Que TA volonté soit faite
Avant de devenir frère Jérôme d'Égine, tout le monde le connaissait comme Père Basile. Un jour, il s'est blessé le bras dans un accident. Il est allé chez le médecin et lui a conseillé de contacter immédiatement un hôpital. À l'hôpital, il a reçu un diagnostic de maladie grave. Les médecins ont dit qu'il avait besoin d'une amputation, sinon la maladie se propagerait dans son corps. Ils ont même fixé la date de l'opération. Dans sa patience infinie et sa soumission à la volonté de Dieu, le Père Basile a accepté la nouvelle calmement.
"Laissez-les me couper le bras si c'est Sa volonté. Il le sait mieux. Que Sa volonté soit faite. Mieux vaut être au Ciel avec un seul bras qu'en enfer avec les deux." Pourtant, il pria aussi sans cesse la Mère de Dieu et les saints anargyres en leur demandant d'intercéder pour garder son bras, si Dieu le voulait, ou de lui donner le courage et l'assurance d'aller de l'avant avec l'amputation si nécessaire.
Il eut une réponse à sa prière. À la veille de l'opération, un frère d'un monastère athonite lui rendit visite. Il lui proposa un autre traitement avec des médicaments s'il refusait l'amputation et acceptait de prendre les médicaments. Le père Basile sortit de l'hôpital. Trois mois plus tard, il s'était rétabli.
Blasphème
Le staretz Jérôme se promenait le long d'une rivière lorsqu'il entendit un blasphème choquant. Il venait d'un électricien. C'était sa façon habituelle de s'exprimer. Le père Jérôme l'appelé et lui dit :
« Pardonne-moi, mon frère. Je sais que tu ne le dis pas exprès, et profondément dans lton cœur, tu es un homme bon. Mais s'il te plaît, fais-moi une faveur. Je me tiendrai devant toi aussi longtemps que nécessaire, et tu continueras à m'injurier longtemps et fort jusqu'à ce que tu sois si fatigué que tu n'auras aucune énergie pour continuer une autre fois. Avons-nous un intérêt à blasphémer contre Dieu ? Il nous a donné nos yeux, nos oreilles - tout. Il ne mérite pas d'entendre des insultes de notre part ! »
"Tu as raison, Père", a convenu l'électricien. "Je suis désolé, et je te fais mes excuses."
Prends soin de toi, pour nous faire plaisir.
En 1966, la santé du staretz Jérôme se détériora, mais il continua à recevoir des visiteurs et à refuser l'hospitalisation. Pour persuader le père Jérôme de changer d'avis, un médecin vint lui rendre visite, se mit à genoux et dit :
"Père, tout le monde à Égine a besoin de toi. Accepte de te rendre à l'hôpital pour que aller mieux. Ne refuse pas. Fais-le pour nous, si tu ne veux pas le faire pour toi-même. Le père Jérôme fut ému par ces paroles et se rendit à l'hôpital Alexandra d'Athènes. Quand il souffrait, il priait ainsi : "Seigneur, laisse-moi rester un peu plus longtemps jusqu'à ce que tu penses que je suis entièrement Tien."
Le pouvoir de la gentillesse
C'était la fête de saint Nicolas. La Divine Liturgie était terminée, et le Père Jérôme était en route pour le centre-ville pour saluer ses proches. Alors qu'il passait devant un magasin d'alimentation, il a rencontra son propriétaire, qui avait un fils nommé Nicolas. Il s'arrêta et dit :
"Bonne journée, longue vie, que saint Nicolas t'aide, toi et ton fils."
Mais le propriétaire ne lui rendit pas la politesse.
Au lieu de cela, il répondit avec colère :
« Va-t'en, père ! Je ne veux pas te parler."
Son accueil hostile attrista le staretz. Mais la pensée qu'il aurait pu contrarier l'homme le dérange encore plus. Bien qu'il ne soit pas en faute, il ressentit tout de même le besoin de rassurer l'homme et de lui redonner le moral. Il s'approcha donc de l'homme et recommença. Pour le doux et humble staretz, la chose la plus importante était de sauver les brebis perdues. Une fois de plus, il remit cela entre les mains du Seigneur. Il pria toute la nuit et alla voir l'homme le matin par la même route qu'avant. Lorsqu'il atteignit son magasin, il salua humblement son propriétaire.
"Pardonne-moi, frère, si je t'ai offensé de quelque manière que ce soit, mais me permettras-tu de te souhaiter une bonne journée ?"
Le commerçant ne savait pas quoi dire. Ses paroles aimables étaient si désarmantes. Il courut vers le père Jérôme et a dit :
"Pardonne-moi, Gronda. Je ne sais pas ce qui m'est arrivé hier. Je suis désolé et je te présente mes excuses."
Un ami dans le besoin
Le père Jérôme rendait visite à son ami Costas Vassiliadis au Pirée. Autour d'un thé, il proposa de rendre visite à une famille qui vivait à proximité. Costas fut d'accord. Ils louèrent un taxi et partirent. Finalement, ils arrivèrent, et le père Jérôme sonna la cloche. La famille ouvrit la porte, et une scène triste se déroula devant eux. C'était la vision de l'extrême pauvreté et de la misère. Les occupants n'avaient pas d'argent pour la nourriture ou les médicaments, les enfants sous-alimentés allaient pieds nus et avaient faim, et leur père malade était couché alité à proximité. Le staretz lui demanda :
"Est-ce que tu aiderais si c'était moi ? Soutiens-les alors, s'il te plaît. Fais-le pour moi. Prends ceci comme ma demande personnelle."
« Certes. Bénis, Père."
Plus tard dans l'après-midi, un visiteur anonyme arriva à la porte de l'habitation de la famille avec des sacs de nourriture et une enveloppe avec de l'argent. C'était le domestique de Costas.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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