24 août / 6 septembre
14ème dimanche après la
Pentecôte
St martyr Eutyque,
disciple de St Jean le Théologien (Ier s.) ; transfert des reliques de St
Pierre, métropolite de Moscou (1479) ; St Arsène de Komel (1550) ; St
hiéromartyr Cosmas, Égal-aux-Apôtres (1779) ; St Aristocle de Moscou
(1918) ; St martyr Tation (305) ; sainte martyre Sira de Perse
(558) ; St Georges de Lemnos (vers 716) ; saint hosiomartyr Séraphim
(1946).
Lectures : 2 Cоr. I, 21 – II, 4 ; Hébr. VII, 26 – VIII, 2 :
Мatth. XXII, 1–14 ; Jn. X, 9-16
ST COSMAS D’ÉTOLIE, ÉGAL-AUX-APÔTRES
E
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n ce jour, l’Église d’Hellade et, avec
elle, toute l’Église Orthodoxe fête la mémoire du saint hiéromartyr Cosmas d’Étolie,
qui est appelé « égal-aux-Apôtres » pour ses prédications dans tout le
territoire hellénique, dont il fit quatre fois le tour, de la Crète, en Albanie
et à Constantinople et des îles ioniennes aux îles du Dodécanèse. Né en 1714, à
l’époque du joug ottoman, dans le village de Megalo Dendron, il partit, à l’âge
de vingt ans, pour le Mont Athos, et fut tonsuré moine au monastère de
Philothéou. Il accomplit avec zèle les labeurs liés à la vie monastique, et fut
ordonné prêtre. Durant presque deux décennies, Cosmas se consacra à la vie
ascétique sous la direction d’anciens expérimentés, priant et purifiant son cœur.
Tout en se trouvant loin du monde, des rumeurs lui parvenaient sur les nombreux
chrétiens orthodoxes de Macédoine, d’Épire et d’Albanie qui renonçaient à la
foi de leurs pères pour se convertir à l’Islam. Il décida alors, après avoir
pris conseil de pères spirituels, de quitter le Mont Athos pour secourir le
peuple orthodoxe asservi. « Que le
Christ me perde, moi qui suis une seule brebis, et qu’Il gagne les
autres !» dit-il. A l’âge de quarante-cinq ans, il rendit visite au
Patriarche de Constantinople Séraphim II (+1761), qui lui donna sa bénédiction
pour prêcher. Grâce à son labeur incessant, plus de deux cent mille fidèles d’Épire
du Nord restèrent fidèles à la foi orthodoxe. St Cosmas prêchait avec une
simplicité étonnante. Habituellement, il demandait avant toutes choses que l’on
érigeât une grande croix en bois à l’endroit où il prêcherait. Une foule de
deux à trois mille fidèles le suivait partout, si bien que c’était une
véritable armée du Christ qui se déplaçait dans toute l’Albanie à la suite du
saint. Avant de commencer sa prédication, il célébrait les vêpres et l’office
d’intercession à la Mère de Dieu, puis, après avoir parlé, il laissait le soin
aux quelques cinquante prêtres qui l’accompagnaient, de poursuivre son œuvre
par la confession, la célébration de l’Office des Saintes Huiles, la Sainte
Communion et la visite de chacun personnellement. Quant à la croix qui avait
été dressée, elle y restait, et le Seigneur accomplissait en ce lieu nombre de
miracles. Partout, une grande multitude de chrétiens se rassemblait et
écoutaient avec piété ses paroles pleines de la grâce Divine, en recevant
grande utilité pour leur âme. En outre, St Cosmas ne disposait pas seulement du
don de la parole, mais aussi de celui des miracles, dont celui de la
clairvoyance. Il prédit nombre d’événements historiques qui allaient se
dérouler dans les Balkans, dont la libération de la Grèce et aussi la vie de
l’époque moderne, dont même le téléphone ! Le saint réussit à convaincre des Turcs de libérer
un grand nombre de femmes chrétiennes qui étaient à leur service et qui
risquaient de sombrer dans la débauche. En raison de la pauvreté ambiante, il
n’y avait pas de fonts baptismaux dans la plupart des villages, si bien que le
baptême n’était pas célébré par triple immersion. Troublé par cet état de fait,
le saint convainquit certains de ses riches compatriotes de faire des dons pour
acheter des cuves baptismales en cuivre, si bien qu’au total on en acheta plus
quatre mille. St Cosmas réunit de la même manière des fonds pour acheter des
livres, œuvres des Saints Pères et enseignements chrétiens, des chapelets, des
croix, des fichus. St Cosmas s’occupait aussi des orphelins, des enfants
affamés, dont les pères avaient péris des mains des tyrans. Le saint implorait
les familles riches ou sans enfants d’accueillir chez eux un ou deux orphelins,
leur disant que la bénédiction Divine se répandra abondamment sur leur maison.
Un grand nombre d’enfants furent ainsi sauvés. Traversant les villages, le
saints fut fortement affligé qu’il n’y ait pas d’écoles grecques : « Ouvrez des écoles », implorait-il
partout, « apprenez, apprenez les
lettres, mes frères, autant que vous le pouvez… Enseignez aux enfants, afin
qu’ils sachent bien la langue grecque, car c’est la langue de notre Église. Si,
mon frère, tu ne sais pas la langue grecque, tu ne pourras comprendre ce que
dit notre Église. L’école ouvre l’église, l’école ouvre les monastères ».
Par sa prédication ardente, il obtint que l’on fermât le marché le dimanche, et
que l’on l’ouvrît le samedi, à la fureur des Juifs, qui le livrèrent aux Turcs
en 1779. La nuit précédant son martyre, il rendit grâces au Seigneur, ne
manifestant pas même le moindre signe de tristesse, son visage étant
particulièrement joyeux, comme s’il se rendait à un banquet solennel. Après
avoir béni du signe de la Croix les quatre directions de l’espace et offert une
prière pour le salut de tous les chrétiens, le saint refusa
qu’on lui liât les mains, afin de les garder en croix, et c’est sans opposer la
moindre résistance qu’il fut pendu à un arbre par les Ottomans et qu’il remit
glorieusement son âme à Dieu. Il était âgé de soixante-cinq ans. Son corps fut
jeté dans le fleuve, et fut trouvé au bout de trois jours par un prêtre et
enterré dans un monastère, près du village de la Kalikontassi, dans l’actuelle
Albanie. Les reliques du saint, ayant échappé à la tourmente de l’athéisme
militant en Albanie, furent retrouvée dans l’église du monastère abandonné.
Elles sont désormais vénérées avec ferveur et constituent le symbole de la
résurrection de l’Eglise Orthodoxe dans ce pays.
Tropaire du dimanche du 5ème ton
Собезнача́льное
Сло́во
Oтцу́ и
Дýxoви,
отъ Дѣ́вы ро́ждшeecя
на спасе́нie на́ше, воспои́мъ вѣ́рній и
поклони́мся,
я́ко благоволи́ пло́тію взы́ти на
кре́стъ,
и cме́рть претерпѣ́ти, и
воскреси́ти
уме́ршыя
сла́внымъ
воскресе́ніемъ Cвои́мъ.
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Fidèles, chantons
et adorons le Verbe coéternel au Père et à l’Esprit, né d’une Vierge pour
notre salut : car il Lui a plu, en Sa chair, de monter sur la Croix, de
subir la mort et de relever les défunts par Sa glorieuse Résurrection !
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Tropaire de St Eutyque, ton 4
И нра́вoмъ прича́стникъ, и прeсто́лoмъ намѣ́стникъ апо́стoлoмъ бы́въ, дѣя́нiе oбрѣ́лъ еси́ бoгодохнове́нне, въ видѣ́нiя восхо́дъ: сегó ра́́ди сло́во и́стины исправля́я, и вѣ́ры ра́ди пострада́лъ еси́ да́же до кро́ве, священному́чeнниче Eвти́хе, моли́ Xриста́ Бо́га спaсти́ся душа́мъ на́шимъ.
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Émule des
Apôtres dans leur vie, leur successeur sur leurs trônes, tu as trouvé dans la
pratique des vertus, ô inspiré de Dieu, la voie qui mène à la contemplation.
Aussi, dispensant fidèlement la parole de vérité, tu as lutté pour la foi
jusqu’au sang, ô hiéromartyr Eutyque. Prie le Christ Dieu de sauver nos âmes.
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Tropaire de St Pierre de Moscou, ton
4
Наста́ дне́сь всечестны́й пра́здникъ пренесе́нiя честны́хъ моще́й твои́хъ, святи́телю Пе́тре, веселя́
изря́дно твое́ ста́до, и вѣрное оте́́чество, и лю́ди, о ни́хже не
оскудѣва́́й, моля́ся Христу́ Бо́гу, е́же отъ Него́ дарова́ннѣй ти́ па́ствѣ
сохрани́тися отъ вра́гъ ненавѣ́тованней и спасти́ся душа́мъ на́шимъ.
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C’est
en ce jour la vénérable fête de la translation de tes précieuses reliques,
saint hiérarque Pierre, qui réjouit éminemment ton troupeau, ta patrie
fidèle, et tous les hommes, pour lesquels ne cesse pas de prier le Christ
Dieu, afin que les ouailles que Tu as reçues de Lui soient préservées sans
atteinte des ennemis et que nos âmes soient sauvées.
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Kondakion de St Pierre de Moscou, ton
8
Я́ко
врача́ преизря́дна, и исто́чника чудесе́мъ оби́льна, дне́сь соше́дшеся любо́вiю духо́вная твоя́ ча́да, въ пренесе́нiе честны́хъ моще́й твои́хъ, архiере́ю Пе́тре, мо́лимъ тя́: моли́ Xриста́ Бо́га дарова́ти честны́мъ твои́мъ пренесе́нiемъ правосла́внымъ христіа́номъ на враги́ побѣди́тельная: да твои́ми къ Бо́гу мoли́твами, находя́щихъ зо́лъ изба́вльшеся, ра́достною душе́ю и весе́лiемъ се́рдца, блaгода́рная ти́ воспое́мъ, глаго́люще: ра́дуйся о́тче Пе́тре, архiере́евъ и всея́ рoссíйскiя земли́ удобре́нiе.
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Comme auprès d’un médecin
excellent et d’une source abondante de miracles, tes enfants spirituels sont
venus en ce jour à la translation de tes vénérables reliques, pontife Pierre,
te suppliant : prie le Christ Dieu d’accorder, par la grâce de la translation
de tes vénérables reliques, la victoire aux chrétiens orthodoxes sur leurs
ennemis, afin que par tes prières à Dieu, nous soyons délivrés des présents
maux, et que nous te chantions dans la joie de l’âme et l’allégresse du cœur,
en action de grâce : réjouis-toi père Pierre, ornement des pontifes et
de toute la terre russe.
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Kondakion
de
St Eutyque, ton 3
Апóстолoвъ сопресто́льникъ и святи́телей красота́ бы́въ Eвти́хе, му́чeнически просла́вился еси́, просiя́лъ еси́́ я́кo со́лнце, всѣ́хъ просвѣща́я, и разори́лъ еси́ безбо́жiя но́щь глубо́кую: сего́ ра́ди тя́ почита́емъ, я́ко бoже́ственнаго вои́-стинну священнотаи́нника Xристо́ва.
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Toi qui siégeas parmi les Apôtres du Seigneur et des hiérarques as atteint la
splendeur, en martyr, Eutyque,
tu fus glorifié; comme le soleil
tu illuminas tous les hommes et
dissipas la sombre nuit de l'impiété;
aussi nous t'honorons comme initiateur des divins mystères du Christ.
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Kondakion du dimanche du 5ème ton
Ko а́ду Спа́сe мо́й, coшéлъ ecи́, и врата́ сокруши́вый я́ко всеси́ленъ, умéршиxъ я́ко Созда́тель coвоскре-cи́лъ ecи́, и cме́рти жáло сокруши́лъ ecи́, и Aда́мъ отъ кля́твы изба́вленъ бы́сть, Человѣколю́бче. Тѣ́мже вси́ зове́мъ : спаси́ на́съ, Го́споди.
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Ô mon Sauveur, Tu es descendu aux enfers, brisant
ses portes comme Tout-Puissant ; et avec Toi, Créateur, Tu ressuscitas
les morts, brisant l’aiguillon de la mort et libérant Adam de la malédiction,
ô Ami des hommes ! Aussi, tous nous Te clamons :
Seigneur, sauve-nous!
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HOMÉLIE DE ST JEAN CHRYSOSTOME (suite du numéro précédent)
Que dites-vous?
Vous n'avez pas à vous occuper de votre frère? Mais qui donc s'en occupera?
Sera-ce l'infidèle, lui qui se réjouit de sa chute et y insulte avec outrage?
Sera-ce le démon, lui qui le pousse et le fait tomber? Mais, dites-vous, je
donne les conseils qu'il faut, et ce que je dis ne sert à rien. — Et comment
savez-vous que cela ne sert à rien ? N'est-il pas de la dernière folie, lorsque
l'événement est incertain, de s'exposer à un péché certain de paresse et de
négligence ? Dieu lui-même qui connaît l'avenir, n'a-t-il pas souvent donné des
avertissements qui ont été inutiles ? Cependant les a-t-il moins donnés,
quoiqu'il sût qu'on ne les écouterait pas? Si donc Dieu ne laisse pas que de
donner des avertissements qu'il prévoit devoir rester inutiles, quelle sera
votre excuse, vous qui ignores absolument l'avenir et qui néanmoins vous
laissez aller à la défaillance et à la torpeur? Beaucoup pour avoir essayé ont
réussi; souvent même c'est lorsqu'on a le plus lieu de désespérer que l'on
obtient le succès le plus complet. Et quand même vous travailleriez en vain,
vous feriez au moins ce que vous devez. Ne soyez donc point inhumain, sans
entrailles, négligent. Car ces excuses que vous donnez sont des marques de
votre cruauté et de votre négligence, jugez-en vous-même. Pourquoi, en effet,
lorsqu'un membre de votre corps souffre, ne dites-vous pas : Qu'ai-je affaire
de m'en occuper? Et qu'est-ce qui me prouve que si je m'en occupais, il
guérirait? Même en supposant que vous n'atteindrez pas le but, ne faites-vous pas tout au monde pour n'avoir pas à vous reprocher
d'avoir rien négligé de ce qui devait être fait? Est-il juste, quand on prend
tant de soin des membres de son corps, de négliger les membres de Jésus-Christ?
LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN : Matines : Lc XXIV, 1-12 Liturgie: 2 Cor. IV, 6-15 ; Hébr. IX,
1-7 ; Мatth. XXII, 35-46 ; Lc X, 38-42, XI, 27-28
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