12/25 novembre
25ème dimanche après la Pentecôte
Saint Jean l'Aumônier (ou le Miséricordieux), patriarche d'Alexandrie (616-620) ; saint prophète Ahiia (960 avant Jésus-Christ) ; saint Nil l'ascète, du Mont-Sinaï (430) ; saints Antonin, Zébinas et Germain et sainte Ennathe, martyrs à Césarée de Palestine (308) ; saint Jean le Chevelu, fol en Christ de Rostov (1580) ; saint Nil le Myroblite, du Mont Athos (1651); saints néomartyrs Sabas de Nigdée en Cappadoce (1726) et Nicolas de Constantinople (1732).
Lectures : Eph. IV, 1-6; Heb. IV,14-5,6; Lc. X, 2525-37; Lc. VI, 17-23
VIE DE SAINT JEAN LE MISÉRICORDIEUX
Saint Jean, appelé « le miséricordieux » pour sa bonté sans limites et sa préoccupation incessante pour les pauvres et les affligés, naquit sur l’île de Chypre pendant la seconde moitié du VIème siècle. Ayant perdu son épouse et ses enfants, il s’adonna de tout son être aux œuvres de charité et de piété. La renommée de ses vertus s’était tant répandue autour de lui, que les habitants d’Alexandrie insistèrent afin qu’il fût élevé au rang de patriarche de cette cité. Ainsi, aussitôt après sa profession monastique, il fut consacré évêque et intronisé patriarche d’Alexandrie. Ferme zélateur de l’Orthodoxie, S. Jean lutta avec énergie contre la politique ecclésiastique de l’empereur Héraclée (610-641), tendant à l’union des orthodoxes avec les hérétiques monophysites, lesquels ne reconnaissaient dans le Sauveur que la nature divine et niaient en Lui la nature humaine. Mais le saint se distingua tout particulièrement par ses actes de bienfaisance. Peu après son accession au trône patriarcal, il appela chez lui les clercs de toutes ses églises et leur dit : « Parcourez toutes les villes et recensez mes maîtres ! » On lui répondit alors qui : « Qui sont tes maîtres ? » Il répondit : « C’est ceux que vous appelez pauvres et miséreux. Ils sont mes maîtres, car ils peuvent m’accueillir dans les demeures éternelles et m’aider pour le salut ». Sur l’ordre du patriarche, 7500 pauvres furent recensés, auxquels fut donnée quotidiennement la nourriture. Il considérait chaque jour au cours duquel il n’avait pu aider personne, comme perdu. « Dieu m’entendra-t-il, si je refuse d’entendre un pauvre ? » disait-il. Lorsque l’on fustigeait le patriarche pour sa générosité extrême, dans la crainte qu’il se trouvât dans le besoin, il répondait : « Nous ne donnons pas ce qui nous appartient, mais ce qui appartient au Christ. Si vous pensez que nos biens sont insuffisants pour couvrir notre bienfaisance, je ne partage pas votre manque de foi, car je suis certain que si même tous les pauvres du monde venaient chez nous à Alexandrie pour y recevoir de l’aide, Dieu ne laisserait pas s’amoindrir les biens ecclésiastiques ». Il en était effectivement ainsi : indépendamment de tout ce qu’il distribuait, jamais il ne manqua de fonds, car les dons affluaient de toutes parts, les bons chrétiens étant inspirés par le Seigneur à la générosité. Strict envers lui-même, le saint hiérarque Jean était fort condescendant envers les autres, et était prudent quant à son appréciation du prochain : « Ne jugeons personne », disait-il – « nous voyons l’acte mauvais, mais le repentir secret et l’affliction du pécheur restent cachés à nos yeux». Lorsque les Perses envahirent l’Égypte et menaçaient Alexandrie, le saint patriarche se rendit à Constantinople et demanda qu’on envoie une armée pour défendre sa ville. En route, il eut une vision et entendit une voix lui dire : « Le Roi des rois t’appelle chez Lui ». Ayant compris que ses jours arrivaient à leur fin, il fit une halte à Chypre et se prépara à son trépas avec ces mots : « Je te rends grâces Seigneur mon Dieu de m’avoir permis de Te rendre tout ce qui était à Toi ». St Jean fut enterré à Amathonte, sur l’île de Chypre. Ses reliques furent transférées ensuite à Constantinople, puis à Budapest et, enfin, à Bratislava.
Tropaire du dimanche du 8ème ton
Des hauteurs, Tu es descendu, ô Miséricordieux ! Tu as accepté d’être enseveli trois jours afin de nous libérer des passions : ô notre vie et notre Résurrection, Seigneur, gloire à Toi !
Tropaire de saint Jean le Miséricordieux, ton 8
Par ta patience, tu as gagné ta récompense, vénérable Père. Assidu à la prière, tu as aimé les pauvres et tu les as assistés. Prie le Christ Dieu, ô bienheureux Jean le Miséricordieux, de sauver nos âmes.
Tropaire de saint Nil du Sinaï, ton 8
Par les flots de tes larmes, tu as cultivé le désert aride : par tes profonds gémissements, tu as fait rendre à tes souffrances des fruits au centuple. Tu es devenu par tes miracles un brillant flambeau pour l’univers. Prie le Christ Dieu, ô notre bienheureux Père Nil, de sauver nos âmes.
Kondakion de saint Jean le Miséricordieux, ton 2
Tu as distribué ta richesse aux pauvres, et tu as reçu maintenant la richesse céleste, Jean très-sage, aussi nous te vénérons en célébrant ta mémoire, de l’aumône l’éponyme
Kondakion de saint Nil du Sinaï, ton 8
C'est à la racine que tu as coupé, bienheureux Nil, par tes oraisons vigilantes les broussailles rebelles des passions corporelles; par la liberté que tu as auprès du Seigneur, délivre-moi de tout malheur, afin que je puisse te chanter : Réjouis-toi, Père universel.
Kondakion du dimanche du 8ème ton
Ressuscité du tombeau, Tu as relevé les morts et ressuscité Adam ; Ève aussi exulte en Ta Résurrection, et les confins du monde célèbrent Ton réveil d’entre les morts, ô Très-miséricordieux !
Hiéromoine Grégoire de la Sainte Montagne
COMMENTAIRES SUR LA DIVINE LITURGIE DE ST JEAN CHRYSOSTOME
La deuxième prière pour les fidèles après le renvoi des catéchumènes
Le diacre : Encore et sans cesse, en paix, prions le Seigneur. Secours-nous, sauve-nous et aie pitié...
Le prêtre récite la seconde prière pour les fidèles : De nouveau et sans cesse, nous nous prosternons devant Toi et nous Te supplions, Dieu bon qui aime les hommes, de considérer favorablement notre prière, de purifier nos âmes et nos corps de toute souillure de la chair et de l’esprit, de nous accorder de nous tenir devant Ton saint autel sans être accusés ni condamnés. Accorde à ceux qui prient avec nous un accroissement de vie, de foi et d’intelligence spirituelle ; donne-leur de T’adorer toujours avec crainte et amour, de communier à Tes saints mystères sans blâme ni offense et d’être jugés dignes, un jour, de Ton céleste Royaume. À voix forte : Afin que, toujours gardés par Ta puissance, nous Te rendions gloire, Père, Fils et Saint- Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.
Le chœur : Amen.Fais briller le vêtement de mon âme
Chaque fois que nous tombons devant les pieds du Seigneur avec componction, nous avons la sensation de tenir ferme, car nous ne nous appuyons pas sur nos jambes malades (la confiance en soi, l’élévation), mais sur Sa grâce, à laquelle mène l’humilité.
Lorsqu’à nouveau et de nombreuses fois nous nous prosternons devant le Seigneur, nous nous tenons sans condamnation devant l’Autel redoutable. Ainsi, nous tombons aux pieds du Christ afin qu’Il purifie nos âmes et que nous puissions nous présenter sans être accusés ni condamnés. Nous nous prosternons humblement devant le Christ, Lui demandant un accroissement de vie, de foi et d’intelligence spirituelle, pour comprendre que celui qui vit véritablement dans l’humilité, vit dans la grâce de Sa présence continuelle.
SUR LA PRÉPARATION DE LA NATIVITÉ DU CHRIST
Le jeûne de la Nativité commence le mercredi 28 novembre. Considérant la Nativité du Christ comme une « seconde Pâque », la Sainte Église a fixé un carême la précédant, égal dans sa durée à celui de Pâques, à savoir quarante jours. Ce carême, de jour en jour, approfondit dans l’âme du fidèle l’attente de la fête, oriente continuellement ses pensées et ses sentiments dans sa direction, et lui fait vivre cet événement de toute sa vie corporelle et spirituelle. Durant ce carême, le typicon concède l’usage de poisson le samedi et le dimanche jusqu’au 20 décembre (le 2 janvier selon le nouveau calendrier), ainsi que le jour de l’Entrée au temple de la Très Sainte Mère de Dieu, et aussi le mardi et le jeudi si l’on fête un saint en l’honneur duquel on chante la grande doxologie à matines. S’il n’y a aucune fête, le lundi, le mercredi et le vendredi, il y a jeûne strict, tandis qu’il y a dispense d’huile et de vin le mardi et le jeudi. En tout état de cause, chacun doit jeûner avec discernement, en se souvenant que, selon les Pères de l’Église, le jeûne a pour but de tuer les passions et non point le corps.
LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN : Matines : Luc XXIV, 1-12; Liturgie : Eph. V, 9-19 ; Lc. XII, 16-21
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