Grâce à une intervention miraculeuse de Ste Hélène l’égale aux Apôtres, une église qui était restée non consacrée dans un village cypriote pendant des siècles a été finalement consacrée.
Le métropolite Néophyte de Morphou a parlé de ce miracle dans sa prédication, le jour de la consécration de l’église en question. Le miracle a eu lieu dans le village de Saranti, sur le territoire du diocèse métropolitain de Morphou, où se trouve une église dédiée aux saints Constantin et Hélène.
Une femme du village était très malade, et Ste Hélène lui apparut un jour, lui promettant de la guérir. « Mais j’ai un problème pour lequel j’ai besoin de ton aide », lui dit la grande sainte. « Dans ton village, l’église n’a jamais été consacrée. Je veux que tu le dises au prêtre, afin qu’il s’occupe de la consécration». Lorsque s’approcha la fête des saints Constantin et Hélène, la femme vint voir le père Stylianos pour lui raconter l’apparition de Ste Hélène, mais le prêtre la rabroua. « Notre église a 400 ans. Comment pourrait-elle ne pas avoir été consacrée ? Regardez ces vielles fresques. Si vous avez rêvé d’une sainte, nous devrions alors croire aux rêves ? » lui répondit-il. « Effectivement, nous devons nous méfier des rêves », ajouta le métropolite Néophyte. La femme, humiliée, obéit et partit.
Une année s’écoula, et lorsque la fête des saints Constantin et Hélène s’approcha, Ste Hélène lui apparut à nouveau, mais ce ne fut pas en rêve cette fois. Avec un regard sévère, elle chargea la femme de dire à l’évêque que l’église n’avait pas été consacrée. Alors qu’il célébrait les Vêpres de la fête, le métropolite Néophyte remarqua pendant la Litie la femme qui pleurait constamment. À l’issue de l’office, lorsqu’il lui demanda ce qui se passait, elle lui raconta l’apparition miraculeuse de Ste Hélène. Aussi, après l’office, le métropolite entra dans le sanctuaire avec le prêtre et enleva les nappes recouvrant l’Autel, afin de regarder la cavité de la sainte Table où est placé habituellement, pendant la consécration de l’église, un petit coffret contenant des reliques de martyrs. Il n’y avait rien.
Ensuite, l’évêque regarda les quatre Évangélistes se trouvaient aux quatre coins de l’Autel [morceaux de tissu ou de papier représentant les quatre évangélistes fixés à l’aide de céromastic par l’évêque au moment de la consécration]. Il n’y avait que du marbre ! À leur surprise, ils constatèrent qu’aucunes reliques n’avaient été placées dans l’Autel et il n’y avait aucun signe que l’Autel ait jamais été consacré. Une date fut donc fixée pour rectifier la situation.
Le jour de la consécration, au moment précis du lavage et de l’onction de l’Autel avec du saint myron, lorsque l’on dit « soyons attentifs ! » et que l’on chante trois fois Alléluia, toute l’église fut remplie d’un parfum céleste, montrant que « St Hélène était satisfaite de la consécration » dit le métropolite Néophyte, ajoutant dans sa prédication : « Comme nos saints sont vivants dans nos vies ! Combien ils prennent soin de leurs églises et à quel point ils se soucient que tout soit fait selon l’ordre déterminé par les Pères de notre Église.
Nous comprenons ainsi le sens de la prière de l’ambon : «Toi qui bénis ceux qui Te bénissent, Seigneur, et qui sanctifie ceux qui se confient en Toi, sauve Ton peuple et bénis Ton héritage, glorifie la plénitude de Ton Église ; sanctifie ceux qui aiment la beauté de Ta maison ; glorifie-les en retour par Ta puissance divine, et ne nous abandonne pas, nous qui espérons en Toi » N’oublions pas que nous consacrons les églises pour notre sanctification.
Les églises elles-mêmes
sont faites de pierre et d’argile. Cependant, dès le moment où ces pierres et
cette argile participent aux énergies du Saint-Esprit et où le créé est uni à
l’Incréé, la création avec le Créateur, nous pouvons changer aussi nous-mêmes,
être renouvelés et transformés. Tout cela se produit graduellement. La grâce du
Saint-Esprit nous transforme discrètement et imperceptiblement. Et nous sommes
transformés lorsque nous participons aux Sacrements de notre Eglise,
particulièrement celui de la divine Eucharistie. Que cela soit le sens de notre
vie, afin que nous puissions hériter de la vie éternelle. Amen ! »
Version française Bernard Le Caro
d'après
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