samedi 5 mars 2022

Sur orthodoxie.com: Discours de Mgr Onuphre après l’office d’intercession (moleben) pour la paix en Ukraine (vidéo)

 Discours de Mgr Onuphre après l’office d’intercession (moleben) pour la paix en Ukraine (vidéo)

Le 4 mars dernier, après l’office d’intercession (moleben) pour la paix en Ukraine, que Sa Béatitude le métropolite de Kiev et de toute l’Ukraine Onuphre (Patriarcat de Moscou) a présidé dans l’église de la Sainte-Trinité du monastère de Pantéleïmon à Kiev, a prononcé un discours.

« Dans toute l’Église orthodoxe ukrainienne, nous prions pour la paix dans le pays de l’Ukraine. A notre grande tristesse, cela fait maintenant le neuvième jour que la guerre continue dans notre pays. Les troupes russes sont en guerre contre l’Ukraine. C’est une tristesse qui remplit nos cœurs. Des gens meurent – des civils meurent, des enfants meurent. Le pays est rempli de pleurs et de chagrin. Les réfugiés n’ont pas d’endroit où poser leur tête. Nous prions que Dieu ait pitié de nous.

Notre sainte Église orthodoxe ukrainienne a toujours enseigné, souhaité et prêché l’amour entre les peuples. Nous avons surtout souhaité que la paix et l’harmonie règnent entre les nations russe et ukrainienne. Nous voulions que ces peuples vivent en bons voisins : dans le respect mutuel, dans la patience et dans l’amour. Nous avons été et sommes encore insultés pour cela, traités de toutes sortes de mots et d’expressions obscènes. Mais nous ne tenons pas compte de cela. Aujourd’hui encore, nous voulons que le peuple russe et le peuple ukrainien vivent ensemble en paix.

C’est pourquoi j’en appelle au président de la Fédération de Russie V. V. Poutine et lui demande : Vladimir Vladimirovitch, faites tout pour arrêter la guerre sur le territoire ukrainien ! La guerre n’apporte pas le bien au peuple. La guerre fait couler le sang. Et le sang divise les gens. Vous pouvez le faire et nous croyons et souhaitons que vous le fassiez. Nous demandons que les jours du Carême soient paisibles pour nous, afin que nous puissions rencontrer dans la joie la lumineuse fête de la vie – la fête de la Sainte Résurrection du Christ.

Nous savons qu’il y a des problèmes entre les nations, il y a, il y a eu et il y aura des problèmes. Mais nous avons toujours défendu le point de vue selon lequel, en tant que créature de Dieu, douée de raison et de parole, nous devrions résoudre ces problèmes à l’aide de la parole intelligente.

Nous appelons les deux parties, la partie russe et la partie ukrainienne, à s’asseoir à la table des négociations et à résoudre tous les problèmes qui existent entre nous avec eux, et non par l’épée. L’épée divise mais l’amour unit. Tolérons-nous les uns les autres, respectons-nous les uns les autres, aimons Dieu et soyons unis en Dieu. Cette unité que rien ni personne ne peut détruire. L’unité obtenue par l’épée est éphémère et peu fiable. C’est une unité humaine et elle s’effondre. Mais l’unité qui est en Dieu est éternelle. Je souhaite qu’il y ait une unité en Dieu parmi nos nations, je souhaite que nous nous aimions les uns les autres et que nous soyons unis en Dieu.

Que Dieu nous bénisse tous ! »

Source

Novinsky : Le Diable a réussi à faire en sorte que les gens se voient comme des ennemis

Ce qui se passe sur le territoire ukrainien est une tragédie pour tout le monde orthodoxe, croit Vadim Novinsky.

Vadim Novinsky, protodiacre de l'UOC et membre de la Verkhovna Rada d'Ukraine [Parlement], a déclaré que Kiev, Kharkiv, Kherson, Mykolaiv, Tchernihiv et Mariupol sont devenus le théâtre de violents affrontements, tuant des dizaines et des centaines de personnes, parmi lesquelles des civils. Il a écrit à ce sujet sur sa page Facebook.

"En tant que député de Mariupol, je reçois des informations tristes de mon district. Pendant deux jours dans la colonie de Sartana près de Mariupol, les combats sanglants se sont poursuivis, avec six victimes confirmées", a déclaré Novinsky.

Selon lui, ce qui se passe actuellement en Ukraine est une véritable tragédie non seulement pour les peuples ukrainien et russe, mais aussi pour le monde orthodoxe tout entier.

"Le Diable a réussi à faire en sorte que les gens soient liés par la même foi, la même histoire, la même culture se voient comme des ennemis", a ajouté le député.

Il a souligné que cette guerre devait être arrêtée immédiatement.

"J'exhorte les présidents de l'Ukraine et de la Fédération de Russie à entamer des négociations de paix - en pensant au sort des Ukrainiens ordinaires, des Russes, des Grecs, des Tatars, des Juifs et des représentants d'autres nations. La guerre fratricide doit prendre fin ! " par ces mots, Vadim Novinsky s'est adressé aux dirigeants des deux pays.

Le député a également déclaré que l'assistance nécessaire aux familles des personnes tuées à Sartana sera fournie dans son intégralité.

Comme indiqué, le Synode de l'Eglise ukrainienne officielle [du Métropolite Onuphre] a exhorté à mettre fin à l'effusion de sang entre les nations fraternelles.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après 

UNION DES JOURNALISTES ORTHODOXES

vendredi 4 mars 2022

Vénérable Mère Zosima d'Ennatsky (+ 1935)





La Vénérable Mère Zosima d'Ennatsky (dans le monde Evdokia Yakovlevna Sukhanova) était originaire du village de Sentsovka, dans le district d'Orenbourg, où elle naquit le 1er mars 1820. Elle grandit dans une famille profondément religieuse. A la demande de son père, elle se maria. Par la suite, son mari mourut dans la guerre russo-turque, et son fils dans un accident alors qu'il chassait (sa veuve devint plus tard la préposée de cellule de Mère Zosima et ne la quitta jamais avant sa mort).

Quelque temps plus tard, après la mort de ses proches, alors qu'elle avait 72 ans, elle vint au monastère de Pokrov-Ennatsky*, et fut tonsurée rmoniale sous le nom d'Evnikia (Eunice). À plusieurs reprises, elle alla en pèlerinage à pied à Jérusalem. La dernière fois qu'elle le fit, c'était en 1912, à l'âge de 92 ans. À Jérusalem, elle fut très impressionnée par la descente miraculeuse de la Sainte Lumière le Samedi Saint au Saint-Sépulcre.

Près du monastère de Pokrov-Ennatsky, la sainte trouva une source, dont l'eau opérait la guérison des gens. Plus tard, une skite avec une chapelle en l'honneur de la Sainte Trinité fut construite près de la source.

En 1919, la moniale Evnikia reçut le mégaloschème [grand habit] sous le nom de Zosima. La tonsure fut exécutée par l’évêque Andrei (Oukhtomsky). Depuis sa tonsure dans le mégaloschème jusqu'à son repos béni, Mère Zosima dormit dans un cercueil de cyprès qu'elle avait apporté de son dernier pèlerinage en Terre Sainte en 1912. Selon les souvenirs de ses contemporains, c'est dans ce cercueil qu'ils l'ont emmenée hors du monastère quand ils l'ont fermé en 1923. Lorsque le monastère fut fermé en 1923 par les Soviétiques, Mère Zosima s'installa dans le village de Novo-Arkhangelovka, dans une petite maison construite dans la cour d'une famille pieuse.

Pendant la période de persécution de l'Église, les paysans cachèrent Matouchka Zosima. Dans le saint cercueil de cyprès apporté de Jérusalem, elle dormait dans l'une ou l'autre cabane, et elle y était transportée de village en village.

De nombreuses personnes des régions d'Oufa, de Tcheliabinsk, de Samara et de Saratov venaient constamment chez Mère Zosima. Les gens lui apportaient leurs soucis, leurs douleurs, leurs maladies. Elle aidait tout le monde avec des paroles de consolation et guérissait miraculeusement leurs maux.

Le vénéré staretz de notre temps l’archimandrite Séraphim [Tomin] (1923-2013), fondateur et père spirituel du monastère Saint-André dans le village d'Andreevka dans le district de Saraktash de la province d'Orenbourg, qui résidait auparavant au monastère russe Saint Panteleimon sur le Mont Athos dans les années 1970, laissa à ses enfants spirituels une histoire étonnante sur la façon dont Mère Zosima l'avait guéri dans son enfance, puis avait prédit à la fois son monachisme et son temps sur la Sainte Montagne. Le Père Séraphim jouera plus tard un rôle déterminant dans la glorification [canonisation] de Mère Zosima.

La Vénérable Zosima d'Ennatsky vécut 115 ans. Elle reposa dans son village natal de Sentsovka le 1er mars 1935 et fut enterrée dans le cimetière du village. En raison d'un rapport selon lequel de l'or et des bijoux avaient été enterrés avec elle, sa tombe fut ouverte après son enterrement sur ordre des autorités. Bien sûr, rien n'y fut trouvé.

 


Invention de ses reliques

Les reliques sacrées de Zosima d'Ennatsky furent trouvées en 2003 dans le village de Sentsovka, et placées à l'origine dans l'église Kazan-Bogorodsky dans la ville de Meleuza, dans le diocèse d'Oufa, et furent ensuite transférées au monastère de Pokrov-Ennatsky.

Le 11 juin 2006, en la fête de la Sainte Trinité dans le couvent Marfo-Mariinsky (ou couvent Marthe et Marie) dans le village d'Ira, dans le district de Kumertau, dans le diocèse d'Oufa, l'archevêque Nikon d'Oufa et Sterlitamak accomplit le rite de glorification de Mère Zosima d'Ennatsky.

La Vénérable Zosima d'Ennatsky est commémorée le jour de sa naissance et le jour de sa naissance au Ciel, qui eurent tous deux lieu le 1er mars.



Miracles

1. Les moines du monastère de Pokrov-Ennatsky voyagent souvent avec ses saintes reliques dans diverses villes de Russie. « Quand je suis arrivé à Orenbourg, dit le père Nikolai, un grand miracle s'est produit. Une mère et une fille sont venues aux reliques. La fille de 28 ans avait reçu un diagnostic de cancer du sein, et elles sont venus toutes deux à la cathédrale où j'ai apporté les reliques, et jour et nuit, elles sont restées dans le temple. La veille de l'opération, elles ont prié et sont parties, et je ne savais pas ce qui s'était passé ensuite.

Mais lorsque deux semaines plus tard, nous sommes revenus pour aller dans une autre zone du diocèse d'Orenburg, nous nous sommes arrêtés à nouveau dans la cathédrale, où les reliques de sainte Zosima ont passé la nuit dans l'église. Et cette vieille femme, avec un grand cri, est venue me voir et elle m'a dit que lorsque sa fille était entrée en chirurgie, les médecins l'avaient examinée à nouveau et n'avaient trouvé aucune tumeur. Le lendemain, la femme apporta une poignée de bijoux en or et les donna à Mère Zosima."

2. Un autre cas d'aide miraculeuse de Mère Zosima a eu lieu à Orsk. "Un jeune homme, âgé d'environ vingt-cinq ans, est venu, dit le père Nikolai, et a dit que son fils était né sans pouvoir respirer - ses poumons ne s’étaient pas ouverts et un respirateur devait être connecté pour l’aider. Je lui ai conseillé la chose suivante: l’église est maintenant fermée, demandez, et vous serez laissé seul et vous pourrez prier. Le matin, alors que nous partions, il apparut de quelque part et dit : « Père ! Les prières de la religieuse Zosima ont donné le souffle à l'enfant ! »

3. Même de son vivant, la sainte staritza a particulièrement guéri les maladies des pieds, et les gens possédés du démon qui lui étaient amenés enchaînés se rétablissaient. Elle avait aussi un don prophétique. Elle fut approchée pour obtenir de l'aide même pour des bovins malades et ne repoussa pas ces demandes - la vache ou le cheval à cette époque étaient précieux, et leur perte mettait la famille en danger.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

MYSTAGOGY


* Un monastère orthodoxe dans le village de Novomikhalkovka dans le district de Fedorov de la République du Bachkortostan, fut fondé à la fin du XIXe siècle. Il est appelé Ennastky en mémoire des marguilliers, qui étaient des propriétaires terriens locaux nommés Ennatsky. Il a fonctionné comme couvent jusqu'au début des années 1920. En 2000, il a été relancé en tant que monastère d'hommes.

jeudi 3 mars 2022

DONBASS: ce dont on n'a jamais parlé!

Anne-Laure Bonnel, jeune réalisatrice et mère de famille française, décide d’accompagner Alexandre, un père de famille d’origine ukrainienne, dans la région du Donbass, à l’est de l’Ukraine en zone pro-russe. Au cœur de la guerre, elle capte les images terribles d’un conflit meurtrier et d’un désastre humanitaire sans précédent. Donbass est un road-movie immersif, un film documentaire saisissant dans un pays déchiré

Higoumène Tryphon: "Cela aurait facilement pu être évité"







Alors que nous assistons à l'échec des négociations et à un conflit fratricide qui se manifeste dans les actions militaires actuelles en Ukraine, cela nous met, nous fidèles chrétiens orthodoxes dans la confusion et la frustration. Il est tentant de désespérer et de juger d'un côté ou de l'autre et de permettre à cela d'infecter nos relations avec d'autres personnes ayant le point de vue opposé. Plutôt que de permettre, ces jours-ci, d'activer nos passions, nous devons nous humilier et réaliser qu'il n'y a rien d'autre que de prier et d'espérer dans la Providence et la Miséricorde de Dieu.


Les choses ne sont pas telles qu'elles semblent et très rarement telles qu'elles nous sont présentées dans les médias. Tous les acteurs de cette situation vont suivre leurs scénarios et jouer leur rôle dans le drame de la politique et de la domination.











Prions sincèrement pour qu'il n'y ait pas d'ingérence dans le conflit actuel de la part d'autres pays, y compris les nôtres. Une telle ingérence peut provoquer une escalade comme nous l'avons vu dans les événements (réels et orchestrés) précédant les guerres mondiales précédentes.

Le peuple ukrainien et toutes les nations qui sont témoins de ces événements, doivent veiller à ce qu'ils ne soient pas que des pions dans une plus grande tentative de contrôler les événements mondiaux et les objectifs de l'agenda mondialiste. Il se passe beaucoup de choses similaires dans notre propre pays et au Canada aussi. Tout le drame de l'actualité nous a distraits pour le moment des batailles ici même sur notre continent pour la souveraineté et la liberté nationales.

Cette guerre et toutes les souffrances qui ont lieu parmi les citoyens ukrainiens auraient facilement pu être évitées si notre administration et l'OTAN avaient simplement reconnu les préoccupations légitimes de la Russie en matière de sécurité concernant l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, et s'ils s'étaient comportés avec honnêteté et n'avaient pas manqué tant de promesses.

Il est utile de comprendre que les responsables américains et européens ont amené les Russes à croire qu'aucune expansion ne serait entreprise par l'OTAN, mais l'alliance a néanmoins doublé de taille. Cela nous fait ressembler à des agresseurs à long terme dans la région - ou au mieux, nous nous préparons à être en très bonne position pour l'agression. Après tout, la raison pour laquelle l'OTAN a été créée était de contrôler et de contenir un empire soviétique en constante expansion au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

Au lieu de nous concentrer uniquement sur l'agression actuelle de la Russie contre son voisin, nous pourrions regarder comment nous l'avons provoquée avec nos propres complots et nos mouvements agressifs. Il est important pour nous, Américains, de savoir que la Russie est entourée de forces de l'OTAN. Comment nous sentirions-nous si le Canada et le Mexique étaient alliés de la Chine et avaient invité les militaires chinois à se rassembler à nos frontières ?

En ces temps dangereux, nous, chrétiens, devons prier pour que la Mère de Dieu place son voile protecteur sur nous et que Dieu, voyant nos cœurs repentants, apporte la paix à un monde qui pourrait bien être au bord d'une autre guerre mondiale. Nous devons également prier pour la Russie orthodoxe[...].

Nous devons prier pour nos frères et sœurs orthodoxes en Ukraine, afin que le lien entre croyants orthodoxes se renforce en cette période tumultueuse. Priez surtout pour que le schisme qui affecte toute l'Orthodoxie dans ce pays  soit guéri.

Avec amour en Christ,






Higoumène Tryphon

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après 

THE MORNING OFFERING










mercredi 2 mars 2022

AUGMENTATION DES MENACES, ATTAQUES VIOLENTES, MANIPULATION DES MÉDIAS CONTRE L'ÉGLISE UKRAINIENNE

Ne feignons pas de croire, comme certains occidentaux et les séides de ce qui reste du "patriarcat" d'Istanbul, fomenteur du schisme ukrainien, que cette attaque de l'armée russe est soutenue par les fidèles du Métropolite Onuphre de l'Eglise orthodoxe canonique. C'est totalement faux! Croire qu'ils ne souffrent pas de la situation est également faux.

Les fidèles de l'Eglise dirigée par le Métropolite Onuphre sont des patriotes Ukrainiens qui souffrent eux aussi, d'abord de cette attaque violente et cruelle de leur patrie, et ensuite de l'occasion qu'elle donne aux schismatiques et aux uniates de s'en prendre à eux. C.L.-G.

Photo : news.church.ua

Photo : news.church.ua     

Une conséquence malheureuse mais sans surprise de "l'opération militaire spéciale" russe en Ukraine est l'augmentation des attaques violentes et des menaces contre les églises et le clergé de l'Église orthodoxe ukrainienne canonique et la diffusion de fausses informations contre l'Église dans les médias.

Il y a plusieurs exemples de ce genre depuis que les troupes russes ont débarqué en Ukraine le 24 février.

Dans la ville de Golaya Pristan, dans la province de Kherson, des inconnus ont lancé des pierres sur l'église saint Séraphim de Sarov, brisant les fenêtres dans la soirée du 24 février, rapporte le recteur.

Dans le village de Novojivotov, dans la province de Vinnitsa, un groupe de partisans de la schismatique "église orthodoxe d'Ukraine" [Création criminelle de Constantinople], a battu un prêtre et démoli une chapelle de l'église de la Sainte Protection [Pokrov] de l'Église canonique ukrainienne le 25 février.

La communauté paroissiale est contrainte de lutter pour son église contre les schismatiques depuis longtemps maintenant et elle n'a pu prier que dans une petite pièce près de l'église. Lorsque l'archiprêtre, le recteur Pierre Monastirsky est arrivé, il a trouvé la chapelle déjà détruite ainsi que les icônes et les objets liturgiques. Les profanateurs de l'église se sont ensuite précipités sur Père Pierre, l'ont jeté à terre et l'ont battu.

Il est rapporté que la police a refusé d'aider le prêtre jusqu'à ce qu'il se fasse photographier et "documenter" officiellement ses blessures.

À Marioupol, dans la province de Donetsk, une attaque armée a été menée contre la Cathédrale Saint Nicolas par un groupe de personnes en uniforme militaire et en cagoules le 25 février, rapporte le diocèse de Donetsk.

Les hommes armés ont fait irruption dans l'église alors que le prêtre célébrait le sacrement du baptême. Le prêtre, un agent de sécurité et un employé de l'église ont été battus; de l'argent, de la nourriture et des fournitures domestiques ont été volés et deux voitures du clergé ont été volées sur le territoire de l'église.

À Korets, dans la province de Rivne, les religieuses du monastère de la Sainte Trinité ont été exhortées par l'administration locale à quitter le monastère en raison de la menace possible de bombardements par les forces armées russes, rapporte l'Église orthodoxe russe.

On pense également qu'une provocation est en cours de préparation par les nationalistes locaux contre le monastère, qui est le seul monastère d'Ukraine directement sous l'homophore du Patriarche Cyrille.

Dans le village de Tsenyava, dans la province d'Ivano-Frankivsk, des prêtres schismatiques et uniates et un groupe d'anciens combattants de l'opération antiterroriste ukrainienne ont exigé que le prêtre et la communauté paroissiale quittent l'Église de la Mère de Dieu Souveraine du Monde [Pantanassa]en une journée, sinon il y aurait de la violence, a rapporté l'archiprêtre George Malish à l'Union des journalistes orthodoxes.

Les fidèles orthodoxes recueillaient de l'argent pour aider l'armée ukrainienne lorsque des prêtres et des personnes [de l'église schismatique et des uniates] en uniforme militaire sont entrés dans l'église et ont commencé à les insulter et à fouiller le prêtre et les paroissiens et leurs voitures.

Père George a déclaré que la veille, il avait été accusé de s'être emparé de munitions et d'héberger des saboteurs, et même si les services de sécurité ukrainiens ont officiellement démystifié de telles affirmations, la foule en colère ne put être persuadée de partir pacifiquement.

De fausses informations sur l'Eglise et les paroissiens sont constamment diffusées sur les médias sociaux, a déclaré Père George, et plusieurs d'entre eux ont reçu des menaces de mort.

Ces derniers jours, plusieurs prêtres et paroisses ont été victimes de fausses allégations et de reportages mensongers dans les médias ces derniers jours.

Le 24 février, des rapports ont signalé que Père Mikhaïl Grigorievitch a été arrêté sur le site d'un accident d'hélicoptère devant Kiev, soi-disant en tant que saboteur russe se faisant passer pour un Ukrainien. En fait, Père Mikhaïl est un citoyen ukrainien qui est sorti pour aider après avoir vu l'écrasement de l'hélicoptère, a précisé l'Église ukrainienne.

La police locale a également démystifié les affirmations selon lesquelles un arsenal d'armes était stocké dans l'Eglise de l'icône de la Mère de Dieu  Joie inattendue dans le village d'Ugrinov, dans la province de Volyn.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

ORTHOCHRISTIAN

lundi 28 février 2022

Anastasia Parkhomchik:Comment nos prières peuvent aider les défunts : quelques exemples pratiques




Désolé, en début de journée, le brouillon de cet article fut publié à la place de la version finale!

Saint Théophane le Reclus fit remarquer un jour : « Nous prions pour les défunts comme pour les vivants, qu'ils aient suivi ou non le chemin de justice, ou qu'ils aient été désignés comme saints ou pécheurs ». Beaucoup de saints ont dit que notre prière pour les défunts peut les sortir de l'enfer. Dieu entendra notre prière comme expression de notre amour et fera preuve de miséricorde pour l'âme du pécheur décédé. Comment connaissons-nous les tourments de nos morts et leur besoin de prière ? Comment en bénéficient-ils lorsque nous mentionnons leur nom ? Nous pouvons le découvrir, par la Grâce de Dieu, de ceux à qui ces âmes sont apparues.

 

Comment notre prière aide nos morts

 

Saint Païssios de la Sainte Montagne a reçu cette question de sa fille spirituelle, et il y a répondu par un exemple concret.

 

— Et si vous me trouviez un jour dans une cave profonde et demandiez à l'higoumène de faire preuve de pitié pour moi et de me mettre quelque part au-dessus du sol pour que je puisse voir le soleil de mon vivant. Pensez-vous que l'higoumène vous écouterait ?

 

« Certainement, Père. »

 

« Eh bien, si vous pensez que l'higoumène vous écouterait, Dieu n'interviendrait-Il pas pour soulager le sort des défunts parce que nous le demandons ? Ne ferait-Il pas sortir cet homme de sa prison et l'hébergerait-Il dans une meilleure demeure, peut-être même dans un appartement séparé ?

 

« Le Seigneur veut aider les morts parce qu'Il a de l’empathie pour eux, mais Il a le sens de la bienséance. Il ne veut donner au diable aucune raison de lui dire : "Pourquoi sauves-tu ce pécheur - il a si peu œuvré dans sa vie !" Notre prière pour les morts est son droit d'intervenir », enseigna le staretz.

 

Par son amour pour toute âme, le Seigneur prend des dispositions pour que tous les défunts aient quelqu'un sur terre pour prier pour eux. Chaque âme a une chance d'être sauvée jusqu'à Sa Parousie [seconde venue] et au Jour du Jugement.

 

Un soldat mortellement blessé sur un champ de bataille demanda de l'eau à un aumônier, mais celui-ci ne lui donna rien à boire, même s'il avait de l’eau dans sa fiole. Il fit preuve d'indifférence, ce qui n'était pas typique de lui. Lorsque le soldat mourut, le prêtre se rendit compte de son méfait, tomba dans le désespoir et commença à le mentionner dans toutes ses prières. Il rapporta son chagrin à Père Païssios. Normalement plein d’empathie, le prêtre ne savait pas pourquoi il avait agi de cette façon avec le soldat. Père Païssios lui expliqua que Dieu avait temporairement retiré Sa Grâce au prêtre parce que le soldat avait besoin de ses prières. S'il avait donné de l'eau au soldat blessé, il ne se serait pas souvenu de lui. Mais ses remords l'avaient motivé à tout le temps prier pour lui.

 

« Lorsque je prie pour les défunts, je commence généralement par ceux qui en ont le plus besoin, puis pour ceux qui ont des besoins plus petits, puis pour tout le monde. Je ne passe pas de temps à penser à ma famille, mais si je néglige de prier pour les défunts par fatigue ou manque de temps, mes parents m'apparaîtront dans mon rêve. C'est parce que mes prières aident les morts et les rassurent, et l'absence de mes prières les prive de ce soulagement indispensable. Si nos humbles prières soulagent la souffrance de nos défunts, même dans la moindre mesure, nous, les moines, devrions avoir la peau arrachée et enduite de sel, si nous ne le faisions pas", a écrit Père Païssios. Nos morts ne peuvent pas se repentir de leurs péchés, et ils ne vivent que par nos prières.

 

L'importance de se souvenir des morts pendant la liturgie

 

Au début de chaque liturgie, le prêtre prend des parcelles de Prosphore pour les vivants et nommés dans les dyptiques. Il les met dans le Sainte Calice après la Communion. Ces parcelles ont un contact avec le Corps et le Sang de Christ, et les défunts sont lavés de leurs péchés par les tourments expiatoires du Christ. Commander quarante jours de prières pour les morts et soumettre des dyptiques sont un bon moyen d'apaiser le sort de nos défunts.

 

Comme l'a écrit saint Jean de Changhai, "La meilleure façon de donner notre amour pour les défunts et de faciliter leur progrès est de prier pour eux, et surtout de laisser une note commémoration durant la Divine Liturgie. Il n'y a rien de plus ou de mieux que nous puissions faire pour eux. Ils ont toujours besoin de nos prières. »

 

Nous trouvons de nombreux exemples dans la vie des saints Pères et des prêtres ordinaires montrant comment même quelques offrandes et prières intenses peuvent changer la situation de nos morts.

 

Saint Grégoire le Dialogue a laissé un récit d’un prêtre qu'il connaissait. Un pécheur notoire rendit visite un jour au prêtre. [Il raconta qu’] Il appréciait son séjour aux bains publics lorsqu'il remarqua un étranger qui commença à l'aider immédiatement. Il le rencontra encore et encore lors de chacune de ses visites aux bains publics. Pour remercier le bon étranger pour son service, il apporta avec lui deux prosphores et les offrit à l'homme. Mais il ne put pas les prendre et s'écria amèrement : « Père ! Vous ne le savez peut-être pas, mais je ne peux pas prendre ce saint pain et le manger. Dans ma vie, j'étais le propriétaire de cet endroit, mais j'ai été condamné pour mes péchés. Si vous voulez me donner votre amour, veuillez offrir ce pain au Seigneur et prier pour moi à son trône. Si vous ne me revoyez plus, considérez-le comme le signe que votre prière a été entendue. Le prêtre pria en larmes pour le pécheur tous les jours de la semaine, offrant en son nom le sacrifice non sanglant [La Liturgie] au Seigneur. Lors de sa visite suivante aux bains publics, il fut soulagé de ne plus y voir l'étranger.

 

« Chaque quarante jours de prière, un pécheur est libéré de l'enfer », enseignait le staretz Nikolay Guryanov.

 

Le bienheureux staretz de l'Église le savait bien. La moniale mégaloschème Maria, amie spirituelle de l’higoumène Savva (Ostapenko), a raconté cette histoire. Au décès de la moniale mégaloschème Sergiya, une sœur moniale, la clairvoyante Savva déclara aux gens à l'église : "L'âme de la bienheuseuse startitza Sergiya se tient maintenant devant une montagne de glace. Elle essaie de l'escalader, mais chaque fois qu'elle en atteint la moitié, elle glisse jusqu'au pied ; elle atteint presque le sommet et redescend tout le chemin. Elle a été soumise à cette épreuve pour le péché de murmure. Elle l'a commise alors que les sœurs s'occupaient d'elle avant sa mort", expliqua le père Savva et il a ajouté avec joie - mais nous pouvons l'aider maintenant. Nous prierons ensemble et dégagerons cet obstacle de son chemin, afin qu'elle puisse poursuivre son voyage. Le quarantième jour de son départ, le Seigneur accueillera son âme et lui accordera un réconfort et une gloire éternels. »

 

Des détails sur la vie de l'âme juste dans les quarante premiers jours après le départ ont été révélés à Père Païssios. Il a dit que ces jours-ci étaient un temps de détresse pour l'âme, encore incertain de ce qui l'attend après le Jugement Dernier. Mais elle trouve réconfort et réconfort dans les prières des vivants. Un jour, le staretz rencontra une vieille femme devant un hôtel. Elle prit sa bénédiction, et il lui embrassa la main en retour, remarquant la lumière de la Grâce émanant d'elle. Bientôt, elle devint moniale. Après son décès, le staretz vint vénérer ses précieuses reliques. Quelques jours plus tard, plusieurs incidents merveilleux lui sont arrivés. Le septième jour après le repos de la moniale, le staretz Païssios vit son âme. Elle ressemblait à un ange, paraissant dans son apparence à une petite fille de douze ans, et elle brillait. « Dans la vie à venir, tout le monde sera comme un ange ; il n'y aura ni hommes ni femmes, ni vieillard ni nouveau-né ; tous seront du même sexe et du même âge. Si nous pouvions voir une âme quitter un corps, elle nous apparaîtrait comme un jeune enfant. Le visage de chacun aura des caractéristiques distinctives, mais tout ressemblera à des enfants", déclara le staretz. Lorsque le staretz vit l'âme de la moniale nouvellement décédée une deuxième fois, elle vint à lui en rêve et s'inclina devant lui en reconnaissance de ses prières. Le père Païssios ressentit une grande joie. Il compta les jours et se rendit compte que cela s'était produit exactement quarante jours après son décès.

 

Prière privée

 

La prière de l'église n'est pas la seule chose qui peut aider le défunt. Saint Joseph l’hésychaste a raconté cette histoire sur le juste prêtre Père George qui l'avait baptisé dans son village natal et pour qui le staretz pria toute sa vie. Le père George vivait dans le célibat, donnait l'aumône et chassait les démons. Il servait la liturgie tous les jours, se souvenant de milliers de personnes, et il se promenait dans le cimetière servant des offices commémoratifs pour les défunts De cette façon, il espérait délivrer les pécheurs de l'enfer.

 

Finalement, le staretz vit le père George dans son rêve, et le prêtre lui dit : « Dans ma vie, je pensais que seule la commémoration liturgique pouvait sauver une âme de l'enfer. Mais après ma mort, j'ai également réalisé que les prières que vous faites délivrent également les défunts des tourments de l'enfer. »

 

À partir de ce moment-là, le vénérable Joseph ordonna à tous ses moines de prier avec le chapelet pour tous les morts afin de sauver le plus grand nombre d'âmes possible.

 

« Grand est le réconfort et la récompense énorme pour tous ceux qui sauvent quelqu’un autre d'une douleur temporaire ; encore plus grand sera le réconfort de ceux qui prient pour les défunts pour le pardon de leurs péchés et leur passage des ténèbres de l'enfer aux demeures du Ciel », a déclaré l'archimandrite Kirill (Pavlov) dans un sermon.

 

Alors que nous progressons vers le Grand Carême, souvenons-nous de notre famille et de nos proches défunts, et de tous ceux qui sont décédés dans l'esprit de l'amour chrétien. Faisons-le avec ferveur, pendant la Liturgie et dans nos prières privées. Que le Seigneur leur pardonne leurs transgressions et les place dans Son royaume céleste, un lieu où toute maladie, tous les soupirs et toute tristesse ont fui. Alors, lorsque viendra le temps de notre départ, Il trouvera les vivants qui prieront pour nous. « Car de la même manière que vous jugez les autres, vous serez jugés, et avec la mesure que vous utilisez, vous serez mesurés. » (Matthieu 7:2)

 

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

dimanche 27 février 2022

Guerre fratricide en Ukraine


Devant l'effroyable guerre qui se poursuit en Ukraine, nous savons qui est coupable, mais nous connaissons aussi les responsables lointains... 

Après avoir martyrisé les peuples Vietnamien, Afghan, Irakien, Serbe et Libyen et transformé leur pays en champ de ruines, la présidence américaine a réussi à présent à dresser deux peuples orthodoxes l'un contre l'autre, cette fois sans investir sa propre jeunesse et la sacrifier au combat, avant de repartir honteusement à la recherche -peut-être- d'un nouveau champ de bataille pour accroître son hégémonie délétère.

L'Occident s'émeut à présent de la situation, et cependant, n'a pas du tout cherché à l'éviter... Et jamais les médias n'ont parlé de la situation des civils russophones sous la mitraille ukrainienne pendant ces dernières années. Jamais il n'a été question du véritable martyre de certains de nos frères  et sœurs orthodoxes dans les territoires du Donbass ou en Ukraine même. Pas un mot des persécutions de l'Eglise du Métropolite Onuphre sur tout le territoire de l'Ukraine, persécution faite avec l'accord de Constantinople, premier envahisseur du territoire de l'Ukraine, avec l'accord et le soutien de ses maîtres étasuniens pour fomenter le schisme dans l'Eglise du Christ.

Regardez la video (à la fin de l'article) dont le lien est aussi donné plus bas dans le texte de Laurence

Que Dieu aie pitié de tous les ukrainiens et de tous les russes!


*** 

Texte et video sur le blog de mon amie Laurence, fille spirituelle de Père Placide, partie avec sa bénédiction vivre en Russie

Je suis particulièrement indignée ou consternée par les Russes ou descendants de Russes qui, par conformisme ou détestation de Poutine ou par idiotie, ont refusé et refusent encore d'entendre les cris de leurs frères qui essayaient de leur faire comprendre ce qu'il advenait d'eux, et par la bassesse de leurs réactions. Nos médias, mais aussi une bonne partie des leurs, se soucient maintenant des populations civiles, que l'armée russe ne menace pas, puisqu'elle s'attaque aux objectifs militaires, alors qu'ils ont complètement ignoré ou calomnié ces mêmes populations civiles quand il s'agissait du Donbass, et que Porochenko proclamait que "leurs enfants vivraient dans des caves". J'ai suivi tout cela dès le début, et pas dans la "propagande de Poutine", mais à travers des vidéos d'amateur traduite par mon amie Yelena, Ukrainienne du Donbass, et postées sur sa chaîne Thalie Thalie. Des vidéos qui font à tout casser quelques milliers de vues sans le soutien mainstream ne sont pas le fruit de la propagande, et les témoignages des gens ont un grand accent de vérité. Je les ai vus crier dans le désert. Personne n'avait envie de les entendre, ni chez les bobos français, ni chez les bobos russes. J'ai moi-même traduit des témoignages, j'ai corrigé les sous-titres français du documentaire très émouvant sur le monastère de la Vierge d'Iberon, Донецкая вратарница, 

bombardé près de l'aéroport de Donetsk. J'ai traduit l'interview du père Nikita de Donetsk, et je l'ai par la suite rencontré, il est venu me voir. J'ai traduit les interventions de Iouri Iourtchenko, poète et dramaturge émigré en France, marié à l'actrice française Dany Kogan, devenue mon amie, et qui était parti dans le Donbass pour essayer de réinformer les Français. Fait prisonnier, torturé pendant 10 jours, sauvé miraculeusement par des Géorgiens qui l'avaient pris en sympathie, il n'a cessé, lui aussi, de témoigner depuis, dans le désert. On pourrait pourtant écouter quelqu'un qui a risqué sa peau, contrairement aux journalistes français qu'il a rencontrés et qui venaient juste se faire filmer en décor naturel pour débiter leur propagande de façon plus crédible.




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