samedi 30 janvier 2010

In Memoriam: Patriarche Pavle


Patriarch Pavle of Serbia. Photo: Reuters
Patriarche Pavle de Serbie. Photo: Reuters

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En mémoire du Patriarche Pavle ( Paul)
Que son âme demeure avec les justes!
L'auteur Youri Maximov se souvient
de sa Sainteté le Patriarche Pavle de Serbie.


Je n'ai jamais vu personnellement le Patriarche Pavle, même si j'ai longtemps entendu parler de lui. J'ai d'abord visité la Serbie à l'automne 2006. J'avais très envie de voir Sa Sainteté, en particulier parce que, d'après ce que je savais, il était tout à fait normalement accessible. Ce n'est pas que je m'attendais à avoir un auditoire, mais j'espérais tout simplement voir de mes propres yeux un saint homme de notre temps et recevoir sa bénédiction, et cela seul aurait été une joie. Mais cela ne se produisit pas. À l'automne 2006, sa santé s'est aggravée, et lors de mes visites plus tard, elle est devenue encore pire. J'étais clairement indigne de voir Sa Sainteté Pavle.

Pendant que j'étais en Serbie, j'ai entendu auprès de personnes de confiance, beaucoup d'histoires remarquables à son sujet que je tiens à partager. Sa Sainteté le Patriarche Pavle, est un phénomène unique à notre époque, donc, bien sûr, il serait inutile d'en faire la mesure des autres patriarches, tout comme, par exemple, de faire de saint Philarète le Miséricordieux ou de saint Alexis l'homme de Dieu, la mesure de la majorité des laïcs contemporains. Chacun a ses propres normes et son propre genre d'exploit spirituel (podvig). Il me semble que l'on doit se réjouir tout simplement que de notre vivant une telle personne était et est encore dans l'Église orthodoxe.

Il est bien connu que le Patriarche serbe, même après sa prise de position de haut rang, a poursuivi ses podvigs ascétiques et qu'il s'efforçait de vivre modestement - bien que pour lui, tout cela était tout à fait naturel, sans aucune affectation délibérée. Il allait en ville à pied ou prenait les transports publics réguliers parmi les foules de gens, n'avait pas l'esprit de possession, et mangeait aussi peu que les Anciens Pères du désert, simplement parce que c'était sa manière d'être.

Madame Jana Todorovitch m'a raconté une histoire qui concernait sa sœur. Pour quelque raison, elle était à une réception chez le Patriarche. Discutant de diverses affaires, elle regarda fortuitement les pieds du patriarche et fut choquée à la vue de ses chaussures: elles étaient vieilles, avaient été déchirées puis réparées. Cette femme pensa: "Quelle honte pour nous Serbes, que notre Patriarche aille partout avec des chaussures usées; quelqu'un ne pouvait-il pas lui donner de nouvelles chaussures?" Le Patriarche dit alors joyeusement: "Regardez comme j'ai de bonnes chaussures! Je les ai trouvés près des poubelles quand je suis allé au patriarcat. Quelqu'un les avait jetées, mais elles sont en cuir véritable. Je les ai réparées un peu et, regardez, elles peuvent encore servir longtemps. "

Une autre histoire est liée à ces mêmes chaussures. Une certaine femme vint au patriarcat en demandant à parler avec le Patriarche au sujet d'une affaire urgente, dont elle avait besoin de lui parler personnellement. Cette demande était inhabituelle et elle ne fut pas admise immédiatement, mais l'insistance de la visiteuse porta ses fruits, et une audience eut lieu. Voyant le patriarche, la femme dit avec beaucoup d'enthousiasme que cette nuit elle avait rêvé de la Mère de Dieu, qui lui avait dit d'apporter de l'argent au Patriarche pour qu'il puisse s'acheter de nouvelles chaussures. En disant cela, la visiteuse sortit une enveloppe pleine d'argent. Le patriarche Pavle, ne prenant pas l'enveloppe, répondit affectueusement, "À quel moment vous êtes-vous allongée pour dormir?" La femme, surprise, demanda: «Eh bien ... autour d'onze heures." "Vous savez, je me couche tard, vers quatre heures du matin ", répondit le Patriarche," et j'ai rêvé moi aussi de la Mère de Dieu, qui m'a demandé de vous dire de prendre l'argent et de le donner à ceux qui en ont vraiment besoin. "Il ne prit pas l'argent.

Un jour, s'approchant du bâtiment du Patriarcat, Sa Sainteté Pavle, a remarqué de nombreuses voitures près de l'entrée et s'est intéressé de savoir à qui elles étaient. On lui a dit que ces voitures appartenaient à des évêques. A cela, le Patriarche a répondu avec un sourire: «Si eux qui savent le commandement du Sauveur à propos de l'esprit de pauvreté, ont de telles voitures, imaginez quel genre de voitures ils auraient si ce commandement n'existait pas!"

Un jour, le patriarche était en avion, allant quelque part en visite. Pendant qu'ils survolaient la mer, l'avion est entré dans une zone de turbulence et s'est mis à trembler. Un jeune évêque qui était assis à côté du patriarche a demandé ce qu'il penserait si l'avion venait à tomber. Sa Sainteté Pavle, répondit calmement: «En ce qui me concerne personnellement, je prendrais cela comme un acte de justice: J'ai mangé tant de poisson dans ma vie que ce ne serait pas une surprise si jamais ils me mangeaient maintenant."

Ce ne serait pas une mauvaise idée de citer un passage d'une conversation entre Nicolas Kokoukhine et le diacre Neboicha Topolitch:

"Par la miséricorde de Dieu nous avons un pasteur spirituel comme Sa Sainteté le Patriarche Pavle... Il mène une vie d'ascète et est l'exemple vivant d'un pasteur évangélique. Il vit dans le Christ, dans le plein sens de cette parole... En tant que moine orthodoxe, il jeûne, c'est-à-dire, ne mange pas de viande, et garde un très jeûne strict, les lundis, mercredis, et vendredis... Il sert la Liturgie chaque matin dans une petite chapelle dans le bâtiment du Patriarcat. Il n'y a pas de chœur, et seuls les paroissiens chantent...

"Il s'habille seul avant l'office et se dévêt seul après l'office, il confesse et donne lui même la Communion aux paroissiens. Il porte la même riassa et la même soutane de l'époque de sa tonsure dans l'ordre angélique (et c'était il y a cinquante ans). Il ne les remplace pas. Il les lave, les repasse et les reprise lui-même. Il prépare sa propre nourriture. Un jour, il m'a dit qu'il s'était fait une paire de bonnes chaussures avec des chaussures pour dames. Il a tous les instruments pour réparer les chaussures, il peut réparer toutes les chaussures. Il dessert fréquemment différentes églises, et quand il voit que le prêtre a une riasa ou un phélonion déchirés, il lui dit: "Apporte-le, et je vais le repriser''... Être auprès d'une telle personne est un grand avantage pour l'éducation de l'âme, et pour la croissance spirituelle. "

Et avec tout cela, le patriarche Pavle est docteur en théologie (il a reçu ce titre avant de devenir Patriarche), et il est l'auteur de plusieurs livres: une monographie sur le Monastère de Saint-Joannice de Dévitch, et de trois volumes Pour clarifier certaines questions de la foi, dont plusieurs extraits sont récemment parus en traduction russe.

Le Patriarche Pavle en est maintenant à sa 95e année. En raison de sa mauvaise santé, il a été à l'hôpital pendant un certain temps. Le Synode de l'Eglise orthodoxe serbe exerce désormais les fonctions de l'administration ecclésiastique. Le Patriarche Pavle a maintes fois demandé à être mis à la retraite pour raisons de santé, mais le dernier Conseil des Evêques a décidé qu'il restera le chef spirituel de l'Eglise Serbe, jusqu'à sa mort.

Le Patriarche Pavle était très proche du peuple, et le peuple l'aimait beaucoup. Il est un personnage unique, même pour l'Eglise serbe et bien sûr, le prochain Patriarche, sera différent.

Predrag Miodrag, qui connaît bien le Patriarche, dans un autre court article sur Sa Sainteté, a déclaré ce qui suit:

"Il est très accessible. Quand sa sœur était en vie, il allait souvent chez elle à pied. En général, il aimait y aller à pied, sans escorte. Tout le monde peut l'approcher et lui parler. Il reçoit les visiteurs tous les jours à sa résidence. Les gens vont à lui avec leurs besoins et leurs petites questions, et il trouve une parole de consolation réconfortante pour chacun d'eux.

Il se lève très tôt et, quand tout le monde dort encore, il sert la Liturgie, la prière pour l'ensemble du peuple serbe. Toute la Serbie est dans son cœur. Il est petit de taille, mais grand par l'esprit. Il a des doigts minces, mais quand il fait avec ces doigts le signe de la Croix, des légions de démons fuient; il porte de fins vêtements de coton, mais sous ces vêtements se cache l'âme d'un brave guerrier. Les gens disent: "C'est notre ange qui nous protège et nous défend."

Youri Maximov

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Hésychie (45)



La prière
Est l'échelle sainte
Qui monte au Ciel
Pour en faire descendre la Grâce

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

vendredi 29 janvier 2010

Métropolite Jonas (OCA): La caractère sacré de la vie


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24 janvier 2010
Dimanche de la sainteté de la vie

Pour les vénérables hiérarques, le clergé, les communautés monastiques et les fidèles de l'Église orthodoxe en Amérique


Bien-aimés en Christ,

En tant que chrétiens orthodoxes, nous affirmons avec force la valeur et le caractère sacré de toute vie humaine, dès le moment de la conception jusques au dernier souffle d'un être. Cette affirmation est théologiquement fondée, en ce que chaque personne porte en elle-même l'image de Dieu, et a le potentiel pour remplir cette image en devenant à la ressemblance de Dieu. Mettre fin à la vie artificiellement, c'est transgresser ce qui est saint; c'est impensable, c'est un péché grave.

Chacune de nos églises et de nos maisons portent l'image de l'enfant Jésus bercée dans les bras de Sa mère, une image qui est suprêmement humaine, et souverainement divine. C'est l'image de la Maternité Divine: le Fils de Dieu a été conçu, porté et nourri par Sa Mère très pure. Dieu est ainsi révélé dans la maternité de la Vierge, qui nous porte dans Sa sainte étreinte d'amour. Cette image révèle aussi l'amour de Dieu pour nous: Il est devenu semblable à nous en tous points - foetus dans le sein de sa mère, enfant dans ses bras, petit enfant. Dieu a sanctifié tous les aspects de la vie humaine, devenant ce que nous sommes afin que nous puissions nous rendre semblables à Lui.

Comme orthodoxes, tous les aspects de notre vie sont icôniques. Chaque enfant est une image de l'Enfant Jésus, chaque personne une image de Dieu. Chacun possède un potentiel infini pour atteindre la ressemblance, la sainteté. Le mariage est aussi une icône, en tant qu'union bénie par Dieu de l'homme et de la femme dans la chai, et qui donnera les fruits des enfants, comme une image de notre union l'un avec l'autre en Christ dans le Royaume.

Le mariage chrétien et la famille constituent le contexte sacré, non seulement pour l'éducation des enfants, mais comme noyau de base de notre identité et point de référence de la stabilité. La famille est le lieu où nous sommes nourris et acceptés, où nous trouvons réconfort et consolation, et ainsi la famille fidèle devient le lieu où ces mêmes émotions et ces mêmes sentiments très humains sont remplis de grâce et sanctifiés. Que nous soyons très jeunes ou très âgés, la famille est le contexte de notre vie, dans lequel nous travaillons à notre salut. Nous éprouvons la Paternité de Dieu, et la Maternité divine, nous y avons l'expérience de l'amour nourrissant qui devient participation à la communion divine. Et comme nous rendons notre dernier soupir, ne devrait-on pas se souvenir de l'image du Christ crucifié, porté dans les bras de Sa mère, dans sa douleur, le chagrin de toute mère pour son enfant?

Nous affirmons le caractère sacré de la vie, sanctifiée par l'Incarnation du Christ. Nous affirmons que chaque étape de notre vie a été sanctifiée. Nous affirmons le mariage d'un homme et une femme en tant que fondement de la famille, image de notre union avec Dieu, et moyen de sanctifier la vie de tous les membres de cette famille par la grâce de l'amour et de la communion divine.

Il y a des moments de désespoir. Notre société est dans le désespoir. Il s'agit d'un désespoir qui se manifeste dans la répartition des rapports essentiels, du mariage et de la famille. Le chômage continuel conduit au désespoir, et à la rupture de la confiance que l'on est capable d'avoir, ce qui conduit à la rupture des mariages, et à l'amertume qui va avec elle. Les soldats qui reviennent, avec un stress post-traumatique, juste sous la surface de leur être, entrent dans des relations qui se transforment souvent en brutalité et violence. Le mariage et la famille elle-même sont remis en question, par la question des unions homosexuelles. La majorité des mariages se terminent par un divorce, et la majorité des enfants grandissent sans père ni mère, et combien de grossesses se terminent-elles par un avortement? Le désespoir est le premier contexte qui pourrait rendre encore possible pour une mère de détruire son enfant à naître.

Nous proposons toujours, dans une étreinte d'amour, la voie de la guérison et de la réconciliation à ceux qui sont dans une impasse et sont tombés dans le péché. Nous offrons l'espoir à ceux qui ont perdu l'espoir par la culpabilité du péché. Nous offrons réconfort à ceux dans la douleur. Nous offrons un soutien et des conseils pour construire des familles qui travaillent à leur propre salut ensemble, et deviennent le roc et le fondement de notre culture. Grâce à ces choses, en réincarnant l'amour du Christ et la rédemption dans les cœurs, en vrais visages, en institutions de service et de guérison concrets, nous offrons l'espoir à notre peuple, à notre culture, à notre société, et à travers cet espoir, la joie tandis que nous voyons Dieu renaître dans nos vies et dans celles de tous ceux qui sont autour de nous.

Vôtre en Christ,

SIGNATURE
+ Jonas
Archevêque de Washington
Métropolite de toute l'Amérique et du Canada

Version française Claude Lopez-ginisty
d'après le blog

Abba Poemen: Le silence et la parole


abba-poemen-the-great


Un homme peut sembler silencieux,
mais si, dans son cœur il condamne les autres,
c'est comme s'il bavardait sans discontinuer.

Mais un autre peut parler du matin au soir
et être silencieux en vérité;
c'est-à-dire qu'il ne dit rien qui ne soit profitable.


Abba Poemen

Hésychie (44)



Ne désespère jamais de la miséricorde
Tu es ton pire juge
Dieu a déchiré la sentence te condamnant
Par ton repentir et Sa compassion

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

jeudi 28 janvier 2010

Saint Isaac Le Syrien: Le Trésor en toi



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Sois en paix avec ton âme,
Alors le ciel et la terre seront en paix avec toi.

Entre ardemment
Dans la demeure au trésor qui est en toi,

Et tu verras les choses qui sont dans les cieux
Car il n'y a qu'une entrée pour ces deux lieux.

L'échelle qui conduit au Royaume
Est cachée dans ton âme...

Plonge en toi et en ton âme,
Et tu découvriras les marches
Par lesquelles y monter.

Saint Isaac le Syrien

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après le weblog
We live and move and have our being.

Métropolite Jonas ( OCA)sur la conversion à l'Orthodoxie



Ce processus pour devenir orthodoxe n'est pas quelque chose que l'on peut accomplir seulement après six mois de catéchèse et un peu de saint chrême sur le front. C'est un processus qui se prolonge pendant toute la vie, parce qu'elle est transformée en Christ.

Et si nous pouvons continuer à nous concentrer sur le fait que cette entrée en l'Église orthodoxe ne consiste pas à nous joindre à une nouvelle organisation, ce n'est pas entrer dans «l'Église correcte», ce n'est pas «se joindre à l'Église historique ou à l'Église apostolique", ou bien ce n'est pas «le droit de se joindre à l'Église correcte, à la place de la fausse Église où j'étais..."

Mais, c'est plutôt une entrée de plus en plus profonde dans le mystère du Christ. Alors je pense que nous sommes sur la bonne voie. Parce que sinon, tout ce que nous faisons, c'est d'être bloqués dans nos têtes, et pris dans le jugement et la condamnation. En d'autres termes, nous sommes simplement bloqués dans nos passions et nous pourrions tout aussi bien ne pas nous être convertis quand même, car nous n'avons toujours pas quitté le monde du passé.

"Notre tâche est d'incarner cette vie dans le Christ qui n'est pas de ce monde. Nous devons être dans le monde, mais pas du monde. "

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Métropolite JONAS (OCA)
"Baptizing the Culture"
in

Hésychie (43)



Garde le silence
Comme un écrin subtil
Pour la perle de la prière

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mercredi 27 janvier 2010

Les enseignements de Père Porphyrios (2)



Staretz, je crois beaucoup aux rêves. Quand j'ai eu un rêve la nuit qui me semble de mauvais présage, je suis tout retourné le jour qui suit, car j'ai peur que quelque chose de mal ne m'arrive. La nuit dernière par exemple, j'ai vu un poisson dans mon rêve.

N'attache aucune importance aux rêves. A présent, va au marché aux poissons. Achète du poisson et fais-le frire pour le déjeuner. Voilà ce que tu devrais toujours faire avec tes rêves!

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Staretz, j'ai confessé un nouveau péché à mon père spirituel, mais je veux te le dire à toi aussi.

Si tu l'as dit à ton père spirituel, il n'est nul besoin de me le dire aussi. Puisque tu l'as confessé et tu t'es repenti, tu as reçu l'absolution.

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Vos enfants ne devraient pas vous entendre vous disputer, même pas une seule fois, même pas si vous haussez le ton de votre voix.

Ce n'est pas possible staretz!

Mais bien sûr que c'est possible. Comme je te le dis, pas même une seule fois!

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Staretz, comprends-tu quel grand péché j'ai commis?

Tu es bon et tu le vaincras!

Mais staretz, mon péché est très sérieux!

Ne désespère pas. Tu as une âme bonne, et Dieu Qui la voit, te pardonnera et t'aidera.

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Staretz, tu ne m'as pas beaucoup parlé récemment, et je ne veux pas t'ennuyer en te posant des questions à propos de mes problèmes.

Mon enfant, tu me connais depuis de nombreuses années. Tu sais maintenant que je puis t'aider bien plus par mes prières qu'avec mes paroles.

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Staretz, mon père spirituel est absent et je veux ta bénédiction afin de pouvoir communier demain.

Est-ce que tu hais qui que ce soit?

Non, staretz.

Bien! Va recevoir la Communion!

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Maintenant, je suis au début de ma grossesse, et tous mes amis me disent de faire un test prénatal pour déterminer si je vais donner naissance à un enfant attardé, ou à un enfant avec une maladie terrible.

Et après que feras-tu? Un avortement? Si tu fais cela, ne viens plus me demander conseil, parce que je n'aurai plus rien à te dire.

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Staretz, j'ai beaucoup étudié, comme tu le sais. Devrais-je étudier aussi la théologie?

Ce n'est pas nécessaire. Cela suffit d'étudier la Sainte Ecriture et les Pères. Tu y trouveras tout.

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Staretz, dis-moi quelque chose à propos de la vie spirituelle.

Celui qui ne se repent pas, sera perdu.

Staretz, c'est une parole dure!

Je vais te la dire une fois encore: celui qui ne se repent pas, sera perdu.

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Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Klitos Ionnidis
Elder Porphyrios,
Testimonies & Experiences
Holy convent of the Tsansfiguration of the Saviour
ATHENES 1997


Prière Action Louange Silence
Saisons de l'âme
Aux lèvres du temps
Qui devient Eternité

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mardi 26 janvier 2010

Les enseignements de Père Porphyrios




Tu parles toujours de mon ego, staretz!

Oui, parce qu'aucune trace d'égotisme ne devrait rester en nous, pas une trace, entends-tu?

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Aquiers l'humilité, autant que tu le peux, l'humilité!

C'est difficile dans le monde où nous vivons, staretz. Comment puis-je l'acquérir?

En aimant plus le Christ.
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Staretz, je voudrais que mes parents croient en Dieu autant que moi, car ils sont très tièdes dans leur foi. Mais il est déjà trop tard puisque'ils sont vieux et à la fin de leur vie.

Ce n'est pas tard. Pas du tout, cet âge est le plus approprié pour cela!

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J'aime aller au cinéma, au théâtre, mais quelques uns de mes amis me disent qu'un bon chrétien n'a pas besoin de ces choses, et que je ne devrais pas y aller. Qu'en penses-tu staretz?

Tu peux y aller si tu le veux, ce n'est pas mauvais. La chose importante est de ne pas y aller voir quelque chose qui satisfera certains de tes désirs charnels.

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Staretz, que pouvons-nous faire pour notre enfant qui est plein de craintes, qui manque d'assurance?

Vous êtes totalement responsables de cela. Vous avez créé ces problèmes depuis le sein de sa mère à cause des mauvaises relations entre toi et ton épouse. Toutes ces blessures émotionnelles affecteront cet enfant pendant toute sa vie.

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Staretz, je crains de me marier et de tomber sur une femme malveillante.

Une femme malveillante pourrait être ta chance d'entrer au paradis.

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Staretz, dois-je constamment aider les gens qui ont besoin d'assistance financière? Je te dis cela parce que, comme tu le sais, je ne suis pas très aisé financièrement.

Fais cela aussi lorsque tu le peux. Cependant aide beaucoup plus les gens autour de toi en leur parlant, en les écoutant quand ils veulent te parler de leurs problèmes, ou exprimer leur douleur. Tiens-leur compagnie, afin qu'ils ne se sentent pas seuls.

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Staretz, ma fille mène une vie dissolue, comment puis-je la sauver?

Seulement par ta propre sainteté. La sainteté des parents sauve leurs enfants.

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Comment puis-je arrêter de fumer? J'ai essayé de nombreuses fois, mais je n'y arrive pas!

A chaque fois que tu as le désir de fumer, dis "Seigneur, aie pitié de moi!" La prière au Christ est la solution à tous nos problèmes. Tu vois que même ce perroquet, ce magnifique oiseau que je garde ici dans ma chambre, a appris à dire " Seigneur aie pitié de moi!" ( Kyrié Eléison!)

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Klitos Ionnidis
Elder Porphyrios,
Testimonies & Experiences
Holy convent of the Tsansfiguration of the Saviour
ATHENES 1997

Hésychie (42)


Que ton seul orgueil
Soit celui du serviteur inutile
Qui sait que le Maître Saint
Le garde en Son Amour

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

lundi 25 janvier 2010

Père Porphyrios & les animaux


Fr. Porphyrios - Mount Athos (2)

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Le staretz n'était pas seulement médecin, il était aussi vétérinaire. Il aimait beaucoup les animaux. Il apprivoisait les perroquets agressifs et il leur apprenait la Prière de Jésus. Je fus surpris quand j'entendis le perroquet dire la Prière de Jésus dans sa cellule. "Il est plus spirituel que moi," dit le staretz. "Je fatigue et je m'endors, mais il reste éveillé et il prie." Récemment il a essayé d'apprivoiser un aigle.

Un week-end, dans le nord d'Eubée où il se reposait, la chose suivante arriva, comme il l'a lui-même raconté...

Une bergère me demanda de lire une prière pour son troupeau parce que ses chèvres étaient malades. J'acceptai et ils amenèrent tout le troupeau près de l'église où je vivais. Je me tins devant le troupeau, je levai haut mes mains, et je dis différentes prières, d'après des versets des psaumes qui concernent les animaux. Pas une seule de ces bêtes ne bougea. Puis j'abaissai mes mains et un bouc vint de lui-même vers moi.

Il s'approcha de moi, embrassa ma main, et s'éloigna tranquillement.

"N'est-ce pas ainsi que cela s'est passé?" demanda-t-il à une moniale qui était près de lui. "Oui, staretz, j'étais là, c'est exactement ainsi que cela est arrivé."




Version française de Claude Lopez-Ginisty
d'après le témoignage de Georges Papazahos,
Professeur Assistant de Cardiologie
A l'Université d'Athènes,
Médecin personnel de Père Porphyrios
in
Klitos Ionnidis
Elder Porphyrios,
Testimonies & Experiences
Holy convent of the Tsansfiguration of the Saviour
ATHENES 1997

Hésychie (41)



Ce ne sont pas les autres
Mais toi seulement
Que tu dois convaincre
De vivre selon les commandements

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

12 Janvier/ Fête de saint Savva de Serbie

Савва Сербский

Saint Père Savva
Protège par tes prières
La Serbie
&
Le Kossovo!

Visite d'un monastère bénédictin par un père orthodoxe



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(Réflexions sur son blog du Père Seraphim, prêtre orthodoxe, lors de sa visite d'un monastère bénédictin au Nord de Mexico, monastère de Tepeyac, où il fut cordialement reçu...)

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Les moines et l'abbé montrent beaucoup d'intérêt pour l'Orthodoxie et l'union des Eglises.

Nous exposons notre position sur le dialogue avec les catholiques romains. Pour que le dialogue soit fructueux il doit être fondé sur le Seigneur, il doit être véridique.

Nous devons être honnêtes. Il n'y a donc aucune nécessité de servir ensemble, de prier ensemble, car ce ne serait pas vrai. L'état réel des choses, c'est que nos évêques ne se commémorent pas les uns les autres, nous n'avons pas de communion eucharistique. Ainsi, en priant ensemble, nous nous tromperions nous-mêmes.

Bien sûr, en tant qu'êtres humains, nous devons communiquer, parler, partager notre expérience, choses que nous faisons certainement. Nous avons été acceptés cordialement [par les moines bénédictins], qui nous ont été posé des questions sur l'orthodoxie.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

dimanche 24 janvier 2010

Rencontre avec Père Porphyrios



Le grand besoin et le grand désir que j'avais de rencontrer le staretz Porphyrios, me vint après une conférence à Limassol où l'on parlait de lui.

Je suis allée en vacances à Athènes en août 1990 avec ma famille. J'ai immédiatement fait des tentatives pour atteindre le staretz Porphyrios par téléphone. Tout mes efforts d'une semaine pour ce faire furent vains. Il était toujours absent ou bien malade.

J'avais commencé à croire qu'à la fin, je ne pourrais pas le voir. Je commençais à être désillusionné. J'avais passé tant de coups de téléphone! On peut imaginer ce que je ressentis, quand, à ma dernière tentative, le staretz Porphyrios lui-même répondit au téléphone. J'ai alors dit: "J'aimerais parler au staretz Porphyrios, s'il vous plaît." J'entendis alors: "Mon enfant, c'est moi!"

Je ne puis vous décrire comment je me sentais à ce moment. Je ne pouvais y croire. J'étais si abasourdie, que je ne pus prononcer une seule parole. Mon époux qui était près de moi, ne pouvait pas comprendre ce qui m'arrivait.

Enfin, j'essayai de retrouver le contrôle de moi-même. Je lui dis: " Staretz, je voudrais venir vous voir avec ma famille. Je viens de Chypre. Mais staretz, je ne sais pas où vous habitez et comment m'y rendre." "Viens! me dit-il, mais pour ce qui est de t'expliquer comment venir ici, quelqu'un d'autre va te l'expliquer, car je ne sais comment l'expliquer." J'ai entendu le staretz appeler quelqu'un qui était près de lui. Un homme est venu au téléphone et m'a expliquer le chemin.

J'ai fait ce téléphone à sept heures trente du matin. Immédiatement après, mon époux, mes deux enfants et moi avons pris le bus. Vers onze heures du matin, nous sommes arrivés à Oropos, au Couvent du staretz. En arrivant nous avons vu d'autres gens qui étaient venus pour voir le staretz. Cependant ils nous ont dit que nous ne pourrions pas le voir parce qu'il était malade.

J'ai dit à mon époux que j'aimerais attendre là. Nous ne devions pas partir, dans l'espoir qu'à un certain moment nous pourrions voir le staretz. Mon époux fut d'accord, et nous restâmes là. Et, on nous offrit de la nourriture, des fruits et de l'eau.

Puis, à quatre heures de l'après-midi, ils ouvrirent la porte qui menait à la chambre où le staretz Porphyrios se reposait. Nous montâmes. Il y avait à peu près vingt personnes qui attendaient pour le voir. Elles nous ont dit qu'il ne ferait que nous donner sa bénédiction, car il était très malade et qu'il ne pouvait pas parler très longtemps, car nous étions trop nombreux. Et, il y avait parmi nous le célèbre chanteur Philippos Nicolaou avec son épouse.

Egoïstement je me tenais en deuxième position, espérant mieux voir le starez et lui parler.

Les gens allaient un par un, et il les bénissait avec la Croix qu'il tenait en sa main droite. Quand je m'approchai, il retira sa main et ne me bénit pas. Il bénit tout le monde, sauf moi.

Ce fut le pire des chocs pour moi. Je conmmençai à avoir immédiatement de très laides pensées. Je pensai qu'il avait vu quelque chose de mal en moi avec son don de discernement, et que c'était la raison pour laquelle il ne voulait pas me bénir. Pas un seul instant ne me vint la pensée qu'il faisait cela pour mon propre bien.

En quittant la chambre du staretz, j'étais dans un bien triste état. En dépit du fait que je savais mon époux et mes enfants déjà très fatigués par le voyage à Oropos et par notre longue attente, je ne voulus pas partir. Je fus inflexible.

Je quittai ma famille et j'allai me cacher derrière un mur. Là, ne pouvant être vue, les larmes commencèrent à couler de mes yeux.. Personne ne me voyait parce que j'étais caché. Personne ne m'entendait, parce que je pleurais en silence.

Tandis que j'étais cachée, j'entendis, par la porte de sa chambre ouverte, le staretz dire: " Il y a quelqu'un dehors!" La moniale qui conduisait les gens à la chambre du staretz lui dit: "Staretz, il n'y a personne dehors!" C'était comme s'il me voyait à travers les murs.

La moniale sortit et regarda à droite et à gauche. Elle ne me vit pas et retourna dans la chambre. J'entendis le staretz dire pour la troisième fois:" Il y a quelqu'un dehors!" Il dit ceci trois fois, d'une voix forte, disant la même chose afin que je puisse l'entendre.

On peut comprendre à quel point c'était choquant pour moi. Réaliser que, malgré le fait que j'étais cachée et que personne ne pouvait me voir, le staretz Porphyrios savait que j'étais là... Je pus voir de cette façon son don de clairvoyance. Je le vis de mes propres yeux. Je l'entendis de mes propres oreilles.

Je sortis de ma cachette. La moniale me vit alors et me mena vers le staretz. "Calme-toi mon enfant, " me dit le staretz. Alors qu'il avait béni les autres sur la tête, il me bénit non seulement la tête, mais aussi la poitrine. Il me bénit deux fois avec la Croix qu'il tenait. J'embrassai sa main. Je le remerciai et je partis vite, plus légère qu'un oiseau. Le bonheur, la joie et l'exultation que je ressentais en moi ne peuvent être décrits. Cela ne peut s'exprimer en paroles, avec aucune sorte de mots.

Peut-être que mon témoignage concernant le staretz Porphyrios est sans importance en comparaison avec celui d'autres personnes. Cependant, pour moi, cette rencontre avec le staretz fut un des moments les plus émouvants de ma vie, et je considère 1990, l'année où je le vis, comme l'année la plus bénie de ma vie.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après le témoignage de
Théodora Solomonidou, Sociologue
in
Klitos Ionnidis
Elder Porphyrios,
Testimonies & Experiences
Holy convent of the Tsansfiguration of the Saviour
ATHENES 1997