Beaucoup de choses ont été dites et écrites sur un phénomène aussi négatif que l'immaturité spirituelle, lorsque certains membres du clergé ou d'autres personnes présentent leurs fantasmes délirants comme une sorte de dons spirituels, essayant de manipuler les autres pour leurs propres avantages : spirituels (satisfaction de leur propre orgueil et vanité) ou matériel. Dans tous les cas, cette personne veut amener une autre personne non pas à Dieu, mais à elle-même. Elle veut lier les autres à elle-même, afin qu'ils deviennent dépendants d'elle. Et ici, le staretz immature a tendance à utiliser la religion, souvent secrètement, comme un outil pour cette liaison.
Mais il y a beaucoup de bons écrits sur cette question. Je voudrais parler du revers de la médaille.
La loi de l'économie dit que la demande crée sa propre offre. Il y a une demande pour les startsy immatures, et cette demande est assez importante. D'où l'approvisionnement. Les gens veulent parfois donner leur vie à un prêtre, et pas seulement la donner, mais grimper sur le prêtre et monter sur ses épaules. Ils veulent eux-mêmes être entravés.
Un prêtre est prêtre. Comme l'a dit un prêtre : « Mon affaire est un encensoir. » Souvent, un prêtre ne sait ni où il est préférable de mettre une baignoire dans la salle de bain, ni comment nourrir correctement les porcs, ni quelles pilules prendre pour une certaine maladie, ni quand arroser le jardin, ni dans quelle banque il est préférable d'investir vos économies, ni dans quel atelier automobile réparer votre voiture, ni qui épouser, avoir des enfants ou non, ni Un prêtre peut donner ses conseils, peut prier pour vous, mais sa parole n'est pas la vérité ultime. Si le prêtre a des réponses à toutes ces questions, alors vous devez le fuir. Parce que tout le monde devrait s'occuper de ses propres affaires : un agronome s'occupe des plantes, un comptable - des finances, un plombier - des tuyaux, un médecin traite les maladies, et un prêtre sert Dieu et s'occupe de questions spirituelles.
Personne ne vivra votre vie pour vous. Et très souvent, les gens ont peur de vivre. Ils ont peur d'être seuls avec eux-mêmes. Peur d'eux-mêmes. Ne vous aimez pas eux-mêmes. N'aimez pas leur vie. Ils veulent s'accrocher à quelqu'un et transmettre leur vie à cette personne : qu'il pense pour moi, qu'il décide de tout pour moi et qu'il soit responsable de moi aussi.
En parlant aux gens, je suis arrivé à la conclusion que dans quatre-vingts pour cent des cas, le problème, et souvent les péchés d'une personne, résident dans le fait que cette personne n'aime pas sa vie. Il y a donc souvent la fornication, l'alcoolisme, la toxicomanie, le découragement, l'irritation et la colère. Ainsi que de nombreux autres péchés.
Mais ne soyez pas comme ça ! Aimez la vie que Dieu vous a donnée. Aimez la vie seule avec Dieu. Il respire à côté de vous. Il vit à côté de vous. Il vous soutient. Et un prêtre est celui qui vous prendra par la main et vous conduira à Dieu. Et il vous dira : « Le voici ! Maintenant, parlez, parlez avec votre Créateur. » Parce qu'en fin de compte, tout le monde répondra au Tout-Puissant pour ses actions lui-même. Et personne ne peut vivre la vie de quelqu'un d'autre pour eux. Et vous (vous personnellement !) doit trouver le Visage du Dieu Vivant dans votre vie et apprendre à vivre devant Son Visage.
Le moralisme est un exemple typique d'hypocrisie. L'hypocrisie entache même les actions vertueuses et saint Jean Climaque utilise un incident ludique pour analyser ce côté spécieux de la vie spirituelle, que nous, fidèles, cultivons souvent.
Parfois, dit-il, lorsque nous avons puisé de l'eau dans un puits, nous avons aussi ramené une grenouille avec elle, sans nous en rendre compte. De la même manière, pendant que nous cultivons les vertus, nous servons également les méchancetés qui leur sont étroitement liées, bien qu'elles ne soient pas apparentes. C'est précisément cette « arrogance de la vertu » que l'on trouve chez tant de personnes à l'esprit religieux. Mais lorsque l'acquisition des vertus est entreprise avec conscience et conformément à la volonté de Dieu, distincte de l'hypocrisie et de tout effort pour plaire aux autres, elle nous conduit à une promotion de l'humilité et à l'absence de passion (Saint Jean Damascène).
Si nous décidons d'apprendre la vérité sur nous-mêmes et sur les autres, si nous décidons d'arrêter de construire un « ego » imaginaire pour nous projeter sur notre environnement social, alors nous devons nous rendre compte que nous devons être francs et sincères. La sincérité a horreur de la prétention. La posture détruit l'unité de la personnalité car elle nous fait paraître extérieurement différents de ce que nous sommes réellement. Elle déforme l'essence de la vie spirituelle parce qu'elle promeut l'amour de soi, l'ambition et l'amour du plaisir.
Plus les gens s'aiment, plus ils deviennent dépendants des opinions de ceux qui les entourent. Mais le Christ nous enseigne à répudier le mensonge, l'égoïsme et toutes ces formes extérieures de bon comportement auto-justifiant. Et bien que les omissions et la faiblesse puissent être pardonnées, l'hypocrisie ne peut pas l'être. Donc, si vous décidez de vivre honorablement et franchement, alors vous devez examiner vos incohérences et y faire face sincèrement et sans excuses. Le remède à l'hypocrisie vient de la connaissance de soi, qui conduit à la repentance, qui est l'équivalent d'un changement existentiel.
Vous êtes appelés à vous lancer dans un cours de connaissance de soi, c'est-à-dire à comprendre dans votre cœur la vraie nature de votre maladie spirituelle, parce que ceux qui n'ont pas vu leurs ténèbres intérieures ne cherchent pas la lumière.
Nous sommes appelés à nous départir de nos supposées réalisations afin que, sur notre voie de repentance, nous puissions intérioriser l'effort de culture de la personne intérieure. Assurez-vous que la gentillesse et la politesse sont des états internes dans votre monde spirituel, et non des masques artificiels à porter afin de faire bonne impression sur les autres.
Nous sommes appelés à arracher le masque de la vertu et à revêtir notre véritable moi, parce que « Dieu surveille notre cœur et en vérifie le contenu », comme nous l'enseigne saint Païssios l'Athonite. Pour y parvenir, vous devez d'abord vous rendre compte que la valeur de votre vie ne dépend pas des diverses opinions que les autres ont de vous, mais du témoignage interne de votre conscience. Libérez-vous de tous les liens et illusions de courte durée du monde actuel, afin que vous puissiez comprendre que vous n'avez pas besoin de les accommoder, que vous n'avez pas besoin d'obtenir l'acceptation et les louanges publiques.
Adoptez la splendeur d'une simplicité totale. Soyez sincère et direct dans tous les aspects de votre vie. Cela suppose de l'effort, de la lutte et de l'exercice spirituel parce que, même si, occasionnellement, quelque chose d'authentique sort de l'intérieur de nous, notre vrai moi ne remonte à la surface que par les douleurs de la pratique ascétique spirituelle et corporelle. C'est précisément la lutte impitoyable et continue qui se livre dans notre âme intérieure : la lutte entre une personnalité sincère et une attitude fausse et hypocrite.
Vous devez donc viser à cultiver votre moi intérieur, plutôt que de prétendre que vous aimez ceux qui prétendent vous aimer. Parce que les gens spirituels ne sont pas « guindés », mais sont comme Dieu veut qu'ils soient. Libérés de l'égoïsme et des compulsions obsessionnelles de la conventionnalité, nous sommes appelés à cultiver les vertus ; non pas à devenir bien aimés de ceux qui nous entourent, mais à ne servir que l'amour de Dieu et l'amour des autres.
Alors évitons le glissement vers l'hypocrisie et le comportement affecté. Permettons à Dieu de submerger, de saturer, notre être. Guérissons-nous de notre égocentrisme par des pratiques ascétiques et l'observance des commandements, afin que nous puissions progresser vers l'amour pour nos frères et sœurs et de là vers l'amour pour Dieu, afin que nous devenions agréables non pas aux autres, mais à Dieu.
Si nous devenons agréables à Dieu, il est certain que nous deviendrons aussi agréables aux autres, parce que les vertueux sont comparés à une ville bâtie sur une colline, comme notre Seigneur Lui-même le confirme : « Une ville construite sur une colline ne peut être cachée » (Matthieu. 5, 14).
Cette fête est inhabituelle car il semble que pas plus tard qu'hier nous ayons célébré Pâques et chanté « Le Christ est ressuscité ! ». Aujourd'hui, nous chantons "Le Christ S'est élevéé!"
Où le Christ est-il monté ? Où est-il ?
Cela a dû être un moment difficile pour les apôtres d'être séparés de leur Maître et de la vie qu'ils avaient vécue. Nous aurons toujours cette épreuve dans notre expérience limitée de la vie spirituelle. Il y a une période "pascale" où nous arrivons à la foi et ressentons la présence de Dieu en tout et en tout le monde. Nous voyons que tout ce qui nous entoure est saturé de la Grâce de Dieu. Puis arrive un moment où le Seigneur semble nous laisser tous seuls. Nous devons vivre cette période dans la dignité, en nous souvenant de ce moment antérieur de joie et de victoire sur la mort, sur le temps, la chair et le sang, sur tout ce qui est terrestre et humain.
Nous savons que dans dix jours après l'Ascension, ce sera la fête de la Pentecôte, lorsque le Seigneur descendra et s'unira dans le Saint-Esprit aux apôtres, faisant d'eux de véritables temples du Divin. Dieu vit maintenant en eux, le Saint-Esprit vit en eux. Ils vont combattre le monde entier et conquérir ce monde, en soumettant des nations au Nom du Christ !
Nous nous préparons pour cette journée...
Le monde angélique est un monde spirituel. Le Christ monte en lui avec Sa chair trèss pure, la même que la nôtre, seulement sans péché. Nous ne pouvons qu'imaginer l'étonnement du monde angélique en voyant de la chair humaine, une créature qui devrait être sur terre soudainement ascendante et assise sur le trône de Dieu ! Ce mystère est incompréhensible pour l'esprit humain... Pourtant, c'est la réalité.
Nous affirmons que la chair humaine n'est pas simplement de la viande et des os, mais une matière sacrée. Nous honorons les particules des corps des saints, sachant qu'à travers elles nous nous tournons vers Dieu Lui-même. Nous traitons notre chair avec soin, en nous rendant compte que même si elle se décomposera en terre, elle sera alors restaurée non seulement spirituellement, mais aussi physiquement. Sur la nouvelle terre, sous le nouveau ciel, nous vivrons dans la chair. C'est pourquoi mon corps est mon ami et non mon ennemi. Notre guerre n'est pas contre la chair. Par exemple, les hindous considèrent la chair comme un obstacle dans la vie d'une personne. En réalité, ce n'est pas le cas.
Nous devons nourrir et guérir notre corps, en le traitant avec soin. Cela devrait nous aider à créer, à aider les autres et à faire de bonnes actions caritatives. Nous ne considérons pas ce monde comme une illusion, nous le voyons comme réel. L'Église est également réelle. Bien sûr, le Créateur de l'Église est le Seigneur, mais Il la construit avec les mains des gens. Unis aujourd'hui comme une seule âme et un seul corps, vous et moi ne pouvons pas parler de manière désobligeante de la chair et la considérer comme un obstacle. Ce n'est pas la chair qui se dresse sur notre chemin, c'est le péché qui nous pousse constamment à des extrêmes où soit nous plaisons au corps, soit nous l'épuisons jusqu'à ce que nous ne puissions plus rien faire. Ces extrêmes montrent que nous manquons encore de raison, que nous sommes toujours dans un état enfantin. Il serait bon que nous veillions sur notre chair, afin qu'elle apprenne à obéir à l'esprit et à travailler pendant que nous avons encore le temps pour cela.
Notre tâche est de sanctifier notre chair, de la rendre capable de participer à une vie agréable à Dieu. C'est pourquoi, à la Liturgie, nous entendons toujours l'appel à élever nos cœurs, à laisser la terre derrière nous et à goûter combien le Seigneur est bon. Nous regardons le ciel et voyons que le Seigneur nous bénit pour de bonnes actions aujourd'hui et tous les jours.
Je vais me risquer à partager ma propre expérience. Bien qu'elle soit amère, c'est pour cela que la foi nous a été donnée, afin que notre amertume puisse se transformer en joie.
À un moment donné, mon attitude à l'égard de la confession à l'église est devenue formelle et froide. C'est-à-dire que je ne me souciais pas de ce qu'il fallait dire au lutrin de confession. J'ai arrêté de me préparer à la confession et d'y réfléchir à l'avance. Je pensais que je n'étais pas à la hauteur : c'était une période trop difficile dans ma vie. En raison de la grave maladie et de la vulnérabilité de ma mère, je ne pouvais pas toujours sortir pour aller à l'église. Et même quand je sortais et que je j'entrais finalement dans l'église et que j'entendais « Béni est le règne... », j'avais peur tout le temps que mon téléphone vibre dans ma poche et que ma mère ne dise qu'elle se sentait très mal, et que je devais d'urgence rentrer chez moi de toute urgence plutôt que de m'approchercalice. « Si seulement Dieu me permettait de communier ! » pensais-je. « Après tout, je n'ai rien de nouveau à dire en confession. Tout est pareil que la dernière fois. Si seulement ça allait plus vite ! »
Bien sûr, je me posais des questions : « Pourquoi ne changè-je pas et ne m'améliorè-je pas après un an et demi à répéter les mêmes choses en confession ? » « Y a-t-il au moins un peu de repentir en moi, du moins pour l'égoïsme ?... » Mais beaucoup plus souvent, je me posais des questions sur autre chose : « Comment puis-je supporter tout ce qui m'est arrivé ? »
Hélas, je ne suis pas la seule à en être venue à voir la confession comme un simple « laissez-passer » pour la communion. On voit souvent des gens qui se confessent pendant seulement une demi-minute... Nous sommes heureux qu'ils ne retiennent pas la ligne de ceux qui vont se confesser, et nous sommes en colère contre ceux qui la retardent. Le paroissien moderne est enclin à percevoir les sacrements comme quelque chose de matériel et de concret, et la confession comme une sorte d'abstraction ou de formalité. Je crains de l'avoir perçue de la même manière... Mais soudain, quelque chose a commencé à changer pour moi.
Voici la première chose à laquelle j'ai pensé. Ce qui se passe au lutrin de confession, ce dont le prêtre est témoin n'est pas seulement de « travailler sur des erreurs ». C'est l'un des sacrements les plus importants et les plus salvateurs de l'Église - le sacrement de la repentance, le sacrement de l'absolution des péchés.
Un sacrement est quelque chose d'incompréhensible pour notre esprit, qui ne peut pas être décrit en paroles, et qui n'est célébré ni par l'homme ni par un ange, mais par Dieu seul. Pour la première fois, j'ai vraiment entendu un extrait de l'Évangile que je connaissais depuis longtemps :
Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique: Mon enfant, tes péchés sont pardonnés.Il y avait là quelques scribes, qui étaient assis, et qui se disaient au dedans d'eux:Comment cet homme parle-t-il ainsi? Il blasphème. Qui peut pardonner les péchés, si ce n'est Dieu seul?Jésus, ayant aussitôt connu par son esprit ce qu'ils pensaient au dedans d'eux, leur dit: Pourquoi avez-vous de telles pensées dans vos coeurs?Lequel est le plus aisé, de dire au paralytique: Tes péchés sont pardonnés, ou de dire: Lève-toi, prends ton lit, et marche?Or, afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés:Je te l'ordonne, dit-il au paralytique, lève-toi, prends ton lit, et va dans ta maison. (Marc 2:5-11).
En effet, qui a le pouvoir de libérer un homme de sa culpabilité et d'absoudre son péché ? Seul Celui contre qui l'homme pèche, Dieu. En absolvant les péchés, le Christ confirme Sa dignité divine. Nous pouvons et devons tous nous pardonner les uns aux autres, prier Dieu pour avoir pitié des pécheurs, et nous rappeler que nous ne sommes pas du tout juges de notre prochain. Mais il n'y a aucun moyen d'absoudre un homme de son péché contre Dieu pour Lui. Et le prêtre ne serait pas en mesure de le faire s'il agissait de lui-même, selon sa propre volonté. Mais il le fait avec la puissance qui lui a été donnée dans le sacrement du sacerdoce - l'autorité reçue du Christ lui-même : "... Et moi, son prêtre indigne, par la puissance qui m'a été donnée par Lui, je te pardonnez et t'absous de tous tes péchés. Au Nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. »
L'Église, en la personne du prêtre, absout nos péchés, parce que Dieu est en elle. Nous arrivons au lutrin de la confession, à la Croix et à l'Évangile non pas pour nous critiquer et obtenir un « laissez-passer » au calice, mais pour que Dieu travaille l'incompréhensible avec nous, en rétablissant le lien endommagé par nos péchés.
Certains peuvent dire : « D'accord, quoi de neuf à ce sujet ? Cela vient du catéchisme, et chaque chrétien orthodoxe devrait le savoir. » C'est le point : savoir est une chose, et accepter cette connaissance dans le cœur et la vivre en est une autre.
La connaissance théorique est la graine qui est tombée sur le sol rocheux et qui n'a pas pris racine (cf. Mt. 13:5). Nous oublions facilement ce que nous savons simplement, en particulier en période d'épreuves et de tribulations. Mon exemple le confirme. Et quand nous disons : « Je viens de comprendre! » cela signifie que nos cœurs se sont ouverts et que la graine a eu une chance de prendre racine plus profonde.
Alors, cela m'est venu à l'esprit, et j'ai commencé à réfléchir davantage à mon attitude à l'égard de la confession. Le sacrement de la repentance est le sacrement de notre coopération avec Dieu. Après tout, si nous avons confessé un péché spécifique, cela ne signifie pas que le péché a disparu, qu'il a disparu comme par magie. Cela signifie autre chose : qu'en voyant notre repentir, en voyant que nous avons nous-mêmes fait le premier pas et étendu notre main pour obtenir Son aide, le Seigneur nous tend la main, nous aidant à gravir le chemin très escarpé pour rejeter le péché, nous en délivrer et pour changer pour le mieux. Nommer un péché à la confession n'est, il s'avère, que le premier pas. Ce doit être continu.
C'est ainsi que j'ai trouvé la réponse à la question de savoir pourquoi je ne changeais pas pour le mieux, répétant les mêmes paroles en confession de nombreuses fois - parce qu'il n'y avait pas de premier pas de ma part, pas de main tendue, pas de détermination à faire le deuxième pas avec l'aide de Dieu ; mais il y avait seulement cette pensée: "Si seulement c'était plus rapide!"
Je me souviens de mes confessions dans les premières années de ma vie dans l'Église - elles étaient complètement différentes ! Pas étonnant que je me sois sentie comme un navire en détresse. À cette époque, chaque confession d'un péché ou d'un acte répréhensible spécifique était un seuil au-delà duquel quelque chose de nouveau commencerait. Et puis des ennuis et des difficultés sont entrés dans ma vie. Parfois, je me sentais vraiment mal... et l'apitoiement sur moi-même l'emportait sur l'autodiscipline : « Je ne peux pas être strict avec moi-même maintenant, je n'en ai pas la force. C'est si difficile pour moi que le Seigneur me pardonnera certainement tout. »
Entre-temps, je savais quand et pourquoi, au milieu de mes peines, cela devient plus facile pour moi, quand, malgré tous les malheurs, la joie vient : quand la grâce de Dieu touche mon âme ; quand, avec toutes mes imperfections, je ressens encore ma connexion avec le Christ ; quand je Le sens directement en moi et moi en Lui. Ce n'est pas à cause de mes mérites - il n'y en a pas - mais à cause de Sa miséricorde « envers les publicains et les pécheurs ». Par Sa Grâce, je comprends que mon état ne dépend pas seulement et pas tant des circonstances extérieures de ma vie que de combien je suis avec le Christ. Saint Silouane l'Attahonite dit:
« Quand la paix du Christ entre dans l'âme, alors elle est heureuse de s'asseoir comme Job parmi les cendres et de voir les autres dans la gloire. »
Le bonheur est possible, c'est la vie avec Dieu. Qu'est-ce qui nous sépare de Lui ? Le péché. « C'est trop difficile pour moi de me repentir », c'est comme dire : « Je suis trop malade pour être soigné. »
Il y a quelque temps, j'ai lu que la repentance ne devrait pas être un acte ponctuel, mais l'état permanent d'un chrétien ; qu'être dans l'Église, en substance, est la repentance. Qu'est-ce que cela signifie ? Que nous sommes appelés à toujours nous souvenir de notre péché et à ne pas le percevoir comme la norme. Après tout, nous sommes enclins à justifier nos péchés par leur caractère inévitable - "... car il n'y a pas d'homme qui vive qui ne pèche point" - ou même par leur "naturel".
En fait, le péché n'est pas naturel pour l'homme, et en effet c'est la blessure la plus terrible : ...le péché, quand il est engendré, produit la mort (Jas. 1:15). Et ici, il ne s'agit pas seulement de notre état d'esprit, mais de mort éternelle. Il n'y a qu'un seul moyen de salut : le repentir. Ce n'est pas un hasard si le ministère terrestre du Christ a été précédé par l'appel de saint Jean le Précurseur : Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche (Mt. 3:2). Il n'est pas étonnant que certains startsy du monastère, lorsqu'on leur a demandé : « Que faites-vous ici, à l'intérieur de ces murs, depuis tant d'années ? » répondent souvent par un mot : « Le repentir ».
Et c'est, je le répète, ce qui m'est venu à l'esprit... Et cela a nécessité un changement radical, un tournant dans toute ma vie intérieure. Le découragement a immédiatement crié qu'un tel tournant était impossible pour moi, que je n'avais ni la résolution ni la force intérieure pour cela : je ne pouvais même pas m'empêcher de me justifier...
Et puis je me suis souvenu des paroles suivantes de l'auteur spirituel Sergueï Iosifovich Fudel :
« Notre impuissance spirituelle, bien sûr, est à moitié imaginée par nous pour justifier notre inaction. Nous pouvons encore faire quelque chose, mais nous ne le voulons vraiment pas. »
Il y a quelque chose que je peux faire, en ce moment. Un peu, vraiment. Peut-être un tout petit pas... mais il faut le faire, puis le deuxième pas suivra.
J'ai peur de la prochaine confession qui m'attend. Je crains que cela ne soit enfin réel. Cette peur est certainement une bénédiction. J'ai déjà abordé le lutrin, la Croix et l'Évangile tant de fois sans aucune crainte. Cela ne peut plus se reproduire.
« Un jour, Mère Natalia viendra à Vyritsa. Les gens demanderont son aide et sa prière, comme ils sont venus à moi. » Saint Séraphim de Vyritsa
Saint Seraphim de Vyritsa fit cette prophétie à ses enfants spirituels. La bienheureuse Natalya [le titre de bienheureux, bienheureuse est donné aux Fols-en-Christ dans l'Eglise] s'est installée à Vyritsa six ans après la mort du saint. Elle est arrivée avec la bénédiction de Saint Siméon des grottes de Pskov. Il la considérait comme une sainte et envoya beaucoup de membres de son clergé lui demander sa bénédiction. Autour de Matouchka Natalya, il y avait toujours beaucoup d'animaux. Il semblait qu'elle comprenait leur langue, et ils l'écoutaient, elle la folle-en-Christ, et ils aidaient les gens pour lesquels elle le demandait. Les gens qui l'ont connue ont laissé de multiples récits des miracles qui lui ont été attribués, et de nombreux récits de ses exploits spirituels. Sils révèlent sa sainteté et sa pureté.
Biographie et mode de vie
On ne sait pas grand-chose sur la vie de l'ascète avant qu'elle ne vienne à Vyritsa. Elle naquit en 1890, très probablement dans une famille de haut rang. Ses manières raffinées, la correction de son langage et sa connaissance du français révélèrent sa noble descendance. Certains ont suggéré qu'elle était parente éloignée des Romanov. D'autres croyaient qu'elle était moniale ou mégaloschème. Mais peu de gens pouvaient dire quoi que ce soit sur ses antécédents avec certitude. Le peu que l'on sait d'elle, c'est qu'elle alla dans les montagnes du Caucase après la révolution russe pour vivre parmi certains moines mégaloschèmes russes connus, et en 1955, elle apparut pour la première fois au monastère des grottes de Pskov. Là, elle rencontra le staretz Siméon (Zhelnine), qui remarqua la pureté de son esprit et lui donna sa bénédiction pour s'installer à Vyritsa. Tout au long de sa vie connue, elle continua à servir Dieu et le peuple comme une folle-en-Christ. Elle se vêtait généralement en novice et portait un foulard pour se couvrir les cheveux. Parfois, cependant, elle s'habillait de manière inimaginable et portait des chapeaux et d'autres vêtements très recherchés.
À Vyritsa, la bienheureuse Natalya séjourne dans des maisons ou des hangars de fortune sur les terres de pieuses femmes chrétiennes. Elle avait de nombreux animaux – chèvres, lapins, poulets, oies et chiens. Les animaux occupaient une partie de la maison, et elle recevait des visiteurs dans l'autre partie. Les gens commencèrent à affluer vers elle peu de temps après son arrivée. Certains venaient pour des conseils, d'autres pour ses saintes prières.
Derrière son comportement parfois étrange, sa concentration spirituelle était toujours visible pour les fidèles. La bienheureuse Natalya pratiquait l'ascèse spirituelle [podvig] de la prière nocturne. L'archiprêtre Vasily Shvets (+2011), qui vivait également à Vyritsa, a pass la nuit chez Natalya. Elle se réveilla plusieurs fois, et chaque fois il la vit prier à genoux pour ceux qu'elle connaissait bien et qui avaient encore l'intention de lui rendre visite pour la première fois.
Part son intermédiaire, Dieu envoya de nombreuses personnes souffrantes guérir de maladies graves et avoir son aide dans des situations difficiles. Tout ce qu'elle faisait, même les choses les plus étranges, elle les faisait avec une prière intérieure profonde et guérissante. Une personne fut soulagée quand elle lui donna une gorgée de vin rouge, et une autre fut guérie de maux de tête chroniques quand elle lui tira les oreilles. Une prosphore de ses mains, ou même un morceau de pain ou de sucre avec du lait de chèvre, apportait réconfort à ceux qui étaient en difficulté et les rassurait dans leur combat spirituel-
Animaux de la starisa Natalya
Sa relation avec les animaux était exceptionnelle. Ils étaient ses aides, amenant parfois les gens à la raison. Ses chiens allaient toujours à la rencontre de ses premiers visiteurs à la gare. Ils les reconnaissaient parmi une foule de personnes, prenaient délicatement leurs vêtements entre leurs dents et les dirigeaient vers la staritza.
Les canards, un don de prière
L'archiprêtre Vasily Shvets se souvient aussi de la façon dont les canards de Natalya l'aidèrent à rembourser ses dettes. Il décida de s'installer à Vyritsa et s'acheta une maison. Il dût emprunter beaucoup d'argent. Natalia lui rendit visite alors qu'il emménageait.
« Comment va ta vie ces derniers temps ? J'ai entendu dire que tu étais profondément endetté. Mais ne t'inquiéte pas, je suis venu t'aider », proposa la femme.
« Mais comment ? »
« Tiens, je t'ai apporté des canards », répondit-elle en lui donnant plusieurs canetons de son hangar.
Le père Vasily les adopta en un rien de temps. Ils se promenaient seuls dans le village et rentraient chez eux sains et saufs, pondant des œufs presque tous les jours. Le père Vasily, un ancien chercheur médical, eu rapidement des chercheurs et des médecins qui lui rendaient visite pour obtenir des conseils et des consultations. Il ne reçu jamais de paiement de leur part pour son aide, mais tout le monde laissait derrière lui un peu d'argent dans une enveloppe. Un an plus tard, il remboursa la totalité de sa dette. Il lui est devenu clair que les canards de Natalya, et les œufs qu'ils pondaient, étaient un rappel de sa prière pour lui.
Visiteurs des services secrets
Quelqu'un l'avait dénoncée au KGB, et un jour un groupe de visiteurs vint enquêter. Leur informateur anonyme avait dit qu'elle était de lignée royale et qu'elle avait des visiteurs suspects. Natalya prévoyait la visite. Elle emprunta une robe de bal très échancrée, tressa ses cheveux, mit du rouge à lèvres brillant sur ses lèvres et sortit à la rencontre de ses visiteurs.
« S'il vous plaît, faites court, mes chers ! Je pars pour mon mariage. Voyez à quel point je suis élégante ? » – dit-elle aux officiers. »
« Qui es-tu ? »
« La Tsarine. »
« Que fais-tu dans la vie ? »
« Je vends du lait de cette chèvre mâle. J'ai aussi d'autres animaux. Et de la volaille. Et j'ai d'autres chèvres mâles qui grandissent. Vous voyez ces trois-là derrière la table de chevet ? »
Une chèvre s'approcha d'eux pendant qu'ils parlaient, et poussa doucement un officier avec ses cornes. » Immédiatement, Natalya passa à l'offensive.
« Les chèvres sont partout. Les autorités devraient commencer à faire quelque chose à ce sujet. Elles ont perdu toute crainte. Elles n'ont pas cessé d'attaquer un policier en uniforme.
– Les gens disent que tu es une descendante de la famille royale.
« Menteurs ! Voulez-vous du lait ? » Natalya montra aux officiers un seau de chaux diluée.
Encore une fois, la chèvre repoussa un officier avec ses cornes.
« Ces chèvres ! A quoi pensent-elles ? » s'exclama Natalya.
Un des officiers perdit patience.
« Quoi ? Un membre de la famille royale ? Avec toutes ces chèvres, ces chiens et ces chats ? Elle est tout simplement folle ! »
Alors qu'ils partaient, Natalya dit à l'un des visiteurs :
« Si j'étais toi, je rentrerais directement chez moi. Ta femme est très malade. Elle sera encore plus mal si tu ne te dépêches pas ! »
Plus tard, l'homme retourna chez la starisa pour lui demander ses prières pour sa femme malade et la remercier de ses conseils.
Folle-en-Christ et thaumaturge
Son exploit spirituel de folie en Christ, avait de multiples facettes.
Avec les alcooliques, elle feignait parfois l'ivresse. Elle buvait de l'eau dans une bouteille comme si c'était de la vodka. Puis elle en offait à son visiteur, le soulageant de sa passion pour la consommation d'alcool.
Elle parlait sans crainte
Elle était intrépide, dénonçant les transgressions des autorités. Une fois, le jour du scrutin, elle se rendit au bureau de vote sur une luge tirée par une chèvre. Aux spectateurs désorientés, elle expliqua : « Je vote pour les Soviets. Laisse-les vivre ! »
Elle arrête un tram d'un seul mot
Ekaterina Savelyeva, une connaissance de Natalya, se souvient d'avoir voyagé avec elle pour aller à un office à l'église Saint-Nicolas. Soudain, un tramway s'arrêta brusquement au milieu de la route. Les portes s'ouvrirent, et la bienheureuse Natalya entra, rayonnante de joie. « Je m'occupaits de mes affaires et j'ai rencontré des gens que je connaissais en allant à l'église. J'ai donc arrêté un tramway pour eux. » Le conducteur ne savait pas quoi dire. Il n'avait même pas touché le frein.
Avertissement sur les problèmes à venir
Mère Natalia rendait visite à une femme. Elle vint à sa porte avec un chien en laisse et un panier avec un chat et un poulet. Elle franchit la porte et alla directement à la cuisine, enleva le couvercle d'une casserole avec de la soupe de betterave rouge, sortit la viande et la donna au chat et au chien.
Les hôtes n'aimèrent pas cela.
« Mère, merci de nous avoir rendu visite, mais s'il te plaît, ne dépasse pas les limites », dirent-ils poliment.
« Mais je suis venu vous dire qu'il fera bientôt froid dans votre maison », expliqua Natalya.
Les hôtes ne comprenaient pas ce qu'elle voulait dire, mais quelques jours plus tard, une mauvaise tempête éclata et arracha le toit. Ils réduisirent le toit, mais il faisait encore très froid, et le gendre de la femme eut un mauvais rhume. Il fut malade pendant longtemps, et les médecins ne pouvaient rien faire pour l'aider. Enfin, les hôtes se souvinrent des paroles de Natalya et demandèrent ses prières. Natalya leur rendit visite à nouveau et leur demanda un fer à repasser et les sous-vêtements du gendre. Elle les repassa bien et dit : « Je les ai réchauffés pour vous, maintenant apportez-les à son service d'hôpital et demandez-lui de les mettre. »
Bientôt, l'homme se rétablit.
Bénédiction du Père Savva par Natalya
Voici un autre incident qui arriva à l'higoumène mégaloschème Savva (Ostapenko) (+1980). Il avait pratiqué l'ascèse au monastère des grottes de Pskov et se préparait à la tonsure du mégaloschème. Son confesseur, le staretz Siméon, lui dit :
« Je te donnerai ma bénédiction si Matouchka Natalya te donne la sienne. Spirituellement, elle est beaucoup plus avancée que moi. Alors va à Vyritsa et trouve-la là-bas. »
Le père Savva y alla deux fois, mais Mère Natalia n'était pas là. Il retourna vers le père Siméon, et le satertz lui conseilla :
« Prie pour que le Saint-Esprit te la révèle. »
Le Père Savva pria avec force et se rendit à nouveau à Vyritsa. Il marchait dans la rue vers sa maison, et elle l'attendait déjà dehors.
« Moine mégaloschème, Moine mégaloschème. Les chèvres ont dévoré ton schème. Alors va aider les autres afin qu'ils soient sauvés. Les chèvres ont mangé ton schéma, alors va aider les autres pour qu'ils soient sauvés. Père Savva, laisse-moi te dire ceci. Tu hériteras du Royaume des Cieux à la fin, alors sois mon ami. Les chèvres ont mangé ton schème. »
Le père Savva était populaire parmi les paroissiennes. Elles le poursuivaient dans la foule. Quand elle faisait référence aux chèvres, elle voulait parler de ces femmes. Ainsi, le starertz Siméon, ne donna pas sa bénédiction au père Savva de prendre le schème et lui conseilla d'attendre. Il prit finalement le schème de nombreuses années plus tard.
Prédiction de l'avenir de l'archevêque Proclus
Vladyka Proclus (Khazov), Métropolite de Simbirsk et Novospassk (+2014), était l'un de ses amis les plus chers. Elle le connaissait dquis son plus jeune âge et l'appelait « l'oiseau », faisant probablement référence à son service dans l'armée de l'air. Elle prédit son ordination d'évêque, sa tonsure monastique et son élévation au rang d'archevêque.
Alors que le futur archevêque était encore étudiant dans un séminaire religieux, il voyagea avec le Père Vasily Shvets pour voir la bienheureuse Natalya. Elle les salua : « Je vous attendais. Il m'a été révélé aujourd'hui que tu venais ! ». Natalya demanda au Père Vasily de servir un office de prière, et chaque fois qu'il invoquait les noms des saints, elle ajoutait, de manière audible, « Saint Jean de Cronstadt, prie Dieu pour nous ! Sainte Mère Xenia, prie Dieu pour nous ! ». Natalya continua à chanter ces noms tout au long de la journée. Lorsque l'étudiant du séminaire lui demanda pourquoi elle le faisait s'ils n'avaient pas été glorifiés, Natalya répondit : « Les saints glorifiés n'ont pas besoin d'être nommés, mais ceux-ci doivent l'être. Tu dois savoir que tu feras partie de ceux qui découvriront les reliques du Père Jean de Cronstadt et qui participeront à la glorification de la Bienheureuse Xenia... ». Et c'est ce qui arriva.
Départ vers Dieu
Peu avant son départ, elle eut une vision de St. Nicolas le thaumaturge qui l'avertit de l'approche de sa mort. Elle s'endormit dans le Seigneur en 1976 à la veille de la fête de la Théophanie. Elle fut enterrée dans le cimetière de Vyritsa.
(Information de février 2022 peu diffusée à l'époque!)
Le patriarche œcuménique Bartholomée souhaite que le jour de l'unité avec l'Église catholique arrive le plus tôt possible. Lors d'une rencontre avec l'archevêque catholique romain de Salzbourg, Franz Lackner, le 16 février, le patriarche de Constantinople a assuré pour la dernière fois qu'il priait quotidiennement pour l'unité avec les catholiques.
Dans un registre spécial pour les invités de la résidence de l'archevêque de Salzbourg, le patriarche Bartholomée écrivit qu'il souhaitait "ne pas retarder trop longtemps le grand et célèbre jour de l'unité de tous".
"Le pape François et moi travaillons dur pour faire en sorte que ce jour arrive le plus tôt possible", a-t-il déclaré.
Nous vous rappelons que le Métropolite Hilarion de Volokolamsk, chef du département des relations ecclésiastiques étrangères du Patriarcat de Moscou, a déclaré à plusieurs reprises qu'une union avec Rome est impossible et qu'une telle décision du patriarche de Constantinople n'aurait aucune incidence sur le Patriarcat de Moscou.
"Récemment, le patriarche de Constantinople s'est engagé à décider du sort de l'Orthodoxie. Il pense qu'il peut prendre des décisions par lui-même, donc s'il prend la décision unilatérale que l'Église orthodoxe se réunifie avec l'Église catholique, cela n'a rien de surprenant.
Il ne sera pas surprenant que le patriarche de Constantinople, sans le consentement des autres Églises locales, sans résoudre les nombreuses questions à l'ordre du jour du dialogue orthodoxe-catholique, annoncera simplement que la réunion a eu lieu en signant un papier. « Pour nous, pour l'Église orthodoxe russe, ce document ne signifiera rien."
Ce n'est pas la première fois qu'Istanbul exhorte activement les chrétiens orthodoxes à s'unir aux catholiques.
- Le 16 novembre 2021, Mgr Elpidoforos, chef de l'archidiocèse américain, a déclaré que le patriarche Bartholomée est convaincu que le XXIe siècle sera le siècle de la restauration de l'unité entre Rome et l'Église orthodoxe.
- En juin 2021, le métropolite d'Italie et exarque d'Europe du Sud du patriarcat de Constantinople, Polycarpe, a déclaré que le mouvement des catholiques et des orthodoxes vers la pleine unité est en voie d'achèvement et devrait simplement être imprimé sur papier.
- En février 2021, le hiérarque de Constantinople, l'archevêque Job, a déclaré que, "les orthodoxes n'ont aucun problème à reconnaître la primauté de Rome, la seule question est de savoir comment cette primauté aura lieu".