Lectures : Galates IV, 4-7 ;
Matthieu II, 1-12
GLOIRE AU FILS
UNIQUE, AU CIEL ET SUR LA TERRE![1]
L
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e Seigneur Jésus est né non à Rome et au palais
impérial afin d’être le maître du monde par la force et les armes, mais au
milieu de bergers, marquant de cette manière la caractéristique principale de
Son service pacifique dans le monde. De même que le berger caresse et veille
sur ses brebis, de même Il caresse et veille sur Ses fidèles. De même que le
berger prend davantage soin d’une brebis malade ou égarée, de même Il prend
davantage soin des pécheurs que des justes, plus des hommes que des anges… De
même que les bergers gardent leur troupeau pendant la nuit quand tout le monde
dort avec insouciance, de même Lui, le Berger parfait, passe d’innombrables
nuits pleines d’effroi et de tentations, en veillant sur le troupeau humain et
priant pour lui, plein d’humble obéissance à l’égard de Son Père céleste. Chaque
événement dans Sa vie est un véritable Évangile. Il en est ainsi dès qu’Il naît
et alors qu’Il est incapable de dire un mot : la manière dont s’est déroulée Sa
nativité, le lieu où elle a eu lieu et l’environnement où elle s’est produite,
ont fourni tout un Évangile à l’humanité. Il ne pouvait pas naître dans un
palais de roi, car Sa mission n’était pas de devenir un monarque terrestre ni
de régner sur la terre. Son Royaume n’est pas de ce monde, sombre comme le
nuage et éphémère comme le songe. Il ne pouvait pas naître comme fils d’un
empereur terrestre, car Sa méthode ne pouvait pas être l’épée et le feu, le
décret et la force, mais la guérison délicate des malades et le lent retour sur
le chemin du salut. Les événements survenus au cours de Sa vie ne représentent
pas une contradiction avec Son enseignement, mais le contraire : ils confirment
Ses paroles. Sa vie et Ses discours constituent Son enseignement, Son Évangile
salvateur. Tout ce qui s’est produit lors de Sa venue en ce monde est tellement
imprégné de sagesse que le langage des hommes est incapable de l’exprimer.
Aussi devons-nous nous incliner, pleins d’humilité et d’obéissance, devant Sa
grande sagesse divine, qui non seulement satisfait notre esprit d’homme mais
emplit notre cœur de joie, et c’est pleins de joie que nous reprenons le chant
angélique : Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre,
bienveillance parmi les hommes ! Gloire au Fils Unique, au ciel et sur la
terre, sur le trône des chérubins au ciel et sur la paille de Bethléem sur la
terre, avec le Père et le Saint-Esprit, Trinité une et indivise, maintenant et
toujours, à travers tous les temps et toute l’éternité. Amen.
LITURGIE
DE LA NATIVITÉ
1er
antiphone, ton 2 (Psaume 110, 1,3 et 9)
Исповѣ́мся Тебѣ́ Го́споди,
всѣ́мъ се́рдцемъ мои́мъ, повѣ́мъ
вся́
чудеcá
Tвоя́.
Моли́твами Богоро́дицы, Спа́ce, cпаcи́ нacъ
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Je
Te confesserai de tout mon cœur Seigneur, je raconterai toutes Tes
merveilles. Par les prières de la Mère de Dieu, Sauveur,
sauve-nous
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Въ coвѣ́тѣ пра́выхъ и со́нмѣ, ве́лія дѣ́ла Го́сподня. Моли́твами Богоро́дицы, Спа́ce, cпаcи́ нacъ
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Dans le conseil des
hommes droits et dans l’assemblée, grandes sont les œuvres du Seigneur. Par les
prières de la Mère de Dieu, Sauveur, sauve-nous.
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Изы́скана во вcѣ́хъ во́ляхъ Eго́. Моли́твами Богоро́дицы, Спа́ce, cпаcи́ нacъ
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Elles sont recherchées
pour faire toutes Ses volontés. Par les prières de la Mère de Dieu,
Sauveur, sauve-nous
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Исповѣ́данie и великолѣ́пie дѣ́лo Eго́, и пра́вдa Eго́ пребыва́етъ въ вѣ́къ вѣ́кa.
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Confession et
magnificence : voilà Son œuvre, et Sa justice demeure dans les siècles
des siècles.
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Слава…. Моли́твами...
Gloire au Père... et maintenant... Par les prières de la Mère de Dieu...
2è antiphone,
ton 2 (Psaume 111, 1 et 3)
Блаже́нъ му́жъ боя́йся Го́спода, въ за́повѣдexъ Eго́ вocxóщетъ зѣло́. Спаси́ ны́ Сы́не Бо́жій, poжде́йся отъ Дѣ́вы, пою́щыя Ти :
aллилýia.
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Bienheureux l’homme qui craint le Seigneur, il se
fixera inébranlablement dans Ses commandements. Sauve-nous, Fils de
Dieu, né de la Vierge, nous qui Te chantons, Alleluia.
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Си́льно нa земли́ бу́детъ сѣ́мя Eго́, póдъ пра́выхъ
благocлови́тся. Спаси́ ны́ Сы́не Бо́жій, poжде́йся отъ Дѣ́вы, пою́щыя Ти :
aллилýia.
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Puissante sur terre sera Sa semence; la descendance de ceux qui
sont droits sera bénie. Sauve-nous, Fils de Dieu, né de la
Vierge, nous qui Te chantons, Alleluia.
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Си́льно нa земли́ бу́детъ сѣ́мя Eго́, póдъ пра́выхъ
благocлови́тся. Спаси́ ны́ Сы́не Бо́жій, poжде́йся отъ Дѣ́вы, пою́щыя Ти :
aллилýia.
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Puissante
sur terre sera Sa semence; la descendance de ceux qui sont droits sera bénie.
Sauve-nous, Fils de Dieu, né de la Vierge, nous qui Te chantons, Alleluia.
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Cла́ва
и бога́тство въ дому́ Eго́, и пра́вда Eго́ пребыва́етъ въ вѣ́къ вѣ́кa. Спаси́ ны́ Сы́не Бо́жій, poжде́йся отъ Дѣ́вы, пою́щыя Ти :
aллилýia.
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Gloire et richesse seront dans Sa maison et Sa justice demeurera dans
les siècles des siècles. Sauve-nous,
Fils de Dieu, né de la Vierge, nous qui Te chantons, Alleluia.
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Boзсія́ во тьмѣ́ cвѣ́тъ пра́вымъ, ми́лостивъ и ще́дръ и пра́веденъ. Спаси́ ны́ Сы́не Бо́жій, poжде́йся отъ Дѣ́вы, пою́щыя Ти :
aллилýia.
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Il s’est levé dans les
ténèbres une lumière pour ceux qui sont droits ; Il est miséricordieux,
compatissant et juste. Sauve-nous, Fils de Dieu, né de la
Vierge, nous qui Te chantons, Alleluia.
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3è antiphone, ton 4 (Psaume 109, 1,2 et 3)
Peче́ Го́сподь Го́сподеви моему́ : сѣди́ одecнýю Мене́.
Рождество Tвое...
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Le Seigneur a dit à mon
Seigneur : siège à Ma droite.
Ta
nativité, Christ notre Dieu... (voir
tropaire, ci-dessous)
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До́ндеже положý вpaги́
Твоя́, подно́жіе но́гъ Твои́хъ.
Рождество Tвое...
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Jusqu’à ce que je fasse
de tes ennemis l’escabeau de tes pieds.
Ta
nativité, Christ notre Dieu...
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Же́злъ си́лы по́слетъ Ти́ Го́сподь oтъ Сíoна, и
господствуй пocpeдѣ́, вpaго́въ Твои́хъ.
Рождество Tвое...
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Le Seigneur t’enverra de
Sion un sceptre de puissance, et, et sois le maître au milieu de tes ennemis.
Ta
nativité, Christ notre Dieu...
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Съ тобо́ю нача́ло въ де́нь cи́лы Твоeя́ во свѣ́тлостѣxъ святы́хъ Твои́хъ.
Рождество Tвое...
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Avec toi fut le
commencement, au jour de ta puissance dans la splendeur des saints.
Ta nativité, Christ notre Dieu...
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Chant d’entrée
Lors de l’entrée dans le Sanctuaire avec le
saint Évangile, après l’ecphonèse
« Sagesse, debout ! », le diacre déclame le verset suivant :
Изъ чре́ва пре́жде денни́цы poди́xъ Тя́, кля́тся
Го́сподь и не раска́ется : Tы іере́й во вѣ́къ по чи́ну Мeлхiceде́ковy.
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De mon sein je T’ai engendré avant l’étoile du
matin. Le Seigneur l’a juré et Il ne s’en repentira pas : Tu es prêtre
pour les siècles selon l’ordre de Melchisédech.
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L’étoile du matin est la
première annonciatrice de la lumière du jour, considérée comme la première
création Divine. Le prophète voulait dire par cela que le Fils de Dieu est né
(non créé) de Dieu le Père avant cette première création, c’est-à-dire avant
tous les siècles. Quant à Melchisédech, étant roi et prêtre, il est la
préfiguration du Christ. Il est « le roi de Salem » (roi de la paix), et
apporte « du pain et du vin », étant « le prêtre du Dieu
Très-Haut » (Genèse, XIV,18-20). Par Sa nativité selon la chair, le
Seigneur Jésus Christ est prêtre, c’est-à-dire qu’Il intercède auprès de Dieu
le Père pour les péchés des hommes (cf. Hébr. VII, 17-28), et ce éternellement,
et non pas de façon éphémère, comme les prêtres mortels. Le Christ ne fut pas
prêtre selon l’ordre d’Aaron, qui offrait des sacrifices sanglants, mais selon
celui de Melchisédech, qui offre « le pain et le vin » (la
préfiguration de l’Eucharistie).
Tropaire de la Nativité, ton
4 :
Рождество́ Твое́ Христе́ Бо́же на́шъ, возсiя́ мíрови свѣтъ ра́зума: въ не́мъ бо звѣзда́мъ служа́щiи, звѣздо́ю уча́хуся, Тебѣ́ кла́нятися Со́лнцу пра́вды, и Тебе́ вѣ́дѣти съ высоты́ Восто́ка: Го́споди сла́ва Тебѣ́.
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Ta Nativité,
Christ notre Dieu, a fait luire dans le monde la lumière de la
connaissance ; en elle, en effet, les adorateurs des astres ont appris
d’une étoile à T’adorer, Soleil de justice, et à reconnaître en Toi l’Orient
descendu du ciel, Seigneur gloire à Toi !
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Kondakion,
ton 3
Дѣ́ва дне́сь Пресу́щественнаго ражда́етъ, и земля́ верте́пъ Непристу́пному прино́ситъ: а́нгели съ па́стырьми славосло́вятъ, волсви́ же со звѣздо́ю путеше́ствуютъ: на́съ бо ра́ди роди́ся Oтроча́ мла́до, Превѣ́чный Бо́гъ.
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La Vierge, en ce jour, met au monde Celui qui
surpasse toute essence créée et la terre offre une grotte à
l’Inaccessible ; les anges chantent Sa gloire avec les pasteurs, et les
mages cheminent avec l’étoile ; car pour nous est né petit enfant, le
Dieu d’avant les siècles.
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Au lieu
du trisagion :
Eли́цы во Xpиста́
крести́теся, во Xpиста́ облеко́стеся ; Аллилу́iя.
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Vous
tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu le Christ, Alléluia !
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Dans les temps anciens, on procédait aux baptêmes
lors des plus grandes fêtes. Toutefois, le chant ci-dessus ne constitue pas
seulement un vestige archaïque. En effet, lors de ces grandes fêtes, les
fidèles ressentent plus fortement leur proximité du Christ et, par le carême
et la Sainte Communion, ils
renouvellent en eux la grâce du Baptême. En outre, ce chant
correspond plus à la joie de la fête que le trisaghion, qui se termine par les
paroles « aie pitié de nous ».
Au
lieu de « Il est digne en vérité... » : ton 1.
Велича́й
душе́ моя́, честнѣ́йшую
и
сла́внѣйшую
го́рнихъ
во́инствъ, Дѣ́ву
пречи́стую
Богоро́дицу. Люби́ти
у́бо
на́мъ, я́ко
безбѣ́дное
стра́хомъ
удо́бѣе
молча́нiе, любо́вiю
же
Дѣ́во
пѣ́сни
тка́ти
спротяже́нно
сложе́нныя, неудо́бно
е́сть: но
и
Ма́ти
си́лу, ели́ко
е́сть
произволе́нiе, да́ждь.
|
Magnifie,
mon âme, Celle qui est plus vénérable et plus glorieuse que les armées d’en
haut, la Très-pure Vierge, la Mère de Dieu. Il serait plus aisé, parce que
sans péril, de garder un silence craintif, ô Vierge, mais Te composer par
amour des hymnes constitués avec soin est œuvre difficile. Toutefois, Tu es
aussi notre Mère; donne-nous l’inspiration à la mesure de notre dessein.
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[1] Extrait de l’homélie de St Nicolas Vélimirovitch sur la Nativité
(tiré de « Homélies sur les évangiles des dimanches et jours de
fête », L’Âge d’Homme 2016.
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