[Faisons un jeûne acceptable et agréable au Seigneur. Le
vrai jeûne est l'éloignement du mal, la tempérance de la langue, l'abstinence
de la colère, la séparation des désirs, de la calomnie, du parjure, du
mensonge. La privation de ces choses est un jeûne véritable.
Hymne du premier lundi de carême par saint
Basile le Grand]
OCA : QUESTIONS et REPONSES
QUESTIONS
Dans le pays que je visite
souvent, on me refuse la Communion pour les raisons suivantes:
1. La communion fréquente est
mauvaise pour vous.
2. Il n'y a personne ici qui
puisse entendre votre confession en anglais et vous ne parlez pas assez de
notre langue pour confesser vos péchés. Pas de confession - pas de communion.
3. Vous avez mangé de la viande
avec nous la nuit dernière, donc vous ne pouvez pas recevoir les Mystères
aujourd'hui.
4. Vous n’avez pas jeûné ces
trois derniers jours.
Ces raisons sont toutes défendues
comme étant la tradition de l'Église. Ce pays est plein de gens très pieux et
j'aimerais que ces personnes retournent à la Table du Seigneur. Aidez-moi en me
montrant où trouver des matériaux qui pourraient révéler la vérité.
REPONSES
Ce que vous décrivez dans votre
courriel n'est pas rare dans de nombreux pays orthodoxes et, dans
certains cas, en Amérique du Nord.
Permettez-moi, si vous voulez,
d'offrir des explications sur la raison d'être de chacune des attitudes que
vous avez rencontrées.
1. "La communion fréquente
est mauvaise pour vous."
Cette déclaration doit être
expliquée. Alors que le point de notre vie de chrétiens est d'entrer et de
croître dans notre union commune - «communion» - avec Dieu et avec son peuple,
la réception de la Sainte Communion ne doit pas être abordée de façon
désinvolte. Saint Jean Chrysostome nous dit que, bien que l'Eucharistie soit en
effet la fontaine de la vie nouvelle, elle peut aussi être pour ceux qui la
reçoivent de façon désinvolte ou sans préparation appropriée, un feu qui peut
nous condamner. Par conséquent, une telle déclaration doit être comprise à la
lumière de l'esprit dans lequel la déclaration est faite: que la réception de
la Sainte Communion sans préparation appropriée, sans repentance, sans
véritable désir de changer de vie sans rechercher le pardon de Dieu, sans
prière, et sans réflexion sur le cours de nos vies - peut en effet être
spirituellement nuisible et peut, comme l'affirme saint Jean Chrysostome, nous
condamner en définitive.
Ce n'est pas une «communion fréquente» en soi qui est
«mauvaise» pour nous, mais plutôt une communion sans préparation et repentir
adéquats qui est «mauvaise» pour nous. Il y a beaucoup de cas dans lesquels les
gens reçoivent la communion souvent sans une bonne préparation, simplement
parce que, dans de nombreux endroits, en particulier en Amérique du Nord, on
s'attend à ce que tout le monde communie à toute liturgie.
Alors que saint Jean
Chrysostome se plaignait un jour «que le sacrifice est offert, mais personne ne
s'approche de la table du Seigneur», il faut aborder le calice «dans la foi et
l'amour», avec humilité, dans un esprit de repentance et sans détour ni colère
contre les autres. L'Écriture elle-même nous rappelle que, si nous avons
quelque chose contre notre frère, nous devons laisser notre offrande à l'autel,
chercher la réconciliation avec notre frère, puis retourner pour offrir notre
don (voir Mt 5, 23). Par là nous rappelons clairement l'importance d'une
préparation adéquate pour la réception de la communion.
Version française Claude Lopez-Ginisty
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