dimanche 12 novembre 2023

23e DIMANCHE APRÈS LA PENTECOTE

Ste Zénobie et Zénobe

Aujourd'hui, le calendrier des saints nous donne de nombreux noms. Parmi eux figurent les martyrs Zénobe et sa sœur Zénobie. Ils vécurent au milieu du troisième siècle à Égée, ancienne ville grecque dont les origines remontent à l'Antiquité. Le nom de la ville signifie en fait "de la mer Égée". Les frères et sœurs naquirent au IIIe siècle dans une riche famille chrétienne et furent élevés dans la foi et la piété. À l'âge adulte, ils distribuèrent toutes leurs richesses pour venir en aide aux âmes pauvres et démunies. Pour cette bienfaisance et sa vie vertueuse, Zénobe fut récompensé par Dieu en recevant le don de guérir diverses maladies. Il fut choisi comme évêque de la communauté chrétienne de Cilicie et répandit avec zèle la vraie foi parmi les païens. 

Lorsque l'empereur Dioclétien lança sa persécution des chrétiens, l'évêque fut le premier à être arrêté et amené devant le gouverneur local, Licius. S'adressant à Zénobe, il lui dit : "Je ne m'entretiendrai que brièvement avec toi, car je me propose de t'accorder la vie si tu adores nos dieux, ou la mort si tu ne le fais pas". Le saint répondit : "Cette vie présente sans le Christ est une mort. Il vaut mieux que je me prépare à endurer le tourment présent pour mon Créateur, et que je vive ensuite éternellement avec Lui, plutôt que de renoncer à Lui pour le bien de cette vie présente, et que je sois ensuite tourmenté éternellement dans l'Hadès".

Zénobe fut crucifié et subit d'autres tortures, avant d'être décapité. Zénobie comparut devant le gouverneur et confessa sa foi en Christ, ce qui lui valut également le martyre. Le prêtre Hermogène enterra secrètement les corps des martyrs dans une seule tombe. Ils reçurent leur récompense éternelle en l'an 285.*

+

Aujourd'hui, la lecture de l'Évangile du dimanche est Luc 8, 26-39

Le Christ se trouvait près de la ville de Gadara, d'où l'appellation de "pays des Gadaréniens". Les païens constituaient la majorité de la population de la région. 

Maître de l'Alexandre de Wauquelin, 
Dutch History Bible, folio 157v (c. 1430)

Il y avait là un homme possédé par des démons qui était si sauvage qu'il vivait parmi les tombes. Ce symbolisme fut utilisé par le malin pour créer la fausse croyance que les âmes des morts deviennent des démons. Parlant par la voix de l'homme, les démons défièrent le Christ, mais ils eurent peur. Ils auraient pu être renvoyés directement dans l'abîme, mais ils demandèrent plus de temps pour rester sur terre dans le troupeau de porcs voisin. 

L'ancienne condition de l'homme guéri est également symbolique. Porter des vêtements et vivre dans une maison, c'est bien, mais il ne porte pas de vêtements et habite dehors, parmi les tombes des morts. Tel est l'état spirituel de ceux qui se livrent à de mauvaises actions : ils se dépouillent de leur robe de baptême et vivent en dehors de l'Église. Ils vivent parmi des tombes symboliques, des maisons closes et des lieux de mauvaise réputation qui sont en fait des tombes d'iniquité.

La perte des porcs a évidemment inquiété les bergers. Ils rapportèrent l'incident à leurs chefs et la nouvelle se répandit rapidement dans la population locale qui sortit pour confronter le Christ. Ils eurent l'occasion d'apprendre la vérité grâce au miracle de la guérison de l'homme possédé, mais ils ne comprirent pas. Tout ce qu'ils voyaient, c'était la perte de leur profit à cause de la noyade des porcs. Même le fait de voir l'homme guéri ne les impressionna pas. L'homme, nous dit-on, était vêtu et sain d'esprit. Il  reconnut pleinement le Christ et demanda à rester avec Lui, mais le Seigneur l'utilisa comme missionnaire pour répandre la Parole. Le bienheureux Théophylacte conclut son commentaire par l'observation suivante:

C'est pourquoi, lorsque vous faites quelque chose de bien pour quelqu'un, ne désirez pas que cela devienne public ; mais celui qui est le bénéficiaire de cette bonne action doit être poussé par la gratitude à le dire aux autres, même si vous ne voulez pas qu'il le fasse. 

C'est dans cet esprit que nous célébrerons mercredi (15 novembre) la Journée de la Fondatrice, le 13e anniversaire du repos de Marie, notre fondatrice. 


Née à Londres, elle était la plus jeune fille du prince et de la princesse Nicolas Galitzine. Avec son pedigree de membre de l'une des plus anciennes familles princières et aristocratiques de Russie, elle aurait pu se présenter comme l'une des plus grandes dames du comté, mais ce n'était pas sa façon d'être. 

Elle était timide et effacée, à tel point que peu de gens auraient pu deviner ses origines. En fait, elle aurait probablement été choquée et embarrassée d'être la cause et le centre de l'événement de mercredi. Ayant été élevée dans une pieuse famille orthodoxe russe, l'Église faisait partie intégrante de sa vie. Lorsqu'en 2008, il fut annoncé que la seule paroisse orthodoxe du Suffolk à Felixstowe allait fermer et être transférée à Colchester dans l'Essex, il est devenu évident qu'une église était nécessaire dans la vallée de Waveney (à la frontière du Suffolk et du Norfolk). Plusieurs options furent examinées, notamment l'ancienne chapelle méthodiste de Bungay, qui avait été utilisée comme salle de vente aux enchères. Mais les problèmes pratiques étaient trop nombreux et l'idée fut abandonnée. C'est ainsi que Mary décida de construire, à ses frais, une église sur le terrain de The White House à Mettingham.

 Le bâtiment fut achevé en 2009 et servit depuis lors à rehausser le prestige de l'Orthodoxie dans cette région grâce à la vision de notre fondatrice. Que Dieu lui accorde une mémoire éternelle.

Dans le même ordre d'idées, les médias répéteront sans doute dimanche le sentiment poétique, mais terre-à-terre : Au coucher du soleil et au matin, nous nous souviendrons d'eux. Il s'agit de la mémoire humaine - nous nous souviendrons. À l'Eglise, lorsque nous disons "Mémoire éternelle", il s'agit d'un plaidoyer théocentrique, une prière pour que Dieu garde les âmes des justes dans Sa mémoire.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après


in Mettingham. 

ENGLAND

Note:
*Au monastère saint Nicolas d'Andros, il y a quelques années, alors que l'higoumène Père Dorothéos faisait vénérer les reliques du monastère, l'omoplate du saint martyr Zénobe fut présentée.
Au moment ou commença le vénération, lorsque le premier fidèle se pencha pour vénérer saint Zénobe, le creux de l'omoplate se remplit.immédiatement rapidement d'un myrrhon très fragrant.
Questionné à propos de ce miracle insigne, l'higoumène Dorothéos dit simplement que cela arrivait souvent!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire