samedi 15 mai 2010

Saint Cyrille de Tourov et saint Syméon de Polacak


kyrill tyrovski

Saint Cyrille évêque de Tourov ( 1130-1182), fut un prédicateur apprécié pour son éloquence et son langage poétique. Il venait d'une riche famille et avait reçu une bonne éducation. Très tôt, il devint moine et débuta son activité littéraire religeuse. Il fut un temps stylite, à l'imitation de saint Syméon. Admiré de tous, il dut accepter la charge d'évêque en 1169. Il fut vite célèbre comme prédicateur accompli. Des dizaines de ses prières et homélies, existent encore, copiées dans les livres religieux de nombreux pays orthodoxes. A la fin de sa vie vers 1183, il redevint simple moine pour se consacrer à l'hésychie.

Il a été glorifié par l'Eglise Orthodoxe de Balarus. Sa fête est au 28 avril. On le considère en Bélarus comme le second saint Jean Chrysostome. Comme saint André de Crête, l composa un grand canon pénitentiel et un canon paraclitique. Il écrivit également de nombreuses homélies sur les fêtes de l'Eglise.

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Saint Syméon de Polotsk [1629-1680] ( dans le siècle Samouil Piatrouski-Sitniyanovitch) fut un poète, un dramaturge, un pédagogue et un intellectuel bélarusse et russe. Il fit ses études au collège de Kiev, prononça ses vœux monastiques et enseigna un temps dans une école de Polacak. Il partit à Moscou en 1664 où il devint poète de cour, précepteur des enfants du Tzar, où il organisa une imprimerie. Il fut également auteur et imprimeur de livres de poésie et d'enseignement moral, et le propagateur de l'unité des peuples slaves orientaux.

Simeon of Polotsk.jpg

Il est un des quinze saints honorés par l'Eglise Orthodoxe de Bélarus. Sa fête est au 15 juin.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après diverses sources.


Incipit vita nova

La différence
entre la vie et la mort,
le présent et l'éternité,
le Ciel et la terre
finit en Christ.

Dieu devient chair,
l'homme se divinise.

L'occasion
est donnée à l'homme,
non pas seulement spirituellement,
mais physiquement
et pleinement, de devenir
illuminé,
d'être en tant que personne,
absorbé par la Lumière.

Tito Collandier

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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Illustration:
Ortodox tidning
Revue orthodoxe suédoise
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Hésychie (147)


C'est une grande clameur
D'amour et d'attention
Que le silence de Dieu
Dans ta prière

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

vendredi 14 mai 2010

Saint Hilarion de Meglin (1164)




Notre père parmi les saints Hilarion de Meglin était un évêque du XIe siècle, connu pour ses enseignements contre les hérésies et son soutien au monachisme. Il est commémoré par l'Eglise le 21 octobre aux côtés de saint Hilarion le Grand et du vénérable Hilarion, le moine mégaloschème des Grottes de Kiev.
Vie

Saint-Hilarion est né de parents grecs dans le village de Promahi, en Grèce, vers les années 1080 à 1090. Il reçut une éducation très pieuse et chrétienne de ses pieux parents. Ses parents avaient été stériles et après des années de jeûne et de prière incessante, la Vierge Marie apparut à sa mère et la consola avec la promesse qu'ils donneraient naissance à un fils qui ferait venir de nombreux êtres à la lumière de la connaissance de la vérité de Dieu.
Lorsque Hilarion eut trois ans, il avait l'habitude de chanter constamment l'hymne: "Saint, Saint, Saint, le Seigneur, Dieu Sabbaoth!" À l'âge de dix-huit ans, il rejoignit un monastère local et fut tonsuré moine. Il était bien éduqué et vécut dans un ascétisme extrême pendant de nombreuses années. En raison de sa vie vertueuse et rigoureuse, il fut choisi pour être l'higoumène de ce monastère. Il est très préoccupé du salut des âmes des moines. Il fut particulièrement tenace pour éradiquer l'ivresse à l'intérieur du monastère.

Au cours de sa vie, il fut célèbre pour avoir fondé et établi un monastère fondé sur la Règle de saint Pacôme. Ce monastère fut consacrée aux Apôtres. La plus ancienne mention historique du Synaxarion pour ce saint ne précise pas si ce monastère était consacré aux douze apôtres ou plus spécifiquement aux apôtres Pierre et Paul. Cette clarification a été faite plus tard par une découverte archéologique appelé le Code Markianos, Codex # 524, en date du 13ème siècle. Ce texte existe en langue grecque.

En 1134, il fut sacré évêque de Meglin par Eustathe, archevêque de Trnovo. La sainte Tradition mentionne qu'Eustathe fut également visité par une vision de la Vierge Marie qui lui annonça qu'Hilarion serait bientôt mis à la tête de la région de Meglin. Pendant ce temps, l'hérésie bogomile se répandait à travers la Bulgarie. Les partisans de ce groupe a estimé que "le bien et le mal se manifestaient en tant que principes indépendants et qu'une lutte entre les deux en découlait".

Son combat continu et sa contribution à l'église orthodoxe fut dirigée contre les Bogomiles. En réfutant leurs enseignements, Hilarion dit:
"Vous n'êtes pas du tout chrétiens, puisque vous êtes hostiles à la Croix du Christ le Sauveur. Vous ne reconnaissez pas le Dieu Unique, vous calomniez les enseignements de l'Ancien Testament, vénéré par les chrétiens. Vous trompez le peuple par une douceur hypocrite tout en étant remplis d'orgueil. La vraie piété n'est pas possible pour ceux qui ne voient pas la corruption de leur cœur, mais elle l'est pour ceux qui demandent la grâce de Dieu par la prière et l'humilité. Les mauvaises pensées, l'envie, la vanité, la cupidité, les mensonges ne sont pas l'acte de quelque chose de mal dans l'homme à conquérir par le simple jeûne. Ces vices sont le fruit de l'amour-propre, qui exige qu'on le déracine par des efforts spirituels."

Par les prières et les exhortations d'Hilarion, beaucoup de Bogomiles abandonnèrent leurs enseignements et se convertirent au christianisme orthodoxe.

Hilarion lutta avec succès contre la montée des monophysites arméniens en Bulgarie, qui ne reconnaissaient que la nature divine du Christ.

Hilarion eut la prescience de sa mort et il reposa paisiblement dans le Seigneur en l'an 1164.

A sa demande, le moine Pierre, son disciple pendant de nombreuses années, lui succéda comme higoumène du monastère. Il est mentionné dans le Codex 524 que, pendant son service funèbre, du myrrhon s'écoula sans cesse de ses yeux et que plus tard, il apparut à plusieurs reprises dans des visions aux moines des monastères pour les afermirr dans l'accomplissement de leurs devoirs monastiques.

Transfert des reliques

Le transfert des reliques de Saint Hilarion, évêque de Meglin, dans la ville bulgare de Trnovo, eut lieu entre 1204 et 1206, par le Tzar bulgare Asanis Ioannis à l'Église des Quarante Saints. Avant cet événement, le corps du saint reposait dans la ville de Meglin.

Version française Claude Lopez-Ginisty

Tropaire
Ton 3

Ayant reçu le miracle de la guidance spirituelle,
Tu rayonnas les vertus de Dieu,
Tu gardas les choeurs monastiques,
Tu purifias les sièges hiérarchique,
Tu ne doutas jamais de la chute des hérétiques,
Tu relevas les églises du Christ, Vénérable Hilarion,
Tu mourus comme l'on s'endort,
On voit ton corps entier et non corrompu
Qui accorde la guérison aux malades de diverses infirmités
et qui chasse les démons:
C'est pourquoi nous te demandons de prier pour sauver nos âmes.

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KONDAKION,
Ton 3

Ô Hiérarque, ta mémoire se révéla porteuse de lumière,
Après avoir surmonté beaucoup d'obstacles,
Après avoir brillé à la lumière des dons divins,
Et après avoir invité tous les êtres à la joie,
Tu as reçu la bénédiction de Dieu, ô Hilarion
Et tu fus un moine de haut rang.


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Hésychie (146)


Trouve le fil de la prière
Et la trame de ta vie
Sera chatoyante
Des mille reflets de la Grâce

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

jeudi 13 mai 2010

Sainte Philothée de Trnovo, Protectrice de la Roumanie


Sainte Philothée d'Argech est née à Trnovo, l'ancienne capitale de la Bulgarie, vers 1206. Son père était fermier. Sa mère est morte quand Philothée était encore enfant, et son père s'est remarié.

L'enfant était souvent puni par sa marâtre, qui l'accusait d'être rebelle, et de donner leurs biens aux pauvres. Son père la châtiait pour cela, mais Philothée continua à fréquenter l'église et à faire du bien aux autres, tout comme sa défunte mère le lui avait enseigné. À mesure qu'elle grandissait, elle était embellie des vertus de la prière, de la virginité, et de l'aumône.

Sainte Philothée apportait de la nourriture à son père, qui travaillait dans les champs. Toutefois, toute la nourriture ne parvenait pas à celui-ci, car elle en donnait une partie pour les enfants pauvres qui mendiaient dans la rue. Quand il se plaignit à sa femme qu'elle n'avait pas préparé assez de nourriture pour lui, elle répondit: "Je t'envoie beaucoup de nourriture. Demande à ta fille ce qu'elle en fait. "

Se mettant en colère contre Philothée, son père décida de l'épier, pour voir ce qui arrivait à la nourriture. D'un lieu caché, il la vit donner à manger à ces pauvres enfants qui venaient vers elle. Dans une violente colère, il prit la hache qui était à sa ceinture et la jeta sur la jeune fille de douze ans, la frappant à la jambe. La blessure fut mortelle, et elle rendit bientôt son âme pure dans les mains de Dieu.

Son père fut rempli de crainte et de remords, et il essaya de soulever le corps de sa fille de terre, mais il était devenu lourd comme une pierre. Il courut ensuite vers l'archevêque de Trnovo pour confesser son péché et expliquer ce qui s'était passé. L'archevêque et ses prêtres allèrent avec des cierges et de l'encens pour prendre le corps du martyr et le ramener à la cathédrale, mais ils furent également incapables de le soulever.

L'archevêque se rendit compte que sainte Philothée ne voulait pas rester dans son pays natal, il se mit alors à dire les noms de différents monastères, églises, cathédrales afin de voir où elle voulait aller. Ils ne furent en mesure de soulever ses saintes reliques et de les mettre dans un cercueil qu'au moment où il fit mention du monastère de Curtea d'Argech en Roumanie. L'archevêque écrivit au voïévode roumain Radou Negrou, lui demandant d'accepter les reliques de la sainte. L'archevêque et son clergé portèrent les saintes reliques en procession jusques au Danube, où elles furent accueillies par le clergé, les moines et les fidèles roumains. Ses reliques furent ensuite transportées au monastère de Curtea d'Argech.

Beaucoup de gens furent guéris au tombeau de sainte Philothée situé dans une petite chapelle du le clocher derrière l'église du monastère. Ceux qui demandent son intercession reçoivent de l'aide de sa part. Chaque année, le 7 décembre, il y a un pèlerinage pour la fête au monastère et le peuple vient de toute la Roumanie. Les reliques de sainte Philothée sont menées autour de la cour en procession, et il y a des prières pour les malades.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Hésychie (145)


Trouve le Thabor intérieur
Et que chaque instant de ta vie
En soit transfiguré
Par le Christ Tout Puissant

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mercredi 12 mai 2010

Saint Naoum de Preslav


Святой Наум Охридский

Notre saint Père théophore Naoum de Preslav (ou Naoum le Thaumaturge d'Ohrid) était un prédicateur qui illumina la Bulgarie par la foi du Christ. Son jour de fête est célébrée au 23décembre.

Vie

Saint Naoum prospéra sous le règne de Michel roi des Romains, fils de Théophile l'iconoclaste, en 842. À ce moment les saints Cyrille et Méthode et Clément vivaient en Bulgarie, où ils luttaient pour illuminer la nation égarée des Bulgares par la foi du Christ et de l'Orthodoxie. Naoum suivit en tout ses illustres prédécesseurs. Il prêcha la foi tout en étant battu, méprisé, et en souffrant les persécutions et les coups des mécréants et des ennemis du Christ.

Parce que les pères précités, à savoir les saints Cyrille et Méthode et Clément égaux-aux-apôtres, voulaient traduire les Écritures du grec en Bulgare en utilisant les lettres et les mots qu'ils avaient conçus pour être compris par les Bulgares, ils pensèrent qu'il était raisonnable de présenter ce travail au pape Hadrien de Rome, afin qu'il puisse recevoir également l'approbation de son autorité.

Ainsi, Naoum se rendit à Rome avec eux, et le pape Hadrien les approuva avec honneur et courtoisie. Dieu produisit beaucoup de miracles à Rome par Ses serviteurs. Les malades qui se hâtèrent d'aller vers eux, furent guéris d'une façon merveilleuse: dès qu'ils regardèrent les saints dans les yeux, ils furent libérés de leurs maladies. En raison de ces miracles (et à partir d'autres révélations), le Pape en vint à comprendre que ce travail de traduction venait de Dieu. En effet, il compara le texte grec des Écritures avec celui de la Bulgarie et constata qu'ils s'accordaient en tout. Ainsi, il approuva et autorisa la traduction.

Par la suite, saint Cyrille, l'initiateur de la traduction resta à Rome, où il finit par reposer dans le Seigneur, tandis que saint Méthode emmena ses disciples avec lui. Naoum fut l'un de ceux qui décidèrent de retourner en Bulgarie. A son retour, il se rendit sur la terre des Alamans (c'est-à-dire des Allemands), où diverses hérésies se généralisaient, y compris l'apollinarisme, l'arianisme, et le filioquisme. Là, saint Méthode, avec Naoum, lutta pour amener les hérétiques à l'Orthodoxie. En retour, les barbares punirent les saints par des coups et autres tortures et enfin ils les mirent en prison.

Pendant que les saints priaient en prison, il y eut un grand tremblement de terre qui secoua toute la région. Beaucoup de maisons appartenant à des hommes impies s'effondrèrent, les liens des saints furent défaits, et les portes de la prison ouvertes. Ainsi, les saints sortirent et se mirent à marcher dans la rue avec joie, comme les saints apôtres l'avaient fait, parce qu'ils avaient été jugés dignes d'être disgracié pour l'amour de l'Esprit Saint. Quand ils rentrèrent en Bulgarie, ils furent reçus par Michel, chef des Bulgares, qui les envoya dans les pays voisins pour prêcher au Nom du Christ et distribuer la traduction bulgare de la Sainte Écriture. Naoum y alla avec saint Clément, en cheminant avec lui dans toute la Bulgarie, notamment à Diabya,en Mésie et en Pannonie (Hongrie), tout en prêchant le message de piété. Saint Naoum ne se sépara pas de sa compagnie jusqu'à son dernier souffle, l'aidant ainsi qu'Aaron avait aidé Moïse. Ainsi, après que saint Naum soit parti à Diabya déjà mentionnée et qu'il eut vécu quelques temps d'une manière sainte et agréable à Dieu, il partit vers le Seigneur, laissant ses saintes reliques comme un trésor infini de miracles pour ceux qui s'empresseraient d'aller vers lui avec foi.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Hésychie (144)



Garde le silence de l'intellect
Comme un trésor divin
Et les larmes dans la prière
Comme un baptême de repentance

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mardi 11 mai 2010

Saint Wendelin (650)


Fresque de l'église orthodoxe russe de Saarbrücken

La vie et l'histoire de Saint Wendelin

Saint Wendelin ( Wandelin, Wendel, ou Wendolin)a commencé sa vie en l'an de grâce 554 de notre Seigneur, dans une ville d’Écosse. Son père, Forchado, était roi d'Ecosse et sa mère, Irelina, la reine. Ses parents, qui souhaitaient que Wendelin soit éduqué dans les vertus de piété et de bonnes manières, se tournèrent vers l'évêque de leur diocèse pour sa guidance spirituelle. Le bon évêque dut dépasser les désirs du roi et de la Reine parce que Wendelin devint non seulement pieux et humble, mais il décida que le mode de vie qu’il avait en tant que membre de la famille royale n'était pas pour lui. Il ne voulait rien de plus que de mener une vie humble et simple et dédier cette vie à Dieu. Ainsi, tard une nuit, quand tout dormait dans le château, Wendelin endossa le costume d'un simple pèlerin, dit adieu pour toujours à son héritage légitime, le royaume d'Ecosse, et s'esquiva, pour ne jamais revenir.

Wendelin commença une recherche de tous les lieux saints qu'il pouvait trouver, cherchant l'endroit idéal où il pourrait mener une vie simple. En 574, il entra dans la ville de Rome où il était venu à cause de la multitude des églises, des sanctuaires et des saints. Avant de quitter Rome, Wendelin obtint une audience avec le Pape Benoît I. Wendelin ouvrit son cœur à [l’évêque] du Christ et le pria de le conseiller. Le pape loua le mode de vie de Wendelin, lui donna sa Bénédiction apostolique et lui dit qu'il devrait continuer à haïr les choses du monde et à servir Dieu résolument pour le reste de sa vie.

En quittant Rome, il se hasarda à aller en Allemagne, toujours déguisé en pèlerin et en mendiant, toujours à la recherche de son utopie. La ville d’Einsiedeln fut son point de chute pendant un certain temps. C'est là qu'il décida de consacrer le reste de sa vie à la Sainte Mère de Dieu Marie. Sa recherche constante d’un endroit approprié où il pourrait mener sa vie souhaitée d’ermite le conduisit à un véritable désert* appelé Westerich. Il se fit une cabane de branches d'arbre et un lit de roseaux et de feuilles. Dans ce cadre, il commença à mener une vie très stricte de pénitence. Dieu seul sait combien d'années, il passa dans ces déserts, et combien il souffrit.

Après une période de temps inconnue, Wendelin commença à avoir le désir ardent d'aller dans l'ancienne ville de Trèves, afin de prier dans ses nombreux sanctuaires. C'est là qu'une légende fascinante se développa. Il semble qu'un jour, alors que Wendelin allait d’un sanctuaire à un autre sanctuaire, il rencontra un grand seigneur qui était très mondain et un voleur notoire. Cet homme extrêmement riche et impie admonesta Wendelin parce qu'il mendiait de la nourriture. Le noble lui dit: "Tu es encore un jeune homme. Tu peux gagner ta propre nourriture. Si tu n’es engagé par personne, alors viens prendre soin de mon troupeau et gagner ton pain." Wendelin estima qu’en acceptant ce travail et en étant payé pour cela, il apprendrait à haïr encore plus les choses ce monde. Ainsi, il accepta le poste et se mit au travail en prenant soin d'un troupeau de porcs. Ces créatures remuantes ne lui donnèrent pas une minute de repos et donc ne lui laissèrent pas de temps pour ses prières. Alors, il pria son maître de le relever de cette tâche. Le maître, en dépit de tous ses défauts, respecta les vertus de piété et de simplicité de Wendelin et lui accorda son souhait. Il fit travailler Wendelin comme bouvier pour s'occuper d'un troupeau de vaches au lieu de porcs. Wendelin put alors consacrer plus de temps à ses dévotions et il prit soin de ce troupeau de vaches pendant longtemps. L’ironie de cette histoire est que Dieu bénit tellement ce troupeau à cause des prières et dévotions de Wendelin, que le troupeau devenu si productif qu’à nouveau Wendelin se retrouva avec très peu de temps pour la prière. (Ce troupeau augmenta deux fois plus vite que tous les autres troupeaux du noble seigneur.) Encore une fois, Wendelin pria son maître de l’aider. C'était la coutume à cette époque pour les patriarches âgés de veiller sur les moutons. Même si Wendelin était encore un jeune homme, le maître confia un troupeau de moutons à ses soins. Wendelin une fois de plus se retrouva avec suffisamment de temps pour son seul grand amour, la prière.
Wendelin n’emmenait pas toujours le troupeau de moutons de son maître au même pâturage, mais souvent, il conduisait le troupeau très loin vers des pâturages plus verts. En outre, il souhaitait être loin de tout autre berger pour pouvoir totalement se concentrer sur ses prières. Mais peu importait à quelle distance il emmenait du troupeau, Dieu veilla toujours à ce que Wendelin soit à temps à la maison.
Dieu accorda des bénédictions spéciales au troupeau en présence de Wendelin, le préservant de toutes maladies et le rendant doublement prolifique. Ces bénédictions toutefois suscitèrent des jalousies parmi les autres bergers et donc par les agissements sournois de Satan, ils se mirent à lui faire du mal. Ils se moquaient de lui et disaient au maître de nombreux mensonges à son sujet. Mais Wendelin se rendait compte que le Diable était derrière tout ce mal et cela ne servit qu’à rendre sa foi plus forte et sa prière plus fervente.
Lorsque Wendelin était dans le champ avec son troupeau, il ressentait toujours un grand désir de retourner à son ermitage favori pour adorer et vénérer son cher Jésus. Il s'imaginait que la colline où était cette petite cabane lui rappelait le Mont des Oliviers et ainsi il méditait sur les souffrances que Jésus avaient connues le premier Vendredi Saint. Dieu montra combien Il était heureux de la dévotion de Wendelin en faisant un miracle de translocation, déplaçant l'ensemble du troupeau et Wendelin dans l'air depuis le pâturage jusques à l'ermitage et en les ramenant au point de départ. Ce miracle se produisit très fréquemment et même si aucun des autres bergers ne le vit jamais se produire, il y eut de nombreux cas qui provoquèrent la confusion.

Un jour, Wendelin constata que son troupeau était dans un endroit où il n'y avait pas d'eau. Son troupeau avait soif et était trop fatigué pour aller plus loin. Par conséquent, Wendelin pria Dieu pour savoir que faire, puis avec une grande confiance, il jeta sa houlette de berger dans le sol et une source d'eau fraîche en sortit. Cette source fut plus tard, enchâssée dans la pierre et l’on peut encore la voir, non loin de la ville de Saint-Wendel en Allemagne. Chaque année, le Lundi des Rogations, une procession va son chemin de la ville à la source et le pasteur bénit l'eau qui est utilisée quotidiennement par le peuple pour éviter la maladie des hommes et du bétail. À côté de ce puits, il y a une petite chapelle et un ermitage. C'est l'endroit où Wendelin planta son bâton dans le sol et l’y laissa. Le bâton commença à croître et s'est développé pour devenir un bouleau. Cet arbre fut là pendant de nombreuses années et il fut appelé l’arbre de saint Wendel. Il a séché il n’y a pas si longtemps.

Voici une des anecdotes remarquables qui circulent sur la vie de Wendelin: le maître de Wendelin et un serviteur se rendaient à la ville de Strasbourg en voyage d'affaires. À son retour, il voyagea à travers le désert où Wendelin faisait paître son troupeau. Quand ils étaient encore loin du troupeau, le maître dit à son serviteur: "Ce berger ressemble à notre Wendelin ou bien c'est lui en effet."
Le serviteur répondit: "Comment notre Wendelin pourrait-il venir ici? Il est trop loin de chez nous à Trèves. Allant vers le berger, le seigneur découvrit que c’était Wendelin. Le seigneur devint furieux et maudit Wendelin et dit, entre autres, "Wendelin, coquin. Es-tu un imbécile ou un fou pour conduire mes brebis si loin de la maison? N'a a-t-il pas assez de pâturages près de Trèves pour que tu doives aller dans cet affreux désert? "
Wendelin répondit: "Cher maître, ne te fâche pas. Je trouve que ce pâturage est meilleur pour le troupeau que celui qui est près de Trèves.
"Ne dois-je pas être en colère?" demanda le gentilhomme. "J'ai invité de nombreux invités pour le souper et je voulais tuer un mouton pour cette occasion spéciale."
Wendelin répondit: "Ne sois pas en colère à cause de cela car je veux être à la maison à temps."
"Comment peux-tu être à la maison avant la nuit quand je puis à peine être à l’heure en y allant à cheval? Le maître partit alors brusquement au galop murmurant et se plaignant tout le long du chemin à propos de Wendelin. Comme le maître entrait dans sa cour, il fut stupéfait de voir que Wendelin était déjà là et mettait les brebis dans l'étable pour la nuit. Il pouvait à peine croire ce qu'il venait de voir de ses propres yeux. Il sut donc que c’était un grand miracle et il réalisa que Wendelin était en effet un saint homme que l’on devait vénérer. Le maître tomba à genoux et rempli à la fois d'humilité et de contrition, il pria: «Pardonne-moi, cher Wendelin et pardonne les paroles d’accusation que j’ai lancées contre toi. Dis-moi qui tu es vraiment. Je vois que tu es un saint homme et que Dieu opère des miracles en toi et par ton intermédiaire.
Avec cela, Wendelin se jeta aux pieds de son maître et lui dit humblement: "Je t’en prie maître, lève-toi et ne m’honore pas, car je ne suis pas un saint homme, mais un misérable et un simple berger et ouvrier de ferme."
Son maître se leva et dit: "Cela que je ne peux pas le croire, mais je te considère pour un grand serviteur de Dieu. Qui que tu sois, je ne vais pas plus longtemps te permettre de garder mes troupeaux. Car je crains que Dieu ne me punisse si je laisse son fidèle serviteur garder mon troupeau. Dis-moi ce que tu veux de moi et j’accomplirai tes moindres désirs."
Wendelin répondit: "Je ne te demande qu’une chose maître, que tu changes ta vie sans Dieu pour une vie pieuse. Afin que la colère de Dieu ne puisse pas venir sur toi à l'improviste et te précipite toi et tes voleurs dans les profondeurs de l'Enfer." Wendelin avait tant à dire à ce seigneur et il parla avec tant de force que cet homme pécheur eut très peur et pleura sur ses péchés et s'engagea à modifier sa vie. Le maître voulu donner à Wendelin de grosses sommes d'argent sous forme d'aumône, mais Wendelin refusa de prendre de l'argent, sauf ce qui lui était dû comme salaire. Ce salaire, il le distribua aux pauvres, puis dans la pauvreté absolue, il s'en alla dans le désert.

En 590, Wendelin alla à l'abbaye bénédictine de Trèves, à seulement deux heures de son ermitage, et il reçut l'habit d'ermite, puis retourna dans son bien-aimé désert et il commença à vivre une vie extraordinairement austère. Sa nourriture était faite d’herbes sauvages, sa boisson d'eau froide, son lit était le sol dur. Il priait profondément dans la nuit et cheminait par le froid et la chaleur jusques à Tholey, un dur voyage deux heures, pour les offices quotidiens. Le Diable tenta furieusement Wendelin, l’incitant à renoncer à cette vie sainte et à retourner au Royaume d'Ecosse. Il lui dit tout bas que le roi, son père se lamentait et que sa mère était inconsolable de son départ secret et qu'ils le cherchaient désespérément. Ils allaient sûrement mourir de chagrin. Wendelin ressentit vivement la douleur de cette tentation. Il utilisa la prière comme une arme contre Satan et fut victorieux avec l'aide de Dieu. Satan ne disparut pas après cette défaite, mais il remplit l'esprit de Wendelin avec des pensées impures, et le saint homme ne connaissait pas d'autres moyens de surmonter ces mauvaises pensées que de se jeter dans un buisson d'épines, s’y déchirant jusqu'à ce que son corps ne soit qu’une énorme plaie sanglante.
Le Diable apparut un jour à Wendelin comme un dragon, prêt à le dévorer. Il fut si effrayé qu'il pensait qu'il était déjà dans la bouche du dragon. Il pria très fort et fit le signe de la croix et le Diable finalement s’enfuit.
Dieu Tout-Puissant souhaita faire connaître son humble serviteur Wendelin dans le monde et, partant, lui donna le pouvoir de faire des miracles. Une maladie contagieuse se propageait parmi les animaux d'un village voisin et les villageois demandèrent à Wendelin de quitter son ermitage et d’aller avec eux pour prier sur leur bétail et leurs troupeaux. N’étant pas capable de résister aux supplications de ces pauvres paysans, Wendelin alla avec eux et pria sur les animaux malades et lorsqu’il les bénit, ils furent tous instantanément guéris. Grâce à ce miracle, le nom de Wendelin fut connu à travers l'ensemble de Westerich et des gens de partout vinrent chercher son aide et ses conseils.
L'higoumène du monastère de Tholey mourut à cette époque et les moines ne pouvaient s'entendre pour l'élection d'un autre higoumène. Ils invoquèrent instamment l'Esprit Saint pour être guidés et conseillés. Alors ils entendirent alors une voix céleste clamant: "Choisissez Wendelin comme higoumène." À la suite de ce signe sacré, ils allèrent ensemble à l'ermitage et nommèrent Wendelin leur nouvel higoumène et le prièrent à genoux d’être leur père et leur supérieur. L'homme humble refusa d'accepter cet honneur et cette charge, disant qu'il était tout à fait impropre à une telle position et que la houlette de berger convenait mieux à ses mains que la mitre. Les moines dirent à Wendelin que Dieu leur avait manifesté Sa volonté dans ce choix et que s'il était un vrai serviteur de Dieu, il ne résisterait pas à la sainte volonté de Dieu. En entendant cela, Wendelin obéit à Dieu en acceptant humblement ce poste et envoya une lettre à l'archevêque de Trèves Séverin lui demandant de confirmer l'élection. Séverin avait entendu beaucoup de bonnes choses sur Wendelin […]. Alors, l'archevêque vint avec joie à Tholey le sacrer comme higoumène du monastère. Ces deux saints devinrent des amis très proches et le restèrent jusques à la fin de leur vie. (Il est certain que Wendelin, grand serviteur de Dieu, dirigea son monastère, avec un esprit saint, bien qu'il n'y ait rien d'écrit sur son higouménat ou sur sa vie cloîtrée. Soit les humbles moines n'ont pas écrit à ce sujet ou bien les écrits ont été détruits lorsque le monastère a été pillé plus tard.)

En l'an 617, Wendelin devint très malade et il sut que la mort était proche. Il fit dire à l'archevêque Séverin de venir tout de suite pour l’assister et d'être avec lui dans cette heure grave. Il administra les derniers sacrements à son ami mourant. À cette époque, Wendelin révéla son secret à Séverin: il était le prince héritier d'Ecosse, il avait quitté son pays pour l'amour de Dieu et pour servir son Dieu dans l'humilité et la pauvreté au moyen de la pénitence et de la prière. Après la mort de Wendelin, Séverin dit aux moines: "Savez-vous qui était ce noble prélat que vous aviez pour higoumène? " Ils furent tellement accablés par cette révélation qu'ils se mirent à genoux devant le corps de Wendelin et lui baisèrent les mains et les pieds. (Il est très probable que l'archevêque resta pour les funérailles.) Wendelin fut enterré dans le monastère devant l’autel principal.
Le jour après l'enterrement de Wendelin fut extrêmement effrayant pour les moines, car quand ils entrèrent dans l'église, ils trouvèrent le cercueil debout sur l'autel. Ils l'enterrèrent une fois encore avec un respect extrême! Ils le trouvèrent déterré à nouveau le lendemain. Lorsque cela se produisit pour la troisième fois ils réalisèrent que Wendelin ne voulait pas être enterré là. Ils placèrent le cercueil sur un char qui devait être tiré par deux jeunes bœufs qui n'avaient jamais été attelés auparavant. Ils permirent aux bœufs d'aller d’aller à leur guise. Les moines suivaient en procession. Les bœufs allèrent droit à l'ermitage que Wendelin avait tant aimé. Là, ils s’arrêtèrent et rien ne put les faire avancer d’un pas. Les moines sentirent donc que c'était pour là le lieu de repos que leur vénéré higoumène avait choisi pour lui-même. Ils l'enterrèrent là et ce lieu devint le site de nombreux futurs miracles. Le corps de Wendelin fut ensuite sorti de son lieu de sépulture et élevé au-dessus de la terre dans un tombeau de pierre. Sur le côté de la pierre sont taillées les images des douze apôtres et d’autres belles guirlandes que l’on peut encore voir aujourd'hui. Beaucoup de pèlerins firent des offrandes pour embellir cet ermitage, et ainsi fut construite une chapelle de pierre avec deux autels. La tombe de saint Wendelin, se trouve maintenant au milieu de la chapelle entourée d'une grille de fer.

Cénotaphe du saint
dans l'église de Sankt-Wendel

Dans cette chapelle, les gens pouvaient entendre la Liturgie et trouvaient que c’était un endroit plus approprié pour faire leurs dévotions à leur saint. Les pèlerins venaient par groupes. De nombreux miracles eurent lieu et de nombreuses offrandes furent faites. Des maisons furent construites et, enfin, un village surgit alors où les pèlerins pouvaient trouver un gîte pour la nuit et où les malades pourraient être pris en charge par des médecins. (Il est bon de dire ici que l'archevêque Séverin envoya un délégué en Écosse pour dire au roi régnant, frère de Wendelin, tout ce qui était arrivé.)

Wendelin's head
Reliques du saint

La nouvelle de la vie de Wendelin se répandit à travers l'Ecosse, et alors de nombreux Ecossais vinrent visiter la tombe de leur héros nouvellement découvert. Ils firent de nombreuses offrandes sacrificielles et demandèrent sa bénédiction pour leur pays et pour eux-mêmes.

Version & adaptation française
Claude Lopez-Ginisty
d'après

Les reliques du saint (intégralement conservées), se trouvent, comme le cénotaphe, dans l'église de la petite ville sarroise de Sankt-Wendel (dédiée à saint Wendelin) (première photo ci-dessous) qui se situe non loin de l'endroit où il a vécu. Ces reliques sont dans un sarcophage en bois élevé derrière l'autel, et sous lequel les pèlerins peuvent passer (deuxième photo).

L'église de Sankt-Wendel


Les reliques dans leur sarcophage suspendu

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Merci à J.-C. L. pour les photos et ces précisions concernant les reliques.

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* Le terme de désert est à comprendre au sens antique de solitude (cf cet extrait de la vie de saint Romain et Saint Lupicin du Jura : "Ces hommes se seraient aventurés dans un territoire vierge appelé «le désert du Jura». Cette expression médiévale imagée décrivait en réalité une vaste étendue de forêt, entrecoupée ici et là de poches d’artisanat et de ruines romaines qui ont pu servir de base au premier monastère.")

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Hésychie (143)



L'arc-en-ciel est caché
Dans l'orage destructeur
Ne juge pas Dieu
Lorsque tu ne vois que l'apparence

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

lundi 10 mai 2010

Sainte Brigitte, higoumène et thaumaturge de Kildare (524) Fin



Sainte Brigitte voyait que les besoins du corps et les besoins de l'esprit étaient liés. Dédiée à l'amélioration de la vie spirituelle ainsi que de la vie matérielle de ceux qui l'entouraient, Brigitte fit de son monastère une maison remarquable d'apprentissage, y compris une école d'art. Les manuscrits enluminés qui en sont originaires ont été grandement loués, en particulier le Livre de Kildare, qui a été salué comme l'un des plus beaux de tous les manuscrits enluminés irlandais avant sa disparition il y a trois siècles.

Un jour, elle s'était endormie pendant un sermon de saint Patrick, mais il la pardonna.avec bonne humeur. Elle avait rêvé, lui dit-elle, de la terre labourée au loin, et de semeurs de blanc vêtus qui semaient la bonne fraine. Puis vinrent d'autres semeurs vêtus de noir, qui labourèrent la bonne semence, et semèrent de l'ivraie à sa place. Patrick lui dit qu'une telle chose se passerait si, par exemple, de faux docteurs venaient en Irlande et déracinaient tout leur bon travail. Ceci attrista Brigitte, mais elle redoubla ses efforts, appris aux gens à prier et à adorer Dieu, en leur disant que la lumière sur l'autel était un symbole de l'éclat de l'Évangile au cœur de l'Irlande, et qu'elle ne devait jamais s'éteindre.

Brigitte est appelé "Marie de Gael" parce que son esprit de charité, et les miracles qu'on lui attribue étaient généralement accomplis en réponse à un appel à la pitié ou au sens de la justice. Au cours d'un synode important de l'Église irlandaise, l'un des Pères de l'Église, l'évêque Ibor, annonça qu'il avait rêvé que la Bienheureuse Vierge Marie apparaitrait parmi les chrétiens assemblés. Lorsque le Père arriva vers Brigitte, il s'écria: "C'est la sainte fille que j'ai vue dans mon rêve." Delà vint son surnom.

On dit que ses prières et ses miracles exercèrent une forte influence sur la croissance de l'Église irlandaise ancienne, et elle est très aimée en Irlande jusques à ce jour.

En mourant à l'âge de 74 ans, sainte Brigitte a été suivie par Saint Ninnidh, qui fut à jamais ensuite connu sous le nom "Ninnidh à la main propre" car il avait enveloppé sa main droite avec un revêtement métallique pour empêcher qu'elle soit jamais souillée, après qu'elle eût servi à administrer le viatique (Sainte Communion administrée aux chrétiens sur leur lit de mort) à la Sainte Patronne de l'Irlande.


Elle fut enterré à la droite de l'autel principal de la cathédrale de Kildare, et un tombeau coûteux a été érigé au-dessus de ses reliques. Son sanctuaire, après des années a été un objet de vénération pour les pèlerins, en particulier pour son jour de fête, le premier février, commele relate Cogitosus. Vers l'an 878, en raison des raids scandinaves, les reliques de Sainte Brigitte ont été amenées à Downpatrick, où elles furent enterrés dans le tombeau de saint Patrick et de saint Colomban.

Une tunique réputée avoir été la sienne, donnée par Gunhilda, sœur du roi Harold II, survit à Saint-Donatien de Bruges, en Belgique. Une relique de sa chaussure, en argent et laiton sertie de bijoux, est au Musée national de Dublin. En 1283, trois chevaliers prirent la tête de Brigitte avec eux lors d'un voyage en Terre Sainte. Ils sont morts à Lumier (près de Lisbonne), au Portugal, où l'Eglise a maintenant enchâssé sa tête dans une chapelle particulière.

En Angleterre, il y a dix-neuf églises anciennes qui lui sont dédiées. La plus importante est la plus ancienne église de Londres - Saint Bride dans Fleet Street - et Bridewell ou Saint Bride's Well ( le Puits de Sainte brigitte). En Ecosse, Est et Ouest Kilbride portent son nom. L'église Saint Brigitte à Douglas rappelle qu'elle est la patronne de la grande famille Douglas. Plusieurs endroits au pays de Galles sont nommés Llansantaffraid, qui signifie "l'église Sainte Brigitte." L'évêque irlandais Mgr de Saint Donato de Fiesole (Italie) a construit une église sainte Brigitte à Piacenza, où la paix de Constance a été ratifiée en 1185.


La coutume la plus connue en rapport avec sainte Brigitte est le tressage de croix en roseaux pour son jour de fête. Cette tradition remonte à l'histoire selon laquelle était occupée à tresser des croix tandis qu'elle s'occupait d'un chef païen mourant. Il lui a demandé d'expliquer ce qu'elle faisait et son explication a conduit à son baptême.


Les bénédictions traditionnelles irlandaises l'invoquent. "Brid agus dhuit Muire!" ([Sainte] Brigitte et Marie [Mère de Dieu] soit avec toi!" est une salutation irlandaise habituelle, et les gens du pays de Galles disent par exemple, "undeith Sanffried ni suynade" ( Que sainte Brigitte nous bénisse sur notre chemin." Une bénédiction du bétail dans les îles écossaises est : "Que la protection de Dieu et Colmkille englobent tes allées et venues, et avec toi la laitière à la paume blanche et lisse, Brigitte aux cheveux d'or bruns" (Attwater, Bénédictins, Bentley , Delaney, Encyclopédie, Farmer, Gill, Groome, Montague, O'Briain, Sellner, White).


Elle est généralement représentée dans l'art avec une vache couchée à ses pieds, ou tenant une croix et chassant le diable (d'après White). Son emblème est une lampe allumée ou une bougie (à ne pas confondre avec Sainte-Geneviève, qui n'est pas higoumène). Parfois, elle peut être montrée (1) avec une flamme au-dessus d'elle (2) avec des oies ou une vache près d'elle; (3) près d'une grange; (4) laissant de la cire de cierge tomber sur son bras; ou (5) guérissant la main d'unhomme (Roeder).




Brigitte est la sainte patronne de l'Irlande, des poètes, des laitières, des forgerons, des guérisseurs (White), des bovins, des fugitifs, des monialeses irlandaises, des sages-femmes et des nouveau-nés (Roeder). Elle est toujours très vénérée en Alsace, en Flandre et au Portugal (Montague), ainsi qu'en Irlande et à Chester, en Angleterre (Farmer).



Tropaire de sainte Brigitte de Kildare

Ton 1


Ô sainte Brigitte, tu es devenue sublime par ton humilité,/
et tu volas sur les ailes du désir de Dieu,/

quand tu arrivas dans la Ville éternelle
et que tu apparus devant Ton Divin Epoux, /
portant la couronne de la virginité, /
tu tins ta promesse /
de te souvenir de ceux qui ont recours à toi. /
Tu fais ruisseler la grâce sur le monde, et tu
multiplies les miracles. /
intercéde auprès du Christ notre Dieu,
afin qu'Il sauve nos âmes.


KONDAKION de sainte Brigitte

Ton 4


La Vierge Sainte Brigitte, emplie de la sagesse divine, /

est allée avec joie le long de la voie de l'enfance évangélique, /
et avec la grâce de Dieu /
elle a atteint ainsi, le sommet de la vertu. /
C'est pourquoi elle accorde maintenant des bénédictions
à ceux qui viennent à elle avec foi. /
Ô Vierge sainte, intercède auprès du Christ notre Dieu /
pour qu'Il ait pitié de nos âmes.

Version française Claude Lopez-Ginisty

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