mardi 21 février 2023

Steven Simpson: L'INTERVENTION DE NOTRE SAINT LOCAL (saint Botolph)

Cette histoire d'un miracle par l'intercession d'un saint anglo-saxon, saint Botolph, nous a été envoyée par un Anglais orthodoxe.

     

À l'automne 2021, malgré le sentiment d'une bonne santé, j'ai commencé à avoir la poitrine serrée pendant un effort normal.

Faisant ce que les gens font toujours, j'ai attendu un peu  en espérant que cela disparaîtrait. Quand ce ne fut pas le cas, j'ai appelé le médecin et j'ai obtenu une rendez-vous à la clinique en charge des douleurs thoraciques de l'hôpital de Boston. Boston, la ville de saint Botolph.

Finalement, j'ai eu une consultation téléphonique avec une infirmière en cardiologie, j'ai reçu un diagnostic d'angine soupçonnée, j'ai reçu une ordonnance de médicament de base et j'ai réservé une angiographie coronarienne par tomodensitométrie.

Il y avait une liste d'attente pour les angiographies. Au cours de la dernière semaine d'avril 2022 et malgré l'appel à quelques reprises, je n'avais pas eu de rendez-vous. Au milieu de la semaine, j'ai téléphoné à nouveau et on m'a à nouveau dit d'être patient et d'attendre.

À l'église le vendredi de cette semaine-là, nous avons célébré la Divine Liturgie pour la Source de la Mère de Dieu donatrice de Vie [Ζωοδόχος πηγή]. Pendant la liturgie, notre prêtre a servi le sacrement du baptême pour le fils nourrisson de bons amis de l'Église. Je me suis confessé et j'ai eu la chance de recevoir la Sainte Communion. Cet après-midi-là, chez mes amis, j'ai été appelé par la clinique : « Seriez-vous disponible pour venir pour votre angiographie demain, samedi ? », « Oui ! »

L'angiogramme a révélé une lésion grave de la plus grande artère coronaire qui fournit environ la moitié du sang transporté par la circulation coronarienne. Sérieux en effet, et le consultant m'a fait comprendre que j'avais besoin d'une endoprothèse coronaire de toute urgence et qu'il me mettrait sur la liste d'attente urgente. Cette liste d'attente urgente a finalement abouti à dix-neuf semaines.

Je suis allé voir notre prêtre et je lui ai parlé de faire des confessions hebdomadaires et, avec sa bénédiction, de recevoir la Sainte Communion - c'était certainement la bonne chose à faire. Avec une ordonnance modifiée, j'ai attendu, et j'ai attendu. Un de mes amis de l'Église s'est à moitié moqué de moi de m'être confessé et de recevoir la Sainte Communion trop souvent.

Six semaines plus tard, le jour de la descente du Saint-Esprit [Pentecôte], je me suis effondré à l'église pendant la liturgie du dimanche. Avant de me confesser, un ami cher, l'un des fidèles de la communauté, avait plaisanté en disant : « Si tu vas devant moi [au Jugement], alors dis une bonne parole pour moi ! » Puis Dieu a montré sa main droite. Heureusement, je me suis effondré dans les bras de ma famille de l'Église, pas en conduisant, ou dans la rue ou à la maison où j'aurais pu me frapper la tête sur quelque chose.

Mes amis m'ont ranimé, j'ai communié des Saints Mystères donateurs de vie, allongé sur le sol à l'extérieur de l'Église. Des ambulanciers paramédicaux sont arrivés, j'ai reçu une bénédiction et une ambulance m'a emmené à l'hôpital.

À l'hôpital, j'ai été vu par un médecin somalien très consciencieux qui aurait pu me renvoyer chez moi pour rester sur la liste d'attente, mais qui savait tout sur l'angine instable progressive car son frère s'était malheureusement récemment effondré et en était mort de cette maladie non diagnostiquée.

Pendant l'attente d'être admis, je me suis assis à côté d'un agriculteur local, qui est depuis devenu un ami. Avant qu'ion ne l'emmène, il m'a donné une bouteille de jus de pomme et quand il est parti, j'ai hérité de sa chaise inclinable, la seule chaise inclinable dans la salle d'attente d'urgence et beaucoup plus confortable que la chaise d'attente que j'avais occupée. Dans une période calme dans les procédures, je savais que je devais partir chercher mon véhicule à l'église, appeler à la maison pour récupérer quelques affaires et changer mes vêtements du dimanche, sans famille sur place et tous mes amis au travail. J'ai appelé une compagnie de taxi et j'ai demandé un « taxi rapide » :

« Vous voulez un taxi ? »

« Non, je veux un taxi rapide. » « Vous voulez une BMW ? » « Oui ! »

Par la grâce de Dieu, en survivant au voyage et en revenant intact quelques heures plus tard, j'avais non seulement gardé ma place dans la file d'attente pour l'admission, mais aussi le jus de pomme et le fauteuil inclinable !

Après 36 heures dans la salle d'attente des accidents et des urgences, j'ai été admis dans le service d'urgence. Au cours de la journée suivante, un consultant en cardio est venu me trouver, a renforcé mon ordonnance pour me protéger et m'a rassuré qu'ils m'appelleraient "dès que possible, peut-être demain [mercredi]", les médecins du service d'urgence se sont fermement dit que je devrais rester là et ne pas bouger.

Jeudi matin, la sœur du service est venue dire que la cardiologie avait envoyé me chercher et un infirmier est apparu derrière elle presque immédiatement. Un court voyage dans le service cardio et une discussion rapide comme l'éclair avec un médecin qui a en fait dit à son junior de "suivre le rythme" pendant que nous parlions. S'ils ne peuvent pas suivre le rythme, ils ne veulent pas d'eux en salle d'opération.

Le vendredi 17 juin, ils m'ont emmené à la salle d'opération. Mon nom était sur le tableau blanc depuis mercredi matin, ils avaient eu un certain nombre de patients plus urgents entre-temps.

Pendant la procédure, le consultant en opératoire, le même catholique romain très sympathique qui m'avait vu à la clinique de tomodensitométrie, tenait fermement mon poignet alors qu'ils nourrissaient le cathéter à fibre optique dans l'artère de mon bras. Il se tenait juste à mon coude, mais il semblait qu'il était de l'autre côté de la pièce. L'anesthésique local fut administré dans l'incision du poignet uniquement. Le consultant m'a demandé à plusieurs reprises comment je me sentais et si j'avais mal, puis m'a dit au physiologiste : « Il doit avoir très mal. » Dans cette situation, croyez-moi, vous priez sans cesse, de tout votre cœur. J'ai ressenti une très légère constriction thoracique pendant l'opération, mais aucune douleur du tout.

Tout s'est déroulé comme prévu, ils m'ont montré des photos par la suite ; c'était une lésion étonnamment grave.

Chaque semaine, mon ami plaisantin et moi, nous nous tenions à l'église à côté d'une grande icône de St. Botolph. En Angleterre, le 17 juin, nous célébrons St. Botolph, ici à Boston, notre saint local, saint patron des voyageurs et apparemment des agriculteurs, dont nous ne connaissons pratiquement rien de la vie, mais qui a eu au moins soixante-dix églises qui lui ont été dédiées en Angleterre et qui est vénéré dans de nombreux endroits ailleurs.

À Dieu seul va la gloire ! Merci à Dieu pour les prières de ma famille de l'Église, de mes amis et de mes prêtres, pour l'intercession de la Très Sainte Mère de Dieu et pour l'intervention de notre saint local.

C'était mes vacances d'été, six nuits, 5 étoiles, tout compris. J'ai rencontré des gens merveilleux, j'ai eu quelques expériences qui ont amélioré la vie, je suis rentré à la maison avec un cœur renouvelé et je me sentais vraiment béni.

Gloire à Ta puissance, Ô SEIGNEUR !


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

ORTHOCHRISTIAN

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