vie, et il mourut. Lorsque les villages environnants apprirent sa mort, tous les résidents commencèrent à affluer vers le monastère pour dire au revoir au défunt. Ils le pleurèrent et s'affligèrent de sa mort, et les frères furent surpris. « Quel bien cet homme a-t-il fait pour vous afin que vous le pleuriez ainsi ? » demandèrent-ils. Un paysan dit : « Il m'a sauvé ! » Un autre ajouta : « Moi aussi ! » Il s'avère que le moine qu'ils appelaient Avare économisait l'argent et achetait des bœufs pour les paysans les plus pauvres afin qu'ils puissent labourer la terre et que leurs enfants ne manquent pas de pain. Il les sauva donc de la faim et de la pauvreté. Combien furent choqués qui pensaientt que le moine était avare !
St. Théophane nous donne également des conseils sur la façon de surmonter la vanité par l'humilité. Il écrivit à une femme : « "Il est bon de ne pas s'asseoir à l'église. Mais si la vanité vient, assieds-toi exprès pour dire à la pensée qui commence à se vanter : « Tu t'es assise toi-même ». Un Père, lorsque vint la pensée vaniteuse qu'il était un grand jeûneur, sortit de bonne heure à l'endroit où beaucoup de gens se réunissaient, s'assit et se mit à manger du pain." »
Alors, rappelons-nous que la vanité commence par de petites choses : se vanter à quelqu'un d'une bonne action, quelque part accepter volontiers les louanges et la flatterie. Et de là, il s'en faut de peu pour que la passion s'installe dans notre âme. Pour éviter cela, traquons la vaine gloire dès le début, soyons critiques envers nous-mêmes et disons plus souvent : Non pas à nous, Seigneur, non pas à nous, mais à ton nom, donne la gloire.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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