"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

lundi 18 septembre 2023

Les trois arbres


Même si c'est une histoire, elle a un sens plus profond...

Dans une forêt, il y avait trois arbres. Chacun d'entre eux avait un souhait pour lui-même - une perspective.

Le premier arbre souhaitait être digne de devenir un jour un beau coffret sculpté, où serait conservé un précieux trésor. Tel était son souhait et sa perspective.

Le deuxième arbre souhaitait être digne de devenir un grand, beau et imposant navire, conduit par un marin habile et transportant des rois, des hauts fonctionnaires et des dignitaires sur la mer.

Le troisième arbre déclara que la seule chose qu'il souhaitait était de devenir l'arbre le plus haut et le plus fort de la forêt, afin que les gens qui le verraient au sommet de la colline pensent au Ciel et à Dieu.

Les années passèrent et les choses évoluèrent différemment. 

Les bûcherons allèrent couper le premier arbre. Et alors qu'il rêvait de devenir un joli coffret sculpté pour conserver de précieux trésors, le charpentier en fit une mangeoire, pour la nourriture des animaux.

Le deuxième arbre qui voulait devenir un beau navire pour transporter les rois devint un petit bateau de pêche appartenant à de pauvres pêcheurs.

Le troisième arbre qui voulait être le plus haut de la forêt fut coupé par un charpentier et stocké dans son entrepôt.

Les années passèrent et les arbres, désespérés par l'évolution des choses, oublièrent leurs rêves.


Mais un jour, un homme et une femme entrèrent dans l'étable où se trouvait cette mangeoire en bois avec de la paille. Là, la femme mit au monde un petit garçon qu'elle déposa dans cette mangeoire faite avec le premier arbre. Il s'agissait de saint Joseph et de la Très Sainte Mère de Dieu. Ainsi, dans cette crèche, il n'y avait pas que des diamants et de l'or, mais aussi Dieu qui se fit homme pour nous. Cette crèche était donc digne de recevoir en son sein le trésor le plus précieux qui soit, Dieu Lui-même.

Dans ce petit bateau de pêche fait à partir du deuxième arbre, après de nombreuses années, naviguaient quelques pêcheurs et l'un d'eux, fatigué, se coucha pour dormir. Alors que le bateau était en mer, une grosse tempête éclata. Le bateau n'était pas assez solide pour résister aux fortes vagues et les autres pêcheurs réveillèrent celui qui dormait. Il se leva et ordonna à la mer déchaînée de s'arrêter en disant :  Tais-toi ! Reste tranquille ! Et la mer se calma immédiatement. C'était le Christ avec Ses disciples sur la mer de Galilée. Ainsi, le deuxième arbre, qui voulait devenir un grand navire et transporter des rois et des hauts dignitaires, devint digne de porter le Roi des rois, le Christ Lui-même et ses disciples.

Le troisième arbre, qui se trouvait dans l'entrepôt du charpentier, fut un jour enlevé et on en fit une croix. Et c'est sur cette croix qu'ils crucifièrent le Christ. Ainsi, l'arbre devint beaucoup plus haut qu'il ne l'avait souhaité. Il atteignit le ciel et Dieu. Il devint, comme nous le disons dans un tropaire, comme le Ciel.


En fin de compte, les trois arbres de notre histoire obtinrent non seulement ce qu'ils souhaitaient, mais bien plus encore. Mais pas de la manière dont ils l'avaient imaginé et planifié.

Cette histoire nous dit que : Nous ne connaissons pas la volonté de Dieu à notre égard. Mais nous ne devons jamais oublier que ce que Dieu ordonne pour nous est bien plus préférable et utile pour nous que n'importe quoi d'autre. 

Il est bon de faire des rêves pour nous-mêmes. Mais nous ne devons pas oublier que les choses n'évoluent pas comme nous le voudrions et que Dieu ordonne les choses de telle sorte qu'elles deviennent bien meilleures que ce que nous avions imaginé.

Conclusion :

Ayez la foi ! Foi et confiance en Dieu.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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