samedi 1 août 2009

Dix étapes pour avoir une meilleure vie de prière


1) Réservez-vous un espace de prière dans votre maison: Que ce soit dans le coin de votre bureau ou une petite étagère dans votre chambre, il est important d'avoir un endroit où vous pouvez mettre votre Bible, vos icônes, etc... Faites que cet espace ne soit utilisé que pour Dieu seul.

2) Réservez du temps pour cela: Intégrez la prière dans votre activité de tous les jours et ayez du temps réservé pour tourner vos pensées vers Dieu.

3) Procurez-vous une bibliothèque: Démarrez avec une Bible, puis prenez un petit livre de prières orthodoxes, après cela commencez la collecte de livres. Voici quelques suggestions: Petite Philocalie de la Prière du Cœur, Récits du Pèlerin Russe, Pour la Vie du Monde (Père Alexandre Schmemann), l'Ecole de la Prière (Métropolite Antoine Bloom), La Voie Orthodoxe (Evêque Kallistos Ware), Le Chemin des Ascètes (Tito Collander).

4) Faites un "Beau Coin": Dans votre coin de prière mettez des icônes (Christ, Mère de Dieu, Ange Gardien et Saint Patron), livres d'office, encens, lampade, croix, tchotki ( chapelet de laine), etc... Utilisez vos cinq sens dans la prière.

5) Priez: Parlez avec votre cœur. Apprenez la prière de l'Église. Récitez la prière de Jésus ou le Notre Père. Intégrez également vos propres prières et pensées.

6) Trouvez un guide spirituel: il s'agit d'une étape très importante. Il faut établir une relation avec un membre du clergé, moine ou moniale, qui va devenir votre guide spirituel. Il/elle vous aidera à orienter et à équilibrer votre vie de prière. Le sacrement de la confession peut être reçu de votre prêtre.

7) Le jeûne et l'aumône: Jeûner ajoute une dimension à votre vie de prière. Votre pratique du jeûne doit être réglementée pour éviter les dommages physiques et spirituels. Quant à l'aumône, donnez où vous voyez un besoin et ayez confiance, le Seigneur pourvoira.

8) Bâtissez sur ce que vous avez déjà: Si vous avez déjà une habitude de prière, développez-la. Si, par exemple, vous priez avant d'aller dormir, il sera plus facile de lire un chapitre de la Bible avant la prière du coucher, plutôt que de mettre en place un certain temps au cours de la journée pour cela.

9) Sanctifiez tout ce que vous faites. Vous pouvez avoir mis de côté le temps et l'espace pour votre prière, mais cela ne signifie pas que vous devez séparer votre vie en sacré et profane. Remerciez Dieu pour ce que vous avez à tout moment, et informez-Le de toutes vos préoccupations. Consacrez-Lui tout ce que vous faites.

10) Rappelez-vous la puissance de la Croix Vivifiante, le signe de Croix est un rappel du Christ dans nos vies. On se bénit en mettant l'index, le majeur et le pouce ensemble, ils représentent la Sainte Trinité. Les deux doigts repliés sur la paume représentent les deux natures du Christ - Dieu et Homme. Les chrétiens orthodoxes se signent à partir de la tête, ils descendent sur la poitrine et vont d'épaule à épaule, de droite à gauche. Ce symbole unique et global indique que la croix est l'inspiration, l'énergie et, en fait, le contenu même de notre vie.

Version & adaptation française
Claude Lopez-Ginisty
d'après
Ten Steps to a Better Prayer Life
Saint Barbara Greek Orthodox Church
cité par

Prier (229)



Ton dialogue avec Dieu
Doit être prière et silence
Afin qu'Il t'entende et que tu L'écoutes

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

vendredi 31 juillet 2009

La garde de la Jérusalem intérieure/ La prière selon saint Séraphim de Sarov (17)


Dans une conversation avec un moine, le lumineux Staretz se livre et parlant de lui, il nous encourage à le suivre sur les chemins de Dieu. Et partageant avec nous son expérience personnelle et une grande grâce qui lui a été donnée par la prière, il désire que nous soyons aussi des amis de Dieu.
« Ma joie, je t’en prie, acquiers l’Esprit de Paix ! » disait Père Séraphim à [un] moine et aussitôt, il commença à expliquer ce que signifiait acquérir l’Esprit de Paix.
« Cela signifie se mettre en un état tel que notre esprit ne sera pas dérangé par quoi que soit. On doit être comme un homme mort ou bien complètement sourd et aveugle à toute épreuve, calomnie, accusations et persécutions qui sont le lot inévitable de tous ceux qui désirent suivre le chemin salvateur du Christ. Car on doit passer par de nombreuses épreuves pour entrer dans le Royaume des Cieux. C’est la voie par laquelle de nombreux justes furent sauvés et héritèrent du Royaume Céleste. Et comparé à cela toute la gloire du monde n’est rien ; toutes les réjouissances de ce monde ne sont pas même une ombre de ce qui est préparé dans les demeures célestes pour ceux qui aiment Dieu : là est l’éternelle joie et le triomphe éternel. Afin que notre esprit ait la liberté de s’élever jusques à ce lieu et qu’il soit nourri de l’entretien le plus doux avec le Seigneur, il faut devenir humble par les veilles, la prière et la mémoire constante du Seigneur.
Et moi l’humble Séraphim, je parcours l’Evangile chaque jour. Le lundi je lis Saint Matthieu du début à la fin ; le mardi Saint Marc ; Le mercredi Saint Luc ; le Jeudi Saint Jean ; les autres jours, je les consacre à la lecture des Actes et aux Epîtres des Apôtres. Et pas un seul jour, je ne néglige de lire l’Epître et l’Evangile du jour et les lectures consacrées aux saints.
Ainsi par cette lecture, non seulement mon âme, mais même mon corps se réjouit et est vivifié car je converse avec le Seigneur, je garde en mon intellect Sa vie, et Ses Souffrances et nuit et jour je glorifie et remercie mon Rédempteur pour toutes les miséricordes qui sont déversées sur les hommes et sur moi-même qui en suis indigne. »
Puis avec une joie indescriptible, il dit : « Bien, je vais te raconter quelque chose au sujet du pauvre Séraphim ! J’ai particulièrement goûté les paroles de mon Seigneur Jésus-Christ, « Dans la maison de mon père il y a plusieurs demeures » ( c‘est-à-dire pour ceux qui Le servent et glorifient Son Saint Nom). A ces paroles, moi l’humble Séraphim, je me suis arrêté et j’ai désiré voir ces célestes demeures… Et j’ai prié mon Seigneur Jésus-Christ de me les montrer et le Seigneur ne me priva pas, dans mon indigence, de Sa Grâce. Il accomplit mon désir et ma requête, et je fus ainsi transporté vers ces demeures célestes. Seulement je ne sais si c’était dans mon corps ou sans lui, Dieu le sait : c’est une chose difficile à concevoir. De la joie et la douceur céleste que j’ai eues en partage, il est impossible d’en dire mot. »
A ces paroles, le Père Séraphim devint silencieux…Il inclina la tête, caressant doucement son cœur de sa main… Son visage commença à changer progressivement et il devint si lumineux qu’il était impossible de le regarder. Pendant ce silence sacré, il était avec une ineffable humilité, comme [absorbé] dans la contemplation.
Puis le Père Séraphim recommença à parler. « Oh, si seulement tu pouvais savoir » dit le Staretz au moine, « quelle joie, quelle douceur attend les âmes des justes au Ciel, alors tu serais déterminé à supporter dès cette vie passagère, toute épreuve, persécution et calomnie avec gratitude. Si cette cellule qui est nôtre - en disant cela il montrait sa cellule- était pleine de vers, et si ces vers devaient manger notre chair pendant toute notre vie temporelle, alors nous devrions désirer grandement y consentir, ne serait-ce que pour ne pas être privés de cette joie céleste que Dieu a préparée pour ceux Qui L’aiment. Là, il n’y a ni maladie, ni peine ni lamentation, il n’est que douceur et ineffable réjouissance ; là, les justes brilleront comme le soleil. Mais si le saint Apôtre Paul lui-même ( 2 Corinthiens 12,2-4) ne pouvait expliquer cette gloire et cette joie célestes, alors quelle autre langue humaine pourrait décrire la beauté de la Haute Demeure dans laquelle les âmes des justes seront établies ? »
Pour conclure sa causerie, le Staretz parla de la nécessité de prendre grand soin de son propre salut dès maintenant avant que le temps favorable pour ce faire ne soit révolu. » ( in Chroniques du Couvent de Diviyévo publiées à Saint Petersbourg en 1903, année de la glorification parmi les saints du Staretz Séraphim de Sarov)
Que les derniers mots de ces précieux et salvifiques enseignements soient les paroles bénies prononcées par l’humble thaumaturge de Sarov Séraphim s’adressant à Nicolas Aléxandrovitch Motovilov après l’entretien qu’il eut avec lui sur le but de la vie chrétienne. Elles s’adressent aussi à nous puisque le Staretz l’avait prédit…
« Et ainsi, ami de Dieu, à présent je vous ai parlé et vous ai donné une démonstration pratique de tout ce qu’il a plu au Seigneur et à la Mère de Dieu de vous dire et de vous monter par l’entremise du pauvre Séraphim. Maintenant, allez en paix ! Que le Seigneur et la Mère de Dieu soient toujours avec vous, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen ! Maintenant, allez en paix ! » ( Entretien avec Motovilov : Chapitre 7, La Paix et la Chaleur de la Grâce)

(Saint Triphon le 9/22 avril 2003 A.D., Grand Mardi de la Semaine Sainte & Mémoire des Saints Raphaël, Nicolas & enfant Irène, Néomartyrs de Lesbos)

Claude Lopez-Ginisty,
La Garde de la Jérusalem Intérieure,
La prière selon Saint Séraphim de Sarov,
Editions du Désert,
2003
(épuisé)

Prier (228)



Le Psautier du saint Roi David
Est le miroir de ton âme
Il en présente toutes les facettes
Et dans la joie la tristesse ou la révolte
Il te permet de louer Dieu

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

jeudi 30 juillet 2009

La garde de la Jérusalem intérieure/ La prière selon saint Séraphim de Sarov (16)


Le but de toute prière est retour vers le Royaume dont nos premiers ancêtres, par leur désobéissance, furent chassés. Depuis, sur la terre des vivants, nous errons à la recherche d’un havre de paix qui ressemble à ce que nos premiers pères ont perdu. Ce refuge qui nous paraît si loin, est dans nos cœurs, mais nous n’en connaissons plus le chemin salvifique. Les Pères Saints, comme des bornes orantes, balisent notre pérégrination ici-bas et, nous racontant l’Eden perdu, tentent de nous faire cheminer vers lui. Saint Séraphim fait plus encore pour nous. Par dessus les épaules de Nicolas Alexandrovitch Motovilov à qui il montre clairement et tangiblement ce que nous pourrions être si nous vivions la plénitude de l’Esprit selon notre vocation, ses mains saintes tenant également nos épaules, comme pour nous transmettre cette joie indicible du Règne Divin, il nous exhorte à accomplir cette vocation en le répétant pour que nous le sachions d’une manière indubitable que notre Dieu est vivant et que le Royaume est déjà et tout d’abord au dedans de nous. Il ne tient qu’à nous d’y pénétrer.

Claude Lopez-Ginisty,
La Garde de la Jérusalem Intérieure,
La prière selon Saint Séraphim de Sarov,
Editions du Désert,
2003
(épuisé)

Prier (227)



Si tu savais combien
Dieu croit en toi
Ta foi déplacerait les montagnes

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mercredi 29 juillet 2009

Discours de Vladika Ambroise


Nous reprenons l'introduction & l'illustration de Maxime dans son blog sur un texte de Vladika Ambroise de Vevey d'éternelle mémoire et le rappel de son allocution lorsqu'il devint évêque, allocution publiée sur le blog du moinillon en commentaire par Michoutka

Puissions-nous avoir encore beaucoup d'autres pasteurs comme celui-là qui nous permettent d'expérimenter ce qu'est un authentique pasteur. Вечная память! ( Maxime)


Allocution prononcée par
Mgr Ambroise, évêque de Vevey,
lors de son sacre épiscopal (26 Septembre 1993)

Il y a une quarantaine d'années, j'avais alors quelque six ans, sous la forte impression de la divine Liturgie pontificale célébrée en notre église Sainte-Barbara de Vevey par l'évêque Léonty de bienheureuse mémoire, j'avais déclaré à ma mère que je voulais devenir jardinier la semaine et évêque le dimanche. Je ne suis pas devenu jardinier ...
Quant à l'ambition de devenir évêque, je peux honnêtement dire qu'elle n'a jamais dépassé le stade des ambitions enfantines, comme celle de devenir agent de police ou pilote d'avion. En quarante ans j'ai grandi, j'ai reçu de l'instruction, peut-être me suis-je un peu assagi.


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Mes grands-parents sont tous quatre venus jeunes de Russie, ils sont arrivés en Suisse entre 1918 et 1921, ils se sont mariés à Vevey; mes parents sont nés à Lausanne, à leur tour ils se sont mariés à Vevey, et je suis né à Vevey en 1947, aîné d'une famille de trois enfants.

A l'exception de trois années, toute ma vie s'est déroulée dans un rayon de trente kilomètres entre Montreux et Lausanne.

Malgré des difficultés de tous ordres, familiales, de santé, professionnelles, matérielles, je veux rendre hommage à mes parents et à toute ma famille d'avoir su préserver notre enfance dans des circonstances parfois troublées.
Après un baccalauréat classique, j'ai suivi les cours de la faculté de droit de Lausanne, mais certains obstacles ajoutés à un cas de conscience m'ont détourné de la pratique du droit; aussi ai-je été enseignant pendant sept ans avant de m'engager dans la voie de la prêtrise.

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Dès mon enfance, j'ai aimé l'Église. On ne peut cependant dire que dans notre famille on ne manquait aucun office — en ce temps-là, aller à l'église, c'était lointain et coûteux; et, de plus, l'attitude familiale était, à vrai dire, assez mondaine. Toutefois, aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours ressenti à l'église quelque chose de chaleureux et d'intime. Maintenant, je réalise combien est juste l'expression «la maison du Père» relativement à l'église, malgré les caprices qui m'en ont quelque peu éloigné quand j'étais adolescent.

Par sa constante disponibilité, sa tendresse et son amour, notre cher recteur, l'archiprêtre Igor Troyanoff, a eu une immense influence sur moi, et je peux dire que sans lui, je ne serais pas aujourd'hui devant vous; à mes yeux, le père Igor figure l'image inaltérable du bon pasteur. Il ne m'a pas enseigné, il m'a montré combien la vie hors l'Église est vaine.

Depuis le temps des études et jusqu'au sacerdoce, j'ai souvent eu l'occasion d'aller à la Sainte Montagne de l'Athos où m'ont été révélées la signification et la grandeur de la vie monastique et je regrette maintenant de n'avoir pas su alors l'approcher de plus près. Je veux relever aussi combien m'est cher et important le lien spirituel qui m'unit aux moniales-confesseurs du monastère de Pokrov en Bulgarie qui, des années durant, ont enduré de lourdes épreuves, non seulement de la part d'un pouvoir athée, mais aussi de la part d'une autorité ecclésiastique réduite en servitude.

En 1975, j'ai mis fin à mon travail à l'école et Mgr l'Archevêque Antony m'a paternellement accueilli à Genève, il m'a nommé concierge de cette église et, en même temps, il m'a enseigné, guidé, préparé à la prêtrise. Ces trois années que j'ai passées ici ont été sans conteste une période décisive de ma vie et je dois témoigner que le principal artisan de cette évolution a été Mgr Antony, non seulement comme archevêque, mais aussi comme guide fidèle et aimant. Depuis ce temps, j'ai toujours trouvé en Monseigneur un ferme appui, un amour et une patience constants, malgré mes chutes, mes erreurs, mes découragements et mon indocilité.
En 1978, Mgr Antony m'a nommé dans ma paroisse natale où je sers à ce jour.


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Il y a dix-sept ans jour pour jour, j'ai été ordonné prêtre en cette cathédrale. Il me vient inconsciemment de comparer mon état d'esprit d'alors et d'aujourd'hui. Le dimanche 13/26 septembre 1976, je suis venu ici tout en émoi, mais aussi avec joie : devant moi je voyais une nouvelle étape de ma vie s'ouvrir. Je m'y étais préparé, insuffisamment, et j'y aspirais de toute mon âme. Tandis qu'aujourd'hui je suis aussi très ému, mais avec crainte. Et cette crainte, ce n'est pas la crainte de Dieu, mais une terreur humaine. Je me vois comme un imposteur : on a trouvé en moi des qualités que je n'ai pas; pendant les années de mon sacerdoce, j'ai montré mon indignité et mon incompétence, et c'est comme si on ne le remarquait pas; je remplis mal mes obligations et on m'appelle au degré suprême du service ecclésial !

«Je remercie, j'accepte et je ne dis rien de contraire.» Je pense qu'à ce jour, cette phrase a été la plus difficile que j'aie eue à prononcer. «Je remercie» : oui, je remercie sincèrement, éminentissimes Seigneurs, parce que vous m'avez prêté attention et que vous m'avez jugé capable, dans mon indignité, de porter avec l'omophore le poids du service épiscopal; la confiance que vous me manifestez me donne la force que je n'ai pas. «J'accepte», comme j'aurais aimé refuser ! mais je comprends qu'un refus de ma part ne serait pas l'indice de ma discrétion ou de mon humilité, mais le signe de ma paresse et de mon indifférence aux affaires de l'Église; j'accepte, non parce que je me sente à la hauteur, mais parce que le Seigneur a dit : Ma force s'accomplit dans la faiblesse. «Et je ne dis rien de contraire» : ô pontifes de l'Église du Christ ! bientôt vous invoquerez l'Esprit-Saint, c'est-à-dire «la Grâce divine qui guérit toute infirmité et qui emplit ce qui est vide». Mais suis-je fort pour porter cette force toute-puissante de l'Esprit-Saint ? Suis-je assez fidèle pour guider le troupeau de l'Église et enseigner mon prochain ? A ces questions j'aimerais être capable de répondre : Je crois, Seigneur, viens en aide à mon manque de foi.


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Actuellement, on peut observer que de toutes parts, des attaques sont portées contre l'Église du Christ et le troupeau de Dieu. Quand une lutte ouverte ou des persécutions s'exercent contre l'Eglise, l'ennemi du genre humain est manifeste et l'on voit tout de suite de quel côté il faut se défendre.

Le danger s'accroît considérablement quand vient la «douce pression» de l'accommodement progressif à ce monde. Elle s'impose peu à peu, insensiblement, car on ne saurait appeler apostasie aucun élément de cette pression pris séparément, mais la conjonction de ces «détails» révèle soudain combien nous nous éloignons de l'Eglise, si l'on ne demeure constamment vigilant.
Mais le plus terrible et le plus affligeant, c'est «ceux qui viennent vêtus de peaux de brebis et qui au-dedans sont des loups ravisseurs», c'est-à-dire ceux qui se donnent pour zélateurs de l'Orthodoxie et qui, profitant de leur haute position dans l'Eglise, s'efforcent de détruire de l'intérieur l'Eglise du Christ, en se soumettant «aux princes et aux fils des hommes» ou bien en enseignant la compromission avec les hérésies par une fausse piété au nom de l'amour mutuel et de la piété ou encore par l'esprit de domination humaine.
En me tenant devant vous, pontifes de l'Eglise du Christ, je vous demande et vous prie instamment d'intercéder auprès du Seigneur pour qu'au moment où vous invoquerez sur moi l'Esprit Saint, Il m'envoie l'esprit de discernement, de peur que je ne viole les promesses qui sont liées à le confession de foi et qui doivent me guider.
Et vous tous qui êtes ici présents, peuple de l'Eglise du Christ, je vous demande de prier sans cesse pour moi, pécheur et indigne, et de ne pas me juger.

Cathédrale de l'Exaltation-de-la-Sainte Croix
Genève, le 13/26 Septembre 1993

La garde de la Jérusalem intérieure/ La prière selon saint Séraphim de Sarov (15)


La prière est conversation avec Dieu, mais souvent nous oublions les recommandations de silence que nous donne saint Séraphim. Prier c’est aussi attendre que ce dialogue soit véritablement dialogue, et sans discernement, il peut nous arriver de pratiquer un monologue intérieur et de ne pas entendre alors que nous ne recherchons véritablement que ce divin contact. Le but ultime de la prière est donc la cessation de la prière lorsque l’on accède à la Présence de Dieu et que tout n’est plus qu’adoration, béatitude, évidence de toutes choses dans un silence majestueux et ineffable. Saint Séraphim a beaucoup insisté sur la valeur intrinsèque du silence dans la prière, à présent, il donne à ce même silence, un sens plus haut. Il nous enseigne que le but ultime de la prière est atteint lorsque celle-ci est absente, parce qu’elle n’est plus nécessaire lorsque nous pouvons véritablement demeurer muet en présence de Dieu lorsqu’Il S’est manifesté et que par Son Saint Esprit, il ne nous fait plus désirer que cet instant éternel où tout devient vrai, évident, ineffable parce que nous avons enfin, fruit d’une longue litanie de prières et de supplications, atteint le but. Nous avons intégré le Royaume, ou plutôt, le Royaume a fait, par l’Esprit Saint de Dieu, Sa demeure en nous. L’Ecriture nous dit que le Royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les esprits car en fait, il est en nous (Luc. 17. 21. Nous voyons réalisée cette parole et saint Séraphim nous enseigne le plus beau silence : celui de Dieu Saint Esprit, venu en nous.
« En vérité, dans la prière il nous est accordé de converser avec Lui, notre Dieu plein de Grâce et vivifiant, notre Sauveur. Mais même à ce moment, nous devons prier Dieu jusques au moment où le Saint Esprit descend sur nous dans la plénitude de la Grâce céleste de Lui seul connue. Et quand il daigne nous visiter, nous devons cesser de prier. Pourquoi devrions-nous Le prier alors et Lui dire « viens et demeure en nous, et purifie-nous de toute souillure et sauve nos âmes, Toi Qui es Bon », quand il est déjà venu à nous qui croyons en Lui et qui avons en vérité invoqué Son Saint Nom, ayant faim et soif de Sa venue afin de Le recevoir, Lui le Consolateur, dans les demeures de notre âme ?
Ami de Dieu, je vais vous expliquer ceci avec un exemple,. Imaginez… vous m’avez invité à vous rendre visite et à votre invitation je suis venu pour avoir une conversation avec vous. [ Je suis là, devant vous] Mais vous continuez à m’inviter en disant : « Entrez s’il vous plaît ! Entrez donc ! » Alors je serai forcé de penser. « Que lui arrive-t-il ? A-t-il perdu l’esprit ? » Il en est ainsi avec avec le Saint Esprit, notre Seigneur et Dieu. C’est pour cela qu’il est dit : « Tenez vous cois et sachez que Je suis Dieu » ( Psaume 45, 10), c’est-à-dire, J’apparaîtrai et Je continuerai à apparaître à quiconque croit en Moi et M’invoque ; et Je parlerai avec Lui comme autrefois Je conversais avec Adam en Paradis, avec Abraham et Jacob et les autres serviteurs qui furent Miens, avec Moïse et Job et ceux qui étaient pareils à eux.
Beaucoup expliquent que ce silence se rapporte seulement aux affaires du monde, autrement dit, pendant cette conversation de prière, on doit être « silencieux » au sujet des problèmes matériels. Mais au Nom de Dieu, je vous dis que non seulement il faut en effet être mort à ces problèmes pendant la prière, mais quand le pouvoir omnipotent du Saint Esprit condescend à nous visiter dans la plénitude de Ses ineffables bontés, nous devons aussi être morts à la prière.
L’âme parle et converse durant la prière, mais à la descente du Saint Esprit, nous devons rester dans un silence complet afin d’entendre clairement et intelligiblement toutes les paroles concernant la Vie éternelle qu’Il daignera alors nous communiquer. » ( Entretien avec Motovilov Chapitre 3 : Le But de la Vie Chrétienne)

Claude Lopez-Ginisty,
La Garde de la Jérusalem Intérieure,
La prière selon Saint Séraphim de Sarov,
Editions du Désert,
2003
(épuisé)

Prier (226)



Fais confiance au Maître
C'est Lui Qui
Si tu es sage
Te guidera dans les épreuves
Et embellira ta vie de Son Amour

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mardi 28 juillet 2009

Sur le blog du moinillon: Funérailles de Mgr Ambroise de Vevey


Sur le blog du moinillon, video de l'homélie en français de Mgr Michel


Photo: ©Moinillon

La garde de la Jérusalem intérieure/ La prière selon saint Séraphim de Sarov (14)


Quand on chemine dans un tel état de paix, c’est comme si on recevait en grande abondance des dons spirituels.
Les Saints Pères, étant dans la paix et étant à l’ombre de la Divine Grâce, vécurent longtemps.
Quand un homme entre dans l’état de paix, il peut recevoir lui-même et donner aux autres la lumière qui illumine l’intellect, mais avant cela, il doit répéter ces paroles de la Prophétesse Anne : «Ne parlez plus avec tant de hauteur !» (1 Samuel 1, 2) et celles du Seigneur : «Hypocrites, ôte premièrement la poutre de ton œil et alors tu verras comment tu peux tirer la paille de l’œil de ton frère» (Matthieu 7, 5).
Cette paix, comme un trésor de grand prix, notre Seigneur Jésus-Christ l’a laissée à ses disciples avant sa mort, disant : «Je vous laisse Ma paix, je vous donne Ma paix» (Jean 14, 27). De cette paix, l’Apôtre dit de même : «Et que la paix de Dieu, qui surpasse toutes pensées, garde vos cœurs et vos esprits en Jésus-Christ» (Philippiens 4, 7).
Nous devons donc concentrer toutes nos pensées, tous nos désirs, toutes nos actions afin de recevoir la paix de Dieu et de toujours nous écrier avec l’Eglise : «Seigneur notre Dieu, donne-nous la paix» (Isaïe 26, 12). » ( IS 24 : La Paix de l’âme)
Avec une grande simplicité et un exemple d’une rare pertinence, saint Séraphim nous convainc de l’évidente utilité de la prière, de son caractère essentiel dans l’économie du Salut. Comment pourrait-on ne pas se rendre au caractère obvie de ses arguments ?
« Bien sûr, toute bonne action faite pour l’amour du Christ nous donne la Grâce du Saint Esprit, mais la prière plus que tout autre [activité]nous la donne car elle est toujours pour ainsi dire, à notre portée, comme un instrument pour acquérir la Grâce du Saint Esprit. Vous aimeriez par exemple aller à l’église mais il n’y a pas d’église ou l’office est fini ; vous désireriez faire l’aumône à un mendiant, mais il n’y en a pas ou bien vous n’avez rien à lui donner ; vous aimeriez préserver votre virginité, mais vous n’avez pas la force de le faire à cause de votre tempérament, ou bien à cause de la violence des pièges de l’Ennemi que vous ne pouvez supporter de par votre faiblesse humaine ; vous aimeriez accomplir d’autres bonnes actions pour l’amour du Christ, mais soit vous n’en avez point la force, soit l’occasion vous manque pour ce faire…Ceci ne s’applique pas à la prière. La prière est toujours possible pour chacun d’entre nous, riche et pauvre, noble et humble, fort et faible, en bonne santé et malade, juste et pécheur. Vous pouvez juger combien grande est la puissance de la prière même chez une personne pécheresse, quand cette prière est offerte sans réserve ainsi que le montre l’exemple de la Sainte Tradition qui suit… Quand, à la requête d’une mère désespérée qui venait d’être privée par la mort de son fils unique, une prostituée qui la rencontra par hasard, encore souillée par son dernier péché, fut touchée par l’affliction profonde de la mère et s’écria vers le Seigneur : « Non à cause d’une vile pécheresse comme moi, mais à cause des larmes d’une mère qui s’afflige pour son fils, et croyant fermement en Ta longanimité et en Ta Toute Puissance, Christ Dieu, ressuscite son fils, ô Seigneur ! Et le Seigneur le ressuscita.
Vous voyez, ami de Dieu ! Grand est le pouvoir de la prière qui confère avant tout l’Esprit de Dieu et qui est très facilement pratiquée par quiconque le veut. ( Entretien avec Motovilov : Chapitre 3, Le But de la Vie Chrétienne)

Claude Lopez-Ginisty,
La Garde de la Jérusalem Intérieure,
La prière selon Saint Séraphim de Sarov,
Editions du Désert,
2003
(épuisé)

Prier (225)



Il est plus facile de créer un conflit
Par un vain bavardage à l'église
Que de rétablir la paix entre les fidèles
Garde ta langue et mesure tes paroles

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

lundi 27 juillet 2009

La garde de la Jérusalem intérieure/ La prière selon saint Séraphim de Sarov (13)


Il arrive que soudain la vigilance s’estompe. L’attention faiblissant, alors le cours de la prière est interrompu. Il faut se ressaisir avant qu’il ne tarisse, car le Malin utilise cette faiblesse de la nature humaine qu’est l’inattention pour détourner celui qui prie de sa conversation avec Dieu. Il lui faut alors amener les pensées qui volent, papillons de nuits ténébreux et diaboliques pour que par la prière renaissante, elles brûlent leurs ailes dans la Lumière.
« Quand nous sommes en prière à l’église, il est profitable de se tenir les yeux fermés, vigilants à l’intérieur de nous-même, et de n’ouvrir les yeux que lorsque nous sommes abattus ou que le sommeil pèse sur nous et nous entraîne à somnoler. Alors nous devons fixer nos yeux sur une icône et sur le cierge qui brûle devant elle.
Si, dans la prière, il arrive que l’intellect soit rendu captif et que les pensées le détournent de son but, il faut se faire humble devant le Seigneur Dieu, et lui demander pardon en disant : «J’ai péché Seigneur, par parole, par action, par pensée et par tous mes sens !».
Il convient de s’efforcer de ne pas se laisser aller à la dispersion des pensées, la raison en est que par ce vagabondage, l’âme de détourne du souvenir de Dieu et de l’amour que l’on éprouve pour Lui, à cause de l’œuvre du Malin ainsi que le dit saint Macaire : «Le seul but de notre ennemi est de détourner nos pensées du souvenir de Dieu, de Sa crainte et de Son amour» (Discours II, chapitre 15).
Quand l’intellect et le cœur sont unis en prière et que les pensées de l’âme ne sont pas dispersées, le cœur est réchauffé par une chaleur spirituelle dans laquelle brille la Lumière du Christ, rendant l’homme intérieur tout entier à la foi paisible et joyeux.
Nous devrions remercier le Seigneur pour tout et nous en remettre à sa volonté. Nous devrions de même Lui offrir toutes nos pensées, nos paroles, et nous efforcer de faire que tout concourre à ne servir que son bon plaisir. » ( IS 10 : La Prière)
Par la seule Grâce de Dieu, nous pourrons alors atteindre à la paix du Christ, gage tangible en nos âme de la venue immédiate en nous du Royaume, ici et maintenant, projection subtile de notre être débile dans la pleine Lumière de l’Eternité Divine.
« Il n’est rien de meilleur que la Paix du Christ. En elle est détruit tout combat contre les esprits de l’air et de la terre : «Car nous avons à combattre, non contre la chair et le sang, mais contre les principautés et les puissances, contre les princes des ténèbres de ce monde, contre les esprits de malice dans les lieux célestes» (Ephésiens 6, 12).
C’est la marque d’une âme sage pour un homme que de plonger son intellect en lui-même et d’être actif dans son cœur.
Alors, la grâce de Dieu le couvre de son ombre, il est dans un état de paix et par cela il accède à un état encore plus paisible, paisible c’est-à-dire avec une bonne conscience et encore plus paisible car l’intellect contemple en lui-même la Grâce du Saint-Esprit, selon la parole de Dieu : «Le lieu où Il réside, c’est la paix» (Psaume 75, 3).

Peut-on avec les yeux du corps voir le soleil et ne pas se réjouir ? Mais combien plus joyeux est l’intellect quand il voit avec le regard intérieur le Soleil de Justice, le Christ ! Alors en vérité on se réjouit d’une joie angélique. De cela l’Apôtre a parlé également en disant : «Mais notre cité à nous est dans les cieux» (Philippiens 3, 20).

Claude Lopez-Ginisty,
La Garde de la Jérusalem Intérieure,
La prière selon Saint Séraphim de Sarov,
Editions du Désert,
2003
(épuisé)

Prier (224)



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上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

dimanche 26 juillet 2009

La garde de la Jérusalem intérieure/ La prière selon saint Séraphim de Sarov (12)


L’attention à soi dans l’intellect devient alors comme un gardien de la Jérusalem intérieure où l’on va à la rencontre du Christ, dans Sa Lumière sans déclin.
« Pour recevoir et contempler dans le cœur la Lumière du Christ, on doit, autant que faire se peut, détourner son attention des objets visibles. Ayant d’abord purifié l’âme par la repentance et les bonnes actions, et par la foi au Crucifié, ayant fermé les yeux du corps, on immerge l’intellect à l’intérieur du cœur et là, on prononce l’invocation du Nom de notre Seigneur Jésus-Christ et puis, à la mesure de son zèle et de la ferveur de l’esprit envers le Bien-Aimé, on trouve dans le Nom invoqué un délice qui éveille en nous le désir de rechercher une plus haute illumination.
Quand, par une telle pratique, l’intellect entre dans le cœur, la lumière du Christ brille, illuminant la chambre de l’âme par sa divine radiance, comme le dit le prophète Malachie : «Mais pour vous qui craignez Mon Nom, le Soleil de Justice se lèvera» (Malachie 4, 2).
Cette lumière est semblable à la vie, selon les paroles de l’Evangile : «En Lui était la Vie, et la Vie était la Lumière des hommes» (Jean 1, 4).
Quand un homme contemple intérieurement la lumière éternelle, son intellect est pur et il n’a en lui aucune représentation venant des sens mais, étant totalement immergé dans la contemplation de la bonté incréée, il oublie tout ce qui appartient aux sens et ne souhaite pas même se voir lui-même. Il désire plutôt se cacher au sein de la terre plutôt que d’être privé de son bien véritable qui est Dieu. (IS 28 : La Lumière du Christ)
« Celui qui chemine sur la voie de l’attention ne devrait pas faire confiance à son cœur seulement mais il devrait vérifier les mouvements de son cœur et sa vie par rapport à la loi de Dieu et à la vie des ascètes de piété qui ont eu l’expérience d’ une telle entreprise. Ainsi, on peut plus facilement se sauver du Malin et contempler plus clairement la vérité.
L’intellect d’un homme attentif est pour ainsi dire comme une sentinelle en garde ou un garde qui ne dort pas dans la Jérusalem intérieure. Se tenant debout sur la hauteur de la contemplation spirituelle, il regarde avec un œil pur les puissances ennemies qui encerclent et attaquent son âme comme l’a dit le Psalmiste : «Mon œil a regardé avec assurance mes ennemis» (Psaume 53, 9).
A cet œil, le Malin n’est pas caché qui «rôde comme un lion rugissant cherchant qui il pourra dévorer» (1 Pierre 5, 8) et ne sont point cachés non plus ceux qui bandent leurs arcs «pour tirer dans l’ombre sur les cœurs droits» (Psaume 10, 2).
Alors, un tel homme reçoit, selon l’enseignement du divin Paul «toutes les armes de Dieu afin [d’être] capable de résister au jour mauvais» (Ephésiens 7, 13) et avec cette armure et toute la grâce coopérante de Dieu, il repousse les attaques visibles et défait les guerriers invisibles.
Celui qui chemine sur cette voie ne doit pas prêter attention aux bruits étrangers dont sa tête peut être pleine à cause des pensées et des souvenirs oiseux et vains. Il ne devrait porter l’attention que vers lui-même.
Sur cette voie, on doit se garder de se tourner vers ce qui concerne les autres, on ne doit ni penser, ni parler d’eux, selon le Psalmiste : «Ma bouche n’a point parlé selon la manière des hommes» (Psaume 16, 4) mais on devrait plutôt prier le Seigneur ainsi : «De [mes péchés] qui sont cachés en moi, purifie-moi, et de ceux qui me sont étrangers, préserve Ton serviteur» (Psaume 18, 13-14).
L’homme devrait tourner son attention vers le commencement et la fin de sa vie, cependant vers le milieu de celle-ci, quand arrivent les bonheurs et les malheurs, il devrait être indifférent.
Pour préserver l’attention, on doit se retirer en soi-même, selon la parole du Seigneur : «Ne salue aucun homme en chemin» (Luc 10, 4) id est ne parle pas sans nécessité, à moins que quelqu’un ne courre après toi pour entendre de toi quelque chose de profitable.
Révérez les Anciens ou les frères que vous rencontrez en vous inclinant vers eux, les yeux toujours clos. » ( IS 30 : Etre attentif à soi)

Claude Lopez-Ginisty,
La Garde de la Jérusalem Intérieure,
La prière selon Saint Séraphim de Sarov,
Editions du Désert,
2003
(épuisé)

Prier (223)



Tu seras véritablement humble
Lorsque tu reconnaîtras ton manque de foi
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Sans jamais perdre le fil de la prière

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