samedi 11 mai 2024

Père Stephen Freeman: UNE BELLE PAQUES – DANS UNE PRISON SOVIÉTIQUE – en 1928 (R)

Serge Schmemann, fils de Père Alexandre Schmemann, dans son merveilleux petit livre, Echoes of a Native Land [Echos d'un pays natal], rapporte une lettre écrite par l'un des membres de sa famille d'une génération antérieure, qui avait passé plusieurs années dans les prisons des Soviétiques et y était mort. La lettre, écrite la nuit de Pâques en 1928, est adressée à un membre de la famille, « Oncle Grishanchik » (c'était Grigory Trubetskoi qui avait réussi à émigrer à Paris). Cette lettre devrait devenir un classique de l'écriture orthodoxe et témoigner de la foi qui a soutenu tant de personnes et qui ressuscite aujourd'hui dans tant d'endroitsLe triomphe de la Résurrection transcende tellement sa cellule de prison qu'il est étonnant que les murs soient restés debout. Tout le livre est une lecture merveilleuse. Je le recommande sans réservation.

     

30 mars/ 12 avril 1928

Cher oncle Grishanchik, je vous salue, toi et tante Macha, avec le jour saint imminent, et je vous souhaite tout le meilleur. Pendant très, très longtemps, j'ai voulu t'écrire, cher oncle Grishanchik ; tu as toujours montré une telle préoccupation pour moi, tu m'as aidé si généreusement dans un moment difficile de ma vie, et, surtout, toute ton image est si inséparablement liée pour chacun de nous, tess neveux, à de si merveilleux souvenirs ; vous es toujours notre oncle très cher et bien aimé.

J'approche de la quatrième Pâques que je passerai derrière ces murs, séparé de ma famille, mais les sentiments pour ces jours saints qui ont été infusés en moi dès la plus tendre enfance ne me manquent pas maintenant ; depuis le début de la Semaine Sainte, j'ai senti l'approche de la fête, je suis la vie de l'Église, je me répète les hymnes des offices de la Semaine Sainte, et dans mon âme surgissent ces sentiments de tendre révérence que je ressentais quand j'étais enfant allant à la confession ou à la communion. A 35 ans, ces sentiments sont aussi forts et aussi profonds que dans ces années d'enfance.

Mon cher oncle Grishanchik, en passant en revue les Pâques passées en ma mémoire, je me souviens de nos dernières Pâques à Sergiyevskoye, que nous avons passées avec toi et tante Macha, et j'ai ressenti le besoin immédiat de t'écrire. Si tu ne l'as pas oublié, Pâques en 1918 était assez tardive, et le printemps était précoce et très chaud, alors quand, dans les dernières semaines du Carême, j'ai dû emmener tante Macha à Ferzikovo, les routes étaient impraticables. Je me souviens de ce voyage comme si c'était aujourd'hui ; c'était une journée chaude, lourde et humide, qui fit fondre la dernière neige dans les forêts et les ravins plus rapidement que le soleil le plus chaud ; où que l'on posait les yeux, [il y avait] de l'eau, de l'eau et encore de l'eau, et tous les bruits semblaient en sortir, du bouillonnement et du ruissellement des ruisseaux de tous côtés au tintement incessant d'innombrables alouettes. Nous avons dû aller en traîneau - pas sur la route, qui serpentait à travers les champs à moitié nus dans une seule crête boueuse, mais à côté, en choisissant soigneusement l'itinéraire. Chaque empreinte de sabot, chaque piste laissée par les cavaliers, se  transformait immédiatement en un petit ruisseau boueux, se précipitant quelque part. Nous avons roulé sans cesse, épuisant le pauvre cheval, et, finalement, après avoir échappé avec succès au champ de Polivanovo, l'un des endroits les plus difficiles, je suis devenu trop audacieux et j'ai tellement embourbé tante Macha que j'ai failli noyer le cheval et le traîneau ; nous avons dû dételer pour le retirer et nous mouiller jusqu'aux sourcils ; en un mot, c'était une « couleur locale » totale.

Je me souviens du sentiment que j'avais ce printemps de force croissante, mais tout ce vacarme printanier heureux, malgré toute la beauté et la joie de l'éveil de la nature, ne pouvait étouffer le sentiment d'alarme qui serrait le cœur de chacun de nous. Soit une main s'est levée dans une fureur insensée pour profaner notre Sergiyevskoye, soit il y avait le sentiment troublant que notre famille aimante et étroitement soudée était en train d'être brisée : Sonia loin quelque part avec un tas d'enfants, seule, séparée de son mari ;  Seryozha, qui vient de se marier, nous ne savons pas où ni comment, et toi, mon cher oncle Grisha et tante Macha, séparés de vos jeunes, en souci constant pour eux. C'était une période dure et difficile. Mais je crois qu'au-delà de ces problèmes spécifiques, ce brouillard spirituel avait une source commune plus profonde : nous tous, jeunes et vieux, nous nous trouvions alors à un tournant critique : sans nous en rendre compte, nous faisions nos adieux à un passé rempli de souvenirs bien-aimés, tandis que devant nous se profilait un avenir hostile et totalement inconnu.

Et au milieu de tout cela vint la Semaine Sainte. Le printemps était à ce stade où la nature, après une grande poussée pour se débarrasser des chaînes de l'hiver, se calme soudainement, comme si elle se reposait de la première victoire. Mais sous ce calme apparent, il y a toujours le sentiment d'un processus complexe et caché qui se déroule quelque part au plus profond de la terre, qui se prépare à s'ouvrir de toute sa force, dans toute la beauté de la croissance et de la floraison. Le labourage et l'ensemencement de la terre dégageaient de riches parfums, et, suivant la charrue sur le sillon suivant et doucement tourné, tu fus enveloppé dans la merveilleuse odeur de la terre humide. J'ai toujours été enivré par cette odeur, parce que, en elle,  on sent le pouvoir créatif illimité de la nature.

Je ne sais pas comment vous vous sentiez tous à l'époque, parce que j'ai vécu une vie totalement à part et que je travaillais du matin au soir dans les champs, ne voyant pas et, oui, ne voulant rien voir d'autre. C'était trop douloureux de penser, et seul l'épuisement physique total donnait une chance, sinon d'oublier, du moins de s'oublier soi-même. Mais avec la Semaine Sainte, j'ai commencé les offices à l'église et à la maison, j'ai dû diriger le chœur en répétition et à l'église ; le Mercredi Saint, j'ai fini le semis d'avoine et, en rangeant la charrue et la herse, je me suis entièrement consacré au diapason. Et c'est là que commença ce que je n'oublierai jamais !

Cher oncle Grishanchik ! Te souviens-tu de l'office des Douze Evangiles dans notre église de Sergiyevskoye ? Te souviens-tu de cette manière merveilleuse et inimitable de notre petit prêtre ? Ce printemps, cela fera neuf ans qu'il est décédé pendant le service de Pâques de minuit, mais même maintenant, quand j'entends certaines litanies ou certaines lectures de l'Évangile, je peux entendre la voix exaltée de notre gentil pasteur, ses intonations perçant l'âme même. Je me souviens que tu avais été touché par cet office, que cela a eu un grand impact sur toi. Je vois maintenant l'énorme crucifix s'élever au milieu de l'église, avec les silhouettes de la Mère de Dieu d'un côté et de l'apôtre Jean de l'autre, encadrées par des lumières votives multicolores, la flamme agitante de nombreux cierges et, parmi la foule tout à fait familière des paysans de Sergiyevskoye, ta silhouette près du mur de route, devant le comptoir des cierges, avec une expression de contemplation sur le visage. Si seulement tu savais ce qui se passait dans mon âme à ce moment-là ! Ce fut tout un revirement, une révélation énorme révélation et salvatrice !

Ne sois pas surpris que j'écrive de cette façon ; je ne pense pas exagérer quoi que ce soit, c'est juste que je ressens une grande émotion en me souvenant de toutes ces choses, parce que je m'interromps continuellement pour aller à la fenêtre et écouter. Une nuit calme et étoilée plane au-dessus de Moscou, et je peux entendre d'abord une, puis une autre église annoncer les Évangiles successifs avec les sons lents et mesurés de la cloche. Je pense à ma Lina et à notre Marinochka, à Papa, à maman, à mes sœurs, à mes frères, à vous tous, ressentant la tristesse de l'expatriation ces jours-ci, tous si chers et si proches. Aussi douloureuse que soit, surtout en ce moment, la conscience de notre séparation, je crois quand même fermement, inébranlablement, que l'heure viendra où nous nous réunirons tous, tout comme vous êtes tous rassemblés maintenant dans mes pensées.

1/14 avril - Ils m'ont permis de finir d'écrire des lettres, et je me suis délibérément assis pour les terminer ce soir. À tout moment, les matins de Pâques commenceront ; dans notre cellule, tout est propre, et sur notre grande table commune se trouvent les koulitchs et la paskha, un énorme « X.B ». [Christos Voskrese « Christ est ressuscité »] à partir de cresson frais est magnifiquement disposé sur une nappe blanche avec des œufs aux couleurs vives tout autour. C'est exceptionnellement calme dans la cellule ; afin de ne pas éveiller les gardes, nous nous couchons tous sur des lits de camp abaissés (nous sommes 24) en attendant [que sonnent] les cloches, et je me suis assis pour vous écrire à nouveau.

Je me souviens que je suis sorti de l'église Sergiyevskoye à cette époque submergé par une masse de sentiments et de sensations, et que mon brouillard spirituel antérieur semblait une bagatelle, ne méritant aucune attention. Dans les grandes images des services de la Semaine Sainte, l'horreur du péché de l'homme et la souffrance du Créateur conduisant au grand triomphe de la résurrection, j'ai soudainement découvert ce commencement éternel et indestructible, qui était aussi dans ce printemps temporairement tranquille, cachant en lui-même la semence d'un renouvellement total de tout ce qui vit. Les services se sont poursuivis dans leur ordre austère et riche ; les images remplaçant les images, et quand, le Samedi Saint, après le chant de « Lève-toi, ô Seigneur », le diacre, après s'être changé en ornement blanc, est entré au centre de l'église jusqu'à l'épitaphes pour lire l'évangile sur la résurrection, il me sembla que nous étions tous mêmement émus, que nous ressentions tous la même chose et que nous priions tous de concert.

Pendant ce temps, le printemps passa à l'offensive. Lorsque nous marchions vers les matins de Pâques, la nuit était humide, de lourds nuages couvraient le ciel, et en marchant dans les ruelles sombres du parc des tilleuls, j'imaginais un mouvement dans le sol, comme si d'innombrables plantes invisibles poussaient à travers la terre vers l'air et la lumière.

Je ne sais pas si nos matines de Pâques à minuit t'ont alors impressionné. Pour moi, il n'y a jamais eu, et il n'y aura jamais, rien de mieux que Pâques à Seriyevskoye. Nous sommes trop organiquement liés à Sergiyevskoye pour que quoi que ce soit le transcende, pour évoquer tant de bien. Ce n'est pas là un patriotisme aveugle, parce que pour nous tous, Seriyevskoye était ce berceau spirituel dans lequel est né et a grandi tout ce par quoi chacun de nous vit et respire.

Mon cher oncle Grishanchik, comme je te l'ai écrit, les sonneries éparses autour de Moscou sont devenue une puissante sonnerie de fête. Les processions ont commencé, les sons des pétards nous atteignent, une église après l'autre rejoint le vacarme croissant des cloches. La vague sonore gonfle. Voilà ! Quelque part entièrement à proximité, une petite église perce l'accord commun brillamment, avec une petite voix si joyeuse et si exultante. Parfois, il semble que le tumulte ait commencé à diminuer, et soudain une nouvelle vague se précipite avec une force inattendue, un grand hymne entre ciel et terre.

Je ne peux plus écrire ! Ce que j'entends maintenant est trop bouleversant, trop beau, pour essayer de le transmettre avec des mots. Le sermon incontestable de la Résurrection semble sortir de ce puissant cri de louange. Mon cher oncle Grishanchik, il fait si bon dans mon âme que la seule façon dont je puisse exprimer mon esprit est de te dire une fois de plus: le Christ est ressuscité !

Georgy

vendredi 10 mai 2024

Lidia Ionescu-Stăniloae: Le retour de Père Stăniloae chez les siens

Père Dimitru Stăniloae

Un matin de janvier, vers quatre heures du matin, le téléphone a sonné. Nous avons eu peur bien sûr et la mère décroché  assez effrayée.

« Je veux vous annoncer une joie », a dit une voix.

Le son n'était pas bon, l'appel venait d'un endroit très bondé avec un fort  bruit de fond.

`Je veux vous annoncer une joie. Votre mari rentre bientôt à la maison. `

« Mon Dieu, ma mère s'est mise à pleurer. Est-ce vrai ? Bientôt ? Quand ?

`Très bientôt ! Ça va ? Tous les deux en bonne santé ?

« Oui, nous allons bien. `

L'inconnu a raccroché le téléphone et nous ne savions pas quoi penser. Cela aurait-il pu être une mauvaise blague? « Quelqu'un qui voulait se moquer de nous ? Non, c'était impossible. Non, ce devait être quelqu'un récemment libéré de prison - comme ce jeune homme qui était venu nous voir quelques mois auparavant. Nous ne pouvions plus dormir. Nous étions trop excités...

Un matin de janvier, vers quatre heures du matin, le téléphone a sonné. Nous avons eu peur bien sûr et la mère a élevé le receveur assez effrayé.

« Je veux vous annoncer une joie », a dit une voix.

Le son n'était pas bon, l'appel venait d'un endroit très bondé avec un bruit de fond fort.

`Je veux vous annoncer une joie. Votre mari rentre bientôt à la maison. `

« Mon Dieu, ma mère s'est mise à pleurer. Est-ce vrai ? Bientôt ? Quand ?

`Très bientôt ! Ça va ? Les deux en bonne santé ?

« Oui, nous allons bien. `

L'inconnu a raccroché le téléphone et nous ne savions pas quoi penser. Cela aurait-il pu être une blague méchante ? « Quelqu'un qui voulait se moquer de nous ? Non, c'était impossible. Non, il a dû s'avoir quelqu'un qui a récemment été libéré de prison - comme ce jeune homme qui était venu nous voir quelques mois auparavant. Nous ne pouvions plus dormir. Nous étions trop excités...

Après environ un quart d'heure, le téléphone a de nouveau sonné. C'était le même étranger.

Je voulais vous dire que votre mari rentre très bientôt à la maison. `

« Bientôt ? La mère a demandé plein d'espoir. Mon Dieu, dans combien de temps ?

Marioara, ne me reconnais-tu pas ? C'est moi...`

Mère a recommencé à pleurer.

` Dumitre, Dumitre, est-ce toi ? (...)

Finalement, le temps a décidé de passer et plus tôt que prévu, nous avons vu entrer par la porte la silhouette haute de mon père avec son chapeau aux larges bords. Il avait un sac à la main. Nous nous sommes précipités dehors et nous nous sommes embrassés en pleurant. Il faisait froid et la neige faisait du bruit sous nos pas. Dieu, quel bonheur. Quelle merveilleuse matinée !

Pourquoi n'as-tu pas dit dès le début au téléphone que tu venais ? Je lui ai demandé.

« J'avais peur que tu sois trop émotive. J'avais peur que tu aies un choc, une crise cardiaque, Marioara...

Il était arrivé vers minuit et avait attendu tranquillement dans la gare jusqu'au matin afin de ne pas nous effrayer ou nous bouleverser. Puis il a préparé la mère... Mon Dieu, quel genre d'homme était mon père !

« Oui, c'est comme ça qu'était mon père. Les autres étaient plus importants et il ne pensait à rien d'autre, seulement à eux.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

THE ATHONITE TESTIMONY

Une vérité partielle ou partiale n'est pas la Vérité!


"Avec le développement du parlementarisme et des partis politiques, et le recul de la vérité qui en découle, les gens se font aujourd'hui une opinion les uns des autres - bonne ou mauvaise - non pas en fonction de leurs impressions réelles, mais entièrement en fonction de l'attitude de leur parti politique à l'égard du parti politique de l'autre. 

Une telle injustice, une telle malhonnêteté de pensée doivent être reconnues comme un phénomène honteux, et chaque chrétien doit se garder de former, à chaque tentation, une opinion partiale de son prochain, fondée sur l'envie ou la malice et non sur la vérité".


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

Métropolite Anthony [Khrapovitsky]

dans son livre

Confession


jeudi 9 mai 2024

Prêtre Ioan Istrati: Avant de retourner sous la terre, Dieu, permets-nous de revenir vers Toi.

 



Je suis triste de voir les tentatives de certains prêtres tièdes d'adoucir, d'embellir et de peindre les défunts qui sentent terriblement mauvais.

Cette peste n'est pas sortie de la miséricorde de Dieu, c'est la souffrance infinie du Très Pur, qui pleure et nous laisse dans nos péchés scandaleux, des gens qui ont tué Dieu.

C'est pourquoi nous ne pouvons pas rester l'un à côté de l'autre et nous ne pouvons pas nous embrasser. Parce que nous sommes remplis du virus de la haine et de la malice.

Le virus n'est qu'une métaphore matérielle de l'enfer que nous avons construit dans notre esprit et qui envahit le monde.

La peste est la retraite larmoyante de Dieu d'une humanité rapace qui tue ses bébés - les fleurs d'Eden - dans le ventre de leurs mères, qui construit l'enfer sur terre par les énormités du plaisir de tuer.

La peste doit nous agenouiller pour crier vers notre Père, que nous avons expulsé de nos cœurs et de nos esprits, que nous avons chassé de notre monde, qui sans Lui tombe dans la mort.

La peste doit nous faire pleurer amèrement pour nos péchés, pour devenir plus gentils, du moins avant notre mort, pour ressentir l'énorme douleur des pauvres, de ceux qui souffrent, des maltraités, de ceux qui sont détruits par notre énorme insensibilité qui mesure les biens et les âmes.

Si nous ne retournons pas à genoux vers notre Père, Il nous aime si infiniment qu'il passera à côté de nous en pleurant et que nous ne Le verrons jamais.

Avant de retourner sous la terre, Dieu, permets-nous de revenir vers Toi. 

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

THE ATHONITE TESTIMONY`


MIRACLE PASCAL DE L'ICÔNE D'IVERON DE HAWAÏ QUI FAIT DES MIRACLES

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Kailua, Oahu, Hawaï, 8 mai 2024     

L'icône hawaïenne d'Iveron de la Très Sainte Mère de Dieu qui donne du myrrhon et qui fait des miracles est connue dans tout le monde orthodoxe.

Avec son gardien, le Père Nectarios Yangston, l'icône voyage continuellement à travers l'Amérique et à l'étranger pour la consolation des fidèles.

Pour Pâques, l'icône était dans sa paroisse d'origine de la Sainte Mère de Dieu de l'église d'Iveron à Kailua, Hawaï, où elle a exsudé une abondance de myrhon, reflétant la grande joie de la Résurrection du Christ.

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Le diacre  Seraphim Stojanche Andov écrit :

Encore une fois, cette année, la Mère de Dieu a montré son amour abondant. La Sainte Icône était imbibée de myrrhon de haut en bas. Gloire à Dieu !

Après le Feu Saint qui descend dans le Saint-Sépulcre, c'est probablement le deuxième miracle pascal qui se produit chaque année. Gardez notre bien-aimé Père Nectarious dans vos prières !

Le Christ est ressuscité !

Ua ala hou 'o Kristo!

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OrthoChristian a fait état d'une guérison miraculeuse opérée par l'icône au monastère de Tikhon en Pennsylvanie en août.

En savoir plus ( en anglais)sur l'icône hawaïenne d'Iveron ici.


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

ORTHOCHRISTIAN

mercredi 8 mai 2024

Père Stephen Freeman: Le danger et la honte du pardon

 


Le pardon est si terriblement difficile. Sur le plan psychologique, c'est dangereux. La honte engendrée par toute insulte ou blessure est notre expérience de vulnérabilité, et nous réagissons instinctivement pour nous protéger. Cela, nous devons comprendre, n'est pas un péché, c'est un instinct qui est un don de Dieu.

L'exemple du Christ, qui n'a pas « détourné son visage du crachat et de la honte », est aussi l'exemple de la difficulté d'une telle action. Dans le jardin du Gethsémani, le Christ agonise face au procès à venir. Il a transpiré du sang.

Je pense que le problème récurrent du pardon est notre effort pour trouver un moyen de contourner le danger de la vulnérabilité. Y a-t-il un moyen de pardonner et de rester en sécurité ? En bref, la réponse est « Non! ». Le pardon est un dépouillement volontaire qui englobe la vulnérabilité qui découle de cette action. Les ennemis ont un moyen de vous crucifier. Le disciple n'est pas au-dessus de son maître. S'ils l'ont crucifié, il n'y a aucune promesse qu'ils ne vous crucifieront pas. Le pardon n'est pas une chose sûre.

Nous voulons être en sécurité. Lorsque nous voyons qu'une autre personne est désolée pour ce qu'elle nous a fait, nous commençons à penser qu'elle sera dorénavant en sécurité. Nous avons peur de pardonner à ceux qui ne montrent aucun chagrin ou qui ne se sont pas clairement repentis de leurs actions à notre égard. Et nous faisons bien de le craindre. C'est une réponse instinctive tout à fait rationnelle, même « innée ». Mais cela nous dit ce que le pardon implique réellement et ce que le Christ nous demande.

Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on? Les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs, afin de recevoir la pareille.

Mais aimez vos ennemis, faites du bien, et prêtez sans rien espérer. Et votre récompense sera grande, et vous serez fils du Très Haut, car il est bon pour les ingrats et pour les méchants.

Soyez donc miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux.  

(Luc 6:34-36)

Le pardon dans les commandements du Christ n'espère pas « recevoir en retour ». Il n'est pas fait en toute sécurité ni dans la promesse d'un bon résultat. Nous pouvons nous attendre à « rien en retour ». En effet, à quoi pouvons-nous nous attendre si nous pardonnons aux « ingrats et au méchants » ? Nous ne pouvons pas nous attendre à des remerciements, mais probablement à quelque chose de désagréable en retour.

Le pardon au sens chrétien est à proprement parler un acte de se vider. C'est un acte volontaire de folie dans lequel nous agissons d'une manière contraire à la honte qui nous a été infligée. Compris de cette manière, le pardon va de pair avec le port de la Croix elle-même. Il est d'une importance primordiale que le seul acte de pardon général offert par le Christ se trouve dans les paroles prononcées par la Croix. Elles auraient pu être dites nulle part ailleurs.

Il y a quelques choses à noter à propos du dépouillement du pardon. D'abord et avant tout, il ne peut s'avoir que d'une offre volontaire. Imposer une telle action à quelqu'un serait toxique et nocif. Dieu ne se tient pas au-dessus de nous pour exiger notre offrande. Le Christ a transpiré du sang dans son propre effort. Personne ne pourrait avoir plus de respect pour ce qui est impliqué dans une telle offrande que Dieu Lui-même. Et ainsi, le « commandement » du pardon devrait à juste titre être compris comme une invitation à agir en union avec le Christ qui s'est librement offert sur la Croix, « mérisant la honte » (Heb. 12:2).

L'enseignement des Pères spirituels orthodoxes est que nous devrions tout pardonner à tout le monde. Ce n'est qu'en cela que nous pouvons être « comme notre Père Qui est aux cieux ». Mais ne vous y trompez pas : c'est effrayant, difficile et sans promesse de sécurité ou de récompense.

Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui qui m'aime; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père, je l'aimerai, et je me ferai connaître à lui.

 (Jean 14:21)

C'est Sa promesse.


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

GLORY TO GOD FOR ALL THINGS

mardi 7 mai 2024

Connaissance des saints!

Vladyka Dmitri de Dallas




Il y a beaucoup d'histoires de saints dans le monde orthodoxe, y compris des histoires contemporaines. Leurs biographies sont parfois remarquables, parfois non. Leurs histoires sont parfois marquées par des miracles, mais pas toujours. Je ne peux pas penser à une seule caractéristique qui les rend les uns semblables aux autres en dehors de leur sainteté. Et cette qualité ne les rend pas tant semblables l'un à l'autre que complètement et véritablement eux-mêmes.

J'ai eu l'occasion d'être avec un saint à au moins trois reprises. Attention, c'est mon avis puisqu'aucun des trois n'est canonisé. Deux d'entre eux sont encore en vie. Le troisième vient de se révéler incorrompu quatre ans et demi après l'inhumation. Et dans ce dernier cas, le saint n'aurait pas nécessairement été reconnu comme tel par la plupart des gens qui le connaissaient. Mais il y a une expérience pour les trois que je trouve étonnamment similaire. Cela a à voir avec l'expérience de la présence.

C.S. Lewis dans son roman, That Hideous Strength [Cette force hideuse], décrit l'expérience d'être en présence des Eldila, des êtres angéliques qui gouvernent diverses planètes. Dans la pièce avec eux, l'espace semble s'incliner, ils sont eux-mêmes le moment et la mesure de l'équilibre et les choses deviennent relatives à leur présence. C'est peut-être une image étrange à tirer pour parler des saints, mais c'est à peu près la chose à laquelle je puisse penser qui est la plus proche.

Je ne veux pas décrire une expérience qui vous donne le vertige (bien que je sois presque tombé une fois en dirigeant un acathiste à l'icône Sitka de la Mère de Dieu). Quelque chose à propos de leur présence change plutôt l'équilibre de tout ce qui les entoure. Je dois ajouter que cette même expérience apporta avec elle un grand sentiment de bien-être.

Je ne crois pas que de telles choses soient objectives, mais je ne pense pas non plus qu'elles soient purement subjectives, c'est-à-dire simplement dans l'esprit. Au lieu de cela, je décrirais ces expériences comme personnelles. Et je dois être clair, je veux dire personnel, mais pas privé. Je dis que cela implique quelque chose qui, en théologie, est décrit comme la personne. Le staretz Sophrony indique très clairement dans ses écrits que bien que nous soyons créés en tant qu'êtres personnels, notre personnalité est quelque chose qui devient. Nous nous dirigeons vers la plénitude de notre personne. La plénitude de ce que nous sommes est quelque chose de caché, quelque chose qui sera révélé.

Ce que je crois avoir vécu, chez au moins trois personnes de ma connaissance, c'est juste une telle personnalité dans sa plus grande forme. Je trouve intéressant qu'une prière dans le Book of Common Prayer fasse référence à la vie du siècle à venir comme « la plus grande vie ». J'ai toujours pensé que c'était une description très appropriée, bien que je ne connaisse pas son origine. Mais cela suggère avec précision quelque chose que je crois avoir vu.

Je ne parlerai pas de deux des personnes qui correspondent à cette description. Ils sont tous les deux très vivants et bien et ce serait inapproprié. Cependant, la personne de mon défunt archevêque (Dmitri de Dallas), est une autre affaire. Je le connaissais comme gentil et généreux. Je le connaissais aussi assez bien pour être conscient de ses limites. Mais quand vous étiez avec lui, il y avait simplement une plénitude dans les choses. Et cette intégralité a rendu les limites sans importance (comme elles l'étaient en fait).

Ce que je connaissais en lui, c'était la sérénité d'un évêque. Dans notre diocèse, nous le décrivons comme « l'apôtre du Sud », et je pense que c'est un titre qui finira par être le sien canoniquement. Les choses se passent autour des saints. Dieu « cause sans cause », et nous ne pouvons jamais tout à fait mettre le doigt sur le « comment » de celui-ci. Il en était de même dans notre diocèse. Fondée en 1978 avec une infime poignée de paroisses, Vladyka étant simplement la force vivante autour de laquelle les paroisses « se sont produites ». Un jour, j'ai entendu dire (de manière désobligeante) que l'évêque Dmitri « commencerait une église partout où il pourrait trouver deux vieilles dames et un chat sous un arbre ». Lorsque j'ai été reçu en 1998, c'était une description assez appropriée de notre mission et de beaucoup d'autres. Nous étions un diocèse de prêtres ouvriers et de façades.

Mais ce qui me semblait assez sombre à l'époque s'est simplement « produit ». Aujourd'hui, les façades sont rapidement remplacées par de beaux temples et la plupart des prêtres sont à temps plein. Le diocèse est un modèle pour l'Église dans sa santé et ses finances. Et on ne peut pas dire que Vladyka a « géré » tout cela. Cela n'a pas été géré : cela a été planté, nourri et cultivé. Cela a été comme le Royaume de Dieu.

Ce que j'ai lentement appris, c'est que ce que je décris est simplement la Grâce ; et chez un saint vivant, la présence de la Grâce se manifeste en tant que personne. Le Royaume de Dieu semble se produire principalement dans notre vision périphérique. Ce qui est causé sans cause peut être vu par tout le monde, mais sa cause n'est vue par personne.

Corps de Vladyka 5 jours après son décès [en Août 2011]





Corps de Vladyka lors du transfert de son corps après son exhumation le 5 mars 2016

Lire aussi:  et  2

En août 2011, l'apôtre du Sud [Vladyka Dmitri] s'est endormi dans sa maison de Dallas, à côté de sa cathédrale. Le week-end dernier, ses enfants fidèles l'ont ramené chez lui dans sa cathédrale alors que son corps était transféré de sa tombe temporaire à Dallas dans une chapelle nouvellement construite pour sa crypte. Son corps, non embaumé, s'est avéré incorrompu. La cause de cela ne sera pas vue, tant que nous ne verrons pas Dieu face à face dans cette vie plus grande à laquelle nous sommes appelés.

Dieu est merveilleux dans ses saints.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

Glory To God For All Things

lundi 6 mai 2024

Archimandrite Spiridon Bilalis: Ils ont complètement dévié

 


L'Église est une et unique

Selon la position commune des Pères et des Saints Conciles, l'Église est unique parce que le Christ, sa Tête, ne peut pas avoir plus de corps. L'Église est une et unique, parce qu'elle est le corps du Christ un et unique. La division de l'Église est ontologiquement impossible, c'est pourquoi il n'y a jamais eu de division de l'Église, mais seulement une séparation de l'Église. Selon la parole du Seigneur, la vigne n'est pas divisée, seuls les sarments infructueux sont desséchées (paraphrase d'après Jean 15, 1-6).

Les hérétiques et les schismatiques se sont séparés de l'Église indivisible du Christ à différentes époques et ont ainsi cessé d'être membres de l'Église et de son corps. Ce furent d'abord les gnostiques, puis les ariens et les combattants contre le Saint-Esprit, puis les monophysites et les iconoclastes, puis les catholiques, les protestants, les unitaires et toutes les autres légions d'hérétiques et de schismatiques.

Le dogme de l'infaillibilité du pape est plus qu'une hérésie. C'est la plus grande des hérésies, une opposition sans égale contre le Christ Théanthrope [Dieu et Homme]. C'est une nouvelle trahison du Christ, une nouvelle crucifixion du Christ sur la croix de l'humanisme papal.

L'unification des Églises ne pourra pas se réaliser si les Églises catholiques et protestantes ne reviennent pas complètement à la position orthodoxe du début, dont elles se sont complètement écartées.

Le XXème siècle ne restera pas dans l'histoire de l'Eglise comme l'âge de l'Eglise tel qu'il est déjà défini puisque les Eglises d'Occident ne corrigent pas leurs déviations qui affectent l'essence et la signification de l'Eglise. Les déviations ecclésiastiques de l'Occident, comme nous le savons, ont agi pendant des siècles pour le changement des questions ecclésiastiques et ont poussé à la liberté dogmatique du Vatican et du protestantisme, ce qui a conduit aux innovations occidentales sur la foi et le culte, ce qui est contraire aux Saintes Ecritures et aux Saintes Traditions.

L'œcuménisme, la plus grande hérésie du XXème siècle prêchant l'union dogmatique et religieuse et tendant à fonder une sorte de pan-religion par l'unification de toutes les croyances et religions chrétiennes, représente un danger mortel pour l'Orthodoxie.

L'Église orthodoxe n'est pas une Église parmi d'autres. Elle est l'unique Église du Christ, celle qui conserve, enseigne et garde inchangée la foi des Apôtres, des Saints Pères, des croyants orthodoxes, la seule capable de soutenir le peuple troublé d'aujourd'hui.


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

The Athonite Testimony



Acathiste à la Résurrection du Christ


 

Kondakion 1
Maître de la Vie tu fus mis au tombeau* Et tu rachetas par Ta mort le genre humain* Lui accordant par ce geste salvifique* La victoire sur les ténèbres et le péché* L’univers ébranlé un temps par Ton trépas* Vit se lever la Lumière d’éternité* Et l’humanité sauvée chanta vers Ton Nom : 
O Christ ressuscité Qui a vaincu la mort* Garde-nous dans la joie de Ta résurrection!


Ikos 1
Seigneur Jésus illuminateur de nos âmes* Par Ta mort c’est la mort qui est mise au sépulcre* Comme le bon grain une fois mis en terre* Ton Saint Corps a produit la moisson du salut* Et le matin glorieux de Ta résurrection* Sera l’aube de la Vie de tous les croyants* Qui cheminent vers le Royaume en Te chantant :
Christ ressuscité Prémices de tout éveil
Christ ressuscité Destruction de toute mort
Christ ressuscité Disparition du péché
Christ ressuscité Germe de Vie par la Foi
Christ ressuscité Ferment du divin en l’homme
Christ ressuscité Nom au-dessus de tout nom
O Christ ressuscité Qui a vaincu la mort* Garde-nous dans la joie de Ta résurrection!


Kondakion 2
Après Ta mort ignominieuse sur la Croix* Le soir étant venu pour le temps du sabbat* Joseph d’Arimathie Ton disciple fervent* Demanda à Pilate Ton corps précieux* Et l’ayant enveloppé dans un linceul pur* Il le prit et le mit dans l’écrin du tombeau* Tandis que du haut des cieux les anges chantaient* Alléluia !


Ikos 2
L’univers tout entier dans un silence noir* Porte le deuil intense de son Créateur* Il semble que cette nuit n’aura pas d’aurore* Que le jour s’est enfui avec Ton dernier cri* Et que la vie va s’achever soudainement* Dans cette angoisse sourde qui étreint les cœurs* Mais Ta Parole est Vie et nous Te proclamons :
Christ ressuscité Espoirs des désespérés
Christ ressuscité Vêtement des dénudés
Christ ressuscité Boisson de ceux qui ont soif
Christ ressuscité Pain de tous ceux qui ont faim
Christ ressuscité Consolation dans l’épreuve
Christ ressuscité Résurrection des défunts
O Christ ressuscité Qui a vaincu la mort* Garde-nous dans la joie de Ta résurrection!


Kondakion 3
Tous les péchés du monde pèsent sur le ciel* Et la terre est chargée de toutes les détresses* Que les hommes dans leur folie coutumière* Provoquent et organisent tout autour d’eux* L’espoir semble enfoui pour longtemps dans le passé* Et les anges seuls clament au plus haut des cieux : Alléluia !


Ikos 3
Les apôtres sont anéantis par Ta mort* Ils sont terrés dans leur silence et leur détresse* Tes paroles de feu sont cachées sous la cendre* Du chagrin qui a brisé l’élan de leurs âmes* Ils ont oublié les chemins de Ton Royaume* Ils ne voient plus que cet horizon de Ta mort * Et ils ne peuvent encore chanter pour Ta gloire :
Christ ressuscité Assurance du salut
Christ ressuscité Lumière dans les ténèbres
Christ ressuscité Amour incommensurable
Christ ressuscité Soleil sans déclin aucun
Christ ressuscité Alliance renouvelée
Christ ressuscité Porte du Ciel sur la terre
O Christ ressuscité Qui a vaincu la mort* Garde-nous dans la joie de Ta résurrection!


Kondakion 4
Du tombeau ô Christ notre Vie Tu es allé* Relever aux enfers tous ceux qui avaient chu* Par la seule force de Ton Amour insigne* Tu as traversé les portes closes de jadis* Et les hôtes des ténèbres dansent de joie* Adam et Eve libérés sont dans la liesse* Et chantent avec tous les ancêtres vers Toi : Alléluia !


Ikos 4
Près du tombeau les gardes qui sont en faction* Sont ignorants du trésor que cèle la tombe* Et la terre se met à trembler tout soudain* Et un ange roule la pierre devant eux* Tremblants de frayeur et devenus hébétés* Ils s’enfuient à toutes jambes vers les grands prêtres* Et mentent avec eux refusant de chanter :
Christ ressuscité Gloire des humbles croyants
Christ ressuscité Foi sûre de ceux qui doutent
Christ ressuscité Force de ceux qui sont faibles
Christ ressuscité Elan vers la vie future
Christ ressuscité Terme de la Perfection
Christ ressuscité Horizon du Paradis
O Christ ressuscité Qui a vaincu la mort* Garde-nous dans la joie de Ta résurrection!


Kondakion 5
Avec Toi les disciples ont parcouru la Voie* Ils ont bu Tes paroles comme une eau limpide* ils ont vu de leurs yeux Tes miracles ô Christ* Ils se sont rassasiés des pains et des poissons* Que Tu as généreusement multipliés* Ils T’ont vu délivrer les âmes et les corps* Et ils se sont écriés vers Dieu pleins de Joie. Alléluia !


Ikos 5 
Mais ils T’ont abandonné au pied de la Croix* L’apôtre Jean et les femmes qui Te suivaient* Sont restés près de Toi jusques à Ton trépas* Ils sont tous maintenant dans la nuit de l’angoisse* Torturés par la douceur de Ton souvenir* Mais oublieux de Tes paroles qui disaient* Que tu rebâtirais le Temple en trois jours :
Christ ressuscité Victoire sur l’Ennemi
Christ ressuscité Défaite du Diviseur
Christ ressuscité Prémisses de notre Vie
Christ ressuscité Gage de notre salut
Christ ressuscité Autorité de l’Amour
Christ ressuscité Pasteur des brebis perdues
O Christ ressuscité Qui a vaincu la mort* Garde-nous dans la joie de Ta résurrection!


Kondakion 6
A l’aube cheminant dans leur grande douleur* Le cœur au bord des yeux à force de pleurer* Les myrrhophores viennent avec des parfums* Ensevelir Celui Qui était devenu* L’incarnation même de l’Amour dans leur cœur* Elles sont engourdies dans la peine et le chagrin* Mais elles voient soudain la pierre déplacée : Alléluia !


Ikos 6
Toujours engoncées dans leur intense douleur* Les myrrhophores entrèrent dans le sépulcre* Et virent un ange sur le côté droit* Son vêtement est plus blanc que neige* Devant leur frayeur il les rassure et leur dit* Que Tu es en vérité ressuscité Christ :
Christ ressuscité Rachat des dettes anciennes
Christ ressuscité Fontaine d’enseignement
Christ ressuscité Trésor de magnificence
Christ ressuscité Pain de Vie venu du Ciel
Christ ressuscité Vin du Royaume à venir
Christ ressuscité Espérance au Jugement
O Christ ressuscité Qui a vaincu la mort* Garde-nous dans la joie de Ta résurrection!


Kondakion 7
L’ange enjoignit aux femmes d’annoncer aux apôtres* Ta glorieuse résurrection des morts ô Christ* Elles volèrent de joie auprès des disciples* Et proclamèrent les premières notre Vie* Qui est jaillie du tombeau au troisième jour* Elles voulaient par des mots dire l’indicible* Et leur faire partager leur joie lumineuse : Alléluia !


Ikos 7
Tout animés d’un espoir incommensurable* Pierre et Jean se précipitèrent au sépulcre* Ils virent le tombeau vide et le suaire* Et repartirent radieux vers Tes apôtres* Annoncer l’aube claire du Royaume saint* Criant Chantant et proclamant à pleine voix :
Christ ressuscité Relèvement des humains
Christ ressuscité Rachat du péché d’Adam
Christ ressuscité Fin des tristes larmes d’Eve
Christ ressuscité Prière pure exaucée
Christ ressuscité Scintillement de Lumière
Christ ressuscité Havre sûr dans la tempête
O Christ ressuscité Qui a vaincu la mort* Garde-nous dans la joie de Ta résurrection!


Kondakion 8
Quand Marie-Madeleine était près du tombeau* Elle pleurait et des anges l’interrogèrent* Elle dit qu’elle ne savait où était Ton corps* Or ayant dit cela elle se retourna* Et dans le voile tiède de son grand chagrin* Elle Te vit soudain dans la splendeur du jour* Et elle crut que Tu étais le Jardinier : Alléluia !


Ikos 8
O Christ lorsque Tu l’appelas par son prénom* Marie Te reconnut et cria Rabbouni* Elle reconnut soudain le Jardinier de l’Eden* Celui Qui faisant croître en tous Son grand Amour* Nous amène à la maturité de la Vie en Dieu* O Christ bienveillant à la grande pécheresse* Emplis-nous de Ta joie tandis que nous chantons :
Christ ressuscité Douceur des enseignements
Christ ressuscité Splendeur des vertus divines
Christ ressuscité Gloire des déshérités
Christ ressuscité Fierté des humbles ascètes
Christ ressuscité Baume de tous ceux qui souffrent
Christ ressuscité Icône de la Vraie Vie
O Christ ressuscité Qui a vaincu la mort* Garde-nous dans la joie de Ta résurrection!


Kondakion 9
Ta Mère ô Christ vainqueur T’accueillit dans Son sein* Elle fut près de Toi aux noces de Cana* Où Tu accomplis le premier de Tes miracles* Et elle T’accompagna au pied de la Croix* Et Son âme pure et limpide fut percée* Par le glaive poignant de Tes saintes souffrances* Mais dans Ta résurrection elle chante : Alléluia !


Ikos 9
O Christ en confiant Ta Mère à l’apôtre Jean* Tu ne l’abandonnas point et ressuscité* Tu Lui annonças la mise à mort de la mort* Et Toi le Créateur bien aimé de la Vie* Tu as fait d’elle notre Mère bienveillante* Car elle devint la Mère de tous les croyants* Qui s’écrient avec reconnaissance vers Toi :
Christ ressuscité Compassion inexhaustible
Christ ressuscité Condescendance infinie
Christ ressuscité Guide sûr vers le Royaume
Christ ressuscité Admirable thérapeute
Christ ressuscité Délivrance des tourments
Christ ressuscité Assurance du pardon
O Christ ressuscité Qui a vaincu la mort* Garde-nous dans la joie de Ta résurrection!


Kondakion 10
En route pour Emmaüs deux de Tes disciples* Se remémoraient Ta présence parmi eux* Tu Te joignis à eux et les interrogea* Mais ils ne Te reconnurent pas tout de suite* Ils ne virent en Toi le Christ qu’à la fraction* De ce pain qui est devenu Ton Corps précieux* Offert pour nous en rémission de nos péchés : Alléluia !


Ikos 10
Thomas ne voulut croire aucun de Tes disciples* Il voulait mettre ses doigts dans Tes plaies béantes* Afin de partager leur immense allégresse* Mais lorsqu’il Te vit à Jérusalem soudain* Il crut et s’écria Mon Seigneur et Mon Dieu* Donne-nous ô Christ de croire sur la Parole * De ceux qui sont Tes témoins et qui Te clament :
Christ ressuscité Berger aimant Ses brebis
Christ ressuscité Modèle d’humanité
Christ ressuscité Manifestation divine
Christ ressuscité Invincible humilité
Christ ressuscité Force et douceur conjuguées
Christ ressuscité Autorité véritable
O Christ ressuscité Qui a vaincu la mort* Garde-nous dans la joie de Ta résurrection!


Kondakion 11 :
Joie renouvelée de la Lumière éclatante* Tu apparus à Tes disciples en Galilée* Et Tu leur enjoignis d’enseigner les nations* Et de les baptiser dans le Dieu Trinitaire* Tu établis sur Tes paroles vivifiantes* Et par l’exemple insigne de Ta sainte vie* L’Eglise où l’on chante sans cesse vers le Ciel : Alléluia !


Ikos 11
Vers Béthanie entouré de Tes saints apôtres* En présence de Ta Mère pure et très sainte* Tu bénis une ultime fois Tes compagnons* Et Tu montas aux cieux à la droite du Père* Et Tes disciples commencèrent à prêcher* Le salut de la Croix à la Résurrection* Faisant monter vers Toi comme l’encens ce chant:
Christ ressuscité Fragrance de Dieu le Père
Christ ressuscité Vêtement de pureté
Christ ressuscité Retrouvailles avec Dieu
Christ ressuscité Accomplissement des temps
Christ ressuscité Exaltation des vertus
Christ ressuscité Exultation des fidèles
O Christ ressuscité Qui a vaincu la mort* Garde-nous dans la joie de Ta résurrection!


Kondakion 12
Notre Seigneur Jésus-Christ Fils du Dieu vivant* En ce jour insigne de la Résurrection* Eloigne de nos âmes l’esprit de ce monde* Délivre-nous de l’aveuglement des grands prêtres* De l’indifférence des gardes au tombeau* De la cupidité de l’indigne Judas* Afin que nous puissions nous écrier vers Toi : Alléluia !


Ikos 12
O Christ vainqueur de la mort par Ta propre mort* Toi Qui as ouvert au terme de notre vie* La porte condamnée par nos premiers ancêtres* Fais briller en nous l’esprit lumineux de Pâques* Rayonnant de cette Lumière de la Vie* Afin que sans cesse chantant l’hymne pascale* Nous puissions Te louer dignement en Te disant :
Christ ressuscité Renaissance des humains
Christ ressuscité Réintégration en Dieu
Christ ressuscité Victoire devant la mort
Christ ressuscité Huis de la résurrection
Christ ressuscité Borne sur la Voie unique
Christ ressuscité Aurore du jour nouveau
O Christ ressuscité Qui a vaincu la mort* Garde-nous dans la joie de Ta résurrection!


Kondakion 13 
La pierre du tombeau s’ouvrit sur le Royaume* Le jardin fut en miroir celui de l’Eden* Et Ta résurrection d’entre les morts annonce* Le don de la Vie nouvelle pour tous les hommes* Le signe de la Croix est le sceau qui nous lie* Au monde du salut où l’on chante sans cesse* Alléluia ! Alléluia ! Alléluia ! ( ce kondakion est dit trois fois)


Ikos 1
Seigneur Jésus illuminateur de nos âmes*Par Ta mort c’est la mort qui est mise au sépulcre* Comme le bon grain une fois mis en terre* Ton Saint Corps a produit la moisson du salut* Et le matin glorieux de Ta résurrection* Sera l’aube de la Vie de tous les croyants* Qui cheminent vers le Royaume en Te chantant :
Christ ressuscité Prémices de tout éveil
Christ ressuscité Destruction de toute mort
Christ ressuscité Disparition du péché
Christ ressuscité Germe de Vie par la Foi
Christ ressuscité Ferment du divin en l’homme
Christ ressuscité Nom au dessus de tout nom
O Christ ressuscité Qui a vaincu la mort* Garde-nous dans la joie de Ta résurrection!


Kondakion 1
Maître de la Vie tu fus mis au tombeau* Et tu rachetas par Ta mort le genre humain* Lui accordant par ce geste salvifique* La victoire sur les ténèbres et le péché* L’univers ébranlé un temps par Ton trépas* Vit se lever la Lumière d’éternité* Et l’humanité sauvée chanta vers Ton Nom : 
O Christ ressuscité Qui a vaincu la mort* Garde-nous dans la joie de Ta résurrection!


Acathiste
composé pour la gloire
du
Dieu Trine
par
Claude
Lopez-Ginisty