samedi 21 février 2015

La première prière connue à la Génitrice [Θεοτόκος] de Dieu


La première prière connue à la Génitrice de Dieu (grec, Θεοτόκος, qui signifie «celle qui porte/enfante Dieu») est une prière trouvée sur un fragment de papyrus datant d’environ 250 après Jésus-Christ. En 1917, la bibliothèque John Rylands [1] de Manchester, en Angleterre, acquit un grand nombre de papyrus égyptiens. La prière est située sur le fragment enregistré sous le numéro de référence grec Papyrus 470. La prière semble provenir d'une liturgie copte de Noël ou de Vêpres écrites en grec koinè, bien que le fragment en question puisse être une copie privée de la prière. Cette prière est toujours chantée dans l'Église orthodoxe jusques à ce jour à la fin de presque tous les offices de Vêpres pendant le Carême. On la trouve aussi dans les offices religieux de l'Eglise catholique et des Eglises orientales.
La date précoce de cette prière est importante pour un certain nombre de raisons, dont l'une est qu'elle appuie notre compréhension que le terme Theotokos n’était pas seulement un concept théologique défendu lors du troisième Concile Œcuménique de l'an 431, mais était déjà en usage populaire et bien connu plusieurs siècles avant l'hérésie nestorienne.
Comme saint Grégoire de Nazianze l’a déclaré en l'an 379, "Si quelqu'un ne soutient pas que sainte Marie est Mère de Dieu, il est séparé de la divinité." (Lettre 101, PG 37, 177C) Les premiers chrétiens reconnaissait la Theotokos comme un puissant intercesseur pour ceux qui souffrent, et qui ont besoin de protection. Les chrétiens ont recherché ses intercessions dès l'époque de l'Eglise primitive, et depuis bien plus d'un millier d’années jusques à ce jour.

« Sous ta miséricorde nous accourons ô Mère de Dieu, ne méprise pas nos supplications dans l’adversité, mais délivre-nous des malheurs, seule pure, seule bénie »

Ecoutez l'hymne en grec: 
Υπο την σην ευσπλαγχνιαν καταφευγομεν Θεοτοκε. τας ημων ικεσιας μη παριδης εν περιστασει, αλλ 'εκ κινδυνων λυτρωσαι ημας, μονη αγνη, μονη ευλογημενη.



Ci-après, extrait de "la signification du terme Theotokos in "The Byzantine Fathers of the Fifth Century [Les Pères Byzantins du Ve siècle] (Père Georges Florovsky) Juin 1987.

"Le terme Theotokos - Θεοτοκος - ne signifie pas la même chose que «Mère de Dieu» en anglais ou dans la traduction latine commune. En anglais, il faut traduire Theotokos par «porteuse de Dieu." L'exactitude latine serait Deipara ou Dei génitrix, et non Mater Dei. Si Nestorius avait été plus prudent, il se serait rendu compte que le terme Theotokos avait connu une utilisation relativement longue : il avait été utilisé par Origène, par Alexandre d'Alexandrie, par Eusèbe de Césarée, Cyrille de Jérusalem, Athanase, Grégoire de Nazianze, Grégoire de Nysse, et Cyrille. En Occident latin, Tertullien avait utilisé le terme Mater Dei dans  De Patientia 3 et Ambroise l’a également utilisé dans son Hexaemeron V, 65 (Patrologia Latina. 14, 248A). Plus significatif est le fait que le théologien antiochien Eustathe (évêque d'Antioche de Circa 324 à 330 A.D.), si souvent considéré comme un précurseur de Nestorius, avait quelques tendances remarquablement antiochienne dans sa christologie, dont l'une était l'utilisation du terme de Theotokos. "



Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
citant

Voir aussi

Sources:

1. Image reproduite avec l'aimable autorisation du bibliothécaire en chef et directeur de la Bibliothèque John Rylands de l'Université de Manchester. Pour plus d'informations sur le fragment, voir: http://tinyurl.com/kh3fy5d

2. The Significance of the Term Theotokos” [La Signification du terme Théotokos] in The Byzantine Fathers of the Fifth Century [Pères Byzantins du Ve siècle] (Père Georges Florovsky) juin,1987.

vendredi 20 février 2015

Archiprêtre Andrew [Phillips]: Naufrage ou Salut sur les rives des fleuves de Babylone ?



Priest Andrew Phillips
Père Andrew


Archevêque Job



Introduction: Le Naufrage

Chaque fois que des groupes ont quitté l'Église pour des raisons politiques, c’est-à-dire, pour des raisons séculières, ils ont inversé les valeurs de l'Eglise et ainsi se sont retrouvés naufragés. Ainsi, les valeurs fondatrices de l'Empire chrétien, il y a longtemps définies comme « Orthodoxie, Souveraineté (délibérément mal comprise par les laïcs comme autocratie) et Peuple», sont toutes dérivées de notre foi trinitaire chrétienne orthodoxe. «Orthodoxie» se réfère à notre foi chrétienne au Père de l'Amour, «Souveraineté» se réfère à l'Incarnation du Fils dans le monde, mais libre et souverain par rapport au monde, et «Peuple» se réfère à la sanctification des peuples par le Saint- Esprit.

Nous pouvons voir l'inversion de ces principes dans les valeurs des rénovationistes et des modernistes en marge de l'Eglise orthodoxe, comme ceux autour de l'archidiocèse de la Rue Daru à  Paris. Ils déforment les valeurs « d'orthodoxie, de souveraineté et de peuple» en leurs contraires, «Anti-orthodoxie, laïcité et  russophobie». Avec la foi dans le Père rejetée en faveur de l'humanité déchue, la foi en l'Incarnation du Fils dans l'Empire chrétien rejetée en faveur de la laïcité de délires privés désincarnés, et la foi en l'Esprit Saint rejetée en faveur des intellectuels, l'Orthodoxie est réduite à un simple humanisme rationaliste.

Anti-orthodoxie

L’Anti-orthodoxie est exprimée par le modernisme liturgique à l'imitation de l'hétérodoxie. Cela comprend l'utilisation du calendrier catholique (dit «nouveau calendrier), la célébration des liturgies du soir et l'absence délibérée d’iconostases («pour être plus comme les catholiques»), la connaissance défectueuse et l'ignorance de la façon dont les offices sont célébrés, parfois même de la liturgie eucharistique) et la substitution de la connaissance du Typicon par des abréviations et des fantasmes, tels que la célébration de la Proscomédie au centre de l'église, ou l'interruption de la liturgie par la mention «charismatique» des noms de toute personne pour laquelle on doit prier.
Cela comprend un manque de culture musicale, un mauvais comportement à l'église (s’asseoir sur le sol, les enfants courant sans aucune discipline), l'utilisation du russe familier plutôt que du slavon dans la Liturgie, la disparition de la confession et la communion obligatoire pour tous, y compris pour les homosexuels pratiquants et les non-orthodoxes. Ce n’est, non seulement pas la tradition russe, et certainement pas la tradition grecque du Patriarcat de Constantinople, en fait ce n’est pas du tout la Tradition. Pour les liturgistes, comme le regretté archevêque Georges (Wagner) de l'archidiocèse de Paris («Rue Daru»), c’était, et pour d'autres comme lui, seulement de l'ignorance.

Sécularisme

L’archevêque Georges (Wagner) avait l’habitude de se plaindre à moi, disant que le problème de la rue Daru, était qu'elle avait été fondée par des personnes qui avaient voulu la Révolution. En d'autres termes, pour eux la politique de gauche (le libéralisme et la franc-maçonnerie) avaient remplacé l’esprit d’Eglise. En effet, l'ensemble de leur approche de la vie de l'Église était marquée par la politisation. Leur mouvement était, après tout, une partie d'une fondation politique avant la révolution russe qui a créé cette révolution. Dans leur mouvement, les valeurs du Royaume de Dieu sont remplacées par les modes hétérodoxes et la dépendance à la laïcité dans sa forme libérale occidentale, essentiellement athée.

Nous pouvons le voir dans les récents meurtres de Charlie Hebdo et de Copenhague. Ceux-ci ont déclenché des manifestations massives, mais les meurtres de 21 chrétiens coptes en Libye, comme ceux de milliers de chrétiens en Irak, en Syrie et en Ukraine, ont été rejetés par les médias occidentaux remplis de propagande, qui sont si vivement suivis par ces laïcs. A Paris, les laïcs, «orthodoxes» entre eux, ont opté pour le slogan «Je suis Charlie» et ceux qui ont rejeté ce slogan en faveur de «Je ne suis pas Charlie» car cela signifierait qu'ils appuyaient le blasphème, ont été rejetés comme terroristes et leurs vies furent menacées par les athées.

Russophobie

Au temps du régime athée d'Union soviétique, tous convenaient que l'idéologie des matérialistes qui avaient usurpé le pouvoir légitime était odieuse, car ils persécutaient l'Eglise. Cependant, il y avait ceux qui s’y opposaient pour des raisons purement politiques. Ils étaient ceux qui avaient usurpé l'autorité, puis avaient perdu le pouvoir en faveur des bandits et des bolcheviques, et [ensuite] s’étaient exilés à Paris. Ils ne se souciaient pas beaucoup de la persécution de l'Église, des martyres du tsar et du clergé, seulement « des droits de l’homme» et de la persécution des minorités, des libéraux, des francs-maçons, des uniates, des hérétiques, des intellectuels juifs etc.

En ces temps, ils détestaient l'Eglise en Russie parce que les évêques mentaient, car ils étaient pris en otage par le régime. Ils auraient plutôt dû avoir de la sympathie pour l'Église en Russie, y compris pour les évêques captifs. Aujourd'hui, ils justifient leur maintien dans l'isolement et le rejet de l'Église par leur russophobie. Ils disent: «Nous ne pouvons pas revenir à l'Église russe, car elle n’est toujours pas libre, mais elle est maintenue en sujétion féodale à Poutine». L'absurdité et l'ignorance même de ces arguments est évidente pour le reste du monde, mais pas pour ceux de ces « politisés », qui font partie intégrante de l'establishment occidental anti-russe et anti-orthodoxe.

Sur les rives des fleuves de Babylone

Le plus triste dans l'archidiocèse de Paris de la 'Rue Daru', c’est que ces évêques qui l’ont fondé et dirigé pendant des décennies, les Métropolites Euloge et Vladimir, l’archevêque Georges (Tarasov), les évêques Méthode (Kulmann), Alexandre Tian-Chansky et Romain (Zolotov), ​​ croyaient bien que leur rattachement à la juridiction du Patriarcat de Constantinople n’était qu'un arrangement temporaire qui durerait aussi longtemps que l'Eglise en Russie n’était pas libre. Ils seraient horrifiés s’ils pouvaient voir où ses extrémistes ont voulu l’amener au cours des dernières décennies. Un groupe qui s’est égaré n'a plus à présent qu’une auto-justification.
En exil, ils s’assirent 'aux rives des fleuves de Babylone', sur les rives de la Seine, et là, ils pleuraient. Le Métropolite Euloge, émotionnel, ne pouvait pas attendre et, en 1945, il a rejoint l'Eglise russe - trop tôt, car la persécution n’était pas encore terminée. L’évêque Méthode, comme le protopresbytre Alexis Knyazev, l’archiprêtre Igor Vernik et beaucoup d'autres, a également été tenté, fatigué de l'isolement. Il ne fait aucun doute que si certains d'entre eux étaient encore en vie aujourd'hui, ils auraient rejoint l'Eglise russe dans les quinze dernières années, comme l’archevêque Serge (Konovalov) le voulait aussi. Cependant, il y avait toujours des forces présentes qui ont empêché ce retour inévitable.

Passé

Je connais la Rue Daru depuis 1979. La première chose qui m'a frappé, c’était combien elle était isolée et insulaire, contrairement à toute autre chose dans le monde orthodoxe, que je connaissais déjà assez bien. Et pourtant, il y avait des gens à la rue Daru qui se considéraient comme étant au centre, alors qu’en réalité ils étaient sur les marges. L’intellectualisme parisien était leur philosophie, et leur perte de la réalité les a fait habiter dans des fantasmes. L’archevêque Georges (Wagner) avait l’habitude de me faire la remarque qu’un jour à la rue Daru,  les listes de noms de ceux pour lesquels  prier [dyptiques] contiendraient non seulement des mentions comme «malade», mais aussi «intellectuel» («intelligent» en russe).

Une embarcation de sauvetage a été offerte à l'archevêque Serge de la Rue de Daru par le Patriarche Alexis II en 2003. Sans aucune faute de sa part et par sa mort prématurée, elle a été rejetée. Il semble depuis que l'archidiocèse de Paris a choisi un cours suicidaire de dérive et de naufrage. Avec la cathédrale  de la rue Daru appartenant à la ville de Paris, la plupart de ses gens actifs de l'ex-Union soviétique, avec des convertis non intégrés et politisés (bien que beaucoup d'entre eux voient clair dans toute cela plus tard) manipulés par les descendants d'émigrés libéraux qui n’ont eux-mêmes jamais connu la Tradition, mais seulement un imaginaire délirant, [la cathédrale] semble avoir peu d'avenir, étant devenue marginale.

Présent

Aujourd'hui, l’église Saint Serge et l'Institut autrefois prestigieux sont fermés, ses étudiants transférés au nouveau séminaire de l'Eglise orthodoxe russe. Une nouvelle cathédrale et un centre diocésain, déjà bénis par l'évêque Nestor de l'Eglise orthodoxe russe et l'archevêque Job de la rue Daru, sont sur le point d'être construits. Seuls les gens de 80 et 90 ans, vivant dans le passé, croient encore que la Rue Daru, maintenant très petite et plutôt sans importance, peut être le fondement d'une nouvelle Eglise locale en Europe occidentale. Cela fait partie de leur fantasme délirant que Constantinople accordera un jour l’autocéphalie à la Rue Daru et créera une 'Eglise orthodoxe d'Europe occidentale'.
Constantinople n’allait jamais le faire et ne leur accordera jamais leur fantasme chimérique. Enfin l'évêque en exercice, l’archevêque Job, est en train de faire exactement ce que l'archevêque Georges (Wagner) nous a promis qu'il ferait en 1981, mais nous a laissé tomber et a fait le contraire par faiblesse. 33 années ont été perdues. Au fil des décennies tant de gens ont été chassés par l'idéologie intolérante des libéraux et des modernistes, que seuls restent quelques fidèles. Enfin aujourd'hui, les individus problématiques qui ont causé tant de difficultés énormes dans le passé et ont forcé des orthodoxes sérieux à partir, ont été écartés. Et certains membres sérieux du clergé sont venus de Russie.

La lutte

Comme je l'ai écrit auparavant, nous devons tous intensifier nos prières pour l’archevêque Job. Il porte un nom symbolisant beaucoup de souffrance. Peut-il redresser les erreurs et les faiblesses de ces cinquante dernières années? Le rénovationisme, une Orthodoxie de Vatican II dans le style finlandais luthérien, c’est ce que les extrémistes veulent. Pendant 50 ans étape par étape ils sont arrivés au pouvoir, rendant la vie des archevêques misérable, chassant les orthodoxes avec intolérance, rendant la Rue Daru de plus en plus sectaire et marginale. Au lieu d'être inclusifs, leur intolérance a forcé beaucoup à partir. Pourquoi ne rejoignent-ils pas tout simplement les Uniates? Ceci serait au moins honnête de leur part.

Les mesures disciplinaires actuelles de l'archevêque Job et sa tentative courageuse pour au moins rétablir dans la juridiction de la rue Daru isolée des normes orthodoxes canoniques après une décennie de dérive désastreuse, sont à saluer. Comme un prêtre-doyen de l'archidiocèse de Paris en Angleterre me l’a dit l'année dernière, la première chose que l’archevêque Job doit faire en Angleterre, c’est de défroquer trois membres du clergé. En France aussi peut-être. Nous devons prier pour l’archevêque Job. Peut-il diriger la nef de l'Eglise loin des rochers des méandres rénovationistes inutiles du passé, vers son avenir, pour  aider à témoigner de l’ Orthodoxie authentique en Europe occidentale?

L'avenir

Les éléments les plus ecclésiastiques de l'émigration russe ont compris sa mission et son avenir providentiels - pour témoigner de l'orthodoxie russe authentique dans les langues occidentales. Ainsi saint Jean de Changhaï a parlé de la mission russe pour témoigner au reste du monde. Les métropolites Antoine et Anastase, comme l’archevêque Séraphim de Chicago et beaucoup d'autres, savaient également que Dieu nous a envoyés pour convertir le monde. Ainsi, en Europe occidentale la grande tâche de l'Eglise orthodoxe russe, est de devenir une Métropole autonome, fondation d'une future Eglise Orthodoxe d'Europe Occidentale sous la direction aimante de notre Patriarche à Moscou.

Nous souhaitons à l’archevêque Job toute bonne chose dans sa longue et difficile lutte pour au moins tenter de rétablir toutes les normes et traditions canoniques de la Tradition orthodoxe russe, que la Rue Daru prétend représenter, mais qu’en grande partie, elle ne fait clairement pas. Il a la jeunesse pour tenter d'inverser la marginalisation de la rue Daru qui dure depuis trop longtemps et pour revenir au courant habituel de l'Eglise orthodoxe. Après une décennie de dérive désastreuse et un nombre  [de fidèles] toujours plus petit, seules ses actions peuvent préparer à réintégrer l'Eglise russe, et à entreprendre au moins une partie modeste dans la grande tâche de témoigner de l'orthodoxie russe authentique.

Conclusion: Le salut
L'Eglise russe réunie en Europe occidentale, va de succès en succès. Elle possède de nombreux monuments historiques, de grandes églises et un grand nombre d’orthodoxes. En Europe occidentale, les deux diocèses allemands de l'Eglise orthodoxe russe à eux seuls sont au moins deux fois plus grand que l'ensemble du groupe de la Rue Daru qui a été construit sur des communautés minuscules, qui se réunissent dans des chambres privées ou louées, habituellement à moins de vingt. L'ensemble de la juridiction est forte de seulement quelques milliers de fidèles et la plupart d’entre eux partiraient demain si les Eglises auxquelles ils se sentent effectivement en allégeance, principalement russe et roumaine, étaient équipées pour s’occuper d'eux.
En 1980, je me suis marié à l'église Saint-Nicolas de Boulogne Billancourt à Paris. Parmi les invités, il y avait l’archevêque Georges (Tarasov), de qui nous étions proches. Je pense souvent au futur archevêque, venant sur le front occidental il y a cent ans. Pourquoi se battait-il? Pour la Russie et son église; pas pour le projet des rénovationistes iconoclastes d'aujourd'hui. Sa vie comme archevêque de Paris fut rendue misérable, il fut publiquement hué, et en proie aux sifflets de la Fraternité, et il vécut dans la pauvreté. Ses humbles larmes « sur les rives des fleuves de Babylone » peuvent-elles aider à redresser la barre pour orienter la Rue Daru du naufrage vers le salut? Nous prions pour qu’il en soit ainsi.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Orthodox England

Sur orthodoxie.com


Une application orthodoxe pour smartphone réalisée en collaboration avec des moines athonites

agio-orosUne application gratuite pour smartphone vient d’être crée par une société de Thessalonique en collaboration avec des moines athonites.
Elle permet d’obtenir sur son smartphone, selon l’ancien ou le nouveau calendrier, des informations sur les saints du jour,  les fêtes religieuses et les jours de jeûne, ainsi qu’un apophtegme.
L’application a été créée par AST SA, une société basée à Thessalonique, avec l’aide des pères du monastère athonite de Pantocrator.
Cette application est pour le moment en langue grecque. Il est prévu de la développer dans d’autres langues et de faire évoluer son contenu en proposant chaque jour des textes spirituels.
L’application est disponible sur l’App Store pour iOS et Google Play pour les appareils Android.
Source

Puisse La Toute Sainte veiller à ce qu'une bonne utilisation en soit faite!


*

jeudi 19 février 2015

Saint Païssios l'Athonite: Miracle de saint Haralampos


File:Haralampos.jpg


Un jour, dit Prodrome (chantre de saint Arsène), pour la fête de saint Haralampos, nous sommes allés à [l'église de] la Panaghia à Kantsi pour l’agrypnie. Quand nous sommes arrivés au moment des Matines, Hazefendis (c’est ainsi qu’on appelait saint Arsène), quitta l’autel, pour que nous puissions chanter ensemble. 

Alors que nous chantions au même kliros, j’ai soudain vu, penché, appuyé sur un bâton, un vieillard aux cheveux blancs à l’autre kliros,  et j’ai commencé à trembler de crainte. Quand Hazefendis me vit trembler, il demanda :

"As-tu froid? "

Et je répondis "Non!" en montrant le vieillard aux cheveux blancs en face de nous. Hazefendis ne fut pas le moindre du monde troublé, et il lui dit en turc :

"Viens et nous chanterons ensemble! "

Le vieillard aux cheveux blancs ne répondit pas, cependant il nous fit signe de continuer tous seuls. 

Comme je ne prêtais plus attention au livre de l’office, mais que je continuais à épier ce vieillard, et que mon esprit était préoccupé par lui, cela produisit une faute dans le chant, et il fut forcé de partir. Et alors qu’il partait, nous le vîmes disparaître dans la cuve d’eau bénite, et l’eau fut éclaboussée dans toute l’église.

Hatzefendis dit que le vieillard était saint Haralampos.

Nous finîmes la Divine Liturgie, et puis nous retournâmes au village où je commençai à raconter ce qui s’était passé. 

Beaucoup de Farassiotes (Habitants du village de Farassa où vivait saint Arsène) coururent alors à la chapelle de la Toute Sainte et avec beaucoup de révérence, ils prirent de l’eau qui avait été éclaboussée dans toute l’église par le miracle du saint.

Après cet événement, Hatzefendis passa quarante jours en réclusion dans sa cellule, et dit qu’il était mal en point, et les villageois pensèrent qu’il était malade. Mais d’autres dirent qu’il avait été effrayé par ce qui était arrivé.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d’après
Monk [saint] Paisios of the Holy Mountain
Saint Arsenios of Cappadocia
Souroti
Thessaloniki,

Stages de chant byzantin en français



Stages de chant byzantin en français – 2015

Stages de chant byzantin en français – 2015
Le Centre d’étude de chant byzantin Stoudion organise des stages de chant byzantin en français en 2015.
Dates :
Initiation :
– du 4 au 12 juillet
– et du 17 au 24 octobre
Perfectionnement :
– du 11 au 19 juillet
– et du 25 octobre au 1er novembre
Lieux :
– Atelier Saint Jean Damascène (26190 Saint Jean en Royans dans la Drôme)
– Monastère orthodoxe de Solan (Gard)
Les chants sont adaptés en français à la base des mélodies traditionnelles byzantines. L’apprentissage se fera en 2 groupes (initiation et perfectionnement, séparément en deux temps)
 ouvert à tous (pour les débutants, aucune formation musicale préalable n’est nécessaire). Le stage sera animé par Andréa ATLANTI (diplôme d’état de chant byzantin de Grèce) et par
 Ibrahim ISSID (chantre et chef de choeur de l’Église orthodoxe).
Information : au N° 06 84 48 57 60 
E-mail : stoudion@gmail.com
Adresse : Association STOUDION
Rue de la Providence – 26190 Saint Laurent en Royans

mercredi 18 février 2015

La prudente lâcheté et l'honneur


Comparez:

Communiqué de l'Elysée après l'assassinat des Coptes parce qu'il étaient chrétiens:


Le Président de la République condamne avec la plus grande fermeté l’assassinat sauvage de 21 ressortissants égyptiens, otages de Daech en Libye.
Il dénonce l’appel au meurtre et à la haine religieuse des terroristes. Il exprime sa préoccupation face à l’extension des opérations de Daech en Libye et rappelle la détermination de la France et de ses alliés à lutter contre ce groupe.
Le Président de la République présente ses sincères condoléances au peuple égyptien et s’associe au deuil national que le président Sissi a décrété en République Arabe d’Egypte.
et 

[…] en Egypte, le gouvernement a proclamé sept jours de deuil national pour les martyrs de Libye, alors qu’en différents Diocèses, entre jeûnes et veillées de prière, des fidèles et des Evêques avancent la proposition de leur dédier leurs nouvelles églises. Le Premier Ministre égyptien, Ibrahim Mahlab, a révélé que le Président Abdel Fattah al-Sisi en personne a donné ordre de construire aux frais de l’Etat une église dédiée aux martyrs de Libye dans la ville de Minya, ville de la région dont provenait la majeure partie des coptes décapités par les djihadistes. Par décret présidentiel, les familles des victimes du terrorisme islamiste recevront un dédommagement financier et deviendront titulaire d’une pension mensuelle.




Pour le Président de la République Française, Président "normal"…

Les chrétiens coptes sont simplement des ressortissants égyptiens.
Il parle de Daech, ce qui évite de parler du pseudo état islamique.
Il ne dit pas que ces exilés coptes en Lybie ont été mis à mort parce qu'il étaient chrétiens!

Le Président Egyptien Abdel Fattah al-Sisi, musulman, parle des martyrs chrétiens coptes, et donne l'ordre de faire construire aux frais de l'état, une église qui leur sera dédiée.

Nul commentaire supplémentaire n'est vraiment nécessaire!

A propos des "fondamentalistes" (sic!) orthodoxes



Le site Parlons d'Orthodoxie a publié il y a quelques jours l'article d'un "théologien" sur le "fondamentalisme orthodoxe." Le Père John Whiteford a démontré sur son blog la vacuité de pensée de cet intellectuel qui ne se paie que de mots, mais dans le sens de l'histoire et de la "théologie" new look (bien sûr!) qui a autant de rapport avec celle des Pères que la musique punk en a avec l'œuvre de Bach. 




Lundi 2 février 2015

Réponse du Père John Whiteford à l’article "Les Fondamentalistes Orthodoxes" de George Demacopoulos

Le Docteur George Demacopoulos de l'Université Fordham a récemment publié un article intitulé "Les fondamentalistes orthodoxes," sur le site Internet de l'archidiocèse grec. Il présente un certain nombre de problèmes que je pense devoir souligner.

Pour commencer, il n’explique pas vraiment ce qu'il entend par le terme "fondamentaliste". Le terme, lorsqu’il qu'il avait été inventé, se référait à ces protestants conservateurs qui, en réponse aux tendances modernistes, en particulier dans les dénominations protestantes, posait en principe qu'il y avait cinq croyances fondamentales (on pourrait même dire "minimales")  auxquelles les chrétiens devaient adhérer:

1. L'inspiration et l'infaillibilité de l'Écriture
2. La divinité de Jésus-Christ
3. La naissance virginale du Christ
4. L’œuvre substitutive, expiatoire du Christ sur la Croix
5. La résurrection physique et le retour corporel personnel du Christ sur terre

Le terme "fondamentaliste" fut plus tard (à partir de 1979, à l'époque de la crise des otages en Iran) appliquée aux musulmans radicaux, et puis plus tard à n’importe quelle expression conservatrice de toute religion. Je ne pense pas que cet élargissement de la signification du terme était un geste accidentel. C’était une tentative d'associer les chrétiens conservateurs, comme Jerry Falwell et son groupe "The Moral Majority" [la Majorité Morale] avec les semblables de l'ayatollah Khomeiny et d’Oussama ben Laden, et cela a été fait à des fins de politique intérieure. Le terme a donc vraiment cessé d'avoir beaucoup de sens, en dehors de ceux qui souhaitent l'utiliser comme synonyme de "stupide", et cela semble être le premier niveau de sens pour lequel le Dr Demacopoulos utilise le terme.

Le Dr Demacopoulos établit une connexion lâche avec le sens originel du terme quand il dit: "Comme d'autres mouvements fondamentalistes, le fondamentalisme orthodoxe réduit tout l'enseignement théologique à un sous-ensemble d'axiomes théologiques puis mesure la valeur des autres par rapport à eux." Le seul problème avec cette déclaration, c’est qu'il
 ne donne aucun exemple, et la déclaration n’est tout simplement pas vraie. Si nous prenons, par exemple, les anciens calendaristes grecs, qui seraient parmi les candidats les plus susceptibles de tomber dans la catégorie dont le Dr Demacopoulos parle, vous pourriez dire que la question du calendrier est utilisée par eux comme un test de mise à l'épreuve, mais il n’est guère de cas où ils diraient qu’il est seulement nécessaire d’être à l’ancien calendrier [Julien] pour satisfaire leur définition de fidélité à l'Orthodoxie. En fait, la faute des grecs anciens calendaristes, n’est pas qu'ils ont une compréhension minimaliste de l'Orthodoxie, mais qu'ils sont maximalistes et qu'ils accordent une trop grande importance à certaines questions qui ne devraient pas être matière à rompre la Communion. Même parmi les anciens calendaristes eux-mêmes, il en est qui sont encore divisés sur de nombreuses questions. Donc, en fait, leur tendance est exactement le contraire des protestants fondamentalistes, qui se concentraient vraiment sur le minimum que l’on devait croire. Et c’est en fait les modernistes orthodoxes qui tentent généralement de réduire les "données essentielles" de l'Orthodoxie au plus petit commun dénominateur, et donc ils sont beaucoup plus près d'être fondamentalistes au sens originel du terme.

Le Dr Demacopoulos affirme ensuite: "L'erreur intellectuelle clé dans le fondamentalisme orthodoxe réside dans le présupposé que les Pères de l'Église étaient d'accord sur toutes les questions théologiques et éthiques." Cette caricature paresseuse de pacotille n’est pas ce à quoi l'on pourrait s’attendre venant d’un professeur de théologie d’une université respectée. Si ceci est l’erreur intellectuelle clé, j’aimerais trouver l’exemple d'une personne qui corresponde effectivement à cette description. Je doute que même le plus acharné et le plus fou des anciens calendaristes que l'on pourrait trouver, dirait que "les Pères de l'Église étaient d'accord sur toutes les questions théologiques et éthiques."

On nous dit alors que "généralement, cela se manifeste par des accusations selon lesquelles les individus, les institutions, ou des branches entières de l'Eglise orthodoxe ne parviennent pas à satisfaire à la norme des règles "auto prescrites" pour l'enseignement orthodoxe." Je serais curieux de savoir pourquoi Saint-Marc d'Ephèse ne serait pas considéré comme un "fondamentaliste orthodoxe," parce qu'il a rompu la communion avec ceux qui ont échoué à répondre à ce que Saint-Marc considérait comme la norme pour l'enseignement orthodoxe. Probablement, la réponse que nous aurions est que Saint-Marc n’était pas un troglodyte intellectuel, mais peu importe, il y a évidemment des limites qui peuvent être franchies qui justifient une telle action, et donc la question n’est pas de savoir si quelqu'un est fondamentaliste parce qu'il croit qu'il y a de telles frontières, mais plutôt à cause des mérites des questions spécifiques en jeu... qui ne nous sont pas fournies dans cet article.

Il va ensuite fournir des exemples qui abattent cet épouvantail de pacotille [id est le "fondamentaliste orthodoxe"] qu’il a fabriqué:

"En effet, une lecture attentive de l'histoire et de la théologie chrétienne établit clairement que certains des saints les plus influents de l'Eglise étaient en désaccord les uns avec les autres, parfois très amèrement. Saint Pierre et saint Paul étaient en désaccord sur la circoncision. Saint Basile et saint Grégoire le Théologien se sont affrontés sur la meilleure façon de reconnaître la divinité du Saint-Esprit. Et saint Jean Damascène, qui vivait dans un monastère sous le califat islamique, a abandonné la tradition hymnographique qui l'a précédé afin d’en développer une nouvelle qui a répondu aux besoins de sa communauté. "

Là encore, nous trouvons de négligentes exagérations. Où trouvons-nous saint Pierre et saint Paul en désaccord sur la circoncision? On les retrouve en accord très clair sur cette question dans Actes 15. Très probablement, il a à l'esprit le chapitre 2 de Galates, mais le désaccord n’était pas sur la circoncision... c’était sur l'hypocrisie de saint Pierre concernant ceux "de la circoncision" - il n'y a aucune indication qu'ils eurent un désaccord de fond sur la question. Ils avaient un désaccord sur le comportement et l'incohérence de saint Pierre, et saint Paul l'a interpelé sur cette question, bien en face, et en présence de tous (Galates 2: 11,14). Il n’y a également aucune indication dans le texte, ni dans la Tradition ecclésiale que ce fut un sujet de désaccord en cours ou de division entre ces deux saints. Ce fut plutôt l’exemple prouvant qu’un grand saint était capable de tomber dans une erreur temporaire.

Il est également clairement excessif de prétendre que saint Jean Damascène "abandonna la tradition hymnographique qui l'a précédé." Quelle était la tradition hymnographique qui l'a précédé? La façon dont les aspects les plus anciens des offices ont généralement fini par être mis à l'écart n’a généralement été qu’ils soient remplacés par de nouveaux hymnes, mais plutôt qu’ils aient été complétés par des hymnes plus récents, puis avec le temps, certains des textes plus anciens ont été généralement omis. Si vous prenez l'introduction des textes que nous utilisons maintenant, les canons à Matines, ces hymnes ont été chantés à l'origine avec les Odes bibliques qui étaient les textes plus anciens qui ont précédé la composition de ces hymnes. Seulement au fil du temps s’est généralement développée la pratique d'omettre les odes, et de retenir les tropaires qui ont été composés pour être chantés avec elles (même si la pratique est encore plus suivie dans une certaine mesure les jours de semaine du Grand Carême). Donc, suggérer que saint Jean jeta tout ce qui a précédé, est tout simplement contraire aux faits.

En outre, il y a une petite différence quand un saint homme, tels que saint Jean Damascène, introduit une nouvelle pratique liturgique, que quand c’est un comité de "théologiens fumeurs de cigare" qui le fait. Par exemple, la pratique grecque de dire "Avec crainte de Dieu et avec foi et amour, approchez" est clairement un changement de la forme originale "Avec crainte de Dieu et  foi, approchez". Mais ce fut, je crois, présenté par les Pères des Collyvades. Il m'a été dit par quelqu'un qui est une bonne source sur la question, que saint Jean de Changhaï a également suivi cette pratique. Je suis enclin à me plier à la sagesse de ces saints, mais pense qu’il est juste d'être sceptique à propos des changements qui sont introduits par quelqu'un qui peut être très intelligent, mais qui ne n’est pas dans la même stature que ces saints.

Nous trouvons encore une hyperbole lorsque le Dr Demacopoulos affirme: "Il est important de comprendre que les fondamentalistes orthodoxes renforcent leur lecture réductrice des Pères de l'Église par des mensonges supplémentaires. L'un de ceux les plus fréquemment adoptés est l'affirmation que la communauté monastique a toujours été la gardienne de l'enseignement orthodoxe. Un autre insiste [disant] que les Pères étaient "anti-intellectuels". Et un troisième exige que l'adhésion aux enseignements des Pères nécessite que l’on résiste à toutes choses occidentales."

S’il est vrai que les communautés monastiques ont généralement été les bastions de l'Orthodoxie, je ne connais personne qui dirait que cela a toujours et invariablement été ainsi. Je doute qu'un seul exemple pourrait être produit par quiconque soutiendrait sérieusement que les Pères étaient anti-intellectuels. Et l'exemple le plus proche de celui qui fait valoir que les enseignements des Pères nécessitent que l'on "résiste à toutes les choses de l'Occident" serait le Père John Romanides, et ses admirateurs... mais même pas eux ne feraient une telle déclaration péremptoire comme cela est fait ici, et je ne pense pas que le Père John Romanides était anti-intellectuel.

Et lorsque le Dr Demacopoulos émet l'hypothèse que "Par la réorientation de la tradition comme arme politique, l'idéologue trompe ceux qui ne sont pas enclins à remettre en question la crédibilité de leurs chefs religieux", il serait utile qu’il veuille fournir quelques exemples et donner quelques noms, afin que nous ayons une idée de qui, et de quoi il parle.

En outre, je ne suis pas sûr que "L'importance des Pères réside dans leur quête sincère et déchirante pour l’âme de chercher Dieu et de Le partager avec le monde." Si tel était le cas, je ne suis pas sûr de savoir comment ils seraient différents de Lao Tseu, de Gautama Bouddha, de Socrate, ou de Mahomet. Leur importance est dans la façon dont ils ont expliqué, articulé, transmis, et sincèrement soutenu "la foi transmise aux saints une fois pour toutes" (Jude 1: 3). Ce n’étaient pas seulement des hommes intelligents qui étaient sérieux, mais des hommes saints qui reçurent la foi des Apôtres, et la transmirent sans altération - et, ce faisant, face à de nouveaux défis à cette foi, enrichirent l'Eglise de leurs paroles, de leur vie et de leurs fidèles exemples. Nous comprenons mieux la foi à cause d'eux, mais nous n’avons pas actuellement une nouvelle foi, ou une foi différente.

Et il termine par cet appel à l'action: "Il est temps pour les hiérarques orthodoxes et dirigeants laïcs de proclamer de manière générale que la pertinence attachante des Pères de l'Église ne réside pas dans l'adhésion servile à un ensemble fossilisé de propositions utilisées dans l'autopromotion." Mais je ne vois pas comment les hiérarques orthodoxes ou les responsables laïcs peuvent répondre à son appel, même s’ils étaient enclins à le faire, parce que le Dr Demacopoulos ne nous donne aucune indication de qui ou de quoi il parle exactement.

Si quelqu'un, correctement dépeint dans les descriptions trouvées dans cet article, peut être montré du doigt, je crois certainement qu’une telle personne serait digne de critique. Mais parlons clairement, plutôt que de lancer dans le débat des termes dénués de sens qui veulent nous faire croire qu'il existe une réelle ligne d'accord philosophique entre la moyenne conservatrice évangélique protestante, certains groupes indéterminés de chrétiens orthodoxes, et les terroristes djihadistes qui décapitent et lapident ceux avec qui ils sont en désaccord.

(Mise à jour: Quelqu'un m'a renvoyé à la conférence à laquelle le Dr Demacopoulos faisait apparemment allusion. Il y eut une conférence (intitulée "Théologie Patristique et Hérésie Post patristique ") donnée au Pirée, en Grèce, le 15 Février 2012, qui était au moins en grande partie en réponse à la conférence de Volos mentionnée. Parmi ses orateurs étaient le Protopresbytre George Metallinos, professeur émérite de l'Université d'Athènes, et le Métropolite Hiérothée [Vlachos]. Sont-ils vraiment les "fondamentalistes orthodoxes" qui prétendent que les Pères étaient "anti-intellectuels", et étaient d’accord entre eux sur tous les points de théologie et d'éthique? Vous pouvez lire leurs conférences, parmi d’autres conférences, dans un format pdf, en cliquant ici et en cliquant .)

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après