Au monastère que je fréquente, les frères ont une règle qui comprend une heure de récitation de la prière de Jésus tout en ne faisant rien d'autre. Bien sûr, ils s'efforcent de prier en tout temps, mais pendant au moins une heure chaque jour, chaque moine se tient devant les icônes dans sa cellule, et dit la Prière de Jésus.
Quand je suis en visite au monastère, j'essaie aussi de pratiquer cette règle. J'admets que j'ai vécu des moments très brefs de quelque chose qui est proche de la transcendance, mais c'est surtout une bataille d'autodiscipline que je perds plusieurs fois dans l'heure jusqu'à ce que j'abandonne finalement, et que je me repose sur le bord de ma couche, disant à Dieu que je suis désolé pour les dix ou quinze dernières minutes. Il ne semble pas y avoir en moi de réserve d'énergie pour la prière que j'ai appris à exploiter.
Cependant, quand je suis en vacances ou à une conférence, je rencontre quelque chose de très différent. Je fais de longues promenades quand je suis loin de chez moi; Et quand je le fais, je dis la Prière de Jésus. Bien que je n'ai toujours pas de cohérence dans ma prière, je ne fais pas l'expérience d'autre chose. J'éprouve une sorte de désespoir qui devient une énergie fervente pour prier.
Quand je suis à la maison (et certainement au monastère), les tentations que j'éprouve sont habituellement d'une nature subtile. Je ne reconnais pas un train de pensée comme dangereux tout de suite. Cependant, en marchant dans le quartier commerçant de Boulder, au Colorado, au centre-ville de Chicago ou dans n'importe quel centre-ville, je suis immédiatement bombardé de multiples pensées mortelles et facilement reconnaissables.
La peur causée par de telles pensées gagnant si facilement en force dans mon esprit, et produisant des réponses passionnées presque immédiates en moi, crée un désespoir qui à son tour dynamise ma prière. Je me retrouve intérieurement criant la Prière de Jésus en marchant aussi vite que je peux.
Selon mon expérience, le désespoir est une clé. Je pense que si je prêtais plus attention à ma vie intérieure, je reconnaîtrais probablement plus tôt le danger des pensées subtiles. Et à mon tour, je trouverais probablement de l'énergie pour demander en criant à Dieu de l'aide dans des contextes qui sont réellement propices à la communion, comme mon propre bureau à la maison ou dans ma cellule au monastère. [Ce sont là] des pas de bébé, des pas de bébé, des pas de bébé. Seigneur, aie pitié, Seigneur aie pitié, Seigneur, aie pitié.
Que Dieu nous accorde quelque chose comme une prière désespérée, afin que même dans le calme de nos coins de prière, nos cœurs crient avec ferveur pour demander [à Dieu] Sa miséricorde.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire